Selon un décompte quasi définitif publié mercredi matin, le Likoud de Netanyahou et les « Bleu et Blanc » de Gantz remportent chacun 35 députés, sur un total de 120.
Mais les petits partis qui ont l’habitude de gouverner avec Netanyahou, un individu personnellement menacé de plusieurs mises en examen pour corruption, ont aussitôt annoncé qu’ils étaient prêts à « remettre le couvert », en échange de portefeuilles ministériels.
C’est notamment le cas du fasciste Avigdor Lieberman, et de l’extrême-droite religieuse, qui ont gagné une poignée de sièges chacun.
Netanyahou n’aura donc apparemment pas de difficultés à former une majorité parlementaire, c’est-à-dire le soutien de plus de 60 députés, sur le total des 120 sièges que comporte le parlement.
Au cours des derniers jours de la campagne, et encouragé par les gages donnés par l’administration de Trump (transfert de l’ambassade états-unienne à Jérusalem, reconnaissance illégale de l’annexion –tout aussi illégale- de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé), Netanyahou a fait à ses électeurs les plus radicaux une promesse supplémentaire : l’annexion formelle de plus de la moitié des territoires palestiniens occupés, à savoir la zone dite « C », qui représente 60% de la Cisjordanie, dont les habitants subissent un nettoyage ethnique progressif.
Comme l’avait prévu le journaliste Gideon Lévy, qui invitait tout un chacun à ne pas se bercer d’illusions, le nouveau parlement comptera grosso modo plus de 100 députés carrément favorables à l’occupation sur 120, les partis représentant la minorité arabe du pays et le parti « sioniste de gauche » Meretz n’en totalisant qu’une quinzaine.
CAPJPO-EuroPalestine