Un kiosque distribuant des titres de presse à Paris.
En lançant un nouveau missile balistique hypersonique de moyenne portée dit «Orechnik», la Russie aura fait couler beaucoup d'encre. Certains journalistes évoquent de multiples hypothèses sur cette arme nouvelle sur les réseaux sociaux quand les journaux s'inquiètent d'une «escalade» dans le conflit. Alors que les réactions politiques ont été presque inexistantes, la presse, elle, parle beaucoup de cet évènement.
«Poutine a prononcé un discours ce soir concernant ses projets militaires. On apprend l'existence d'un nouveau missile russe à moyenne portée: le "Orechnik", qui a frappé Dnipro dans la nuit».
Le journaliste très antirusse 𝕏 Cyrille Amoursky s'est penché sur l'actualité militaire du conflit russo-ukrainien en disant égrener différentes «thèses» sur l'usage de cette arme.
Poutine a prononcé un discours ce soir concernant ses projets militaires.
On apprend l'existence d'un nouveau missile russe à portée moyenne: le « Oreshnik », qui a frappé #Dnipro dans la nuit.
📸: missile « Pionier », similaire au Oreshnik.
Voici les thèses principales: 🧵 pic.twitter.com/ISf8hndc6R
- Cyrille Amoursky (@AmourskyCyrille)
On apprend l’existence d’un nouveau missile russe à portée moyenne: le « Oreshnik », qui a frappé #Dnipro dans la nuit.
📸: missile « Pionier », similaire au Oreshnik.
Voici les thèses principales: 🧵
Le journaliste de la chaine LCI énumère ensuite des déclarations ayant suivit ce tir et conclu en affirmant que «la Russie cherche à nouveau l'escalade» et de réclamer : «l'aide à l'Ukraine doit augmenter de façon crescendo».
Le discours martial du journaliste sur les réseaux sociaux ne reflète néanmoins pas l'ensemble de ce qui a pu être lu dans la presse française où se mêle étonnement et interrogation sur le tir du 21 novembre.
Erreur ukrainienne, avertissement et «surprise pour les Occidentaux»
Le journal de centre droit Le Figaro met lui dans la balance les versions russe et américaine : «Moscou évoque un nouveau «missile de moyenne portée» russe, tandis que Washington le qualifie de «portée intermédiaire». Le journal dédramatise néanmoins en affirmant que la «perspective d'une attaque russe de missile intercontinental contre l'Ukraine s'éloigne, un peu» faisant référence au fait qu'il s'agisse d'un missile de portée intermédiaire et non intercontinental «contrairement à de premières affirmations de l'armée de l'air ukrainienne». Le journal se penche ensuite sur les caractéristiques techniques du missile Orechnik.
Le journal Le Monde, plutôt classé au centre gauche, voit dans ce tir «un avertissement de Vladimir Poutine aux Occidentaux» et affirme que «Moscou n'avait pas, officiellement, ce type d'arme dans son arsenal jusqu'à présent» évoquant par ailleurs «une première dans l'histoire du nucléaire militaire» pour le tir de ce missile «conçu en principe exclusivement pour transporter une tête nucléaire» et évoque «une surprise pour les Occidentaux».
Quand au journal libéral L'Opinion, il s'en est tenu à rapporter les déclarations de Vladimir Poutine et d'insister sur la mise en garde du président russe : «nous avons toujours été prêts, et nous le sommes toujours, à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques [...] si quelqu'un en doute encore, c'est inutile. Il y aura toujours une réponse».
De son côté, le journal communiste L'Humanité s'en tient à des éléments factuels en évoquant par ailleurs la «ligne belliciste» du gouvernement britannique mais aussi que «la France n'est pas en reste». À gauche toujours mais côté atlantiste, le journal Libération panique.
Du côté des personnalités politiques presque aucun élu ou dirigeant de parti ne s'est exprimé à l'exception du souverainiste 𝕏 François Asselineau de l'UPR qui a déclaré sur X : «la Russie avertit ceux qui ricanent» rappelant à propos du missile évoqué, qu'«aucun système anti-missile ne peut l'intercepter ».