19/08/2018 arretsurinfo.ch  15 min #144742

Vietnam - L'offensive du Tết : le début de la débâcle d'une grande puissance

Photo Wikimedia

Lars Van Densen

Paru dans le magazine Solidaire de janvier-février 2018

Il y a une guerre que les États-Unis préfèrent oublier : celle du Vietnam, où ils ont subi une défaite cinglante. La débâcle américaine a débuté dans la nuit du 31 janvier 1968, quand l'armée nord-vietnamienne et le Front national de libération du Sud-Vietnam (FNL) ont lancé l'offensive du Tết.

La Guerre du Vietnam constitue un moment charnière dans la Guerre froide entre le bloc capitaliste, dirigé par les États-Unis, et le bloc communiste formé par l'Union soviétique, la Chine et de nombreux mouvements de résistance nationale. Dans ce contexte, l'offensive du Tết est un événement crucial.

Chaque mois, les Vietnamiens subissent alors autant de bombardements que les Européens au cours de toute la Deuxième Guerre mondiale. Les Américains n'utilisent pas seulement des armes conventionnelles, mais aussi des armes chimiques contre la population vietnamienne. Les arbres sont défoliés par des aspersions au fameux agent orange, une substance extrêmement toxique, afin de détruire la couverture naturelle que constitue la jungle, et des villages entiers sont brûlés au napalm. On estime à deux millions le nombre de Vietnamiens tués par les opérations militaires américaines.

Le 30 janvier 1968, le FNL (que les Américains appelaient péjorativement Viêt Cong) et l'armée nord-vietnamienne lancent une action militaire commune contre les troupes d'occupation américaines. Celle-ci sera appelée l'offensive du Tết, parce qu'elle a commencé le jour du Tết, le Nouvel An vietnamien. Cette offensive marque un tournant dans la guerre. Non seulement les États-Unis commencent à perdre du terrain au Vietnam, mais, sur leur propre territoire, l'opinion publique bascule de manière décisive contre la guerre. Le premier domino est tombé, et il entraînera tous les autres vers la défaite des États-Unis, réputés invincibles.

Un large front de gauche

Après la Deuxième Guerre mondiale, lors de laquelle les anciennes grandes puissances coloniales la France et la Grande-Bretagne échappent de peu à la défaite totale, les territoires colonisés du monde entier manifestent très vite des désirs d'indépendance. Pendant la guerre, en Asie du Sud-Est, plusieurs pays comme la Birmanie, la Malaisie, les Philippines et l'Indochine sont envahis par le Japon. La population locale s'organise et applique des tactiques de guérilla afin de rendre la vie impossible à l'occupant. Après la guerre, les combattants de la résistance adoptent une stratégie similaire contre les puissances coloniales qui sont de retour. Ces luttes contre l'occupant sont très dures mais souvent couronnée de succès.

C'est aussi le cas au Vietnam, qui fait alors encore partie de l'Indochine française. Le Parti communiste vietnamien, dirigé par Hồ Chí Minh, organise la résistance contre l'occupant japonais à partir de la base de la population vietnamienne : les paysans. Avec un programme centré sur l'amélioration des conditions de vie des paysans les plus pauvres, il applique une tactique plutôt lente. Au lieu d'opter pour une attaque risquée, il construit un large front de gauche: le Vietminh. Par le travail continu avec la population, un contrepouvoir est mis sur pied. En 1945, celui-ci parvient à chasser les Japonais. Contre l'occupant français revenu sur place, ce contrepouvoir s'avère également efficace. À la fin d'une âpre guerre, le Vietnam est scindé en deux parties : le Nord-Vietnam, socialiste, et le Sud-Vietnam, soutenu par les États-Unis.

Cholon, le quartier de Saigon le plus détruit après les bombardements américains lors de l'offensive du Tết. (Photo Meyerson, Joel D)

Un demi-million de soldats

Les États-Unis, seule superpuissance sortie indemne de la Deuxième Guerre mondiale et grand vainqueur auto-déclaré, veulent évidemment faire valoir leur nouvelle position de force. Mais ils doivent tenir compte de la montée d'une autre superpuissance : l'Union soviétique.

