18/06/2024 investigaction.net  15min #250747

Ce qu'il faut savoir sur la montée de l'extrême droite aujourd'hui et dans les années 1930

Marc Vandepitte

(AFP)

L'extrême droite poursuit sa percée en Europe. Pour le comprendre, un regard sur le passé est toujours utile, notamment sur les périodes qui présentent des parallèles avec la période actuelle. Les événements des années 1930 peuvent être très instructifs à cet égard.

« De l'histoire, nous apprenons que nous n'en apprenons rien. » Hegel

Dans les années 1930, l'économie mondiale était frappée par une grave crise, des guerres commerciales, et le climat politique était caractérisé par l'extrême droite et le populisme.

Réponses à la crise

Les pays protégeaient leurs propres économies (protectionnisme) et il y avait une course pour investir autant que possible à l'étranger et conquérir autant de marchés que possible (Lebensraum), aux dépens des autres pays ou de leurs concurrents.
En raison de la dépression économique, le capital voyait ses profits menacés dans les années 1930. La réponse était double.

Sur le front extérieur, toutes les entreprises et tous les pays tentaient d'exporter la crise.
Cela a d'abord conduit à des guerres commerciales et finalement à un véritable conflit militaire dont l'issue est connue.
Sur le plan intérieur, dans tous les pays capitalistes, la crise se répercutait sur le monde du travail : coupes budgétaires lourdes, baisse des salaires, licenciements massifs et conditions de travail plus difficiles. Par exemple, avant qu'Hitler ne devienne chancelier, le gouvernement allemand mit en œuvre des coupes économiques drastiques.
Elles étaient bien accueillies par les créanciers allemands et par l'élite financière de toute l'Europe. Des politiques d'austérité furent également mises en œuvre dans d'autres pays industrialisés.
La politique de rupture sociale provoquait partout une résistance et des protestations massives. L'élite tentait de contenir et de briser cette résistance de deux manières. Premièrement, en augmentant la répression. De nombreuses lois répressives furent introduites, les libertés démocratiques furent restreintes et la police agit avec une brutalité croissante.

En Angleterre, la police fut militarisée et les réunions de chômeurs furent interdites. La liberté de la presse fut restreinte et le pouvoir parlementaire érodé. Aussi, en France, le Parlement fut restreint. Les communistes furent arrêtés en masse pour empêcher les manifestations.
Aux États-Unis, les grèves furent interdites. En Belgique, lors de la grande grève générale de 1936, des dizaines de communistes et de grévistes furent arrêtés et condamnés à de lourdes peines.

Les partis d'extrême droite

Par ailleurs, des partis d'extrême droite se développaient en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Espagne, au Portugal, en Croatie, en Hongrie, en Grèce, etc. Dans de nombreux cas, ces partis pouvaient compter sur le soutien financier du grand capital.
Ces partis fascistes tentaient - souvent avec succès - de gagner une base de masse afin de canaliser un mécontentement généralisé et de paralyser le mouvement ouvrier de l'intérieur.

Ils créèrent d'abord une base de masse en répondant aux peurs et aux insécurités de larges couches de la population. Les partis fascistes utilisaient le fameux mécanisme du bouc émissaire et faisaient croire qu'il existait une menace provenant de minorités ou de groupes de population méprisés : Juifs, Tsiganes, peuples slaves...
Ces boucs émissaires constituaient un parfait paratonnerre pour l'exploitation socio-économique à laquelle étaient confrontés les gens ordinaires. Ils parvenaient ainsi à canaliser le ressentiment du petit homme dans une direction favorable à l'élite, c'est dire à exciter le peuple contre les faibles au lieu de se révolter contre les puissants.

La propagande était un deuxième facteur important pour obtenir un soutien massif. Les fascistes créaient pour leurs partisans, un univers de « faits alternatifs » imperméable aux réalités indésirables. Les fascistes utilisaient habilement les médias les plus modernes de l'époque, le cinéma et la radio, en plus des journaux et des magazines.
Ils étaient les champions absolus de ce que nous appelons aujourd'hui les « fake news » (fausses nouvelles), sous la devise : « les gens sont plus susceptibles de croire à un gros mensonge qu'à un petit, et si vous le répétez assez souvent, tôt ou tard les gens le croiront ». La presse traditionnelle était dénoncée et qualifiée de « Lügenpresse » (presse mensongère).

Troisièmement, si les fascistes voulaient rallier de larges pans de la population à leur cause, ils devaient répondre aux sensibilités et aux besoins sociaux et créer une image sociale. Tant qu'ils n'étaient pas au pouvoir, ils utilisaient une démagogie anticapitaliste sophistiquée. Ce n'est pas sans raison que les fascistes allemands s'appelaient eux-mêmes « nationaux-socialistes ».

