09/08/2019 2 articles europalestine.com  5 min #160180

Attention : les comparaisons avec les méthodes nazies sont qualifiées d'antisémitisme....

"L'« énigme des enfants disparus », qui taraude la société israélienne depuis plus de soixante ans, commence seulement à livrer ses secrets. Ils sont encore plus effrayants que ce que l'on imaginait.", écrit Le Temps. Le média suisse consacre un article aux milliers d'enfants yéménites qui ont ont été enlevés à leur famille, peu après la création de l'Etat d'israel, et dont certains sont morts durant des expériences médicales pour lesquelles ils ont servi de cobayes humains.


Manifestation en israël de familles yéménites dont les enfants ont disparu
Le Temps s'appuie sur les archives israéliennes qui ont été ouvertes récemment et qui confirment que des milliers d'enfants yéménites ont bien été enlevés.

Un recours en justice de familles yéménites a forcé Israel à reconnaître sa responsabilité pour au moins 69 enfants qui ont disparu des institutions publiques dans les années 1950. La plupart auraient été vendus ou adoptés par des familles "convenables" c'est à dire ashkénazes, qui n'avaient pas d'enfants. Mais d'autres sont subi un destin encore plus terrible.

On trouve dans ces archives, des lettres échangées au début des années 1950 par plusieurs directeurs de grands hôpitaux israéliens, dans lesquelles ils se félicitaient confidentiellement de « disposer d'un matériel si abondant à Rosh Hayin », le petit village où étaient alors parqués de nombreux Yéménites.

Mais aussi le témoignage d'une infirmière racontant comment des médecins avaient tenté de savoir pourquoi le cœur des Yéménites est aussi résistant.

D'autres documents datant de 1949 et de 1950 prouvent que les hommes en blanc ont cherché à savoir si les Yéménites avaient « du sang nègre ».

Ils confirment par ailleurs qu'au moins quatre enfants ayant reçu « un traitement expérimental actif » de nature indéterminée en sont morts. Les parents n'ont pas été prévenus et les corps ont été enterrés à la sauvette dans un lieu que plus personne ne peut situer soixante ans plus tard.

On a également trouvé des copies de certificats de décès en blanc et signés anticipativement, ce qui semble confirmer que l'enlèvement des enfants était programmé et la mort de certains d'entre eux, anticipée.

A la demande du nouvel Etat, qui avait besoin de main d'oeuvre juive, des centaines de milliers de Juifs originaires des pays arabes et du bassin méditerranéen se sont installés en « Terre promise ».

"Leur intégration n'a pas été facile car la plupart d'entre eux étaient considérés avec mépris par l'establishment « ashkénaze », ces Juifs d'Europe qui constituaient l'ossature du nouvel Etat juif.", écrit Le Temps.

"Parqués dans des camps de tentes ou dans des « maabarot », des villages de cabanes rudimentaires, les nouveaux émigrants orientaux ont beaucoup souffert. Mais les plus mal traités étaient sans conteste les 48 000 Yéménites emmenés en Israël entre 1948 et 1949 dans le cadre de l'opération « Tapis volant », un pont aérien secret lancé avec le soutien des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne."


Yéménites attendant à Aden d'être embarqués en Israel

"Profondément religieux, pétris de traditions ancestrales et souvent analphabètes, les « Teymanim » (« Yéménites », en hébreu) croyaient réaliser un rêve biblique et s'installer au « Gan Eden » (le paradis). En réalité, beaucoup y ont découvert l'enfer. Surtout les parents des trois à cinq mille enfants enlevés par des infirmières à des fins de « vaccination » avant d'être déclarés « morts » ou « disparus »., commente-t-on de même source.

« Les médecins ont prétendu que mon petit frère Yohanan (9 mois) n'avait pas supporté un vaccin pour le déclarer mort mais nous n'avons jamais su où il avait été enterré », raconte Yossi Gamliel, fils de parents yéménites. « Mon père et ma mère étaient des gens simples, à leurs yeux, lorsqu'un médecin en blouse blanche leur affirmait quelque chose, c'était forcément vrai. Ils ont accusé le choc, et considéré la disparition de ce fils comme un coup du destin. »

"A l'instar de Yossi Gamliel, nombre de descendants de familles traumatisées par l'étrange disparition de leurs proches maintiennent la pression sur les autorités afin d'obtenir la vérité. Et ce n'est pas facile. Certes, depuis les années 1960, trois commissions d'enquête ont été créées pour élucider le mystère mais en réalité, elles ont tout mis en œuvre pour empêcher la vérité d'éclater au grand jour. Il a donc fallu attendre l'été 2016 pour que, poussé par les médias et par les familles dont certains membres avaient entre-temps été élus à la Knesset, le gouvernement de Benyamin Netanyahou autorise la publication de 200 000 documents confidentiels.", conclut Le Temps

Source :  letemps.ch

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