L'intervention américaine au Vietnam a trois raisons. D'abord, à côté de leurs États satellites que sont la Corée du Sud, le Japon et les Philippines, les USA veulent aussi maintenir le Vietnam sous contrôle. Ensuite, ils veulent mettre fin à un État socialiste afin de décourager et d'affaiblir d'autres mouvements socialistes et communistes. Enfin, il y a aussi des intérêts économiques : l'Indochine (Vietnam, Laos et Cambodge) est une source d'étain, de caoutchouc et d'autres matières premières dont l'industrie américaine a besoin pour poursuivre sa croissance.

Les Américains soutiennent et arment le gouvernement sud-vietnamien. Quand, en 1959, l'armée nord-vietnamienne semble devenue trop forte, de plus en plus de militaires américains sont mobilisés pour maintenir le contrôle sur le pays. Au point culminant du conflit, les soldats américains seront plus d'un demi-million. Mais il n'y a pas que les Nord-Vietnamiens qui causent des soucis aux Américains. Au Sud-Vietnam également, la population est de plus en plus mécontente de la nouvelle occupation. Une partie du Vietminh restée dans cette zone organise la population pour mener la guérilla contre les troupes américaines et sud-vietnamiennes.

Dans tout le pays, les Américains installent ce qu'ils appellent des « villages stratégiques » : des zones clôturées de barbelés et entourées de fossés et de champs de mines dans lesquelles ils parquent les villageois. Ces lieux ressemblent rapidement à des camps de concentration où règnent la faim et l'arbitraire total. Toute personne qui ne rejoint pas volontairement un village stratégique est automatiquement considérée comme un combattant du FNL. Mais, dans ces villages stratégiques également, la résistance s'organise : les États-Unis ont donc aussi l'ennemi à l'intérieur de leurs zones.

Entre-temps, les Américains bombardent furieusement la capitale nord-vietnamienne Hanoi. Le Laos et le Cambodge sont également bombardés parce qu'ils sympathisent avec les Vietnamiens et que les routes d'approvisionnement passent sur leur territoire. La campagne et la jungle sont pulvérisées entre autres avec de l'agent orange. Aujourd'hui encore, dans la région, des centaines d'enfants naissent chaque année avec des malformations, conséquences de l'agent orange. Des dizaines de milliers d'hectares de nature et de terres agricoles sont toujours pollués.

De l'audace, de l'audace et encore de l'audace

Le général Võ Nguyên Giáp est reconnu comme un des stratèges les plus brillants du 20e siècle. Il s'est formé aux tactiques de guerre de guérilla durant la longue lutte contre l'impérialisme français. Ses petites troupes se battent contre une armée plus grande, bien entraînée et reposée. Dans ce contexte, Giáp développe une stratégie pour battre des adversaires supérieurs en force. Cela ne consiste pas à les affronter directement sur le terrain, mais à saper leur détermination en leur infligeant des défaites politiques démoralisantes au moyen de tactiques audacieuses et inattendues. Son slogan est celui de Danton : « De l'audace, de l'audace et encore de l'audace. » Ce qui s'illustrera parfaitement lors de l'offensive du Tết.

En 1944, Giáp avait déjà lancé ses petites troupes contre l'armée française en Indochine. Tout comme pour l'offensive du Tết, il avait choisi un moment inattendu pour l'attaque : le soir de Noël. En 1954, lors de la bataille de Dien Bien Phu, Giáp attire les Français dans un champ de bataille qui d'avère désastreux pour eux et il remporte une stupéfiante victoire. Un quart de siècle plus tard, en 1968, Giáp prépare une offensive audacieuse sur deux fronts. Le premier attaque la base de la marine américaine de Khe Sanh. En même temps, l'armée nord-vietnamienne (ANV) et le Front national de libération du Sud-Vietnam lanceront des attaques coordonnées dans les grandes villes et les capitales provinciales du Sud-Vietnam.

