16/02/2019 reseauinternational.net  25 min #152241

L'argent du sang intra-utérin : gros sous et eugénisme sous couvert de vertu féministe

L'argent du sang intra-utérin : gros sous et eugénisme sous couvert de vertu féministe

Margaret Sanger, mère fondatrice du Planning familial et aujourd'hui une icône du mouvement féministe américain, pensait et résonnait avant tout en tant qu'eugéniste vouée corps et âme à l'idéologie de l'amélioration raciale. Selon sa vision, imprégnée jusqu'à la moelle de racisme et de malthusianisme bienpensant, l'avortement, le contrôle des naissances et la stérilisation forcée n'ont d'autre objectif et lieu d'être, pour le bien et la sauvegarde de la société, que l'élimination des personnes inaptes et la « prévention de la naissance de ceux qui sont défectueux ou qui le deviendront. »

Fin 1916, Sanger ouvrira la première clinique contraceptive de l'histoire des États-Unis dans le quartier pauvre de Brownsville (à Brooklyn). Objectif déclaré : contrôler le problème de la surproduction des « mauvaises herbes humaines ». En phase avec le darwinisme, le socialisme et le mouvement eugéniste américain, sa solution à « l'infériorité génétique » consistera en la mise en application d'une politique rigoureuse de stérilisation aux États-Unis, en commençant par interdire la parentalité aux « faibles d'esprit. » Vers la fin de la seconde guerre mondiale, le Planning familial de Margaret Sanger se fixait déjà pour objectif de favoriser les grossesses sélectives en vue d'endiguer la mise au monde d'individus voués à la passivité sociale. De son vivant déjà, mariée une seconde fois à un multimillionnaire, elle expatriera dans le monde entier les principes de son évangile contraceptif.

En 1927, sous prétexte de science et de contrôle social visant à « la protection et la santé de l'État », la stérilisation eugénique des personnes inaptes et mentalement handicapées sera rendue, non seulement légale mais encore obligatoire, par la Cour suprême américaine. L'hystérectomie et la vasectomie comme méthodes de stérilisation pratiquées sur les mineurs et les personnes mentalement inaptes seront dès lors administrées sur des centaines de milliers de patients. Nombreux programmes d'ingénierie eugénique fondés sur la stérilisation seront mis en œuvre par le gouvernement fédéral américain dans plus de trente États au cours du XXe siècle. Moyennant l'entremise de la révolution sexuelle des années 1960 et 1970, l'héritage de la honte initiale causée par l'histoire de l'association du mouvement eugénique américain avec les programmes d'eugénisme nazis laissera place à la naissance d'un mouvement populaire de stérilisation volontaire comme choix contraceptif permanent normalisée. Plus tard et jusqu'à aujourd'hui, la stérilisation dite « humanitaire », par exemple sous couvert de vaccination au tiers-monde, sera prétextée par les différents services du mondialisme malthusien philanthropique, comme moyen de réduction de la pauvreté en général. Il est par ailleurs intéressant de se souvenir que les lois de stérilisation forcée en américaine existent toujours aujourd'hui, au moins dans les textes de nombreux États américains.

Au début des années 1940, Sanger fondera le Negro Project dans le but express d'introduire la contraception en milieu noir américain et d'en véhiculer la philosophie eugénique et malthusienne sous-jacente par l'intermédiaire des pasteurs.

Quelques dix ans plus tard, de très importantes sommes d'argent seront allouées par différents partenaires du Planning familial à la recherche sur la pilule contraceptive orale et le stérilet. D'autres recherches financées conjointement par le Planning familial et le  Population Council aboutiront en 1956 à la confection de la première pilule. Elle sera introduite sur le marché américain en 1960.

