18/09/2018 reseauinternational.net  13 min #145856

Les États-Unis sont un cadavre en vadrouille...

…peut-être un zombie marcheur, un cadavre de féministe, d’homosexuel ou de transsexuel ?

La réalité étant férocement attaquée, si vous n’aidez pas votre site Internet, vous allez vous retrouver dans les ténèbres.

Hier, en conduisant, j’ai allumé l’autoradio pour voir si la Russie et la Syrie avaient entamé le nettoyage des terroristes de Washington dans la province syrienne d’Idleb. Et j’ai eu droit à deux femmes blanches qui déploraient le racisme blanc sur la Radio publique nationale. Elles culpabilisaient beaucoup d’avoir indirectement bénéficié du racisme blanc. J’ai pensé me noyer dans la culpabilité de l’une d’elles avant qu’elle ne termine sa phrase.

Tu ne vas pas croire le ‘bénéfice indirect’ qui a produit pareille culpabilité chez elles. Mais peut-être le croiras-tu. Elles avaient acheté un bungalow en briques, identique à celui d’à côté où vivait un Noir, sauf que le grenier de leur maison avait été rénové, mais pas celui du Noir. Leur culpabilité était due au fait que la personne blanche à qui elle avait acheté la maison, avait eu les moyens de remettre en état le grenier, mais pas son voisin noir, et cela apparemment à cause du racisme.

Est-ce que ça a l’air d’une explication sensée pour se morfondre de culpabilité raciale ? Je pense à beaucoup d’autres choses valables dont ne parle pas la pressetituée. Par exemple, comme le rapporte Eric Zuesse, l’Arabie Saoudite, l’État fantoche que Washington a lâché sur le Yémen, « bloque systématiquement le ravitaillement de dizaines de millions de Houthis, qui vivent là-bas entourés par les engins de mort de l’alliance étasunienne. » Les Houthis meurent de faim parce qu’ils veulent un gouvernement à eux, pas un régime imposé par Washington.

On s’interroge sur la définition extrêmement limitée de la culpabilité raciale que les deux femmes blanches de la Radio publique trouvaient si difficile à supporter : Le voisin noir avait une maison comme la leur, seulement le fait que son grenier n’ayant pas été rénové, était un signe de racisme dont elles se sentaient coupables.

Comment ce genre de mauviettes émotives à l’intellect affaibli, comme les femmes de la Radio publique, supporteraient-elles la famine actuellement en cours, imposée par les États-Unis à dix millions de Yéménites, et la destruction totale ou partielle de huit pays sous les régimes criminels de Clinton, de George W. Bush et d’Obama, se prolongeant maintenant avec le régime Trump. Comment ces femmes accablées de culpabilité pourraient-elles supporter le génocide systématique des Palestiniens auquel s’adonne l’État israélien ?

[NdT : L’histoire des deux dingues blanches est certainement inventée pour égarer le public sur l’importance des choses. France Inter fait de même dans un autre style, en rapportant à longueur de temps des reportages bidons de gens soi-disant revenus de Syrie, d’Iran ou d’ailleurs, dans le but évident de fabriquer une fausse réalité toujours à charge contre ces pays.]

Bien évidemment, ces femmes n’ont pas à le supporter, puisque la Radio publique ne leur en parle jamais. La Radio publique est l’endroit où les Blancs dénoncent eux-mêmes leur indignité. Ce processus ne peut être interrompu en montrant en quoi réside la plus grande responsabilité. Si les Blancs ne peuvent être amenés à se sentir coupables, comment les Noirs et les Juifs pourraient-ils se sentir bien ?

Les médias imprimés et télévisés étasuniens, ainsi que la Radio publique, ne se mêlent plus des guerres depuis belle lurette. L’affaire RussiaGate est un coup monté du complexe militaro-sécuritaire, visant à empêcher le président Trump de calmer les dangereuses tensions entre les deux principales puissances nucléaires, en normalisant les relations avec la Russie. Des relations normales auraient un impact négatif sur l’énorme budget et pouvoir du complexe militaro-sécuritaire. Il en résulte que l’humanité doit risquer l’Armageddon nucléaire pour préserver le budget du complexe militaro-sécuritaire, en particulier les intérêts de Dick Cheney chez Halliburton.

Le gouvernement russe a présenté aux Nations Unies des informations documentées et avérées, montrant que dans la province d’Idleb, les terroristes de Washington ont préparé une attaque chimique sous fausse bannière afin d’en faire porter le chapeau aux Syriens, et implicitement aux Russes. Des exercices préparatoires ayant été pratiqués devant les caméras avec des écoliers d’Idleb, avant même l’annonce de l’attaque des films sont disponibles en ligne. Washington a un tel contrôle sur les médias que cette ‘attaque chimique syrienne’ bidon peut aller de l’avant, bien que l’organisation internationale qui surveille les armes chimiques, certifie de que le gouvernement syrien n’a pas ce genre d’armement.

J’espère que les lecteurs ne seront pas si endoctrinés qu’ils ne pourront voir qu’il s’agit d’un film préparé avant l’événement sous fausse bannière, un film qui sera diffusé par les médias de la pressetituée comme un véritable événement.

Les médias étasuniens n’ont jamais fait le travail protégé par le premier amendement que les pères fondateurs leur ont donné. Mais jusqu’au régime criminel de Clinton, qui a autorisé la concentration de six monopoles entre six mains – 90% des médias étasuniens –, les faits arrivaient parfois à sortir. Mais pas plus. Ces médias ne peuvent pas signaler les événements les plus percutants de notre époque, ceux dont pourrait résulter la destruction de la vie sur Terre. Au lieu de cela, les présidents sauvent leur emploi en rapportant des nouvelles trompeuses qui servent l’intérêt des apparatchiks dirigeants.

