20/01/2020 reseauinternational.net  5 min #167706

Le terrorisme des drones américains au nom de la lutte contre le terrorisme

Le lendemain du 11 septembre, la Charte des Nations Unies a été élargie par une résolution qui autorise l'administration américaine à tuer tout suspect terroriste - et ce, sans procès. Cependant, tout meurtre d'une personne sans procès doit être condamné comme un acte de terrorisme. Le terrorisme signifie la propagation systématique de la peur et de la terreur par des actions violentes pour atteindre des objectifs politiques. Depuis le début de son mandat, le président américain Trump a ordonné pas moins de 238 attaques de drones ! Alors à qui s'applique le terme de terroriste ?

kla.tv

Le 3 janvier 2020, les principaux médias ont rapporté la mort du général iranien Soleimani à la suite d'une attaque de drones américains. Le journal du soir de l'ARD a déclaré : « L'armée américaine a tué le chef des brigades d'élite iraniennes d'Al-Quds par une attaque aérienne. » D'autres recherches ont révélé que le général Soleimani a été assassiné en Irak sur ordre du président américain Donald Trump à l'aide d'un drone dit « la grande faucheuse ». Le journal « Welt » a commenté : « Cet engin aérien sans pilote est utilisé par l'armée et les services de renseignement américains dans le monde entier depuis des années, non seulement pour des tâches de surveillance, mais aussi pour l'assassinat ciblé de personnes qui, du point de vue américain, sont des terroristes. »

Depuis le début de son mandat, Donald Trump a ordonné un total de 238 attaques de drones au Pakistan, en Somalie et au Yémen. En Afghanistan, les États-Unis ont même réalisé à ce jour le nombre incroyable de 5 888 attaques par drones. De ce nombre, 4 582 ont été commandées par l'actuel président Trump. Occasionnellement, Trump a même autorisé près de 500 attaques par mois. Le nombre total de personnes tuées par des drones dans ces quatre pays s'élève à 11 105, mais même ces chiffres ont été dépassés depuis longtemps.

Le terrorisme est essentiellement basé sur la diffusion systématique de la peur et de la terreur par des actions violentes, et ce afin d'atteindre des objectifs politiques. Jusqu'à présent, ce concept a surtout été appliqué aux minorités politiques ou religieuses qui voulaient atteindre leurs objectifs par diverses actions individuelles. Cependant, étant donné qu'un grand nombre d'actions extrêmement violentes sont maintenant initiées ou ordonnées par les chefs d'État eux-mêmes, ces termes spécifiques tels que terroriste, attaque terroriste ou terrorisme doivent maintenant être explicitement appliqués à ces chefs d'État eux-mêmes si on veut nommer la situation réelle en termes clairs.

Lors d'une audition devant une commission de la Chambre des représentants des États-Unis, l'avocate et spécialiste de droit international Mary Ellen O'Connell a décrit les attaques de drones comme une « violation manifeste du droit international ». Cependant, les États-Unis invoquent le droit de légitime défense sur la base de l'article 51 de la Charte des Nations Unies. Il est remarquable dans ce contexte que le lendemain de l'effondrement du World Trade Center le 11 septembre 2001, l'article 51 ait été extrêmement élargi par la résolution 1368 de l'ONU.

Suite à cette extension de la Charte des Nations Unies, il est désormais « légitime » de tuer tout suspect terroriste sans procès, car le droit de légitime défense donne aux États-Unis d'Amérique le droit de tuer des gens, même sans déclaration de guerre.

Le 20 septembre 2001 - quelques jours après cette résolution - le président américain de l'époque, George W. Bush, a déclaré la guerre au « terrorisme » dans un discours mémorable au peuple américain. Ainsi, dorénavant l'armée américaine a été autorisée légalement à mener elle-même des actes de terrorisme sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.

Mais non seulement les actes de terrorisme, mais même les guerres régulières ont été justifiées par le régime américain avec la lutte contre le terrorisme. L'exemple le plus connu parmi beaucoup d'autres est la guerre en Irak de 2003, qui doit être mentionnée ici. Sous le prétexte manifestement mensonger que l'Irak aurait possédé des armes de destruction massive, les États-Unis ont eux-mêmes utilisé l'uranium comme arme de destruction massive dans cette guerre. Les chiffres actuels, avec plus d'un million de morts pour la seule guerre en Irak, prouvent sans l'ombre d'un doute par qui le vrai terrorisme est pratiqué.

Il est également clair que cette traînée de sang n'a cessé de s'accroître jusqu'au récent assassinat par drone du général Soleimani. Pendant la présidence de George W. Bush, les États-Unis ont largué en moyenne une bombe par heure, ce qui représente 24 bombes par jour pendant toutes les huit années complètes de son mandat. Barack Obama, le prix Nobel de la paix, a fait passer le « nombre mortel de frappes » à 34 bombes par jour. Mais même Obama est facilement dépassé par Trump : pendant sa première année de mandat, le président américain actuel a lancé 121 bombes par jour dans le monde entier, c'est-à-dire une bombe toutes les douze minutes !

Conclusion : Les faits et chiffres cités, ainsi que l'actuel meurtre du général Soleimani par un drone américain, prouvent que le terrorisme est commis ouvertement par l'Empire américain lui-même - sous le prétexte hypocrite de lutter contre le terrorisme. Cependant, tout meurtre d'un être humain sans procès préalable doit être condamné comme acte de terrorisme - sans ajouter des SI ou des MAIS -. Ce terrorisme autolégitimé peut cependant être amené à sa fin par le peuple. C'est pourquoi, chers téléspectateurs, veuillez diffuser cette émission dans votre cercle de connaissances, afin que ce terrorisme de sang-froid par drones ne puisse plus continuer à se cacher sous le couvert de la lutte contre le terrorisme !

de bkw./kno.

Liens :  meta.tagesschau.de
 dw.com
 weltnetz.tv
de.wikipedia.org
de.wikipedia.org
 documentarchiv.de
 spiegel.de
 nachdenkseiten.de

source :  kla.tv

 reseauinternational.net

 Commenter