05/07/2022 francesoir.fr  3 min #211513

Dirigeables du futur : la France en tête de la course avec Flying Whales

FranceSoir

1000

Les ballons dirigeables sont presque parés pour le décollage. Et l'un des projets les plus prometteurs en la matière est français : la start-up girondine Flying Whales a, en effet, levé 122 millions d'euros et son LCA60T pourrait décoller pour la première fois en 2024.

Leur mission : désenclaver des zones isolées en minimisant leur empreinte environnementale. Leur moyen : un ballon dirigeable en mesure de charger et de décharger jusqu'à 60 tonnes de fret en vol stationnaire. Capables de se rendre dans des zones difficiles d'accès, ces engins devraient, à terme, permettre la mise en place d'un transport exceptionnel durable de charges lourdes des zones denses ou éloignées.

Les ballons de Flying Whales sont prometteurs et la start-up française vient de lever quelque 122 millions d'euros. L'État français, par l'intermédiaire de French Tech Souveraineté, Safran et Thalès, vient de rejoindre ce projet d'envergure.

200 mètres de long et 50 mètres de diamètre

Ces baleines volantes, dont le nom de code est LCA60T, pourront notamment, dans un futur proche, permettre l'acheminement d'équipement d'urgence ou d'hôpitaux mobiles sur des sites touchés par une urgence humanitaire. Doté d'une soute de 96 mètres de long, 8 mètres de large et 7 mètres de haut, le LCA60T est capable de décoller et d'atterrir verticalement et ainsi d'atteindre à des points très difficiles d'accès. Grâce à la propulsion hybride et bientôt entièrement électrique, promet la start-up, les baleines volantes auront des émissions très faibles et bientôt nulles.

Nouvelle ère industrielle du transport cargo
Ce projet de dirigeable géant doit permettre de « dessiner une nouvelle ère industrielle du transport cargo bas carbone ». Ces baleines volantes ressemblent aux fameux zeppelins du début du 20e siècle, et rappellent le plus emblématique d'entre eux, le fameux LZ 129 Hindenburg qui s'était enflammé au moment de son atterrissage le 6 mai 1937, coûtant la vie à 35 personnes. Cet accident (sans doute due à une étincelle, générée par les câbles métalliques prévus pour l'arrimer à son atterrissage, qui a enflammé le dihydrogène et par le carburant diesel des moteurs) avait signé la fin de l'exploitation des zeppelins.

Mais contrairement aux versions du siècle dernier, les ballons dirigeables de nouvelle génération sont dotés d'une structure rigide et sont alimentés par un gaz inerte : ils offrent ainsi une sécurité optimale.

Le premier vol du LCA60T est attendu pour 2024 et son exploitation commerciale espérée pour 2025 ou 2026.

A lire aussi :  Celerat 500L : un avion révolutionnaire à hydrogène

 francesoir.fr

 Commenter