Algeria
AA / Alger / Tarik Zaidi
Initialement fixée au 04 juillet prochain, l'élection présidentielle algérienne n'aura pas lieu après le rejet, dimanche, par le Conseil constitutionnel des dossiers des deux candidatures déposées en vue de ce scrutin.
«Le Conseil constitutionnel s'est prononcé par le rejet des deux dossiers de candidature déposés en vue de la présidentielle du 4 juillet 2019», indique dimanche un communiqué du Conseil relayé par l'agence officielle de presse, APS.
«Il revient au chef de l'Etat de convoquer de nouveau le corps électoral», a encore précisé le Conseil.
Ce rejet annule de fait l'élection présidentielle à laquelle s'accrochait encore le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaid Salah, devenu de fait l'homme fort du pouvoir algérien depuis la démission, sous la pression populaire et l'armée, de l'ex-Président, Abdelaziz Bouteflika, le 02 avril dernier.
Mais la Constitution algérienne ne prévoit pas ce cas de figure de l'absence de candidats au scrutin.
Reste que pour de nombreux juristes, une nouvelle date devrait être fixée par le chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah dont la mission principale et d'organiser l'élection présidentielle.
Mais les Algériens qui manifestent massivement depuis le 22 février réclament l'organisation d'une période de transition et le départ du chef de l'Etat intérimaire ainsi que le Premier Ministre, Nouredine Bedoui avant d'aller à l'élection.
Mardi dernier, le chef d'état-major de l'armée a appelé au dialogue et à des concessions, mais qui n'a eu qu'un faible écho, l'essentiel de l'opposition le rejetant tant que les revendications du « hirak », du nom du mouvement populaire, ne sont pas satisfaites.