27/05/2020 francais.rt.com  2 min #174524

Renfloué par Macron, Renault-Nissan annonce une hécatombe de l'emploi

Renault : malgré une aide de 5 milliards d'euros, le gouvernement n'exclut pas la fermeture d'usines

Laissant au groupe Renault la priorité pour annoncer ou démentir des fermetures d'usines, le gouvernement, qui s'apprête à lui offrir un prêt garanti, n'a pas semblé les exclure.

En présentant le mardi 26 mai son plan d'aide au secteur automobile, depuis l'usine Valeo d'Etaples (Pas-de-Calais), le président Emmanuel Macron l'a décrit comme «un plan de souveraineté industrielle automobile, qui a vocation à relocaliser de la valeur ajoutée».

Mais à propos de Renault, il n'a eu aucun mot pour s'opposer aux fermetures d'usines annoncées dans la presse. Certes, ces dernières n'ont pas encore été confirmée par la marque au losange qui doit présenter le 29 mai un plan d'économies de deux milliards d'euros sur trois ans.

Toutefois, des sources assez crédibles, comme Le Figaro ou encore L'Usine Nouvelle, magazine professionnel de l'industrie, évoquent avec insistance la fermeture en France des sites de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Caudan (Morbihan) et Dieppe (Seine-Maritime).

Enfin, L'Usine Nouvelle avance également des menaces pour le site de Flins (Yvelines). Ses 2 600 salariés assurent la production de la Renault Zoé et la Nissan Micra, et jusqu'à il y a peu de la Clio dont la nouvelle génération sera uniquement produite dans les usines turque et slovène de Renault.

Le 20 mai, devant le Sénat, le Premier ministre Edouard Philippe avait déclaré : «Nous serons extrêmement attachés, voire intransigeants, à la préservation des sites en France.» Mais cinq jours plus tard, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire annonçait que le gouvernement français n'exigerait pas de Renault qu'il ne ferme aucun site en échange d'un prêt garanti par l'Etat.

«Les fermetures de sites, ça ne peut être que la toute dernière extrémité», a-t-il ajouté, affirmant que l'Etat serait «exigeant» sur les conditions dans lesquelles sera accordé le prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros promis au constructeur.

Mais on a pu comprendre à entendre ses déclarations sur BFM TV, dans la soirée du 26, que la perspective de fermetures d'usines par Renault était déjà entérinée. Le ministre a en effet déclaré : «Refuser la transformation maintenant, c'est courir le risque de la disparition de Renault demain.»

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