08/08/2019 reseauinternational.net  3 min #160130

Il n'y a jamais eu de diplomates Us en Irak, c'étaient tous des membres des 17 agences de la pléthorique communauté du renseignement et du Pentagone

Le sujet fait sourire en Irak puisqu'il est l'objet d'une blague assez ancienne remontant au temps où l'agent du renseignement April Glaspie, déguisée en ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire avec lettres de créances et accréditation officielle, manipulait le Chef d'état-major des Armées irakiennes en 1989-1990 sous le thème de l'amitié américano-irakienne: Il n'y a jamais eu de diplomates américains en Irak.

Cette situation empira après la chute du régime irakien suite à l'invasion US en avril 2003 pour atteindre son apogée vers les années 2007-2010. La majorité écrasante des "diplomates" US postés dans la zone verte ultra-sécurisée de Baghdad appartenaient soit au Pentagone, soit aux 17 agences de la communauté du renseignement US. Souvent c'étaient des militaires sous couverture diplomatique spéciale. A l'ambassade US à Baghdad, l'antenne de la CIA avait fini par phagocyter l'ensemble des autres structures et a fini par se heurter au Pentagone.

Cette tendance ne s'est pas limitée à l'Irak. Elle a poussé certains alliés de Washington à l'imiter. La Grande-Bretagne et la France envoient de plus en plus d'espions et d'agents subversifs dans des pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie.

Il y a un point sur lequel certains commentateurs sont loin du compte: ce n'est pas le président US Donald Trump qui a achevé la diplomatie US. Cette dernière est morte depuis longtemps. Une Madeleine Albright ne valait guère mieux que Hillary Clinton et les deux réunis sont bien plus pires que tous ce que pourra faire l'actuel Secrétaire d'Etat Mike Pompeo dont la véritable vocation de militaire n'arrive pas à s'adapter aux archaïsmes idéologiques d'un Département d'Etat où le conformisme pro-sioniste et l'absence d'évolution sont les seules valeurs admises par des apparatchiks jaloux de leurs privilèges.

Le problème est que dans des pays comme l'Irak de 2019 et bien d'autres, certains cercles dirigeants réclament eux-mêmes une présence militaire US en échange de dividendes et d'avantages personnels au détriment des intérêts de leurs propres pays.

source: strategika51.org

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