09/07/2018 les-crises.fr  24 min #143434

[Russeurope-en-Exil] David Cayla, les économistes et la réalité, par Jacques Sapir

David Cayla, que beaucoup connaissent et par ses interventions et par le livre qu'il vient de coécrire avec Coralie Delaume (1), est un excellent économiste. Il vient de publier L'économie du réel aux éditions De Boeck (Louvain-la-Neuve) (2). Ce petit livre, agréablement écrit, se lit avec facilité et avec intérêt. Il est d'une incontestable efficacité et devrait permettre à une génération d'étudiants de faire tomber de leurs yeux les écailles que des enseignants conformistes ont pu poser. Il pose la question du rapport d'une certaine économie, on veut parler ici des courants dits « orthodoxes », avec la réalité. C'est une question juste, c'est une question centrale, mais ce n'est pas une question neuve. Elle était au cœur de mon propre ouvrage de 2000 (3).

Le livre de David Cayla est à conseiller à tous ceux qui veulent comprendre comment un certain discours économique cherche à leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Il démonte de manière argumentée, et convaincante, les faussetés qu'une tradition idéologiques entend faire passer pour des vérités. De ce point de vue, on ne peut que lui souhaiter le plus grand succès possible en librairie. Mais, au-delà de son aspect démonstratif, il n'est pas sur qu'il parvienne à ébranler ceux qui croient détenir la « vérité ». On notera que, dans la période récente, ce n'est pas le seul livre à s'en prendre aux mythes et aux représentations des économistes dits « orthodoxes » (4). La spécificité de cet ouvrage vient cependant qu'il entend faire une critique de fond, allant jusqu'aux bases théoriques les plus profondes, et les mieux cachées, de cette idéologie économique.

Qu'est-ce qu'un marché ?

Ce livre est construit selon un plan classique mais efficace. Il commence par s'interroger sur ce qu'est le marché, et cela à juste titre. Car le marché mythique obscurcit la compréhension des marchés existant dans la réalité. Il montre, à travers de nombreux exemples, que le mot « marché » est souvent utilisé pour décrire des réalités très différentes. D'ailleurs, il n'est pas certain que les économistes orthodoxes sachent exactement ce qu'est un marché (5). Certains de ses exemples sont très bien choisis et d'une rare force démonstrative, comme quand il parle de l'agriculture (et des agriculteurs) ou encore quand il montre les applications du discours du « marché » sur la politique industrielle. Il montre bien aussi les effets pervers de la mondialisation. En définitive, si les économistes discutent doctement de ce que le « marché » fait, ou est supposé faire, de son « efficience » théorique ou proclamée, il n'y a pas de définition robuste de ce qu'est un marché dans le courant dominant de la pensée économique ni de comment il procède pour arriver à produire un équilibre (6). De fait, et cela manque peut-être au livre de David Cayla, la vision statique du marché s'avère un échec. Mais, cet échec ouvre la porte à une vision dynamique, celle du processus, qu'envisage des institutionnalistes tant opposés au libéralisme (John Commons par exemple) que libéraux (comme F.A. Hayek). Se contenter d'une critique, aussi juste et bien construite qu'elle soit, du marché dans une vision statique limite le champ de réflexion. Mais, c'est bien là la seule critique que l'on peut faire sur ce chapitre à cet ouvrage. Elle ne doit pas freiner ces lecteurs qui auront, par la suite, tout le temps voulu pour approfondir cette question en se référant aux théories hétérodoxes du marché.