Armes, munitions et explosifs

Jusqu'à présent, la guerre est principalement menée dans la jungle, les marécages et les campagnes où les combattants de la guérilla du FNL ont leur base de soutien la plus importante. Ils mènent désormais une offensive osée dont l'objectif est de pénétrer dans les zones urbaines du Sud-Vietnam, jugées imprenables. Pour profiter de l'effet de surprise, le général lance le soir des fêtes de Nouvel An une grande offensive contre les forces armées américaines et sud-vietnamiennes.

Les troupes régulières de l'ANV et du FNL s'introduisent dans Saigon, Hué et la plupart des autres villes du Sud-Vietnam. Ils entrent par petits groupes de deux ou trois, déguisés en réfugiés, paysans, ouvriers et soldats de l'Armée de la République du Vietnam (ARVN) en permission. Progressivement, cinq bataillons de l'ANV et du FNL infiltrent clandestinement Saigon. Une performance remarquable vu l'ampleur de l'opération.

Il existe déjà un réseau de guérilla dans Saigon et les autres grandes villes, où sont cachées de grandes quantités d'armes et de munitions, provenant d'actions-éclairs ou achetées au marché noir. En préparation à l'attaque, les combattants de la guérilla ont réussi à entreposer secrètement des armes, des munitions et des explosifs. Tout le monde sait à l'époque que les combattants de la guérilla entrent et sortent des villes durant leurs congés. Certains qui sont arrêtés lors des préparatifs de l'offensive du Tếtsont pris pour des simples vacanciers ou des déserteurs. Dans la foule bruyante des fêtards, l'armée secrète des infiltrés du FNL passe totalement inaperçue.

Des armes sont amenées dans des charrettes de fleurs, dans des caisses à double fond et dans des camions en apparence remplis de légumes et de riz. Tong Viet Duong, un combattant de la guérilla du Front national de libération à Saigon, a ainsi décrit les préparatifs de l'offensive du Tết : « Des taxis apportaient des chrysanthèmes à Saigon pour le marché du Tết. Sous les fleurs étaient cachés des AK-47. Les gens soutenaient la révolution. Ils nous aidaient et nous pouvions facilement passer la surveillance en ville. Nous changions de vêtements et avions de faux papiers d'identité. Les gens de Saigon nous cachaient chez eux. »

Flipper

Dans la nuit du 31 janvier 1968, l'armée nord-vietnamienne et le FNL lancent l'offensive du Tết. Le FNL rompt la trêve du Nouvel An et se bat pour s'ouvrir une voie vers plus de cent villes, dont la capitale sud-vietnamienne Saigon. Dans tout le pays, des capitales provinciales sont prises et les garnisons attaquées. Des soldats vietnamiens irréguliers lancent l'assaut sur les villes de Ban Me Thuot, Kon Tum et Pleiku, situées en hauteur, et investissent en même temps treize des seize capitales provinciales du delta du Mékong densément peuplé. L'ampleur incroyable de l'offensive stupéfie les généraux américains. L'un d'entre eux a déclaré que la carte des attaques ressemblait à un « flipper qui clignote, s'allumant à chaque attaque ».

L'armée de la guérilla pénètre même dans l'ambassade américaine à Saigon. À 3 h 15, un groupe de soldats de la guérilla arrive sur les lieux dans un taxi. En cinq minutes, ils abattent les cinq gardes et assaillent le bâtiment. Toutefois, leurs missiles antichars ne leur suffisent pas pour réussir à passer des portails et ils sont cernés par les Marines. S'ensuit une fusillade intensive qui dure toute la matinée et ne s'achève que lorsque les corps des dix-neuf combattants de la guérilla abattus gisent sur le sol de l'ambassade.