Devant les masses, Hitler se déchaîne contre les Juifs, mais dans les discours prononcés devant des chefs d'entreprise, on ne trouve aucune trace de ses tirades antisémites. Dans ces cercles fermés, il dévoilait son véritable programme et ne parlait que d'attaques contre le mouvement ouvrier, le socialisme et l'Union soviétique.

Le problème de cette époque n'était pas tant l'existence des partis fascistes et leur idéologie ou leurs méthodes extrêmes, mais plutôt la position des partis politiques traditionnels et l'attitude de l'establishment.

Mussolini n'était pas différent. Il décrivait le capitalisme comme décadent et, dans son premier manifeste de parti, préconisait un impôt sur les bénéfices de guerre, la journée de huit heures et le droit de vote pour les femmes. Une fois que les fascistes avaient pris le pouvoir, ce mince vernis social et anticapitaliste disparut rapidement : ils devinrent d'ardents défenseurs du grand capital.

Outre la constitution d'une base de masse, les fascistes développaient également des gangs. Initialement destinés à protéger les réunions et les dirigeants de leur propre parti, ils se sont rapidement transformés en véritables milices privées dont le but était de terroriser les syndicats et d'éliminer physiquement les dirigeants politiques et syndicaux.
Deux ans avant que Mussolini ne prenne le pouvoir, son mouvement des Chemises noires comptait 200 000 membres. Lorsque Hitler prit le pouvoir en 1933, il pouvait même compter sur 400 000 chemises brunes.

Les partis traditionnels et l'establishment

Le problème de cette époque n'était pas tant l'existence des partis fascistes et leur idéologie ou leurs méthodes extrêmes, mais plutôt la position des partis politiques traditionnels et l'attitude de l'establishment. Ce sont eux qui ont créé les conditions de la montée et de l'arrivée au pouvoir des fascistes.

Comme nous l'avons vu plus haut, les partis traditionnels ont déplacé la crise vers le monde du travail et ont eu recours à la répression et aux restrictions des libertés démocratiques. Les conditions de vie continuaient à se détériorer malgré de nombreuses promesses d'amélioration. En conséquence, les partis traditionnels perdaient leur crédibilité auprès d'une grande partie de leurs partisans. Beaucoup de gens commençaient à chercher une alternative. La trahison des sociaux-démocrates et des autres partis du centre a poussé des millions de travailleurs et de petites classes moyennes dans le camp réactionnaire.

Encouragés par le succès de l'extrême droite, les partis traditionnels s'orientaient vers la droite. Par exemple, sur la question juive, ils adoptèrent nombre de leurs positions. Cela permettait aux fascistes se faire connaître encore plus largement, tout en devenant socialement acceptables. Les partis traditionnels se sont alors retrouvés encore plus à droite, et ainsi de suite. Une dangereuse spirale d'extrême droite s'est ainsi enclenchée.

Après quelques hésitations, l'establishment d'un certain nombre de pays opta résolument pour le fascisme. À une époque où le parti de Mussolini n'avait pratiquement pas d'adeptes, il recevait un important soutien financier de la part de grands propriétaires terriens et de grands industriels. Des officiers de l'armée formaient les Chemises noires et menaient des opérations paramilitaires. Les autorités militaires fournissaient des armes et faisaient distribuer le journal du parti fasciste aux troupes.
Grâce à ce soutien, le nombre de membres passa de 20 000 à 248 000 en deux ans et les conditions étaient réunies pour un coup d'État en 1922. Au cours de cette période, l'armée et la gendarmerie furent également renforcées de manière significative. Cela servirait à consolider le fascisme après la prise de pouvoir.

Une histoire similaire en Allemagne. Après l'échec du putsch en 1923, le parti fasciste d'Hitler n'avait pratiquement plus de partisans. Cependant, il pouvait progressivement compter sur un soutien financier important de la part des élites économiques, ce qui lui a permis de mettre en place son appareil de parti.
Des personnalités du monde des affaires vinrent également lui apporter conseils et assistance pour orienter son parti « dans la bonne direction » et rendre son parti « apte à assumer la responsabilité gouvernementale ». Le tribunal militaire international de Nuremberg déclara en 1947 : « L'aspiration générale du monde des affaires était de voir un dirigeant fort arriver au pouvoir en Allemagne, qui formerait un gouvernement qui resterait au pouvoir pendant longtemps. »

Aussi à l'étranger, le fascisme bénéficiait d'une reconnaissance et d'un soutien considérables. L'establishment britannique considérait le communisme comme un plus grand danger que le fascisme. Des personnalités comme Hitler et Mussolini étaient considérées comme des alternatives acceptables. Peu après son coup d'État, le roi britannique a couronné Mussolini de l'Ordre du Grand Commandeur du Bain en récompense des services rendus à la contre-révolution.
En 1927,  Churchill chanta les louanges du Duce : "Quel homme ! J'ai perdu mon cœur ! Si j'avais été italien, j'aurais sûrement été avec vous dès le début de votre lutte victorieuse contre la bestialité et la passion du léninisme. Votre mouvement a rendu service au monde entier". Les propriétaires de journaux à grand tirage comme le Daily Mail et le Daily Express exprimaient leur  soutien ouvert à Hitler et à Mussolini, réclamant un "Hitler britannique".

