Avec plus de 800 millions d'euros, l'aide française à l'Amérique latine suit un triple objectif : «une aide d'urgence aux systèmes de santé», «contribuer à garantir des moyens de subsistance» et «préparer la relance durable post-crise».
La France a annoncé le 10 juillet 2020 l'octroi d'une aide de 800 millions d'euros aux pays d'Amérique latine et des Caraïbes afin de répondre à la pandémie de Covid-19, dans le cadre d'une coopération renforcée entre l'Europe et ce continent, face aux Etats-Unis et la Chine.
Ces dons et prêts vont financer «une aide d'urgence aux systèmes de santé», «contribuer à garantir aux populations autochtones et aux populations les plus vulnérables, notamment les femmes, des moyens de subsistance», et «préparer la relance durable post-crise», selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
Vers un renforcement de la coopération entre l'Europe et l'Amérique latine ?
Au Brésil, qui figure parmi les principaux pays bénéficiaires de l'appui sanitaire français, 200 millions d'euros sont ainsi prévus pour des programmes d'aide d'urgence aux populations défavorisées. L'Agence française de développement (AFD) va également mobiliser 160 millions d'euros sous la forme de lignes de crédit en faveur de banques régionales brésiliennes de développement.
En Colombie, 135 millions d'euros appuieront des investissements de collectivités locales dans des infrastructures de base. En République dominicaine, un prêt de 200 millions d'euros de l'AFD financera des mesures sanitaires, sociales et économiques d'urgence. En Bolivie, 100 millions d'euros sont prévus pour des programmes sociaux.
Les ministres des Affaires étrangères de 18 pays européens - dont la France, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne - et d'Amérique latine, parmi lesquels figurent le Mexique, le Brésil, la Colombie et l'Argentine, ont aussi convenu lors d'une visioconférence de renforcer le dialogue politique et la coopération entre les deux rives de l'Atlantique, ainsi que la solidarité dans la lutte contre le Covid-19.
Ils ont notamment apporté leur soutien à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), très critiquée par les Etats-Unis pour sa gestion au début de la crise sanitaire en Chine, sur fond de quasi guerre froide entre Washington et Pékin.
«Ni l'Europe ni l'Amérique latine n'ont intérêt à être enfermés dans un face-à-face avec les Etats-Unis d'un côté et la Chine de l'autre», relève une source diplomatique européenne, citée par l'AFP.
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