03/12/2019 francais.rt.com  3 min #165437

70 ans de l'Otan : une alliance à bout de souffle ?

Une menace pour la Russie : Poutine dénonce l'expansion continue de l'Otan

Alors que le sommet du 70e anniversaire de l'OTAN ouvre ses portes, le chef d'Etat russe a rappelé qu'il était prêt à coopérer avec l'Alliance atlantique, dont il déplore toutefois la politique d'expansion jusqu'aux frontières de la Russie.

En dépit du comportement «pas correct voire grossier» de l'OTAN envers Moscou, la Russie est prête a coopérer avec l'Alliance atlantique, a fait savoir le président russe Vladimir Poutine à l'occasion d'une réunion avec des responsables militaires à Sotchi, ce 3 décembre.

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«Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre volonté de coopérer avec l'OTAN, sur des menaces réelles comme le terrorisme international, les conflits armés locaux et le danger de la prolifération des armes de destruction massives», a ainsi déclaré le chef d'Etat russe, cité par les agences de presse. Le maître du Kremlin a néanmoins, une fois encore, dénoncé l'expansion de l'organisation militaire à ses frontières : «Aujourd'hui, nous devons obligatoirement considérer que l'agrandissement de l'OTAN, le développement de ses infrastructures militaires près des frontières russes, constitue l'une des menaces potentielles pour la sécurité de notre pays».

Alors que le sommet du 70e anniversaire de l'OTAN se tient les 3 et 4 décembre dans un contexte  de fortes tensions internes - notamment en raison de l'intervention turque en Syrie qui divise en son sein - le Kremlin s'est refusé à tout commentaire sur le sujet. «Ce ne sont pas nos affaires», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l'agence Tass. «Cela devient nos affaires quand l'Alliance menace la sécurité de la Russie», a-t-il précisé.

L'OTAN traverse une crise majeure, révélée par la sortie d'Emmanuel Macron début novembre, sur l'«état de mort cérébrale» de l'alliance, à la suite des désaccords entre ses membres concernant l'intervention turque en Syrie. Des propos violemment critiqués par le président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que par le chef d'Etat américain Donald Trump. En amont du sommet, le chef d'Etat turc a prévenu qu'il avait l'intention de  bloquer un plan de l'alliance militaire concernant les pays baltes et la Pologne tant que celle-ci ne reconnaîtra pas comme «terroriste» la milice kurde des YPG, combattue par Ankara en Syrie.

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