 Aux États-Unis, Hitler pouvait compter sur le soutien d'Henry Ford, le grand patron de Ford, qui était l'un des premiers soutiens de son parti. Le PDG de Shell était également membre de son fan-club. L'homme d'affaires Prescott Bush, grand-père de George W., a fait des affaires avec l'Allemagne nazie jusqu'en 1942 et est donc en partie responsable de la montée du nazisme.
En 1936 fut fondé le  Bund germano-américain nazi, actif dans tout le pays et comptant des dizaines de milliers de membres. Ailleurs dans le monde, Hitler comptait également de nombreux disciples et admirateurs.

Même dans les cercles sociaux-démocrates, le Führer bénéficiait d'un soutien. Par exemple, au début de l'occupation,  Hendrik de Man, leader du Parti des Travailleurs belges, appelait à ne pas résister et à considérer la victoire nazie comme « une libération ».

Voie légale

Il est important de noter que nulle part les fascistes ne sont arrivés au pouvoir par un coup d'État. Dans aucun pays, ils n'ont « conquis » le pouvoir en attaquant le système civil de l'extérieur. Au contraire, ils ont agi de l'intérieur et ont suivi la voie constitutionnelle. Ils étaient même souvent encouragés ou sollicités par les dirigeants de l'establishment. Dans la plupart des cas, ils ont pleinement utilisé la démocratie parlementaire... d'abord pour la conquérir, puis pour la détruire.

En Italie, Mussolini a été invité par le roi à accéder au pouvoir. En Allemagne, les grands propriétaires terriens ainsi que le monde financier et industriel ont fortement exhorté le président à nommer Hitler chancelier. En partie sur l'insistance du chancelier von Papen, le président Hindenburg a accepté cette proposition deux mois plus tard.

En Autriche, le fascisme est apparu au sein du système parlementaire. Le chancelier Engelbert Dollfuss, du Parti chrétien social, s'empara de tout le pouvoir après une crise ministérielle et installa une dictature fasciste.

Une histoire similaire en Hongrie. Là-bas, le régent (roi) Horthy nomma Premier ministre le politicien d'extrême droite Gyula Gömbös, qui, après sa nomination, établit un régime fasciste sur le modèle de l'Allemagne et de l'Italie.

En Espagne, le général Franco fut déclaré chef de l'État par les autorités judiciaires, après quoi il a instauré un règne de terreur.

Les fascistes n'avaient pas besoin de repartir de zéro pour établir leur dictature. Les régimes bourgeois qui les ont précédés avaient déjà fait des progrès significatifs grâce à l'érosion du parlement, à une répression accrue contre le mouvement ouvrier, etc.

En Allemagne, sous le chancelier Brüning, qui dirigeait le gouvernement allemand avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler, le Reichstag a été mis à l'écart et la terreur contre le Parti communiste s'est intensifiée.

En Autriche, le prédécesseur de Dollfuss avait développé une vision d'un système d'État autoritaire avec laquelle il préparait le terrain pour la dictature fasciste ultérieure. Une histoire similaire en Hongrie, au Portugal et en Espagne.

Définitions pratiques

Dans un certain nombre de pays, la combinaison d'un système étatique plus répressif et la percée d'un parti fasciste a finalement abouti à un régime fasciste. Cela nous amène à une définition pratique de la fascisation et du fascisme.

Fascisation
En temps de crise ou de grands bouleversements sociaux, le capital tente de sauvegarder ses profits. Pour briser la résistance de la classe ouvrière, l'arsenal de répression est renforcé et les institutions démocratiques s'érodent. La fascisation indique une augmentation de ce phénomène.

En principe, la classe dirigeante tente de contenir la crise par des moyens pacifiques et démocratiques. Cela s'accompagne d'une restriction des institutions démocratiques : mandats ou cabinets d'affaires, restriction des syndicats, érosion de l'État de droit, restriction de la liberté de la presse, restriction des droits civiques, etc., mais cadre démocratique, aussi érodé soit-il, ne seront pas abandonnés (pour l'instant).

En effet, les élites capitalistes préfèrent travailler avec la concertation (syndicats), dans le cadre de directives démocratiques et avec les partis bourgeois. En général, l'establishment préfère un régime démocratique en déclin à un régime totalitaire dirigé par un parti fasciste, qu'il ne pourra jamais contrôler totalement.

