Interrogé par l'AFP sur son rapport à l'ex-G8, le président russe a déclaré qu'il ne pouvait pas souhaiter participer à un modèle de sommet qui «n'existe pas». Emmanuel Macron a lui déclaré qu'un retour au G8 supposait «de régler le sujet ukrainien».
Parmi les nombreux sujets abordés devant la presse par les présidents français et russe au Fort de Brégançon le 19 août, la question des formats de négociation diplomatique a été abordée plusieurs fois.
Alors que la journaliste de l'AFP Laurence Benhamou souhaitait savoir si les réunions au format G8 lui manquaient, le président russe a flegmatiquement répondu qu'il ne pouvait pas participer à un format qui «n'existe pas». «Comment pourrais-je revenir dans une organisation qui n'existe pas ? Il y a le G7 qui existe, aujourd'hui c'est le G7», a-t-il ainsi répondu, esquissant un sourire.
Et Vladimir Poutine d'ajouter que d'autres groupes de discussions sont toujours actifs et «jouent un rôle très important» dans les affaires internationales. Le président russe a ainsi cité le G20, où de «grandes discussions sont menées» entre les grandes puissances, ainsi que le groupe des BRICS. Le chef d'Etat a en outre précisé que son pays ne refusait jamais les propositions de dialogue.
Le président français a, de son côté, tenu à rappeler qu'un retour du G8 supposait de «régler le sujet ukrainien», non sans exclure de «construire de nouveaux formats» de relations entre la Russie et l'Union européenne. «Le dialogue qui est le nôtre []... montre que sans rien renoncer ou effacer des désaccords, on peut essayer de composer des choses nouvelles», a déclaré Emmanuel Macron.
La participation au groupe de discussions internationales G8 de la Russie a été suspendue en 2014 par les sept autres membres après le rattachement de la Crimée à la Russie.
Le G7 se réunira prochainement le 23 août à Biarritz, en France.
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