Les mythes du marché

Dans un second chapitre, David Cayla s'attaque au mythe du marché, autrement dit à la manière dont la représentation mythifiée a été construite. Il vaudrait mieux, d'ailleurs, mettre cette expression au pluriel tant les mythes construits autour du marché sont nombreux. Mais, ce second chapitre est d'une lecture réjouissante. A commencer par la fameuse « main invisible » d'Adam Smith, dont les libéraux se rincent la bouche sans comprendre ce dont il est question. En fait, l'expression utilisée par Adam Smith, et qui apparaît comme une aporie dans son œuvre (7), renvoie en réalité à un substrat religieux, comme l'avait démontré il y a des années Jean-Claude Perrot (8). La démonstration de Perrot est rigoureuse et ne laisse guère de doutes quant à la parenté entre la « main invisible » et le « Dieu caché » des jansénistes. Mieux, il établit avec une précision admirable comment les idées jansénistes sont allées contaminer Adam Smith. Ce qui est utilisé dans l'économie dominante c'est bien plus une vision dérivée de la « fable des abeilles » de Mandeville (9), un texte que Hayek prisait fort (10). David Cayla montre bien alors que cette économie dominante a une prétention scientifique mais n'est le plus souvent qu'une apologétique des puissants et des dominants. Il explique de manière fort pédagogique comment se fait cette transformation, et à quels résultats elle aboutit. Ici encore on ne peut qu'admirer la rigueur du raisonnement et la richesse des exemples fournis. Nul doute que pour nombre d'étudiants ce chapitre sera comme une révélation. Un regret cependant ; le travail de Nicolas Boukharine sur l'économie néoclassique n'est pas cité (11). Or, il s'agit d'un travail pionnier qui a durablement marqué plusieurs générations d'économistes, non seulement au sein du courant marxiste mais aussi tout simplement chez les hétérodoxes.

Le marché et l'économie néoclassique

Ayant fait ses démonstrations, David Cayla en vient à une critique argumentée du modèle dit « néoclassique » et de ses limites. Il montre les emprunts de Walras et de ses successeurs à la pensée économique dite classique (des physiocrates à Say). Surtout, et c'est le plus important, il montre l'obsession des tenants de ce modèle pour ce qu'ils appellent la « concurrence » et qui est vue de manière idéalisée et non comme le rapport de force qu'elle est dans la réalité.

David Cayla, avec l'aide de citations de Bernard Guerrien, dont on ne saluera jamais assez le travail pionnier de critique des fondements de la théorie néoclassique (12), montre aussi la fausseté de la construction de la fonction de demande sur le modèle de la fonction d'offre. Utilisant les travaux de Sonnenscheim, il montre aussi comment la construction d'un discours en apparence logique n'a été que l'habillage idéologique d'un type particulier de raisonnement mathématique (13). Il relève que l'équilibre, tel qu'il est présenté et enseigné, part d'un cas particulier (les rendements décroissants), cas qui a été invalidé dans de nombreuses activités. S'il n'y a rien de très nouveaux dans ce troisième chapitre, la démonstration est très claire et fort bien argumentée.

Par contre, il ne cite qu'Alain Samuelson en raison de ses travaux sur l'histoire de la pensée économie. Or, l'œuvre importante, mais que l'on peut considérer comme très pernicieuse, de Paul Samuelson sur la « synthèse » entre l'économie néoclassique et l'économie keynésienne n'est pas discutée. C'est là une erreur car elle a joué un rôle capital. Samuelson (Paul) a fortement contribué à donner à l'économie néoclassique tant son vernis soi-disant scientifique qu'une certaine acceptabilité face à la révolution keynésienne (14). Les erreurs de Samuelson ont été parfaitement analysées par Paul Mirowski, un grand auteur de l'histoire des sciences (15). Samuelson a prétendu construire l'économie en science sur ce qu'il comprenait de la physique (16). Mais, il n'a pu le faire qu'au prix d'une torsion importante du raisonnement. Samuelson, considère que l'économie est assimilable à un système ergodique au sens fort du terme (17), alors même si les observations ne sont pas directement révélatrices de lois du système, elles n'en engendrent pas moins une convergence, sous l'hypothèse que le comportement de l'analyste soit lui-même rationnel. Dès lors la sous-détermination n'est que temporaire. Supposons, maintenant, que l'économie n'admette que des ergodicités limitées, soit qu'elle n'existe que sous la forme de systèmes locaux et temporaires. Alors, la sous-détermination résulte d'une incapacité à collecter assez de données dans les plages de stabilité, et de l'impossibilité de comparer directement les données provenant de systèmes différents. La sous-détermination devient ici structurelle et la non-convergence des interprétations ne relève pas d'un manque de rationalité mais bien d'une incapacité à trancher sur la simple base des données. Une variante plus sophistiquée de l'hypothèse ergodique est fournie dans les travaux sur l'émergence des bulles spéculatives à partir de modèles dits "à taches solaires (18). Plus généralement, comme le montre Mirowski, c'est l'usage fait par Samuelson de la notion d'ergodicité qui est profondément fautive (19). Supposer l'ergodicité de l'économie, au sens où un P. Samuelson l'entend, revient à supposer un environnement stationnaire dont le temps est exclu.