La Russie, la Syrie et l’Iran se préparent en ce moment à libérer la dernière province syrienne encore tenue par l’armée terroriste mandatée par Washington : Al Qaeda, Al Nursa, État islamique. Washington a dispersé des troupes à lui au milieu des terroristes envoyés renverser Bachar el-Assad, en pensant que leur présence découragerait l’attaque russo-syrienne contre les terroristes de Washington. Une fois encore, Washington a profité des scrupules de Poutine pour lui rendre la situation plus difficile.

Washington a apparemment réussi à retarder l’ultime nettoyage des terroristes en Syrie. Mais l’armée russe, sinon le gouvernement russe, comprend qu’à ce stade avancé de la partie, la Russie ne peut reculer sans être submergée d’énormes provocations, en rançon de sa droiture. C’est pourquoi, au large des côtes syriennes, se tient une armada de navires russes armés de nouveaux missiles hypersoniques contre lesquels les États-Unis n’ont aucune défense. En cas de conflit, le gouvernement russe sera le seul à décider quel navire étasunien restera toujours à flot.

L’armée russe a aussi son plus récent avion armé de missiles hypersoniques, de loin supérieur à la camelote étasunienne. Une confrontation entre Moscou et Washington en Syrie, signifie une défaite militaire humiliante pour Washington.

Sachant cela, le gouvernement russe hésite à employer sa puissance militaire en Syrie. Le gouvernement russe est au courant de la folie qui règne à Washington, il sait que les néocons fous à lier croient en l’exceptionnalisme et au rôle indispensable des États-Unis, et qu’ils sont attachés à leur unilatéralisme. Les Russes sont conscients que Trump, malgré son intention d’apaiser les tensions, a cédé à la charge du complexe militaro-sécuritaire et est susceptible de ‘sauver l’honneur des États-Unis’ en appuyant sur le bouton.

Cela, je pense, pourrait être la raison pour laquelle la libération de la province d’Idleb n’a pas été lancée. Il est possible que cette partie de Syrie soit laissée entre les mains de Washington, pour éviter la fin du monde

D’un autre côté, militaires et nationalistes russes en ont raz le bol des insultes et des provocations de Washington et du militairement eunuque Royaume-Uni. Ils attendent avec impatience que l’honneur de la Russie soit défendu. Ils savent qu’accepter une provocation en amène d’autres et qu’en fin de compte, la Russie devra se battre. Poutine a été affaibli par la modification du régime des retraites. Il a été poussé à le faire par la cinquième colonne de Washington en Russie, par les économistes néolibéraux russes formés à Washington. Il est mystérieux pour tout le monde que Poutine fasse confiance à ces agents étasuniens, qui ont de facto l’intention de ruiner la Russie.

Par ailleurs, la situation en Syrie est dangereuse et les médias étasuniens font semblant de ne pas le voir, sauf pour sauter sur l’occasion de faire de la propagande et reprocher à la Russie les attaques chimiques et les victimes civiles. À vrai dire, le seul intérêt des médias étasuniens est d’être les premiers à signaler l’usage d’armes chimiques par les Syriens pendant la libération de la province d’Idleb. En d’autres termes, les médias étasuniens ont hâte d’embringuer le monde dans la 3ème guerre mondiale.

L’autre manquement extraordinaire des médias étasuniens est leur couverture médiatique d’Israël. Les sionistes israéliens commettent un génocide contre les Palestiniens, dont ils ont volé le pays à la vue et au su de tout le monde, sans que le Grand monde moral occidental ou tout autre ne s’en émeuve depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, les Palestiniens restants sont principalement dans des camps de réfugiés en dehors du pays et dans le camp de concentration, le ghetto de Gaza.

En ce qui concerne la Radio publique nationale, CNN, le New York Times ou le Washington Post de la CIA, les graves crimes contre l’humanité commis par Israël n’existent pas. En effet, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, un néocons, a récemment déclaré que le gouvernement utiliserait tout son pouvoir pour empêcher qu’aucun Étasunien et Israélien n’ait de compte à rendre en tant que criminels de guerre devant la Cour pénale internationale.

En d’autres termes, le conseiller à la sécurité nationale de Trump a déclaré que les Étasuniens et les Israéliens sont au-dessus des lois que Washington applique à tous les autres. Voir par exemple :  John Bolton pousse le chantage pour protéger les criminels de guerre étasuniens.

Dans ces conditions, qu’avons-nous ? Nous avons les médias étasuniens heureux du fait que les crimes contre l’humanité d’Israël ne sont pas relevés, car ce serait un affront antisémite et une dénégation de l’holocauste.

Les médias étasuniens ne prêtent aucune attention à l’intérêt personnel du complexe militaro-sécuritaire pour l’affaire RussiaGate, car enquêter sur cela les détournerait de leur engagement à ce que Trump soit mis en accusation en tant qu’agent russe.

Les médias étasuniens, à vrai dire tous les médias occidentaux, n’accordent aucun intérêt aux dangereux conflits que l’Occident orchestre gratuitement contre la Russie, car ces reportages feraient crever de peur les gens et les amèneraient à comprendre que les programmes promus par les médias menacent la vie de la planète.

 Paul Craig Roberts

Ancien Secrétaire Adjoint au Trésor pour la politique économique, Paul Craig Roberts a tenu de nombreux postes universitaires, a été rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal, chroniqueur de Business Week, Scripps Howard News Service et Creators Syndicate, et il a aussi écrit de nombreux ouvrages, dont l’un,  L’Amérique perdue : Du 11 septembre à la fin de l’illusion Obama, a été traduit en français.

Original :  www.paulcraigroberts.org/2018/09/17/the-united-states-is-a-dead-man-walking/
Traduction  Petrus Lombard

 reseauinternational.net

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