06/02/2011 cadtm.org  2 min #48925

Tunisie, notre fierté et notre espoir

La sénatrice belge Olga Zrihen plaide pour l'annulation de la dette de la Tunisie

La Révolution de Jasmin fait souffler un vent nouveau de démocratie sur la Tunisie. Le peuple tunisien s'est soulevé contre son dictateur. De réelles perspectives s'ouvrent maintenant pour le développement de la Tunisie.

Cette révolution sociale, par l'espoir qu'elle suscite et le souhait de démocratie émis par ceux qui la conduisent, mérite plus qu'un appui symbolique.

La dette extérieure publique de la Tunisie passait de 3,21 milliards en 1980 à 14,4 milliards de dollars en 2009. En 2010, la Tunisie consacrait 1,4 milliards de dollars de son budget au remboursement de la dette.

La Tunisie ne peut plus continuer à supporter la charge d'une telle dette. De plus, entre 1970 et 2009, la Tunisie a remboursé au titre du service de la dette la somme de 38,5 milliards de dollars. Sur cette même période, la Tunisie a contracté 35,9 milliards de dollars de nouveaux emprunts. L'Etat tunisien a donc remboursé 2,47 milliards de dollars de plus que tout ce qu'elle a emprunté sur cette période 1970-2009.

Sans compter que les capitaux d'emprunts extérieurs constituant la dette tunisienne ont été confisqués par Ben Ali et son entourage.

L'annulation de la dette extérieure tunisienne s'impose donc comme une nécessité incontournable.

Olga Zrihen, sénatrice socialiste, propose au Gouvernement belge d'annuler la dette odieuse bilatérale de la Tunisie, pour autant que le nouveau régime qui se mette en place soit un régime démocratique.

Elle demande également aux autorités belges de plaider en faveur de l'annulation de la dette extérieure détenue par diverses institutions multilatérales à l'encontre de la Tunisie.

Source :  ps.be 

 cadtm.org

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