{"157491":{"id":"157491","parent":"157278","time":"1559919048","url":"http:\/\/newsnet.fr\/157491","source":"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=26219","category":"Afrique","title":"Soudan : les principales forces en pr\u00e9sence","catalog-images":"4\/newsnet_157491_a42021.jpg\/newsnet_157491_4c6343.jpg\/newsnet_157491_74c42f.jpg\/newsnet_157491_c37588.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_157491_c37588.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/soudan-les-principales-forces-en-presence","admin":"newsnet","views":"669","priority":"3","length":"18931","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/biographie.asp?ref_aut=4757&lg_pp=fr\"\u003EMada Masr مدى مصر\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EPour comprendre la longue histoire des relations entre l'arm\u00e9e soudanaise, les groupes paramilitaires et les partis d'opposition.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDans les heures qui ont pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 la descente des Forces de soutien rapide (FSR) dans le campement de protestation \u00e0 l'ext\u00e9rieur du QG de l'arm\u00e9e \u00e0 Khartoum \u00e0 5 heures du matin lundi dernier, les m\u00e9dias sociaux sonnaient d\u00e9j\u00e0 l'alarme.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EJuste apr\u00e8s 2 heures du matin, l'Association des professionnels soudanais (SPA) a publi\u00e9 un appel urgent au soutien face \u00e0 ce qu'elle a appel\u00e9 \u00ab les menaces et la violence \u00bb croissantes pour briser le sit-in qui \u00e9tait en place depuis le 6 avril et qui avait \u00e9t\u00e9 le principal catalyseur pour mettre fin au r\u00e8gne autoritaire de l'ancien pr\u00e9sident Omar El B\u00e9chir, qui durait depuis 30 ans.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'\u00e9tat d'alerte s'est aggrav\u00e9 au fur et \u00e0 mesure que de petites escarmouches se sont d\u00e9roul\u00e9es au cours des derni\u00e8res semaines, la premi\u00e8re ayant eu lieu lorsque des assaillants v\u00eatus d'uniformes de type FSR ont attaqu\u00e9 le campement de protestation \u00e0 la mi-mai, le m\u00eame jour o\u00f9 les forces d'opposition et le conseil militaire de transition qui dirige le pays depuis l'\u00e9viction de B\u00e9chir ont conclu un accord pr\u00e9liminaire sur un plan de transition.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECependant, la m\u00e9fiance s'\u00e9tend bien au-del\u00e0 de l'imm\u00e9diatet\u00e9 de la violence r\u00e9cente et dans les profondeurs de l'appareil s\u00e9curitaire et militaire du r\u00e9gime El B\u00e9chir. Pour mieux comprendre les diff\u00e9rentes dynamiques qui ont atteint leur paroxysme lundi et qui ont fait au moins 107 morts - un chiffre probablement inf\u00e9rieur au nombre r\u00e9el, compte tenu des agressions g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9es contre des m\u00e9decins et des corps jet\u00e9s dans le Nil - Mada Masr a interrog\u00e9 des sources et des analystes, puis\u00e9 dans la recherche pour pr\u00e9senter le contexte des diff\u00e9rents acteurs des d\u00e9veloppements sur le terrain au Soudan, en plus des masses protestataires.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_157491_4c6343.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/www.cartoonmovement.com\/p\/5087\"\u003EMaarten Wolterink\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes Forces de soutien rapide\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes Forces de soutien rapide et leur chef, le g\u00e9n\u00e9ral Mohamed Hamdan Dagalo \"Hemedti\", sont au cœur de la violence qui a \u00e9clat\u00e9 lundi. Ce sont les troupes de Hemedti, aux c\u00f4t\u00e9s de ce qui a \u00e9t\u00e9 d\u00e9crit comme la police anti-\u00e9meute, qui ont pris d'assaut le campement. Leur implication dans la violence et leurs relations avec le conseil militaire s'inscrivent dans le cadre d'une plus longue histoire de d\u00e9pendance du gouvernement soudanais \u00e0 l'\u00e9gard des groupes paramilitaires et des cons\u00e9quences de cette d\u00e9pendance.