06/12/2025 ssofidelis.substack.com  6min #298256

 «La Bce refuse de garantir le prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine»

Le braquage des fonds russes des élites désespérées de l'Ue, ou une possible guerre totale

Illustration © SCF

Par  Strategic Culture Foundation, éditorial du 5 décembre 2025

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, poursuit un plan insensé consistant à confisquer plus de 200 milliards d'euros de réserves souveraines russes pour soutenir le régime néonazi corrompu de Kiev et prolonger une guerre par procuration vaine.

Difficile d'imaginer stratégie plus inepte. Pourtant, les supposés dirigeants européens aux côtés de von der Leyen se dirigent avec zèle vers le désastre. Le capitaine du Titanic, lui, a au moins essayé d'éviter la collision avec un iceberg. Mais les capitaines européens foncent tête baissée dans le mur.

Le projet proposé par Von der Leyen s'intitule pompeusement "prêt de réparation" et prétend, sous couvert de rhétorique légaliste, ne pas constituer de confiscation des actifs russes. Mais c'est du vol pur et simple. Un vol destiné à poursuivre la guerre la plus meurtrière d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, dont l'issue a marqué la défaite de l'Allemagne nazie.

Von der Leyen, ex-ministre allemande de la Défense, est soutenue par une poignée de représentants de l'élite européenne partageant sa russophobie. La ministre estonienne des Affaires étrangères, Kaja Kallas, ancienne Premier ministre,  affirme que la saisie des fonds russes et le transfert de ces fonds au régime de Kiev forceront Moscou à négocier une issue pacifique - que recherche activement Moscou - au conflit qui dure depuis près de quatre ans. Une logique aussi tordue relève de la distorsion orwellienne des faits.

La Belgique et d'autres États européens se montrent extrêmement  méfiants face à une initiative sans précédent et particulièrement périlleuse. La Belgique, où sont déposés la plupart des avoirs russes gelés (environ 185 milliards d'euros) chez Euroclear, craint d'être mise en faillite si Moscou tient l'UE pour responsable de la saisie illégale de ces avoirs. D'autres États membres de l'UE, comme la Hongrie et la Slovaquie, estiment que les dirigeants russophobes sapent les initiatives diplomatiques de l'administration Trump et du Kremlin en faveur d'un accord de paix.

Le président russe Vladimir Poutine a averti que toute confiscation d'actifs russes par les dirigeants de l'UE, quelle que soit sa justification financière, sera considérée par Moscou comme un vol de richesses souveraines. La Russie a promis de réagir par des  actions en justice intentées en vertu des traités existants pour obtenir réparation. Telle est la crainte de la Belgique, d'où son opposition au plan de réparation proposé par von der Leyen.

Les dirigeants européens se réuniront les 18 et 19 décembre pour se prononcer sur cette proposition. Les élites russophobes sont si démunies qu'elles n'hésitent pas à exercer une pression politique intense sur le gouvernement belge pour qu'il renonce à son opposition et accepte le plan. Pour convaincre la Belgique, von der Leyen a fait rédiger des garanties juridiques stipulant que tous les membres de l'UE seraient solidairement responsables des répercussions juridiques et financières. La présidente non élue de la Commission européenne prend ainsi sur elle de rédiger une lettre suicidaire pour tous les pays de l'UE.

En résumé, le plan de réparation proposé repose sur l'utilisation des avoirs russes immobilisés dans les banques de l'UE comme garantie pour accorder 140 milliards d'euros de prêts sans intérêt à l'Ukraine. Cette bouée de sauvetage financière renflouerait une Ukraine en faillite après quatre ans de guerre par procuration menée par l'OTAN contre la Russie.

L'Ukraine et ses sponsors de l'OTAN ont pourtant perdu cette guerre, les militaires russes ayant pris le dessus grâce à leur supériorité stratégique et numérique. Mais plutôt qu'accepter les conditions de paix proposées par la Russie, les élites européennes souhaitent poursuivre le conflit jusqu'à la dernière goutte de sang ukrainien. Accepter la paix reviendrait en effet à reconnaître leur complicité dans une guerre par procuration, un scénario politiquement désastreux pour les bellicistes européens. Pour dissimuler leurs agissements criminels et leurs mensonges, ils sont contraints de poursuivre la mascarade de la "défense de l'Ukraine".

La corruption et les détournements de fonds sont endémiques au sein du régime de Kiev, comme en témoigne le récent limogeage de ministres et de collaborateurs haut placés. On peut donc s'attendre à ce qu'une grande partie du prochain prêt de l'UE finisse sur des comptes bancaires offshore, des propriétés à l'étranger et dans les poches du régime corrompu.

Von der Leyen dissimule habilement ce vol en affirmant que les actifs russes ne sont pas confisqués de manière permanente, mais qu'ils seront restitués lorsque Moscou aura payé les "réparations de guerre" à l'Ukraine. En d'autres termes, ce plan est une opération de chantage à laquelle la Russie ne se pliera jamais, car il repose sur le postulat que la Russie est l'agresseur coupable, alors que Moscou et de nombreux autres pays estiment que la Russie a fait usage de la légitime défense face à des années d'hostilité de l'OTAN, qui ont culminé avec le coup d'État de la CIA à Kiev en 2014 et le recours au régime néonazi ukrainien pour provoquer la Russie. Par conséquent, en vertu du plan de von der Leyen, les fonds gelés de la Russie ne seront jamais restitués et, pour ajouter à l'insulte, ils iront grossir les caisses de la mafia de Kiev.

Une telle opération serait hautement provocatrice et particulièrement dangereuse. Elle pourrait être interprétée par Moscou comme un acte de guerre, en raison de l'ampleur colossale du pillage de la nation russe. Dans le meilleur des cas, la Russie engagera une procédure d'indemnisation en vertu des traités et des lois internationales, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les finances de la Belgique et d'autres États membres de l'UE. Quelle absurdité ! Von der Leyen et ses disciples russophobes sont en train de mener l'Europe à la faillite en volant les biens de la Russie pour soutenir un régime néonazi corrompu et déjà responsable de la mort de millions de militaires ukrainiens.

Si les dirigeants de l'UE ne parviennent pas à faire adopter leur projet de vol sans précédent lors du sommet des 18 et 19 décembre, le "plan B" consistera pour les 27 États membres à contracter une dette commune sur les marchés internationaux pour permettre au régime de Kiev de mener une guerre d'usure pendant deux années supplémentaires.

La folie des dirigeants de l'UE est sans bornes, issue de l'obsession idéologique et vaine de "soumettre" la Russie. Von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz sont les descendants de dignitaires nazis et pour eux, vaincre la Russie et affirmer la "grandeur" de l'Europe constitue une quête atavique.

Mais ils ont perdu leur guerre par procuration en Ukraine, et leurs mains sont couvertes de sang. Au lieu de renoncer à leur obsession destructrice, ils cherchent désespérément de quoi la poursuivre.

Les élites européennes criminelles et irresponsables, comme von der Leyen, Kallas, Merz, Macron et Rutte de l'OTAN, font de l'UE un navire en perdition. Ils entraînent tout le bloc européen dans leur déchéance, au risque de briser l'unité.

Elles détruisent l'Union européenne qu'elles prétendent défendre. Ce sont elles, et non la Russie, les plus grandes ennemies de la démocratie et de la paix en Europe.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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