04/11/2019 reseauinternational.net  3 min #163881

Aramco : un géant en bourse ?

« Le prince héritier a enfin donné son feu vert », a déclaré l'une des sources.

Aramco s'est refusé à tout commentaire.

D'après les sources, une dernière réunion du gouvernement saoudien s'est tenue vendredi soir pour décider de lancer ou non cet IPO.

L'Arabie Saoudite pensait précédemment effectuer cette annonce plus tôt mais elle a choisi ce mois-ci de la retarder afin de donner un délai supplémentaire à ses conseillers pour s'assurer du soutien de certains investisseurs essentiels à l'opération. Depuis plus de trois ans, cette opération est scrutée avec impatience par les traders et les observateurs du monde du pétrole. Et pour cause : derrière ce nom peu connu du grand public se cache l'un des plus grands trésors du Golfe. La compagnie saoudienne, aujourd'hui à 100 % propriété du Royaume, est assise sur les plus vastes réserves mondiales de pétrole : l'équivalent de 260 milliards de barils. Son plus proche rival, l'américain ExxonMobil, deuxième compagnie mondiale, en aurait 20 milliards.

Surtout, elle est considérée comme l'entreprise la plus bénéficiaire au monde : au premier semestre, malgré la chute continue des prix du pétrole, elle a affiché 46,9 milliards de dollars de résultat (42 milliards d'euros). De quoi ridiculiser les « majors » du pétrole - Total a par exemple engrangé 2,9 milliards de dollars de bénéfice sur la même période.

Ryad prévoit de fixer le prix de cette IPO le 17 novembre, a rapporté le mois dernier la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya. Les investisseurs pourront ensuite souscrire à l'offre à partir du 4 décembre en vue d'une première cotation sur le Tadawul, en Bourse de Ryad, le 11 décembre, a ajouté Al Arabiya.

Le royaume wahhabite espère lever jusqu'à 20 milliards de dollars (18 milliards d'euros) en plaçant en Bourse de Ryad 1% à 2% du capital d'Aramco, avant une possible cotation internationale.

Certains banquiers et experts doutent cependant qu'Aramco atteigne une valorisation de 2.000 milliards de dollars, l'objectif prêté à Mohamed ben Salman.

Le prince héritier est l'inspirateur de cette introduction en Bourse qui s'inscrit dans un ensemble plus vaste de réformes destiné à réduire la dépendance de l'Arabie Saoudite à ses ressources pétrolières.

Bob Woodward

source: decryptnewsonline.over-blog.com

 reseauinternational.net

 Commenter