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Edouard Philippe veut passer en force sur la réforme des retraites

Grèves : perturbations dans la totalité des raffineries

tandis que BMTV s'obstine à nous dire qu'il n'y a aucun problème dans les raffineries, et ce sur ordre du gouvernement, Edouard Philippe menace d'envoyer l'armée dégager les raffineries.. Ce sont des pitres dangereux et le combat contre leur attaque contre nos droits est commencé. (note de Danielle Bleitrach)

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 Denis Bergeret

Thierry Defresne, délégué syndical central de la CGT à Total, a décompté « huit raffineries sur huit touchées par la grève » et salué une mobilisation « historique ».

Par L'Obs avec AFP

Publié le  07 janvier 2020 à 20h15

Les expéditions de carburant étaient perturbées mardi dans la totalité des raffineries françaises, selon la CGT, qui avait appelé au blocage contre la réforme des retraites, mais l'approvisionnement des stations-service reste quasi-normal, insiste le gouvernement.

Thierry Defresne, délégué syndical central de la CGT à Total, a décompté « huit raffineries sur huit touchées par la grève » et salué une mobilisation « historique ».

La Fédération CGT de la Chimie a appelé au blocage de toutes les installations pétrolières -raffineries, terminaux pétroliers, dépôts- pendant 96 heures, jusqu'au 10 janvier. FO a également appelé à un mouvement d'une durée illimitée.

La France compte sept raffineries implantées en France métropolitaine, plus l'agroraffinerie de Total à La Mède, dans les Bouches-du-Rhône.

Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, toutes produisaient mardi matin mais « cinq raffineries sur sept connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions »: les sites Total de Grandpuits, Feyzin, Donges, Normandie, ainsi que la raffinerie Esso (ExxonMobil) de Fos-sur-mer.

« Pas une goutte de carburant ne sortira »

« Pas une goutte de carburant ne sortira de la raffinerie jusqu'à samedi 13H00 », a affirmé aux médias Fabien Privé Saint-Lanne, délégué syndical CGT à Donges, tandis qu'à Feyzin, « il n'y a pas d'expédition aujourd'hui » de produits pétroliers, selon Jacques Lacaille, représentant local de la CGT-Chimie.

Toutefois, les deux autres sites étaient aussi touchés, affirment les syndicats. Ainsi, la grève a été votée à la raffinerie Esso de Gravenchon (Seine-Maritime), selon Thierry Defresne. A la raffinerie Petroinos de Lavera (Bouches-du-Rhône), « les salariés vont simplement couper les arrivées dans les tuyaux », a affirmé le responsable CGT local Sébastien Varagnol.

A la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime), « il n'y a plus aucun produit qui parte depuis 14h00 mardi et au moins jusqu'à 22h00 », a déclaré Christophe Aubert, de la CGT. La direction de la communication de l'usine a en revanche indiqué que « tout est normal pour le moment » en raison du petit nombre de grévistes.

Au dépôt de la Compagnie industrielle maritime (CIM) au Havre, une AG de 100 personnes a voté l'arrêt des expéditions « à partir de ce soir minuit et pendant 72 heures », selon Mathias Jeanne, de la CGT.

« parfaitement préparés »

Du côté de la direction de Total, on soulignait mardi que les raffineries « fonctionnaient, produisaient et stockaient les carburants en attendant la fin des blocages d'expéditions ».

« L'arrêt des expéditions dans des raffineries est circonscrit dans le temps (du 7 au 10 janvier). Nous y sommes donc parfaitement préparés », a souligné un porte-parole du groupe pétrolier.

L'approvisionnement des stations-service se fait pour sa part via un réseau de 200 dépôts répartis à travers le territoire.

Le ministère indiquait en matinée que « seuls trois dépôts sur environ 200 connaissent des difficultés temporaires, tous les autres assurant normalement leurs expéditions », ajoutant que « les stocks sont à un excellent niveau, équivalent à plus de 3 mois de consommation de carburant ».

De son côté, le groupe pétrolier assure :

« A l'exception des dépôts rattachés aux raffineries, aucun autre dépôt du groupe Total n'est bloqué et les expéditions se déroulent à un rythme normal »

« pas de blocages de dépôts »

Le Premier ministre Edouard Philippe avait indiqué mardi matin avoir demandé aux préfets de mobiliser les forces de l'ordre « pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de blocages de dépôts » de carburants ou de raffineries.

Un éventuel blocage des raffineries serait « illégal », avait jugé début janvier la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher.

La CGT assure toutefois se cantonner à des arrêts d'expéditions dans le cadre d'arrêts de travail légaux.

« Le personnel qui veut travailler a tout à fait le droit de le faire, chacun doit se respecter, qu'on soit gréviste ou non gréviste », a ainsi insisté Fabien Privé Saint-Lanne, délégué CGT à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

Concernant les stations-service, « la situation est quasi-normale avec plus de 98% des 11.000 stations-service qui ne connaissent aucune difficulté et sont normalement approvisionnées », selon le ministère de la Transition écologique.

Un porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) fait état d'une rupture d'un ou deux produits (gazole et essence) mardi matin dans environ 1,5% des 11.000 stations-service françaises.

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