Un régime démocratique, même s'il n'en reste que peu de choses, offre toujours la plus grande stabilité économique et la plus grande fiabilité politique. John F. Kennedy a déclaré dans son  discours inaugural : « Dans le passé, ceux qui ont bêtement cherché le pouvoir en chevauchant le dos du tigre ont fini à l'intérieur ».

Aujourd'hui, une telle démocratie si vidée de sa substance est qualifiée de «  démocratie illibérale ». Nous la voyons à l'œuvre dans une plus ou moins grande mesure dans des pays comme la Hongrie, l'Inde, Israël, la Russie et la Pologne sous le gouvernement précédent. Si Trump est réélu, il a bien  l'intention d'aller dans cette direction.
Il existe différents degrés de démocratie antilibérale et un tel régime ne doit pas nécessairement aboutir à un gouvernement autocratique ou à une dictature, mais ils constituent un tremplin facile pour y parvenir.

Le fascisme
La raison pour laquelle la carte du fascisme peut encore être tirée est que le maintien d'un système parlementaire implique un coût économique et social. En effet, dans un tel système, le mouvement syndical, la société civile et les partis d'opposition peuvent fournir des défenses.

En cas de crise socio-économique grave, l'élite économique veut liquider cette résistance et les objections aux régimes autoritaires sont mises de côté pour sauvegarder l'ensemble du système. Dans les années 1930, une grande partie de la classe capitaliste ne voyait aucun problème à une alliance avec les fascistes dans presque tous les pays d'Europe occidentale. Ce phénomène s'est répété en Amérique latine dans les années 1960 et 1970.

C'est dans des moments aussi difficiles que les élites économiques se tournent vers leur «  plan B » et concluent un pacte avec le diable, même si elles n'ont aucun contrôle sur l'homme ou les forces qui se cachent derrière lui. Les formes de gouvernement autoritaires et les dictatures militaires constituent le dernier recours des élites économiques pour maintenir le système à flot.

Un tel pacte avec le diable est facilité par le fait que dans ces circonstances, il y a beaucoup d'incertitude, de peur et de colère au sein de la population et qu'il y a un désir d'avoir un leader fort. Profitant de cette incertitude et de ce malaise, ces dirigeants autocratiques tentent de gagner une large audience.

À ce moment-là, les mouvements ouvriers organisés sont neutralisés ou détruits, ce qui signifie aussi la fin des institutions démocratiques. Ou bien ce sont les partis traditionnels eux-mêmes, en collaboration avec l'appareil de répression, qui assument cette tâche. C'est ce qui s'est produit en Espagne, en Hongrie ou en Autriche, par exemple.
Ou bien c'est un parti de masse fasciste qui, parrainé par le grand capital, fait le sale boulot. Ce fut le cas en Allemagne et en Italie.

Le fascisme peut alors être compris comme la dictature non dissimulée des éléments les plus réactionnaires et chauvins du grand capital.

Leçons du passé

Les années 1920 et 1930 nous enseignent que la fascisation et le fascisme sont des tentatives désespérées du capitalisme pour sortir de ses propres contradictions.

L'objectif ultime du fascisme est la destruction de l'avant-garde de la résistance sociale. Le fascisme est le fer de lance du capital contre le monde du travail et d'autres contre-mouvements.

Il combine démagogie (xénophobie, insécurité, valeurs familiales) et répression. Dans les années 1920 et 1930, toutes les variantes du fascisme ont émergé face au mouvement ouvrier après la Révolution d'Octobre.

Contrairement au siècle dernier, le capital n'est aujourd'hui pas (pour le moment) défié ou menacé par un mouvement ouvrier fortement organisé. Mais le capitalisme est confronté à des crises ou à des défis fondamentaux, tels que le réchauffement climatique, le vieillissement de la population, une gigantesque  montagne de dettes et la montée en puissance de pays à forte croissance comme la Chine et l'Inde.

Ces crises ou défis pourraient constituer une menace sérieuse pour les profits du capital dans un avenir (proche). Dans de telles circonstances, il est tentant de ressusciter les recettes du siècle dernier.

Au niveau national, nous constatons déjà aujourd'hui des parallèles évidents avec les années 1920 et 1930, avec les démocraties illibérales et les guerres culturelles (anti-woke). Un autre parallèle douloureux est que, malgré toutes ses brutalités, Trump peut continuer à compter sur un  soutien important de la part de l'élite économique.

Mais également sur le front extérieur les parallèles sont là : les guerres commerciales des États-Unis non seulement contre la Chine mais aussi contre l'Europe, le nombre croissant de guerres militaires menées par l'alliance occidentale au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et centrale au cours des 20 dernières années, et la militarisation de l'Europe à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.

Marx disait déjà que l'histoire se répète, la première fois sous forme de tragédie et la seconde sous forme de farce. Tirons suffisamment de leçons de l'histoire pour éviter cette farce.

Source :  Investig'Action

 investigaction.net