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'histoire imm\u00e9diate des Forces de soutien rapide commence avec leur formation en 2013, lorsque le gouvernement El B\u00e9chir a \u00e9t\u00e9 confront\u00e9 \u00e0 de nouvelles attaques des rebelles du Darfour. Cette cr\u00e9ation a \u00e9t\u00e9 l'occasion pour le gouvernement de restructurer les milices s'identifiant comme arabes au Darfour, connues sous le nom de Janjawid, qui avaient \u00e9t\u00e9 d\u00e9ploy\u00e9es pour combattre les tribus non arabes dans le conflit du Darfour en 2003, et pour \u00e9tablir une nouvelle unit\u00e9 paramilitaire distincte de celle de Moussa Hilal. Hilal, un chef tribal, chef des Janjawid et chef des anciens gardes-fronti\u00e8res, avait perdu la faveur du gouvernement El B\u00e9chir et allait devenir de plus en plus antagoniste, la FSR entreprenant une campagne de \" d\u00e9sarmement \" au Darfour, qui \u00e9tait en fait une tentative de reconsolidation du pouvoir sur les milices Janjawid\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa milice d'Hemedti, qui relevait initialement des Services nationaux de renseignement et de s\u00e9curit\u00e9 (NISS), l'organisme de renseignement du Soudan, a ensuite \u00e9t\u00e9 incorpor\u00e9e aux Forces arm\u00e9es soudanaises en 2017. Mais plut\u00f4t que de maintenir la cha\u00eene de commandement normale, El B\u00e9chir a publi\u00e9 un d\u00e9cret ordonnant que la FSR rel\u00e8ve directement de lui.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAu d\u00e9part, la FSR \u00e9tait principalement compos\u00e9e de membres de la famille de Hemedti, de la branche Mahariya de la tribu des Rizigat au Darfour. Le recrutement s'est toutefois \u00e9tendu aux tribus non arabes du Darfour (y compris des rebelles transfuges) et \u00e0 des r\u00e9gions ext\u00e9rieures au Darfour, comme le Kordofan m\u00e9ridional. Selon des sources militaires qui se sont entretenues avec Mada Masr, plus de 40 000 personnes servent dans les rangs de la FSR, dont 10 000 sont d\u00e9ploy\u00e9es \u00e0 Khartoum et 15 000 au Y\u00e9men, aux c\u00f4t\u00e9s de la coalition dirig\u00e9e par les Saoudiens, o\u00f9 le g\u00e9n\u00e9ral Abdel Fattah Al Bourhan, l'actuel chef du Conseil militaire de transition, a coordonn\u00e9 le d\u00e9ploiement des troupes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe r\u00f4le de Hemedti et de la FSR se manifeste \u00e9galement dans plusieurs autres domaines. Il a d\u00e9ploy\u00e9 des milliers d'hommes \u00e0 la fronti\u00e8re avec l'\u00c9rythr\u00e9e en janvier 2018, lorsque le gouvernement a affirm\u00e9 que l'\u00c9rythr\u00e9e se pr\u00e9parait \u00e0 lancer une attaque imminente, avec le soutien de l'\u00c9gypte et des \u00c9mirats arabes unis. La FSR a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 d\u00e9ploy\u00e9e dans le nord du Soudan, \u00e0 la fronti\u00e8re avec la Libye, o\u00f9 elle joue un r\u00f4le controvers\u00e9 dans la lutte contre l'afflux de r\u00e9fugi\u00e9s africains vers l'Europe par la Libye. Des m\u00e9dias ont affirm\u00e9 que l'Union europ\u00e9enne a donn\u00e9 une l\u00e9gitimit\u00e9 et de l'argent \u00e0 la FSR en retour, mais la Commission europ\u00e9enne a ni\u00e9 \u00e0 plusieurs reprises ces affirmations.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EHemedti lui-m\u00eame est n\u00e9 au Darfour-Nord en 1975. Il a d\u00fb d\u00e9m\u00e9nager au Darfour-Sud en 1983 en raison de la s\u00e9cheresse et de la d\u00e9sertification. Il a travaill\u00e9 comme marchand, conduisant des chameaux, jusqu'\u00e0 ce que, selon ses propres dires lors d'une interview en 2016, il ait \u00e9t\u00e9 amen\u00e9 dans le conflit au Darfour en 2003 par un \"accord\" avec le gouvernement.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDepuis le d\u00e9but du soul\u00e8vement au Soudan, Hemedti a pris ses distances avec El B\u00e9chir.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEn d\u00e9cembre, juste apr\u00e8s l'\u00e9clatement des manifestations au niveau national, il a prononc\u00e9 un discours devant ses forces au Darfour-Nord, d\u00e9non\u00e7ant le manque d'argent liquide dans les banques et de produits de premi\u00e8re n\u00e9cessit\u00e9 et critiquant le gouvernement pour ne pas avoir suivi la situation de pr\u00e8s.