12/07/2019 francais.rt.com  3 min #159061

Les Royal Marines s'emparent d'un pétrolier iranien sous les ordres des États-Unis

La police de Gibraltar arrête le capitaine et l'officier en chef d'un pétrolier iranien

La police de Gibraltar, territoire britannique au sud de l'Espagne, a arrêté le 11 juillet le capitaine et le second du pétrolier iranien Grace 1, arraisonné il y a une semaine. L'Iran a dénoncé un acte de «piraterie» en haute mer.

Le capitaine et le second du pétrolier iranien Grace 1, arraisonné il y a une semaine par Gibraltar, ont été arrêtés le 11 juillet par la police du territoire britannique qui les soupçonne d'avoir violé les sanctions contre la Syrie, a indiqué la police.

Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions grandissantes avec Téhéran, Londres accusant des navires iraniens d'avoir tenté, le 10 juillet au soir, de bloquer un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz.

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Les deux hommes, de nationalité indienne, sont actuellement entendus au quartier général de la police du petit territoire britannique situé à l'extrême sud de l'Espagne, a expliqué la police dans un communiqué.

Selon un porte-parole, ils n'ont pas été inculpés jusqu'ici.

L'arrestation a eu lieu le 11 juillet après une «perquisition prolongée du navire dans le cadre de laquelle des documents et des appareils électroniques ont été saisis et examinés», a poursuivi la police dans son communiqué.

Bâtiment de 330 mètres d'une capacité de deux millions de barils, le Grace 1 a été arraisonné le 4 juillet par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques.

Les autorités de Gibraltar le soupçonnent d'avoir voulu livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions européennes Damas.

Elles ont obtenu de la justice l'autorisation d'immobiliser le navire durant 14 jours, soit jusqu'au 19 juillet. Cette autorisation peut être prolongée jusqu'à 90 jours.

L'Iran, qui a dénoncé un acte de «piraterie» en haute mer, a affirmé que la destination de ce pétrolier n'était pas la Syrie.

Le président iranien Hassan Rohani avait mis en garde le 10 juillet le Royaume-Uni, en évoquant des «conséquences» après l'arraisonnement du Grace 1. Un haut responsable des Gardiens de la révolution a lui assuré que Washington et Londres «regretteront amèrement» la saisie de ce pétrolier.

Dans ce contexte, le gouvernement britannique a affirmé le 11 juillet que des bateaux iraniens avaient tenté la veille au soir «d'empêcher le passage» d'un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz avant d'être repoussés par une frégate britannique.

L'Iran a immédiatement nié toute confrontation avec un quelconque navire dans les dernières 24 heures.

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