La mise en place politico-médicale du contrôle hormonal antifécondant à partir des années 1960 reposera tout d'abord sur une tricherie descriptive dérivant d'une imposture idéologique. Au début des années 1960, Alan Guttmacher (qui succèdera à Margaret Sanger à la tête du Planning familial américain) et le Collège américain des obstétriciens et des gynécologues (association aujourd'hui renommée le  Women's Health Care Physicians) définiront correctement la conception comme la résultante de l'évènement reproductif intra-utérin de fécondation de l'ovule par le spermatozoïde. Le problème de cette définition, tout ce qu'il y a de plus factuelle, c'est qu'elle rendait les nouvelles confections contraceptives, contenant à la fois des œstrogènes et des progestatifs,  illégales. Il fallait donc y remédier en modifiant la dite définition. Ce sera chose faite en 1970. Dès lors, l'introduction d'un processus de conception en deux temps fera d'une part coïncider son élément déclencheur avec l'évènement de fécondation ; et, d'autre part, son aboutissement avec l'implantation dans l'utérus. En d'autres termes, ce qui apparaît au temps de la fécondation ne devient un être conçu (auquel on pourra à son gré attribuer ou dénier l'humanité) qu'avec son implantation dans l'utérus.

Or, une fois la légalisation des contraceptifs hormonaux assurée, Alan Guttmacher et sa clique de gynécologues nominalistes ne se soucieront plus guère du domaine extra-nominal des faits réels de la biologie reproductive et embryonnaire. Par leur définition modifiée du terme de conception en 1970, l'introduction ultérieure de la mifépristone ( la Mifégyne, de son nom commercial aujourd'hui, ou RU 486, de son nom de composition chimique) aurait dû réinstaurer la prohibition légale de ce type de produits… essentiellement abortifs. En effet la mifépristone, qui induit l'avortement médicamenteux d'un enfant à naître (par composition avec certains médiateurs chimiques), n'est donc pas, en fait, un contraceptif. Il s'agit d'un stéroïde artificiel anti-progestatif, qui interfère donc avec l'action naturelle de la progestérone. En remplissant les sites récepteurs chimiques naturellement réservés à la progestérone, la mifépristone résilie dans le même temps la transmission du signal hormonal propre à la progestérone. À défaut de ce signal, le corps de la femme interrompt la préparation naturelle de l'utérus pour réamorcer le processus menstruel normal. L'enfant conçu, ainsi privé des nutriments nécessaires, meurt donc de faim et s'atrophie in utero. Finalement, ne pouvant plus s'implanter dans la paroi utérine, le fœtus se détache, pour finir expulsé hors du corps de sa mère avec les débris de la muqueuse utérine (le plus couramment, dans les toilettes). La mifépristone est sciemment administrée pour interrompre une grossesse déjà confirmée. Elle est une pilule abortive. D'où le maintien de son statut « réglementaire » depuis son introduction sur le marché international.

Aujourd'hui, le Planning familial dirige la plus grande entreprise d'exterminations in utero aux États-Unis, avec des centaines de milliers d'enfants à naître éradiqués chaque année par démembrement chirurgical, succion et méthodes de contraception abortives. Le crime de masse silencieux des enfants à naître s'inscrit bien dans l'héritage dissonant de notre histoire génocidaire récente : brutalité d'État sur fond d'idéologie des droits de l'homme et de liberté inconditionnelle. La moralité avorteuse s'est inventée son propre impératif catégorique pour justifier à ses propres yeux, au nom de la liberté absolue du sujet entièrement subjectivisé par sa propre autorité intérieure (« c'est mon choix »), la destruction aujourd'hui massive de sujets humains entièrement objectivés (jusque dans la vente de leurs membres et organes dépiécés et prélevés à l'issue d'avortements tardifs, voir pour rappel les vidéos d'infiltration du Planning familial américain par le Center for Medical Progress en 2015 ).

Sur la base des principes racistes manifestes de l' « évangile » eugénique selon Margaret Sanger, l'industrie de l'avortement se charge avant tout d'assurer l'extermination des enfants conçus dans les milieux ethniques minoritaires marqués par la pauvreté sociale. Elle cible d'autre part systématiquement les enfants à naître atteints de quelque malformation génétique ou chromosomique. Dès le début des années 1960, l'utilisation généralisée de l'amniocentèse comme procédure de dépistage des anomalies fœtales ouvrira la voie à la suppression génocidaire in utero des personnes atteintes de trisomie 21. Nous disons bien génocidaire, parce que ces pratiques sélectives abjectes, sous couvert de diagnostic prénatal, répondent exactement à la définition du génocide, à savoir : « la suppression délibérée et méthodique d'un groupe ou d'une catégorie de personnes en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité, … » (on pourrait ajouter, de sa constitution et/ou santé génétique). Or, en Islande aujourd'hui, on extermine 98% des enfants à naître atteints de trisomie 21 (10). En Grande-Bretagne, ce chiffre se situe autour des 91%, alors qu'il n'atteint « que » 79% et 68% en France et aux États-Unis, respectivement. Vous avez dit médecine ? Vous osez nous parler de « santé reproductive » ? Non, il s'agit en réalité d'eugénisme pur et dur, tout ce qu'il a de plus diabolique !