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEt selon des t\u00e9moins oculaires, des v\u00e9hicules des Forces de soutien rapide ont encercl\u00e9 le palais d'El B\u00e9chir le matin o\u00f9 il a \u00e9t\u00e9 arr\u00eat\u00e9 et chass\u00e9 du pouvoir. Hemedti a ensuite pris ses distances par rapport \u00e0 la composition initiale du conseil militaire de transition, avant de proposer un plan de transition diff\u00e9rent de celui annonc\u00e9 par le ministre de la D\u00e9fense Awad Ibn Auf.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EBien que les racines des Forces d'appui rapide se situent dans le conflit du Darfour, elles remontent encore plus loin dans le temps, jusqu'\u00e0 une politique qui a vu les gouvernements soudanais successifs depuis les ann\u00e9es 80, y compris sous le Premier Ministre Sadiq Al Mahdi, se tourner vers les groupes paramilitaires pour mener des campagnes \"contre-insurrectionnelles\" dans la p\u00e9riph\u00e9rie du pays.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDans un rapport pour l'initiative de recherche ind\u00e9pendante Small Arms Survey, J\u00e9r\u00f4me Tubiana appelle cette politique une sorte de \"contre-insurrection du pauvre\". Les milices se sont d'abord satisfaites de la terre et du butin qu'elles ont pris suite aux conflits dans lesquels elles \u00e9taient engag\u00e9es, de sorte que le recours aux milices semblait moins co\u00fbteux pour le gouvernement que de d\u00e9pendre des Forces arm\u00e9es soudanaises. Cependant, avec le temps, les milices sont devenues de plus en plus co\u00fbteuses pour le gouvernement, exigeant des r\u00e9compenses politiques et financi\u00e8res croissantes pour leurs services.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes groupes paramilitaires ont \u00e9galement rempli une autre fonction, affirme Tubiana.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab Historiquement, la strat\u00e9gie des milices a toujours \u00e9t\u00e9 un moyen de contrer l'influence des forces arm\u00e9es soudanaises, y compris pour le mouvement islamique et plus r\u00e9cemment pour le NISS et la pr\u00e9sidence \u00bb, \u00e9crit Tubiana.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes Forces de soutien rapide ont utilis\u00e9 cette dynamique pour devenir l'un des groupes les plus puissants et les plus riches du pays, en particulier apr\u00e8s que Hemedti eut mis Hilal sur la touche en 2017 et pris le contr\u00f4le de la riche zone aurif\u00e8re des monts Amir au Darfour, un des nombreux cas d'expropriation violente de terres qui vont de pair avec les violations des droits humains.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_157491_74c42f.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EHassan Bleibel\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes Forces arm\u00e9es soudanaises et le Conseil militaire de transitio\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EApr\u00e8s l'\u00e9viction d'El B\u00e9chir t\u00f4t le matin du 11 avril, les militaires se sont enferm\u00e9s derri\u00e8re des portes closes pendant des heures de d\u00e9lib\u00e9rations. Lorsqu'ils sont finalement apparus, le ministre de la D\u00e9fense d'El B\u00e9chir, Awad Ibn Auf, a annonc\u00e9 la cr\u00e9ation d'un conseil militaire de transition qui pr\u00e9siderait le Soudan pendant une p\u00e9riode de transition de deux ans jusqu'\u00e0 ce que des \" \u00e9lections libres et r\u00e9guli\u00e8res \" puissent avoir lieu pour \u00e9lire un gouvernement soudanais d\u00e9mocratique, ainsi que la dissolution de la Constitution du Soudan, du bureau du pr\u00e9sident, du Cabinet, du Parlement et d'autres organismes d'Etat.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIbn Auf a d\u00e9missionn\u00e9 de son poste un jour plus tard et le conseil militaire de transition a \u00e9t\u00e9 reconstruit. Il n'y avait plus de repr\u00e9sentants d'autres organismes de s\u00e9curit\u00e9 et de renseignement. Il ne restait plus que Bourhan et les Forces arm\u00e9es soudanaises si\u00e9geant au sommet et Hemedti et les Forces de soutien rapide comme second couteau\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EJean-Baptiste Gallopin, sociologue qui s'est rendu au Soudan en avril et qui \u00e9tudie ce qui motive la d\u00e9loyaut\u00e9 des forces arm\u00e9es lors des soul\u00e8vements de masse, qualifie l'alliance