Bien que les dégâts à l'ambassade soient minimes, cette attaque sur le « sol américain » fait grand bruit aux États-Unis et dans le monde entier et a un énorme impact psychologique. D'autres unités de la guérilla prennent d'assaut le palais présidentiel, le bâtiment de la radio, le quartier-général des chefs de l'ARVN et même la résidence protégée du général Westmoreland à la base aérienne de Tan Son Nhut. Dans les lourds combats qui s'ensuivent, la situation devient critique au point que Westmoreland ordonne à son entourage de trouver des armes pour défendre les lieux avec lui. Quand les combats sont terminés, vingt-trois Américains ont perdu la vie, quatre-vingt-cinq sont blessés et quinze avions ont subi d'importants dégâts.

Deux bataillons de l'ANV et du FNL attaquent la base aérienne américaine de Bien Hoa et sabotent plus de vingt avions. L'opération fait 170 victimes. Ils se battent avec un grand courage. Sur le cimetière français et le terrain de sport de Pho Tho, les combattants de la guérilla se battent jusqu'à la mort. Le quartier excentré de Cholon devient une base opérationnelle pour les attaques de la guérilla à Saigon et dans les environs. Quatorze soldats de la guérilla qui prennent d'assaut la plus importante station de radio de Saigon sont assiégés pendant 18 heures et se font finalement sauter avec le bâtiment.

D'homme à homme

Partout, les attaques créent la surprise totale. La grande ampleur et la violence de l'offensive du Tết sont un choc tant pour Westmoreland que pour le public américain qui regarde ébahi leurs alliés sud-vietnamiens être réduits à des combats désespérés d'homme à homme avec guérilleros dans les rues de Saigon. Il faut plus d'une semaine de combats acharnés avant que tous les noyaux de résistance dans la ville soient anéantis. Les soldats de la guérilla se battent contre des tanks, des hélicoptères et des avions qui bombardent des bâtiments et laissent des parties de la ville en ruines. Ils se battent aussi longtemps qu'ils le peuvent, puis s'échappent pour aller combattre ailleurs. Le bâtiment de la radio, les usines et un grand bloc de logements sociaux sont entièrement détruits, tout comme d'innombrables maisons dont les habitants sont contraints de fuir pendant que la ville sombre dans le chaos.

De grandes parties de Saigon et de Hué sont d'un coup libérées. Les guérilleros défilent dans les rues, brandissent leurs armes et proclament la révolution. Les Américains utilisent alors la force aérienne. Les attaques des bombardiers B-52 contre les positions de l'ANV et du FNL en dehors de Saigon arrivent jusqu'à quelques kilomètres de la ville. Même quand, finalement, les combattants de la guérilla sont repoussés hors de Saigon, ceux-ci continuent à se battre farouchement à l'arrière-garde dans les villages environnants sous contrôle gouvernemental. Ils contraignent ainsi les Américains et l'ARVN à bombarder, mitrailler et détruire leurs propres positions dans ces villages, ce qui leur rend la population rurale encore plus hostile. Un mois après le début de l'offensive, les Américains estiment le nombre de victimes civiles à environ 15 000 et le nombre de nouveaux réfugiés à environ deux millions.

La bataille de Hué

Les combats les plus violents se déroulent dans l'ancienne capitale vietnamienne Hué, dont la guérilla s'est emparée et qui ne sera reprise qu'à grand-peine par l'armée américaine. Pour les Vietnamiens, Hué est une ville sainte et la violente répression des protestations antigouvernementales par les moines bouddhistes a rendu la population hostile au gouvernement de Saigon. Les combattants trouvent donc un important soutien auprès de la population. Soutenus par une dizaine de bataillons de l'ANV, ils infiltrent Hue. En quelques heures, toute la ville est prise, à l'exception du quartier-général de la Troisième Division de l'ARVN et la garnison des conseillers américains. Des milliers de prisonniers politiques sont libérés.