Une économie antisociale ?

Le quatrième et dernier chapitre porte sur le glissement de l'économie de marché vers la société de marché. C'est évidemment Gary Becker qui symbolise le plus et le mieux ce glissement (20). Ceci avait été critiqué il y a de nombreuses années par mon ancien collègue Gérard Berthoud (21). Citons aussi l'ouvrage de Jacques Généreux, La Dissociété, un ouvrage qui a été probablement lu mais qui n'est pas cité (22), ce qui constitue certainement un oubli.

Ce chapitre est certainement le moins novateur du livre, et sert en quelque sorte de conclusion. Mais il contient cependant plusieurs notations importantes et en particulier celles portant sur le concept de « post-démocratie », concept qui recouvre la gouvernance par les normes et les règles issues des marchés financiers. Sur ce point, David Cayla prend acte du processus de dépolitisation de la sphère du politique, un processus qui découle de la logique libérale elle-même (23). Notons, à contrario, que Keynes, lui, avait parfaitement vu les dimensions politiques des choix économiques, et en particulier dans le domaine monétaire (24).

On peut le constater à travers ce rapide tour d'horizon des thèmes abordés dans ce livre, il s'agit d'une critique construite et argumentée de la notion de « marché » comme construction mythique se présentant comme une idéologie d'apparence scientifique et existant en surplomb des conceptions politiques.

La question du réalisme

Cet ouvrage est important. Il l'est tant par les questions qu'il pose que par celles qu'il évite. Ainsi, le débat sur le réalisme des modèles mentaux des économistes du courant dominant, débat porté par les courants contestataires qu'ils soient institutionnalistes ou marxistes, mérite certainement d'être repris (25). David Cayla a incontestablement raison de soulever la question du réalisme (26). Mais, on peut regretter qu'il n'en mesure pas toutes les conséquences. Ce débat renvoie en effet à la question de la méthodologie (27). Il pose la question du statut et de l'usage que l'on peut faire de la notion de réalisme. On trouve ainsi chez Uskali Mäki la distinction entre le "réalisme par rapport au monde" (ou World realism), qui implique qu'une théorie économique ait pour objet la compréhension du monde tel qu'il est (et non tel que l'on souhaiterait qu'il fût), et le "réalisme de vérité" (ou Truth realism), qui implique que l'on juge d'une théorie dans sa confrontation au monde et pas seulement sur ses critères de cohérence interne ou de conformité aux axiomes initiaux (28). Le critère de Mäki soulève bien entendu le problème de ce que l'on considère comme le "monde objectif". Il est indiscutable qu'il peut donner lieu à une dérive positiviste. Si on l'interprète en terme de contexte, intégrant donc non seulement les institutions, mais aussi l'état des sciences et techniques et surtout l'ensemble des représentations que les acteurs ont, et d'eux-mêmes et des autres, et de leur position propre et du monde dans lequel ils se meuvent, la notion de "monde" ressemble plus à ce qu'une tradition française de lutte contre le positivisme a enseigné. Néanmoins, on peut déjà constater que le "réalisme de vérité" marque une opposition nette avec les approches instrumentales (29). Il y a parallélisme entre ce que propose Mäki et la nécessité invoquée de revenir à un contenu descriptif fort contre des stratégies purement axiomatiques qui n'ont en fait d'autre but que d'immuniser celui qui les emplois contre les rencontres dérangeantes avec le monde réel (30). Sur la base de ces critères, une classification a été proposée par Sheila Dow, et qui a l'immense intérêt de bien préciser où sont les oppositions de paradigmes (31) :

Réalisme par rapport au monde Non-réalisme par rapport au monde
Réalisme de vérité, par les processus Économie politique
Réalisme de vérité par l'événement Instrumentalisme néoclassique
Refus du réalisme de vérité Théorie néoclassique appliquée, non instrumentaliste

Il est domage pour le lecteur que David Cayla n'ait pas étendu son travail à une interrogation portant sur la notion même de « réalisme » car ce dernier pourrait être confondu avec un factualisme, proche du positivisme. Le réalisme n'est pas, et ne doit pas être, l'usage simple des « faits » mais une réflexion sur le statut de la réalité face à la théorie. L'ignorance des travaux de Tony Lawson est ici regrettable, car ces travaux auraient fournis des munitions supplémentaires à David Cayla dans son combat (32).

