18/02/2020 francais.rt.com  3 min #169182

La Grèce au ralenti : grèves et manifestations contre la réforme des retraites

Le secteur public a tourné au ralenti le 18 février en Grèce. Environ 10 000 manifestants se sont mobilisés contre la réforme des retraites accusée de pérenniser la politique de réduction des pensions imposée lors de la crise.

Environ 10 000 personnes ont manifesté dans le centre d'Athènes le 18 février, selon la police de la capitale grecque, bien que des rassemblements ont aussi eu lieu dans d'autres villes du pays. Blocages et grève se sont succédés, notamment dans le secteur des transports.

La Grèce a donc fonctionné au ralenti pendant 24 heures tandis que les manifestants protestaient contre un projet de réforme des retraites qui prolonge, selon le syndicat des fonctionnaires (Adedy), la réduction des pensions imposée au plus fort de la crise.

La Confédération des syndicats des fonctionnaires publics a appelé à une grève d'un jour, également observée par les employés des mairies et préfectures ainsi que ceux des transports en commun (métro, bus, tramway ou trolley), perturbant fortement la circulation dans le centre d'Athènes.

#OSE workers block trains at Renti central station, due to due their participation in the 24-hour #strike against the government's social security bill

«Touchez pas au système de sécurité sociale, sécurité sociale pour tout le monde», proclamaient les banderoles des manifestants du PAME, le Front militant de tous les travailleurs, regroupement d'organisations grecques plus ou moins proches du parti communiste.

Des manifestants se sont également rassemblés symboliquement sur la place Syntagma, située en face du Parlement grec.

Αυτή την ώρα στην πλατεία Συντάγματος έχουν συγκεντρωθεί όλες οι πορειες ενάντια στο Ασφαλιστικό και παραμένουν μπροστά στο μνημείο του Αγνώστου Στρατιώτη. ΠΑΜΕ, ΑΔΕΔΥ και πρωτοβάθμια σωματεία.

En outre, les liaisons maritimes ont également été affectées par la grève du syndicat des marins tandis que les journalistes devaient observer un arrêt de travail de trois heures en début d'après-midi.

Dans un communiqué cité par l'AFP, l'Adedy a déclaré : «Le projet de loi que le gouvernement a déposé au Parlement n'est rien d'autre que le prolongement des lois d'austérité, adoptées pendant la crise (2010-2018) et ayant entraîné des réductions de pensions allant de 20% à 60%».

Le projet de loi réformant les retraites, qui doit être voté avant le 21 février au Parlement vise, selon le gouvernement conservateur, à garantir la viabilité du système d'ici à 2070. A la différence des syndicats, le gouvernement soutient que le projet comprend des augmentations pour certaines catégories professionnelles et réduit les pénalités infligées aux retraités qui continuent à travailler.

Mais les motifs d'insatisfaction sont nombreux pour les manifestants : pensions rabotées, suppression de nombreuses caisses de sécurité sociale, ou encore augmentation de l'âge de départ à la retraite.

Il s'agit de la deuxième mobilisation contre le gouvernement élu en juillet. Une grève générale dans les secteurs public et privé avait été observée en octobre pour protester contre une réforme sur la libéralisation du marché du travail visant, selon la majorité de droite, à attirer les investissements, priorité annoncée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

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