Les US Marines et l'ARVN lancent la contre-attaque. Mais la résistance est forte. La lutte acharnée se déplace lentement de rue en rue et coûte de nombreuses vies. Finalement, les troupes américaines et leurs alliés bombardent la citadelle historique, âprement défendue par les insurgés. Le 2 février, elles lancent l'assaut final à grand renfort d'artillerie lourde. La guérilla n'est vaincue que le 23 février. Mais même alors, la résistance se poursuit à Hué avec des petits groupes de tireurs isolés. La bataille de Hué prend vraiment fin le 25 février. 119 Américains et 363 soldats de l'ARVN y ont perdu la vie, un millier de soldats américains et un peu plus de 1 200 soldats de l'ARVN sont blessés. Le nombre de morts dans les rangs de l'ANV et des insurgés est environ seize fois plus important. Cette différence considérable dans le nombre des victimes s'explique en grande partie par l'usage massif de l'artillerie et des bombardements aériens contre les positions de l'ANV et du FNL. De grandes parties de la ville sainte et très ancienne ne sont plus que des ruines jonchées de cadavres. Près de 6 000 habitants ont été tués, principalement par les bombardements et tirs de grenades aléatoires, et près de 120 000 citoyens de Hué n'ont plus de logement. Des quartiers de la ville restés relativement intacts seront ensuite pillés pendant des jours par des soldats d'une garnison de l'ARVN qui n'a elle-même joué aucun rôle dans les combats.

Rejet de la guerre

L'offensive a livré une des photos les plus iconiques de la guerre du Vietnam. Le 1 février, lors d'une attaque sur Saigon, l'officier du FNL Nguyễn Văn Lém est fait prisonnier par un général sud-vietnamien, chef de la police. Celui-ci exécute Nguyễn séance tenante, en présence du photographe américain Eddie Adams. L'image de Nguyễn fait le tour du monde. Avec la photo de Phan Thị Kim Phúc, la petite fille qui fuit dans une attaque au napalm, ce cliché fait partie des images qui aideront le mouvement anti-guerre aux États-Unis à dénoncer l'horreur de la guerre au Vietnam.

Ce mouvement anti-guerre est une très grosse épine dans le pied des États-Unis. La guerre de guérilla qui s'étend de plus en plus ainsi que les récits des vétérans du Vietnam traumatisés viennent encore gonfler l'opposition sur le front intérieur. Celui-ci est encore renforcé par l'importante lutte sociale en cours aux Etats-Unis : celle du mouvement des droits civils. Alors que les Afro-Américains aux États-Unis sont toujours des citoyens de second rang, ils peuvent être envoyés combattre au Vietnam. Parmi tous ceux qui refusent de partir à la guerre, le boxeur Mohammed Ali est probablement le plus célèbre. Sa déclaration « Je n'ai pas de problème avec le Viet Cong, jamais un seul Vietnamien ne m'a traité de nègre » entraîne d'innombrables autres Américains à refuser l'enrôlement.

Au total, 60 000 soldats américains sont morts dans la guerre du Vietnam. Parmi ceux-ci figurent principalement les Américains les plus pauvres. Ils servent de chair à canon et sont envoyés dans la jungle vietnamienne sans véritable préparation. Quant à ceux qui ne sont pas blessés, ils ne rentrent pas pour autant indemnes. Ils sont très nombreux à souffrir de graves problèmes mentaux comme le syndrome de stress post-traumatique, la dépression et l'addiction aux drogues... mais ils ne bénéficient pas de traitement.

L'Américain moyen ne réalise que trop bien l'absurdité de cette guerre. En 1971, 60% de la population américaine est pour un retrait du Vietnam. Parmi la population qui n'a pas fait d'études supérieures (75%) et les Américains sans diplôme de secondaire (80%), le rejet de la guerre est encore bien plus grand. Bien que la protestation contre la guerre soit parfois considérée comme une affaire de hippies, la ligne de rupture se situe plutôt entre l'élite qui décide des guerres et la classe ouvrière qui est envoyée sur le champ de bataille. Les Afro-Américains, les ouvriers et les jeunes forment ainsi un seul front contre les atrocités subies tant par leurs propres soldats que par la population vietnamienne.

Source:  solidaire.org

 arretsurinfo.ch

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