Le marché et l'équilibre général

On comprend bien que la critique du marché qu'articule David Cayla se construit en parallèle avec une critique de l'équilibre général. Mais, on peut ici se poser une question : l'utilisation du mot « marché » est-elle pertinente? Il convient, ici, de lui préférer la notion d'économie décentralisée et de réserver le terme d'économie de marché aux représentations idéologiques issues de l'équilibre général. Ceci permettrait de bien expliciter le refus du cadre de l'équilibre général (33). Outre son caractère implicitement normatif, le terme d'économie de marché est trompeur d'un point de vue descriptif quand on l'applique aux économies occidentales. Ces dernières ne sont pas régies, ni principalement, ni de manière dominante par une logique de marché mais par des combinaisons, historiquement et géographiquement variables, de marchés et d'organisations, ainsi que par des fonctionnement qui font tout autant appel à l'itération marchande qu'au réseau ou au commandement. Fondamentalement, la notion d'économie de marché fait l'impasse sur l'entreprise, excusez du peu...La pertinence de l'entreprise comme niveau d'analyse et comme réalité, avait d'ailleurs convaincu de nombreux auteurs d'abandonner la notion de « main invisible » (34).

La vision hayékienne du marché renvoie, elle, non pas aux notions d'offre et de demande, mais au problème de la coordination des informations, car le marché est supposé être : «...un processus interactionnel créatif dans lequel la connaissance qui en émerge dépasse celle de chaque participant individuel » (35). Hayek va ainsi progressivement abandonner la défense de la notion d'équilibre que l'on trouve dans ses travaux de la période 1928-1933. Dans un texte de 1935, il va admettre que la prévision parfaite n'est concevable que si tous les prix ont été fixés simultanément sur un marché où seraient présents non seulement la totalité des biens existants mais aussi la totalité des biens à venir (36). De fait, à partir 1937, Hayek va renoncer progressivement à la notion d'équilibre : "Le seul problème est que nous sommes encore dans l'obscurité en ce qui concerne (a) les conditions dans lesquelles une telle tendance est supposée exister et (b) la nature du processus par lequel la connaissance individuelle est changée" (37).

Fondamentalement, David Cayla se pose la question de la méthodologie des économistes. C'est une question centrale (38), mais une question à laquelle une majorité des économistes évite soigneusement de répondre (39). Or, sans méthodologie l'activité des économistes ne peut être rattachée à une démarche scientifique. Mais, ce problème de la méthodologie pose alors la question de savoir si l'économie doit chercher à se rattacher aux sciences exactes (40) (comme les sciences de la nature) ou aux sciences sociales.

En bref, ce n'est pas faire injure à l'auteur que de dire qu'après un bon début, un chapitre 2 qui peut même être considéré comme brillant, il s'est arrêté en chemin. Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'il remette son ouvrage sur le métier et qu'il nous livre, dans un prochain livre, les conclusions logiques qu'il aura tiré sur les questions du réalisme et de la méthodologie dans l'optique de la construction d'une pensée économique alternative qui soit véritablement cohérente.

(1) Delaume C., Cayla D., La Fin de l'Union européenne, Paris, Michalon, 2017.

(2) Cayla D., L'économie du réel - Face aux modèles trompeurs, Louvain-la-Neuve, De Boek Supérieur, 2018, 192p.

(3) Sapir J., Les trous noirs de la Science Economique, Paris, Albin Michel, 2000.

(4) Voir Berr E., L'intégrisme économique, Paris, Les Liens qui libèrent, 2017.

