21/05/2020 francais.rt.com  3 min #174216

Proche des Gilets jaunes, l'abbé Michel évincé de l'Eglise catholique

Personnage haut en couleurs proche du mouvement des Gilets jaunes, l'abbé Michel s'est vu notifier son renvoi de l'Eglise catholique. Il avait auparavant fait parler de lui en entonnant des chants anti-Macron aux côtés de manifestants.

L'abbé Michel, connu du grand public pour avoir participé à plusieurs mobilisations de Gilets jaunes, a été exclu de l'Eglise catholique le 15 mai, d'après un article du  Parisien paru le 20 mai. Cette sanction, prise après plusieurs controverses impliquant l'abbé, est la plus lourde possible que puisse prendre l'Eglise à l'encontre d'un ecclésiastique.

Le diocèse d'Evreux a expliqué les conséquences de ce renvoi dans un communiqué à la presse. L'abbé Michel «perd les droits propres à l'état clérical de même que les dignités ecclésiastiques et les charges et il est délié de toutes ses obligations en rapport avec cet état clérical []... Il ne peut plus célébrer l'Eucharistie, prononcer une homélie, administrer licitement les sacrements de l'Eglise catholique romaine ni enfin remplir aucune charge de direction dans le cadre pastoral ou avoir une responsabilité dans l'administration paroissiale». Le communiqué précise ensuite que la décision prend effet immédiatement, sans recours possible.

Francis Michel affirme avoir été convoqué par l'évêque qui lui a signifié son renvoi. Toutefois, il explique au quotidien francilien avoir refusé l'«acceptation» que l'évêque voulait lui faire signer, se disant «prêtre, quoi qu'on en dise». Il poursuit : «Car on est prêtre pour l'éternité.»

L'abbé Michel, personnage haut en couleurs

Personnage haut en couleurs, l'abbé Michel avait déjà été sanctionné par le passé, tant par l'Eglise que par la justice. En effet, la cour d'appel de Rouen l'avait condamné en 2016 à 15 000 euros d'amende pour le détournement de dons de fidèles lorsqu'il officiait à l'église de Thiberville.

En outre, malgré la mesure de «suspense a divinis» (une sanction décidée par l'évêque) qu'il subissait depuis 2016, «l'abbé continu[ait] d'organiser la cérémonie catholique, chaque jour, dans une église du Planquay, où il a[vait] été nommé recteur après avoir perdu son ancienne paroisse de Thiberville», d'après Le Parisien.

Quelques années plus tard, en juin 2019, l'abbé Michel avait défrayé la chronique lorsqu'il avait été filmé dans cette même église du Planquay, entonnant des chants hostiles à Emmanuel Macron lors d'une messe avec des Gilets jaunes. Lors d'une autre célébration, le religieux s'était notamment affiché en soutane noire sous un gilet jaune et s'était montré à plusieurs reprises aux côtés de Gilets jaunes dont «il bénissait les baraques sur les ronds-points de l'Eure».

Malgré son exclusion de l'Eglise, Francis Michel se veut positif : «En temps de persécutions on disait la messe dans des granges, cachés, dans les bois. Une église ce n'est que des murs. J'ai une grande propriété privée, je peux très bien y monter un chapiteau et y dire la messe.»

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