09/06/2018 aa.com.tr  2 min #142287

Burundi: L'opposition appelle à «une révolution» contre le parti au pouvoir

AA/Bujumbura/Jean Bosco

Le Forum citoyen du Burundi (FCB), regroupant les principaux partis de l'opposition et des activistes de la société civile en exil, a appelé à "une révolution nationale" pour mettre fin au système du «CNDD-FDD» (parti au pouvoir), a appris Anadolu d'une déclaration diffusée vendredi soir.

"Le mal burundais d'aujourd'hui est le système CNDD-FDD (Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) ; tant que ce parti sera au pouvoir, il n'y aura pas de lumière au bout du tunnel", déplore le FCB dans la même déclaration.

Rappelant que lors de la promulgation de la constitution, le 7 juin courant, Pierre Nkurunziza a "omis de parler des vrais enjeux de la crise qu'il a imposé au peuple burundais : l'insécurité physique et alimentaire, l'économie en stagnation, le chômage, l'éducation précaire...", le FCB invite "le peuple burundais à une révolution" et à l'adoption d'une "nouvelle vision nationale pour la restauration de l'Accord d'Arusha et de la constitution de 2005".

Cette déclaration est conjointement signée par Pierre Claver Mbonimpa (représentant de la société civile en exil), Marie Louise Baricako (représentante des organisations féminines en exil), Jean Minani (représentant des partis et organisations politiques de l'opposition), Venant Bigemintwaza (représentant de la diaspora burundaise) et Alexandre Niyungeko (représentant des organisations des journalistes en exil).

Bujumbura n'a pas encore réagi à cette déclaration.

Pierre Nkurunziza avait promulgué, jeudi, la nouvelle constitution adoptée le 17 mai par voie référendaire et contestée par l'opposition.

Le président burundais a déclaré, à l'occasion, qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2020. Une décision saluée par la Belgique et l'Union Européenne (UE).

Créé l'année dernière en Belgique, le Forum citoyen regroupe des leaders des partis de l'opposition, des associations de la société civile, des organisations des femmes, des journalistes et des associations de la diaspora burundaise en exil.

Depuis fin avril 2015, le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences, déclenchée par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Ces violences ont déjà fait plus de 1000 morts et ont poussé plus de 420.000 personnes à l'exil selon l'ONU et les ONG.

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