entre la FSR et les forces arm\u00e9es soudanaises qui est en place depuis de \u00ab pr\u00e9caire \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELors d'un entretien avec des sources militaires en avril, Gallopin a appris que de nombreux officiers subalternes des forces arm\u00e9es consid\u00e8rent les FSR avec m\u00e9pris, \u00e9tant donn\u00e9 le pouvoir qu'elles ont pu consolider, malgr\u00e9 leur manque de professionnalisme, leur jeunesse et certaines dynamiques r\u00e9gionales qui s\u00e9parent les deux groupes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAlors qu'une grande partie des forces de Hemedti viennent de la r\u00e9gion frontali\u00e8re avec le Tchad, une source militaire, qui a parl\u00e9 \u00e0 Mada Masr sous couvert de l'anonymat, affirme que \u00ab les officiers sup\u00e9rieurs islamistes de l'arm\u00e9e ont reconstruit les forces arm\u00e9es sur des bases politiques et tribales \u00bb pour les associer aux groupes islamiques et arabes privil\u00e9gi\u00e9s du Nord, qui sont \u00e0 part des tribus arabes nomades du Darfour.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDe plus, peu apr\u00e8s l'\u00e9viction d'El B\u00e9chir, des tensions au sein de l'arm\u00e9e et avec d'autres organes de s\u00e9curit\u00e9 se sont manifest\u00e9es dans des conflits en coulisses, comme l'a rapport\u00e9 Mada Masr \u00e0 l'\u00e9poque.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes lignes de fractures de ces conflits s'articulent autour de plusieurs axes, selon les sources. Premi\u00e8rement, il existe des divisions entre les milices islamistes et les forces arm\u00e9es. Deuxi\u00e8mement, il y a les officiers subalternes dans un camp et les officiers sup\u00e9rieurs de l'arm\u00e9e dans un autre, Bourhan \u00e9tant du c\u00f4t\u00e9 de ces derniers.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EGallopin croit que la r\u00e9action des officiers subalternes \u00e0 la violence qui s'est produite au cours des derniers jours sera cruciale. Cependant, \u00e9tant donn\u00e9 que les FSR sont d\u00e9ploy\u00e9es dans presque toutes les zones strat\u00e9giques de Khartoum - palais pr\u00e9sidentiel, ponts, carrefours cl\u00e9s, quartiers g\u00e9n\u00e9raux du NISS et des forces arm\u00e9es, stations nationales de radio et de t\u00e9l\u00e9vision - il serait difficile de les faire d\u00e9gager sans effusion de sang.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa position de Bourhan sur la violence reste floue. Mais aux premi\u00e8res heures du mardi matin, il a annul\u00e9 l'accord pr\u00e9liminaire conclu avec les forces d'opposition \u00e0 la mi-mai, d\u00e9clarant que le conseil militaire de transition formerait imm\u00e9diatement et unilat\u00e9ralement un gouvernement de transition pour diriger le pays jusqu'\u00e0 la tenue des \u00e9lections, dans un d\u00e9lai de neuf mois.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUne semaine avant la violente dispersion du sit-in, Bourhan et Hemedti ont chacun effectu\u00e9 des visites diplomatiques \u00e0 l'\u00e9tranger dans des pays connus pour soutenir une consolidation du pouvoir entre les mains des militaires pendant la p\u00e9riode de transition. Bourhan s'est rendu en \u00c9gypte, qui a utilis\u00e9 sa position \u00e0 la t\u00eate de l'Union africaine, pour emp\u00eacher un transfert \u00e0 un gouvernement civil, et Hemedti a visit\u00e9 l'Arabie saoudite, qui, avec les EAU, a vers\u00e9 3 milliards de dollars d'\" aide \" au Soudan, un geste clairement destin\u00e9 \u00e0 exercer une influence politique.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'opposition\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDepuis l'\u00e9viction d'El B\u00e9chir, diverses forces d'opposition ont n\u00e9goci\u00e9 avec les militaires, exer\u00e7ant des pressions \u00e0 divers moments en appelant \u00e0 des gr\u00e8ves et au maintien des sit-in \u00e0 travers le pays. Puis, \u00e0 la mi-mai, les groupes d'opposition et le Conseil militaire de transition ont convenu d'une p\u00e9riode de transition de trois ans et de la composition d'un organe l\u00e9gislatif de 300 membres, selon ce qu'a annonc\u00e9 le porte-parole militaire, le g\u00e9n\u00e9ral Yasser al-Atta, dans une conf\u00e9rence de presse.