Quant au génocide noir que la même industrie perpétue aux États-Unis de l'antiracisme contemporain « m'as-tu vu », il est une réalité eugénique tout aussi indéniable—qui vise également d'autres minorités ethniques. La viabilité de la population des noirs américains est donc très gravement mise à mal aujourd'hui, ce que confirment des statistiques assez stupéfiantes. Pour rappel non-exhaustif :

  • près de 80% des cliniques du Planning familial aux États-Unis sont installées au sein de communautés minoritaires (majoritairement noires et hispaniques) ;
  • selon les données de l'institut Guttmacher, une femme noire américaine est trois fois plus susceptible d'avorter qu'une femme blanche ;
  • les femmes hispaniques sont deux fois plus susceptibles d'avorter que les femmes blanches ;
  • les noirs américains représentent 14,6% de la population nationale et 37% des exterminations in utero ;
  • pour chaque enfant noir né, trois sont exterminés in utero ;
  • 89% des enfants à naître noirs atteints d'une anomalie chromosomique congénitale (trisomie 21) sont exterminés in utero ;
  • Il y a 57% plus de stérilisations chez les femmes noires américaines et 38% plus chez les femmes hispaniques que chez les femmes blanches.

D'aucuns militants du droit à l'IVG se scandalisent de l' « ingérence » légiférante d'un ordre moral objectif dans la sphère privée de leur liberté de choisir (la vraie question morale portant sur l'objet du choix en question, non pas sur le fait de pouvoir exercer un choix (11)). Ils oublient que la condition première de l'exercice de leur liberté n'est autre que l'existence d'un tel ordre moral objectif. Légiférer en matière de moralité, c'est précisément ce qui incombe à l'économie jurisprudentielle de l'exercice juste de la vie en société. Or, un exercice jurisprudentiel juste légifèrera selon un code moral spécifique et premier d'ordre naturel, à savoir qu'il est répréhensible d'atteindre à la vie et au bien d'autrui, par destruction (meurtre), diffamation, vol, etc. Un tel exercice jurisprudentiel juste peut encore s'exercer à travers l'ordre positif de régulations secondes destinées à la double préservation des individus par eux-mêmes et par autrui. À titre d'exemple simple, pensons aux régulations routières qui exigent de tout conducteur qu'il attache sa ceinture de sécurité lorsqu'il prend le volant de son véhicule et respecte les limites de vitesse. Toutes ces lois ajoutées et appliquées par exercice jurisprudentiel au sein d'une société donnée sont, si elles s'avèrent effectivement justes, fondées sur un fond d'ordre moral de type axiomatique. Or, ce dernier prescrit que la valeur objective de la vie humaine et de sa fin ultime l'emporte de très loin sur celle du « choix personnel », valeur subjective qu'exalte aveuglément notre culture gangrenée par l'arbitraire. D'où, inévitablement, l'injustice irrémédiable de celle-ci, malgré le maquillage démocratique habituel et la proclamation acharnée du grand « évangile » libertaire-arbitraire aux oreilles dociles de nos sociétés postchrétiennes. La préservation de la race humaine dépend bel et bien, non pas de la lutte contre le C02 atmosphérique (voir notre texte  Enfumage climatolâtre ou vraie science : s'affranchir de l'effet de serre médiatique), mais du pouvoir légiférant d'une juste régulation jurisprudentielle, pour autant que ce pouvoir s'exerce d'abord sur les fondements axiomatiques de l'ordre naturel et consubstantiel à l'âme humaine, principe animateur de nature rationnelle.