(5) Voir, M. de Vroey, "S'il te plaît, dessine moi...un marché", in Économie Appliquée, tome XLIII, 1990, n°3, pp. 67-87 et B. Guerrien, "L'introuvable théorie du marché", in Revue Semestrielle du MAUSS, n°3, op.cit., pp. 32-41.

(6) F. Hahn & T. Negishi, " A theorem of non-tatonnement stability", in F. Hahn, Money, Growth and Stability, Basil Blackwell, Oxford, 1985

(7) Voir sa Théorie des Sentiment Moraux

(8) J.C. Perrot, "La main invisible et le Dieu caché", in J.C. Galey, Différences, valeurs, hierarchie. Textes offerts à Louis Dumont, Éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1984, pp. 157-181.

(9) Carrive P., Bernard Mandeville : Passions, Vices, Vertus, Paris, Vrin, 1980.

(10) Hayek F.A., Lecture on a Master Mind, Londres, Proceeding of the British Academy, 1967

(11) Boukharine N., L'économie politique du rentier. Critique de l'économie marginaliste, Paris, Etude et Documentation Internationale, 1967 (avec une préface de Pierre Naville).

(12) B. Guerrien, L'économie néo-classique, La Découverte, coll. Repères, Paris, 1989. Idem, "L'introuvable théorie du marché", in Revue Semestrielle du MAUSS, n°3, op.cit., pp. 32-41.

(13) H. Sonnenscheim, "Do Walras Identity and Continuity Characterize the Class of Excess Demand Fonctions" in Journal of Economic Theory, vol. 6, n°2/1973, pp. 345-354.

(14) P.A. Samuelson, "Classical and Neoclassical theory", in R.W. Clower, (ed.), Monetary Theory, Penguin, Londres, 1969.

(15) P. Mirowski, "How not to do things with metaphors: Paul Samuelson and the science of Neoclassical Economics", in Studies in the History and Philosophy of Science, vol. 20, n°1/1989, pp. 175-191. Pour une critique plus générale sur le modèle de scientificité de la physique, P. Mirowski, More heat than light, Cambridge University Press, Cambridge, 1990.

(16) P.A. Samuelson, "Classical and Neoclassical theory", op.cit..

(17) Pour von Neuman, soit F une fonction complexe sur W de carré intégrable, la suite des fonctions:

n-1

1/n S f. qk converge en moyenne quadratique vers une fonction F de carré intégrable et q-invariante.

k=0

Voir, P.A. Meyer, "Théorie ergodique et potentiels", in Annales Inst. Fourier, t. XV, fasc. 1, 1965.

(18) C. Azariadis et R. Guesnerie, "Sunspots and Cycles" in Review of Economic Studies, vol. 53, n°3, 1986, pp. 725-737. Voir aussi J.M. Grandmont et P. Malgrange, "Non Linear Economic Dynamics: Introduction", in Journal of Economic Theory, vol. 40, n°1/1986, pp. 3-12.

(19) P. Mirowski, "How not to do things with metaphors: Paul Samuelson and the science of Neoclassical Economics", in Studies in the History and Philosophy of Science, op.cit..

(20) G.S. Becker, The Economic Approach to Human Behavior, University of Chicago Press,Chicago, 1976 ; Idem, "A Theory of Social Interactions" in Journal of Political Economy, vol. 82, n°6, Novembre-décembre 1974, pp. 1063-1093.

(21) G. Berthoud, "L'économie: un ordre généralisé?" in Pour une autre économie, Revue du MAUSS, n°3, 1994, Éditions la Découverte, Paris, pp. 42-59.

(22) Genereux J., La Dissociété, Paris, le Seuil, 2011.

(23) Bellamy R., (1994). 'Dethroning Politics': Liberalism, Constitutionalism and Democracy in the Thought of F. A. Hayek. British Journal of Political Science, 24, pp 419-441.

(24) [24] J.M. Keynes, "Les effets sociaux de la fluctuation de la monnaie" in J.M. Keynes, Essais sur la Monnaie et l'économie, Payot, PBP, Paris, 1971, traduction de Essays in Persuasion, Rupert Hart-Davis, Londres, 1932. Ce texte avait été publié originellement dans A tract on monetary Reform en 1923.

