16/01/2020 reseauinternational.net  4 min #167539

Quatre piliers d'une démarche thérapeutique

par Marie-France de Meuron.

Une certaine approche considère l'être humain comme constitué de 4 corps : le corps physique, le corps affectif, le corps mental et le corps spirituel. Ainsi, lorsqu'il y a perturbation, il peut s'avérer très profitable d'investiguer ce que révèle chaque corps.

Une telle démarche est bien distincte du mode de procéder de la médecine conventionnelle actuelle qui cherche un diagnostic selon les symptômes patents, se focalise dessus et les soigne avec des protocoles établis.

En revanche, s'il y a recherche de troubles dans les différents corps, chaque malade nécessitera une démarche thérapeutique particulière tenant compte des signes relevant de chacun de ses corps. On en arrive à une médecine individuelle bien distincte de la médecine  personnalisée.

La médecine conventionnelle s'occupe principalement du corps physique. Elle s'élargit, reconnaissons-le, par la psychiatrie qui est, toutefois, pratiquée le plus souvent séparément.

Si on prend l'exemple d'un eczéma, le premier niveau de thérapie s'attarde à calmer l'éruption. Un niveau plus global se penchera sur d'autres troubles plus généraux, comme un problème digestif.

Au niveau affectif, on cherchera à percevoir quelles sont les conditions émotionnelles qui camouflent un sentiment sous-jacent accompagnant la survenue des crises d'eczéma, soit chez l'individu lui-même soit en réponse à son environnement proche dont les malaises peuvent faire écho en lui.

Au niveau rationnel, nous pouvons détecter à quelle(s) croyance(s) la personne s'accroche quand elle manifeste sa réaction dermatologique. La peau est un organe de contact avec autrui. Une croyance peut imposer qu'il faut rester poli même quand quelqu'un vous insulte, ce qui conduit à être passif apparemment, tout en bouillonnant intérieurement, ce qui attise la réaction épidermique.

Pour aborder le niveau spirituel, il vaut la peine de définir un tant soit peu cette dimension subtile par essence! Il y a une distinction à faire entre la religion et la vie spirituelle. La religion, comme son nom l'indique est ce qui relie les êtres qui pratiquent la même foi, les mêmes croyances ou les mêmes rituels. La dimension spirituelle tient compte de l'esprit qui anime les êtres, dont le mot a la même étymologie que respirer. De là à le pressentir comme un souffle plus subtil que l'air, consistant en des énergies de fréquences multiples. Les façons de les aborder, selon les ethnies ou les peuplades, le niveau d'éducation ou les civilisations, apportent plusieurs dimensions possibles à la vie spirituelle. Pour en revenir à la relation avec la santé, on peut considérer sa dimension dans la relation avec la nature : parvenir au sommet d'une montagne offre un sentiment très particulier qui peut relever de l'ordre du spirituel. Le chamanisme utilise les possibilités de ce contact avec les forces de l'univers par des états de conscience modifiés. La maladie peut révéler un mauvais contact avec ces forces. Différentes thérapies comme par exemple l'hypnose thérapeutique peut en influencer le cours ce qui est également le cas de certains types de méditation.

Avec les principes de base énoncés ci-dessus, on peut créer pour chaque malade une démarche complexe, qui est du reste en relation avec la complexité de tout être humain. Vouloir résoudre une pathologie avec un ou deux médicaments ne sert trop souvent qu'à gommer les symptômes et ne pas les déraciner ou les dissoudre, ce qui conduit à des traitements chroniques avec leurs lots d'effets secondaires. Du reste, on constate bien que les industries pharmaceutiques présentent de  francs déboires, que les progrès de la médecine qu'on cherche à vanter ne concernent qu'un petit lot de patients et que les maladies dégénératives ou cancéreuses surviennent toujours plus tôt dans l'existence.

Il est donc temps de revenir à l'art médical qui garde une vue d'ensemble, ce qui nécessite une conjonction des traitements afin de prescrire la ou les thérapies adéquates. Le fait de séparer les médecines alternatives de la médecine moderne est donc inapproprié ce qui, de plus, conduit à l'aberration de la division entre les caisses maladie de base et complémentaires, division qui empêche les traitements optimaux, seule réelle possibilité de limiter les coûts.

 Marie-France de Meuron

source :  mfmeuron.blog.tdg.ch

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