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Ministère russe des Affaires étrangères. [Photo d'illustration]
À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les mesures coercitives unilatérales, Moscou a vivement critiqué les sanctions occidentales. Dressant un bilan, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé qu'elles avaient fait perdre 1 600 milliards d'euros à l'Europe tout en échouant à déstabiliser l'économie russe en croissance.
Entre 2022 et 2025, l'économie des pays européens a perdu jusqu'à 1 600 milliards d'euros à cause des sanctions anti-russes, tandis que l'économie russe a fait preuve d'une grande stabilité et d'une bonne capacité d'adaptation, continuant à croître de manière soutenue, a rapporté le 6 décembre le ministère russe des Affaires étrangères lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les mesures coercitives unilatérales.
Le communiqué a qualifié l'application de mesures coercitives unilatérales d'obstacle majeur à la formation d'un ordre mondial polycentrique juste et équitable. Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné que ces mesures constituaient l'un des principaux instruments de la politique néocoloniale du monde occidental, dont l'objectif est de conserver une domination « qui lui échappe », de « priver les pays de la majorité mondiale de leur droit à un choix politique indépendant » et de « freiner leur développement technologique et industriel ».
En d'autres termes, les pays occidentaux cherchent à « continuer à vivre aux dépens des pays du Sud et de l'Est, en cherchant à les rendre obéissants à sa volonté », a noté le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant : « Avec nos partenaires, membres responsables de la majorité mondiale, nous continuerons à lutter contre les mesures coercitives unilatérales illégitimes et les autres manifestations du néocolonialisme afin d'établir au plus vite une architecture multipolaire juste, libre du diktat des sanctions et de la contrainte ».
Au 3 décembre 2025, plus de 30 700 sanctions non commerciales, c'est-à-dire sans compter les sanctions sur le commerce de certains produits, ont été imposées à la Russie par d'autres pays. Un peu plus de 92 % d'entre elles ont été introduites depuis le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine à la fin du mois de février 2022.
Moscou a, à plusieurs reprises, qualifié les mesures restrictives occidentales de « contre-productives ». Commentant l'adoption du 19e paquet de sanctions, imposé en octobre dernier, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que « les mesures prises contre la Russie se retournent avant tout contre l'Union européenne elle-même » et que les marges de manœuvre de Bruxelles sont désormais « épuisées ».