10/10/2019 mondialisation.ca  5 min #162779

Syrie : Washington laisse place à une intervention militaire turque dans le nord du pays

Invasion turque de la Syrie: Qu'en est-il de la Russie?

Ce 10 octobre, Sputnik en langue arabe a annoncé : « À l'invitation de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne, de la Belgique et de la Pologne, le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une session à huis clos jeudi pour discuter de l'opération militaire turque contre les Kurdes dans le nord-est de la Syrie » [1].

À l'heure où nous écrivons, il n'est pas encore clair si tous les membres du Conseil de sécurité se sont contentés de considérer cette invasion de la Syrie par la Turquie comme une simple opération militaire contre des Kurdes, sans autre considération pour les victimes civiles mortes ou blessées parmi les habitants de toutes les confessions et ethnies [2][3] tandis que les milices Kurdes armées et financées par les États-Unis prenaient la poudre d'escampette les poches bien garnies ; les destructions des infrastructures dont au moins une station d'eau potable près de Ras al-Aïn ; les frappes sur des sites archéologiques remontant à des siècles et des siècles dans cette région du nord de la Syrie [4] qui a déjà connu tant de massacres aux mains des Turcs et des Kurdes aussi ; sans parler de la souveraineté de la Syrie que tous déclarent vouloir respecter par oral et par écrits.

Ci-dessous, la réaction du Général Amin Hoteit, à chaud, sur sa page Facebook. L'orthographe du nom en français est différente, mais c'est toujours le même Général libanais à la retraite, enseignant et expert en stratégie militaire. [NdT].

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Il y a 3 jours, au cours d'une discussion sur la relation des États-Unis avec les Kurdes, j'avais dit : « Les Kurdes continuent d'offrir aux Américains une couverture et un intérêt imposant leur soutien mesuré, le temps nécessaire à l'établissement de leur présence temporaire en Syrie, sans nuire à leurs relations avec la Turquie ».

Et aujourd'hui, devant l'incursion turque :

  1. Il a été constaté une fuite massive desdites FDS [Forces Démocratiques Syriennes dominées par des Kurdes séparatistes] sans aucun affrontement. |

  1. Deux heures plus tard, Trump tweetait qu'un accord entre la Turquie et les Kurdes dans la région était l'une de trois options envisagées. |

«... Nous avons l'un de trois choix : envoyer des milliers de soldats et gagner militairement, frapper très durement la Turquie financièrement avec des sanctions ajoutées, ou faire les médiateurs dans un deal entre la Turquie et les Kurdes ! ».

  1. Au Conseil de sécurité, la Russie et les États-Unis ont refusé de condamner l'opération turque en Syrie |

Par conséquent : Y a-t-il un accord sous la table qui commence à révéler son contenu ? Un plan qui consisterait à ce que la Turquie établisse la zone de sécurité qu'elle réclame conformément à l'accord turco-américain de juillet dernier ; que les FDS restent à l'est de l'Euphrate sur une superficie de 22 000 Kms2 ; et que les Américains restent temporairement dans cette région « kurde » durant le processus politique ?

Reste la question : qu'en est-il de la Russie ?

Traduit par Mouna Alno-Nakhal

Source :  facebook.com

Le 10 octobre 2019

Notes :

[1] arabic.sputniknews.com

[2]Le régime turc poursuit son agression...8 martyrs et 20 blessés dans la banlieue de Hassaké

 sana.sy

[3]Video / les crimes de la Turquie contre les civils syriens à Tal-Abyad dans le nord de la Syrie, il y a quelques heures.

 facebook.com

[4]La Direction des Antiquités et des Musées: L'agression turque vise des sites archéologiques

 sana.sy

[5] alaraby.co.uk

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La source originale de cet article est Le Facebook d'Hamin Hoteit
Copyright ©  Amin Hoteit, Le Facebook d'Hamin Hoteit, 2019

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