(25) A. Insel, "Une rigueur pour la forme: Pourquoi la théorie néoclassique fascine-t-elle tant les économistes et comment s'en déprendre?", in Revue Semestrielle du MAUSS, n°3, éditions la Découverte, Paris, 1994, pp. 77-94

(26) Voir Sapir J., "Calculer, comparer, discuter: apologie pour une méthodologie ouverte en économie", in Économies et Sociétés, série F, n°36, 1/1998, numéro spécial, Pour aborder le XXIème siècle avec le développement durable, édité par S. Passaris et K. Vinaver en l'honneur du professeur Ignacy Sachs, pp. 77-89.

(27) U. Mäki, "How to combine rethoric and realism in the methodology of economics" in Economics and Philosophy, vol.4, avril 1988, pp. 353-373. T. Lawson, "Realism and instrumentalism in the development of econometrics", in Oxford Economic Papers, vol. 41, janvier 1989, pp. 236-258.

(28) U. Mäkki, "On the Problem of Realism in Economics", in Ricerche Economiche, vol. 43, n°1-2, 1989, pp. 176-198.

(29) T. Lawson, "Realism, closed systems and Friedman", in Research in the History of Economic Thought and Methodology, vol. 10, 1992, pp. 196-215. U. Mäki, "Friedman and Realism", in Research in the History of Economic Thought and Methodology, vol. 10, 1992, pp. 171-195.

(30) H. Brochier, "Pour un nouveau programme de recherches en économie", in Revue semestrielle du MAUSS, Pour une autre économie, n°3, La Découverte, Paris 1994, pp. 141-152

(31) S.C. Dow, "Post-Keynesianism as political economy: a methodological discussion", in Review of Political Economy, vol.2, n°3, 1990, pp. 345-358; voir p. 349

(32) T. Lawson, "Realism and instrumentalism in the development of econometrics", in Oxford Economic Papers, vol. 41, janvier 1988, pp. 236-258, et Idem, Economics and Reality, Routledge, Londres, 1997,

(33) M. de Vroey, "La possibilité d'une économie décentralisée: esquisse d'une alternative à la théorie de l'équilibre général", in Revue Économique, vol. 38, n°3, mai 1987, pp. 773-805

(34) E. Penrose, The Theory of the growth of the Firm, op.cit. Voir aussi les lumineux travaux d'Alfred Chandler: A. Chandler, The Visible Hand: The Managerial Revolution in American Capitalism, Belknap Press of Harvard University Press, Cambridge, mass., 1977, et Idem, "Organizational Capabilities and the Theory of the Firm", in Journal of Economic Perspectives, vol. 6, n°3, 1992, pp. 79-100.

(35) D. Lavoie, "Computations, incentives and discovery", in J. Pribyla, (ed.), Privatizing and Marketising Socialism, Sage, Londres, 1990, p. 78.

(36) F.A. Hayek, "The maintenance of capital", in Economica, vol. II, Nouvelle série, 1935, pp.241-276

(37) F. A. Hayek, "Economics and Knowledge", in Economica, NS, vol. 4, 1937, pp. 33-54, p. 45

(38) B. Caldwell, Beyond Positivism: Economic Methodology in the Twentieth Century, Allen & Unwin, Londres, 1982. B. Caldwell, (ed.), Appraisal and Criticism in Economics, Allen & Unwin, Londres, 1984. D. Hausman, The Inexact and Separate Science of Economics, Cambridge University Press, Cambridge, 1992. D. Hausman, (ed.), The Philosophy of Economics: an Anthology, Cambridge University Press, Cambridge, 1984. S.C. Dow, "Mainstream Economic Methodology", in Cambridge Journal of Economics, vol. 21, n°1/1997, pp. 73-93

(39) L.A. Boland, "The Theory and practice of Economic Methodology", in Methodus, vol. 3, n°2/1991. T. Lawson, "Why are so many economists opposed to methodology", in Journal of Economic Methodology, vol. 1, n°1, 1994. S.C. Dow, "Mainstream economic methodology", in Cambridge Jounal of Economics, vol. 21, n°1/1997, pp. 73-93

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