12/11/2019 francais.rt.com  5 min #164268

Forum de Paris sur la paix : une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus

Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement prennent part, ce 12 novembre, à la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix. La conférence entend promouvoir le multilatéralisme dans un contexte géopolitique difficile.

La Grande Halle de la Villette accueille les 12 et 13 novembre  la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix. La veille, «une soirée d'avant-première réservée aux membres de la communauté du Forum» a été organisée en présence notamment du secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres.

Aux côtés d'Emmanuel Macron, le chef de l'Etat congolais, Félix Tshisekedi, la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le vice-président chinois Wang Qishan donneront le coup d'envoi de cette conférence diplomatique dont l'objectif affiché est, entre autres, de «défendre le multilatéralisme face à la montée des "égoïsmes nationaux" dans un monde de plus en plus fracturé». Le Forum abordera, au cours d'une série de débats, des problématiques relatives au changement climatique, aux inégalités socio-économiques, à la cybercriminalité ou encore à la désinformation.

Une absence américaine remarquée

En tout, une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement seront présents dont le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. A contrario, aucun officiel américain n'a fait le déplacement. Une absence qui fait écho aux nombreux points de divergence qui subsistent actuellement entre Paris et Washington sur certains dossiers épineux.

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Il y a encore quelques jours, le 6 novembre, le chef d'Etat français avait, depuis Pékin, réaffirmé avec son homologue chinois son «soutien ferme» à l'accord de 2015 sur le changement climatique, deux jours après  l'officialisation du retrait américain. «Je déplore les choix qui sont faits par quelques autres, et je veux les voir comme des choix marginaux», avait notamment déclaré Emmanuel Macron.

Sans la nommer, le président français n'avait également pas mâché ses mots sur la politique protectionniste menée par la président américain en dénonçant le recours «à l'action unilatérale, à l'utilisation de l'arme tarifaire, à la loi du plus fort».

A ces désaccords, s'ajoute celui portant sur le dossier du nucléaire iranien qu'Emmanuel Macron a tenté, en vain, de résoudre en organisant une médiation entre Hassan Rohani et Donald Trump en marge de la 74e Assemblée générale des Nations unies qui s'est tenue à New York en septembre dernier.

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Une clarification française sur l'OTAN ?

Se présentant en chantre du multilatéralisme, Emmanuel Macron sera particulièrement attendu sur ses récents propos sur l'Alliance atlantique. Dans un entretien accordé à  The Economist, le chef d'Etat français avait émis un jugement particulièrement sévère sur l'état de l'organisation militaire. « Ce qu'on est en train de vivre, c'est la mort cérébrale de l'OTAN», avait-il notamment déclaré après avoir déploré le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l'Alliance atlantique et le comportement de la Turquie, également membre de l'organisation militaire.

Ecartant un revirement de la stratégie française en matière de défense, le président français avait appelé à «clarifier maintenant quelles sont [ses] finalités stratégique» tout en plaidant à nouveau pour «muscler» l'Europe de la Défense - une idée pourtant  peu appréciée par l'allié américain.

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