Tout ce qui compose un être humain ontologiquement et biologiquement distinct, à savoir son corps (toutes les composantes de son donné génétique), son âme rationnelle immortelle (נְשָׁמָה ou πνοὴν (12), selon les termes de l'anthropologie révélée (13)) et son esprit (רוּחַ ou πνεῦμά), lui est communiqué à travers le don même qui préside à son tout premier acte d'existence embryonnaire. Toute vie nouvelle commence donc à la conception. Il s'agit-là d'un fait objectif irréfutable de la biologie. La loi de la biogenèse, qui stipule notamment que les formes distinctes de la vie n'apparaissent et ne se reproduisent jamais que selon leurs espèces, démolie effectivement l'argument évolutif de commodité déniant au fœtus embryonnaire l'authentique et plénière participation à l'espèce humaine—et, plus fondamentalement encore, à la nature humaine. Ainsi, quelles que soient les circonstances de la conception, quelle que soit l'avancée de la grossesse, l'avortement met toujours fin à la vie d'un être humain entièrement et uniquement conçu, ce que confirment à l'unisson l'embryologie et la saine métaphysique.

La lubie féministe : une hypocrisie rattrapée par des faits tragiques

Au début des années 1970, les chantres du droit à l'IVG promettaient aux femmes un monde d'égalité et de réduction de la pauvreté, grâce à la réduction de la population qui devait en résulter pour « le bien de tous ». Près de cinquante ans plus tard, l'exploitation effroyable et la soumission des femmes pauvres et des enfants à naître à la plus infamante « marchandisation de la vie humaine » (14) révèle au grand jour le vrai visage de ce sinistre féminisme néomalthusien. Nous vivons aujourd'hui dans un monde où l'allocution des fonds pour la contraception et l'avortement dans les pays en voie de développement fait complètement « oublier » aux institutions humanitaires l'existence de véritables besoins de soins prénatals. Nous vivons aujourd'hui dans un monde où l'on peut d'un côté s'afficher avec les stars d'Hollywood pour embrasser la lutte contre les abus sexuels et la réification dégradante (pornographique) des femmes par les hommes, mais de l'autre s'exhiber impunément les seins nus en parodiant l'acte de librement démembrer un enfant à naître au milieu du sanctuaire d'une église (15), au prétexte de prétendus « droits reproductifs » et de « santé publique ». Nous vivons aujourd'hui dans un monde où le même système politico-médiatique peut d'un côté promouvoir la location « humanitaire » d'utérus dans les pays du tiers-monde, mais de l'autre, cautionner l'extermination chirurgicale de plus de 5,5 millions d'enfants à naître chaque année en Occident, au prétexte sacro-saint de « c'est mon choix ». Nous vivons aujourd'hui dans un monde où l'on peut d'un côté fièrement déclarer se soucier d'égalité des femmes et de réduction de la pauvreté, parce que c'est à la mode politique, mais de l'autre, trouver tout-à-fait louable la vente de bébés conçus dans les bidonvilles du monde sous-développé à des couples d'occidentaux dégénérés mais millionnaires (la fameuse Grossesse Pour Argent). On pourrait continuer… Il n'y a décidemment jamais eu d'époque plus hypocrite.

L'une des plus flagrantes hypocrisies du féminisme apportant son soutien au « droit » d'exterminer in utero ressort du caractère sélectif de celui-ci, en fonction du sexe des enfants à naître. Ce « droit de choisir » ne peut effectivement se maintenir à ses propres yeux sans sanctionner dans un même temps l'élimination, par choix sélectif avalisé par le droit même de choisir en premier lieu, de millions de petites filles conçues non désirées. De fait, si l'on admet avec la pensée dominante qu'une femme a bien le « droit de choisir » de donner naissance ou pas à un enfant conçu (le « droit fondamental » de l'IVG), elle doit en toute logique également avoir le « droit de choisir » de donner naissance ou pas à une petite fille… Le dogme féministe « c'est mon choix » doit inévitablement faire preuve d'un minimum de consistance, au moins pour maintenir les apparences. Mais l'hypocrisie est ici immanquable et certes criante, compte tenu d'un côté du bruit de l'activisme féministe unanime appelant, à bon droit, à la « non-violence », la « non-discrimination » et la « justice pour tous » ; et de l'autre, du nombre disproportionné des victimes femelles de l'extermination in utero à travers le monde entier (pas seulement en Chine et en Inde). Le ver est évidemment dans le fruit de l'idéologie—et même de l'illogicité constitutive—de la liberté prétendument inconditionnelle. C'est la logique, non pas la liberté sans entraves, qui sauvera le monde. La liberté n'existe jamais dans l'inconditionnalité…

