17/09/2019 europalestine.com  5 min #161779

Pourquoi Israël est devenu la coqueluche de tous les fascistes ?

Comment Israël est devenu la coqueluche des néonazis, fascistes et racistes tels Trump, Bolsonaro, Duterte, Orban et toute la clique ? Tony Greenstein, militant anglais, qui se définit comme "socialiste, antisioniste et antiraciste", analyse la question sur son blog.


Le dirigeant philippin Duterte, qui s'est comparé à Hitler, en visite à Yad Vashem, Musée du génocide nazi, en 2018. Source : Haaretz

"Ayant pu survivre, alors qu'il n'était qu'un enfant, dans le ghetto où les nazis l'avaient déporté, le professeur israélien Ze'ev Sternhell voit, dans ce qui se passe en Israël, les mêmes signes avant-coureurs qui, dans l'Allemagne des années vingt et trente, conduisirent à la solution finale adoptée par les nazis.
Selon Sternhell, les fascistes et les antisémites, parmi lesquels j'inclus Trump, ne voient pas Israël comme Juif. Le rêve sioniste a toujours été de créer un pays, pareil aux autres. Le résultat est, pour ainsi dire, plutôt fracassant. Israël est un pays colonisateur, dont la population est, en ce bas monde, sans doute la plus ancrée à l'extrême droite, et la plus raciste ".

"Aucun groupe humain sur terre n'est immunisé contre le racisme, population juive comprise, comme nous le montre, au quotidien, Israël. Il n'y a rien d'inné à devenir raciste. On le devient par tout un concours de circonstances propres à son environnement social, éducatif etc...
De même qu'aucun gène hitlérien n'existe, ni en soi, ni dans la population allemande, il en va de même, s'agissant du racisme qui gangrène, en son sein, la population israélienne.
Israël a, en quelque sorte, fait table rase du passé où, en Europe, les Juifs étaient en proie aux persécutions, en prônant la figure du Sabra, le fort, et surtout l'oppresseur.
Alors qu' au cours de leur histoire, les Juifs étaient considérés comme plutôt vulnérables, intellectuels, érudits, cosmopolites, artistes, plutôt en marge de la société et politiquement de gauche, Israël fait jubiler les fascistes de la scène internationale, qui voient en lui le modèle rêvé de l'État toujours sur le pied de guerre, véritable bastion militaire fortifié de tous les côtés.

L'archétype du Juif était Woody Allen, Franz Kafka, Einstein et Marc Chagall. Pour Hitler c'était Karl Marx.
L'archétype du Juif israélien n'est rien d'autre qu'un fanatique raciste, doublé d'un meurtrier.


Geert Wilders, le leader du fascisme raciste hollandais donnant un discours à Tel Aviv in 2010. Contrairement à Rashida Tlaib et Ilhan Omar il ne fut pas interdit d'entrée en Israel.

Selon Geert Wilders, Israël est en première ligne, pour la défense de la civilisation occidentale. Du Brésil, où sévit Bolsonaro, jusqu'aux Phlippines sous la férule de Duterte l'admirateur d'Hitler, Israël fait se pavaner tous les fachos de la planète.

En Angleterre, on peut voir parader la ligue de défense anglaise et les supporters de foot de l'alliance de Tommy Robinson, tout fiers de faire claquer au vent le drapeau israélien.
Tommy Robinson et Katie Hopkins sont tous deux au bord de l'extase en admirant Israel "combattre l'Islam". Ainsi, Katie Hopkins justifie, dans la droite ligne de son positionnement idéologique, l'attentat fasciste qui, dans une synagogue de Pittsburgh, a tué récemment de nombreux Juifs actifs dans le soutien aux réfugiés, tout en ne ratant aucune occasion d'afficher son indéfectible soutien à Israël.
Ne jetez pas la pierre sur Trump, écrit Hopkins en réaction à la fusillade de Pittsburgh. "Tournez plutôt votre regard vers le Rabbin de la synagogue et toutes ses ouailles qui soutiennent les migrants qui traversent la Méditerrannée," écrit elle. "Alors, vous comprendrez."

En dehors du Libéria, c'est sans doute en Israël que Trump compte, en dehors des Usa, le plus de soutien populaire.


Finkelstein nous invite à voir Israël non pas seulement comme un état d'extrême droite, mais comme un pays en proie à la réaction, et un pays de meurtriers.
L'extrême droite ne se limite aux seuls contours de l'état en lui-même, mais est partout présente dans toute la population israélienne. 'Israel n'a ni gauche, ni centre'. C'est à droite toute, toujours plus à la droite de la droite de la droite etc...
Cette fuite en avant vers toujours plus de fascisme n'est en rien une anomalie, dès lors que l'on garde présent à l'esprit le caractère ethnico- nationaliste d'Israël.
Ainsi, peut-on mieux comprendre pourquoi des néonazis tel Richard Spencer se décrivent comme des Blancs sionistes, supporters inconditionnels de l'Etat Nation des Juifs.
Finkelstein décrit Israël comme un pays de meurtriers, où l'ensemble de la population participe pendant le service militaire ou les périodes de réserve à la persécution des Palestiniens.
Lorsque, dans les rues de Tel Aviv, en plein milieu des bombardements sur les habitants de Gaza en 2014, on entend chanter : "demain, c'en sera fini des écoles à Gaza, aucun enfant ne sera épargné" tout en énumérant avec fierté le nombre d'enfants tués par Israel, on réalise que l'on n'est pas en présence d'un état normal, mais face à un état colonial, colonialiste, avec ce que tout cela signifie et implique au jour le jour."

Israel est en effet le modèle type de l'état que des Spencer, Trump et autres Bannon rêvent de voir régir les USA. Israel expulse des milliers de refugiés parce qu'ils ne font pas partie de l'ethnie majoritaire, parce qu'ils sont une menace pour le caractère juif de l'état.


Netanyahu avec son copain, Viktor Orban, l'antisémite notoire qui dirige en ce moment la Hongrie.

(Traduit par Lionel R. pour CAPJPO-EuroPalestine)

Source :  azvsas.blogspot.com

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