AA / Ramallah / Lubaba Zoukan
Saeb Erekat, Secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a annoncé, mardi, que les Palestiniens se sont engagés à poursuivre les procédures devant la Cour pénale internationale (CPI) pour traduire Israël à la justice, malgré la fermeture du bureau de la mission diplomatique de l'OLP à Washington.
Lors d'une conférence de presse dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée, Erekat a déclaré la Palestine a déposé un avis auprès du Bureau de la Procureure de la CPI Fatou Bensouda l'appelant à "assumer une responsabilité directe pour enquêter sur les crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens, y compris l'Est Jérusalem".
"A la demande des familles des victimes, nous exigeons que la Procureure leur donne l'occasion de se réunir pour expliquer ce qui se passe dans le village bédouin de Khan al-Ahmar à Jérusalem-Est", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, un tribunal israélien a rejeté un recours contre la démolition du village et ordonné l'évacuation de ses habitants.
Selon Erekat, après la décision du tribunal israélien, un avertissement par la Procureur de la CPI à Israël s'impose en vue d'empêcher la démolition forcée du village.
Lundi, l'Administration Trump a annoncé la fermeture du bureau de la mission de l'OLP, qui sert d'ambassade de facto de Palestine à Washington.
Cette décision intervient peu après l'arrêt de tout financement américain de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens UNRWA.
"L'Administration Trump menace maintenant les juges de la CPI et punit les Palestiniens en fermant le bureau de l'OLP à Washington", a indiqué Erekat.
L'Autorité palestinienne a rejeté la médiation des États-Unis dans le processus de paix depuis que Trump a officiellement reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël.