20/01/2021 reseauinternational.net  7 min #184496

La solidarité versus le cynisme

par Marie-France de Meuron.

Il est intéressant de souligner à quel point le système qui mène actuellement la dynamique de la population peut en appeler à la solidarité lorsqu'il s'agit du port du masque ou du vaccin et combien il peut être cynique quand il s'agit d' économie.

Jusqu'où différentes stratégies n'ont-elles pas été instaurées en invoquant la solidarité lorsqu'il s'agit d'imposer des mesures qui sont loin de faire l'unanimité ?

Est-ce par solidarité avec le peuple que les médias ont fait du  coronavirus un instrument de peur ? En septembre déjà, on pouvait lire : « Depuis plusieurs mois déjà le coronavirus fait l'objet d'une campagne médiatique de panique sur la quasi-totalité de la terre. Dans les premiers temps les interviews ciblés jouaient sur les émotions, le nombre des morts était constamment comptabilisé, des images de cercueil, d'hôpitaux revenaient sans cesse ». Actuellement, ils mettent en avant le nombre de cas quotidiens, ce qui, à mes yeux, ne manifeste pas de la solidarité avec une population qui s'efforce en tout premier lieu d'assumer sa santé globale selon son cadre de vie établi dans différents cadres.

Actuellement, ce sont les restaurateurs qui auraient besoin de ressentir la solidarité pour leurs efforts d'avoir créé leurs entreprises puis toute une vie sociale autour, et ensuite d'avoir joué le jeu de confinement pendant plusieurs semaines. Au lieu de cela, les décrets les jugulent, sans aucune empathie pour tout ce qu'ils éprouvent eux et leurs employés. Et  si l'un se suicide d'avoir été pareillement broyé, alors le président envoie des paroles de condoléances (dont l'étymologie signifie souffrir avec) à la famille, bien maigre participation au vécu de ses citoyens.

Des sociétés britanniques  appellent à un sauvetage d'Eurostar : « La compagnie ferroviaire transmanche a été terriblement mise à mal par la pandémie. Le groupe n'offre plus qu'un seul aller-retour par jour entre Paris et Londres, alors qu'avant la pandémie, Eurostar faisait circuler deux trains à l'heure aux périodes d'affluence ». Les dirigeants qui empêchent les gens de voyager, de se rencontrer, de se valoriser dans un travail, sont-ils conscients de ne pas être animés de solidarité lorsqu'ils prennent des décisions sur des réflexions qui s'appuient surtout sur les chiffres qu'on leur transmet ?

Sommes-nous vraiment solidaires de nos aînés quand nous les déclarons « prioritaires » pour les vacciner, sans tenir compte de leurs besoins intrinsèques dans l'étape de vie qu'ils traversent, selon leurs chemins de vie personnelle ? Tenons-nous compte de leurs états de santé en leur injectant un vaccin alors qu'on sait à quel point des personnes sont fragiles ? Le  bilan des Norvégiens à ce sujet laisse songeur : « Ce sont désormais 33 personnes de plus de 75 ans qui sont décédés en Norvège après avoir reçu l'injection du « vaccin » anti-covid de Pfizer.

Au lieu de modifier leur  stratégie vaccinale - comme ont su le faire certains pays qui n'ont pas commencé par les aînés - quand il s'agit de morts non-vaccinés, alors là, le gouvernement et ses conseillers en confinement, couvre-feux et autres mesures liberticides, tel Alain Fischer, crient tous en cœur que c'est à cause du terrible virus, véritable tueur en série... des seuls non-vaccinés ».

Au début du confinement, il a été imposé des isolements très néfastes pour les aînés, avec l'interdiction de visite de leurs proches. Il est temps de prendre conscience de ce qu'ils représentent pour nous et de ce qu'ils vivent. Un article très soigneusement développé nous est offert par  Migros Magazine : « En Suisse, de nombreuses personnes âgées souffrent de discrimination ou sont victimes de violence. Delphine Roulet Schwab, professeure à l'Institut et Haute École de la santé La Source à Lausanne et présidente de l'association « alter ego », décrypte le mépris pour les aînés, un phénomène sociétal aussi courant que tabou ».

À l'autre extrémité de la vie se trouvent les enfants. Quelle solidarité éprouve-t-on pour eux quand on les contraint depuis des mois - alors que leur croissance nécessite un plein envol - à des mesures broyant leurs sensibilités et leurs dynamiques d'apprendre, de plus en limitant leurs respirations par des masques ? Il est question maintenant de fermer à nouveau les écoles. Un  sondage met en évidence qu'un lecteur sur trois dirait oui à la fermeture des écoles. Quels contacts avec l'enfance ont encore ceux qui ne prennent que quelques secondes pour cocher oui ? Il est temps, comme vis-à-vis des aînés de prendre conscience de ce qui vibre en eux. Heureusement que des enseignants connaissent leurs élèves en profondeur ; ils souffrent de voir la dégradation de bien des enfants. « La fermeture des classes durant près de deux mois lors du premier confinement, au printemps 2020, a mis beaucoup d'élèves dans des positions délicates de rupture scolaire, rappellent-ils dans un communiqué diffusé lundi. Enfin il a fallu tout l'automne pour à peu près récupérer les élèves et les remettre dans une dynamique d'apprentissage, ce n'est pas pour ruiner aussitôt tout espoir de rétablir une formation correcte ».

La solidarité peut être très orientée lorsque de forts intérêts sont en jeu. Actuellement, « le feu roulant  pour un confinement en mars commence. La presse mainstream a commencé à donner la troupe pour habituer les esprits à cette décision à venir. Où se cache la solidarité dans cette mise en scène ? Cherche-t-on à imiter l'Allemagne ? Ainsi, en instaurant un nouveau confinement, « Au passage, la France rejoindrait ainsi l'Allemagne, où  Angela Merkel annonce des mesures drastiques. Il est question, en Allemagne, de prolonger le confinement jusqu'à Pâques. En confinant en mars, la France éviterait donc de trop fortes distorsions de concurrence avec sa voisine qui la finance abondamment. Voilà une imitation qui tomberait bien pour les deux pays ». Évidemment, l'appellation solidarité pour une telle connivence est particulière !

La notion de solidarité est brandie quand il s'agit de persuader les gens de se laisser vacciner. Même  le Pape entre dans le jeu. Est-ce vraiment dû à ses connaissances médicales ? Il semblerait que « Sa vaccination sera un soulagement pour l'entourage du pape peu enclin à endosser un masque et à rester à distance des fidèles et des visiteurs ». Comme quoi, la politique est bien proche de la médecine dans cette saga coronavirale...

La première solidarité n'est-elle pas dédiée à l'être que nous sommes et dont nous sommes responsables ? Ne dit-on pas « charité bien ordonnée commence par soi-même » ? En effet, un être rayonnant est bien plus bienfaisant autour de lui qu'une personne malade qui nécessite des soins. Celui qui tourne la conscience vers soi est celui qui connaît ce qui est bon pour lui afin de s'épanouir et d'en faire profiter autrui.

 Marie-France de Meuron

source :  https://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive

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