Dans le contexte d'une idéologie mondialiste centrée sur le contrôle de la population (c'est-à-dire sur le contrôle du corps des femmes par stérilisation et celui des naissances par exterminations in utero), difficile certes de ne pas sentir tout le poids de la dissonance et de l'hypocrisie du dogme féministe de liberté « inconditionnelle » de la femme de disposer de son propre corps… Tragique contradiction qui fait effectivement du féminisme contemporain le complice aveugle de sa propre aliénation et instrumentalisation malthusienne.

Pour finir, remarquons enfin que la mentalité radicalement idéologique du féminisme contemporain coïncide et s'accorde très bien avec les différentes instances de l'hypocrisie tyrannique institutionnelle mondialisée, qu'anime une quête effrénée de pouvoir. Cette mentalité inverse complètement l'ordre naturel du génie nourricier, sacrificiel et protecteur de la femme. Elle instille et institue au contraire une humeur générale et un état d'esprit fondé sur la pulsion de concurrence, dont la finalité n'est autre que l'élimination stricte de ce qu'elle perçoit comme l' « ennemi ». Ce féminisme prédateur radical signe la déshumanisation totale de l'homme contemporain, puisqu'il l'accule sur la voie unitaire programmatique, et par définition stérile, d'une pensée moniste autoréférentielle. C'est de deux choses l'une : ou bien l'on se conforme au programme (de la démocratie unisexe), ou bien ou en paie les conséquences…

L'enfant à naître n'est donc que l'ennemi épiphénoménal. C'est l'homme lui-même, en réalité la nature réelle de l'homme en sa capacité d'image de Dieu, qui représente aujourd'hui l'objet d'élimination par excellence. D'où la guerre féministe, eugénique, malthusienne et environnementale, qui ne sont en définitive qu'une seule et même cause contre le parasite humain. Ce pourquoi l'institution qui défend le plus explicitement et rationnellement la véritable vocation de l'homme à la sainteté (donc à la ressemblance et à l'union avec Dieu) tient lieu d'ennemie complémentaire irrémissible—puisqu'elle prêche en effet, « à temps et à contretemps » (16), l'Évangile de l'Homme-Dieu, Jésus le Verbe (le Logos) divin Incarné.

À titre d'illustration, pour conclure ici notre propos, nous signalons aux lecteurs que les États membres de l'ONU négocient actuellement un nouveau traité de « droit international » portant sur les « crimes contre l'humanité » (et l'extension de leur définition, conformément à la doxa relativiste pour ainsi dire universelle).

Le nouveau traité en préparation pourrait inclure les « crimes » suivants :

  • résistance à la théorie de l'identité genrée, sous prétexte d'un « droit universel » à l' « orientation sexuelle », se traduisant par le « crime » de la maintenance objective d'une stricte différenciation sexuelle méta-sociale dans la définition même de ce qu'est la nature humaine ;

et

  • résistance à la légalité de l'IVG, sous prétexte d'un « droit universel » à l'extermination in utero, se traduisant par le « crime » de la « grossesse forcée ».

L'enseignement de l'Église concernant 1) l'humanité et le droit à la vie inaliénable de l'enfant à naître dès sa conception, et 2) celui portant sur la nature du seul mariage qui soit (à savoir celui qui consiste en l'union indissoluble d'un homme et d'une femme), pourrait donc bientôt devenir, selon ce nouveau traité des Nations Unies en cours de négociation par la Commission du droit international, « crimes contre l'humanité »…

L'utilisation de la Cour pénale internationale pour « démocratiquement » entériner la criminalisation de l'enseignement de l'Église catholique, c'est ce à quoi il faut s'attendre pour très bientôt. La lubie féministe a fait des émules un peu partout par l'intermédiaire rusé des ingénieurs sociaux et pénétré toutes les institutions pour induire et sanctionner la tyrannie de l'arbitraire sentimental, du relativisme préférentiel absolutisé en dogme sacro-saint de l'Occident contemporain. Un seul moyen d'en sortir enfin et d'ainsi recouvrer notre vraie liberté : retourner à l'authentique raison !

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous.

 Sébastien Renault

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Notes

(1)  cdc.gov

(2)  breitbart.com

(3) Compteur annuel des avortements :  worldometers.info

(4) On le préconise déjà sur le terrain « médical ». Par exemple, il y a quelques années, le prétendu Journal of Medical Ethics, basé à Londres, publiait des articles pour justifier et promouvoir « l'avortement postnatal », par exemple au lien suivant :  jme.bmj.com, article tiré d'un volume consacré à l'extermination, sans retenue, des enfants in et ex utero :  jme.bmj.com. On ne le croirait pas, mais c'est pourtant bien ce qui fit l'objet d'une publication en bonne et due forme dans un volume, tout ce qu'il a de plus officiel, d'« éthiciens médicaux »… au nom menteur.

(5) francetvinfo.fr

(6) Margaret Sanger,  The Pivot of Civilization, Brentano's Publishers (New York, 1922).

(7) « Le grand principe du Contrôle des naissances [la contraception] offre les moyens par lesquels l'individu peut s'adapter et même contrôler les forces de l'environnement et de l'hérédité. Au-delà de son aspect malthusien ou de la question de la population, le Contrôle des naissances doit être reconnu, comme l'ont jadis souligné les néo-malthusiens, non pas "simplement comme la clé de la position sociale", et la seule méthode possible et pratique de génération humaine [contrôlée], mais encore comme le pivot même de la civilisation. Le Contrôle des naissances, qui a été critiqué comme négatif et destructreur, est vraiment la méthode la plus efficace et la plus réellement eugénique ; et son adoption, dans le cadre du programme de l'eugénisme, donnerait immédiatement un pouvoir concret et réaliste à cette science. En réalité, le Contrôle des naissances a été accepté par les eugénistes eux-mêmes comme le moyen le plus constructif et le plus nécessaire à la santé raciale. »

(8) « Avant que les eugénistes et autres chercheurs travaillant à l'amélioration raciale ne puissent réussir, il leur faut d'abord ouvrir la voie au Contrôle des naissances. Tout comme les partisans du Contrôle des naissances, les eugénistes, par exemple, s'efforce d'aider la race [humaine] à se purger des personnes inaptes. Les deux aspirent à la même finalité. »

(9) « L'immoralité de nombreuses personnes qui pratiquent la Contraception réside dans le fait qu'elles n'osent pas prêcher ce qu'elles pratiquent. »

(10) Voir le reportage au lien suivant (en 2017 par une chaîne d'information américaine, CBS News) traitant de l'éradication systématique en Islande de près de 100% des enfants à naître atteints de trisomie 21 :

(11) Voir notre texte  De la loi naturelle au sentimentalisme moral.

(12) La « respiration » (נשימה, πνοή) rationnelle de la נֶפֶשׁ ou ψυχή immortelle. C'est cette respiration, spirituelle au sens de rationnelle, qui constitut l'homme en tant qu'être vivant, y compris au plan biologique (et non l'inverse).

(13) Qui déclare encore, en Gn 2, 7, que ce principe animateur est « vivant », en hébreu חַיִּים (un pluriel) et en grec ζωῆς. Ce que saint Jérôme rend très justement par spiraculum vitae (spiraculum, de spirare, « respirer »). Voir également Is 57, 16 et Ps 150, 6.

(14) Voir  Marchandiser la vie humaine, aux éditions Le Retour aux sources (2016), de Maria Poumier et al., à ce jour l'ouvrage de recherche référence le plus complet sur les questions qui touchent au fonctionnement et aux raisons profondes du malthusianisme intégral aujourd'hui en place à travers le monde.

(15) lexpress.fr

(16) Comme l'enseigne en ces termes saint Paul à Timothée (2Tm 4, 2).

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