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESelon l'accord, le parlement int\u00e9rimaire aurait \u00e9t\u00e9 enti\u00e8rement compos\u00e9 de civils, dont les deux tiers seraient des repr\u00e9sentants des groupes de protestation et un tiers des partis d'opposition. La composition du conseil souverain (l'organe dirigeant qui pr\u00e9sidera le pays jusqu'\u00e0 la tenue des \u00e9lections) est rest\u00e9e un point de friction.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECet accord n'est plus \u00e0 l'ordre du jour. Et l'opposition fait face \u00e0 une nouvelle bataille. Mais qui est exactement l'opposition ?\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003EAssociation des professionnels soudanais (SPA)\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'Association des professionnels soudanais, qui a \u00e9t\u00e9 l'un des principaux organes appelant \u00e0 des gr\u00e8ves et \u00e0 des protestations tout au long du soul\u00e8vement populaire, est le fruit d'une longue histoire d'organisation syndicale.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELors de la r\u00e9volution d'octobre 1964 et de l'\u00e9viction du pr\u00e9sident Mohamed Nimeiry en 1985, des gr\u00e8ves g\u00e9n\u00e9rales g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9es men\u00e9es par le Front national des professionnels et l'Assembl\u00e9e syndicale pour le salut national (un conglom\u00e9rat de syndicats des employ\u00e9s des chemins de fer, du textile et des banques) ont respectivement exerc\u00e9 une pression importante sur la structure au pouvoir. Dans les deux cas, les organisations syndicales se sont jointes \u00e0 d'autres groupes politiques et rebelles existants pour tenter de cr\u00e9er de larges fronts populaires.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00c9tant donn\u00e9 le r\u00f4le important que les syndicats ont jou\u00e9 dans la chute des gouvernements, l'\u00c9tat a travaill\u00e9 dur pour exercer un contr\u00f4le sur ces organisations.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'Association des professionnels soudanais s'inscrit dans la continuit\u00e9 de cette histoire.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESelon les dirigeants de l'association, une coalition de syndicats comprenant plus de 50 associations de diff\u00e9rentes professions, dont des m\u00e9decins, des avocats, des journalistes, des ing\u00e9nieurs, des pharmaciens et des banquiers, et plus d'un million de sympathisants, la SPA a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e en 2013 mais n'a pu s'organiser pour des raisons de s\u00e9curit\u00e9.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EApr\u00e8s plusieurs ann\u00e9es d'existence marginale, l'association a d\u00e9marr\u00e9 des activit\u00e9s plus vigoureuses en ao\u00fbt 2018, en s'effor\u00e7ant de r\u00e9unir ses diff\u00e9rentes associations professionnelles dans le but de lutter contre le co\u00fbt \u00e9lev\u00e9 de la vie et les difficult\u00e9s \u00e9conomiques. Cependant, avec l'\u00e9clatement des manifestations \u00e0 Atbara en d\u00e9cembre, elle a commenc\u00e9 \u00e0 formuler des revendications politiques explicites, appelant \u00e0 l'\u00e9viction d'El B\u00e9chir et organisant en coulisses des manifestations, dont la premi\u00e8re fut la marche du 25 d\u00e9cembre \u00e0 Khartoum.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa SPA a \u00e9galement jou\u00e9 un r\u00f4le cl\u00e9 en essayant d'unifier les diverses forces politiques qui composent la Coalition pour la libert\u00e9 et le changement.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ELa Coalition pour la libert\u00e9 et le changement\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa Coalition pour la libert\u00e9 et le changement a \u00e9t\u00e9 la principale partie \u00e0 n\u00e9gocier avec le conseil militaire de transition sur la nature de la p\u00e9riode de transition. La coalition s'est form\u00e9e \u00e0 partir de plusieurs blocs \"oppositionnels\" en janvier 2019. Ces blocs comprennent :\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'Appel du Soudan, qui est compos\u00e9 du Parti national Oumma (NUP), dirig\u00e9 par l'ancien Premier Ministre Sadiq al-Mahdi, du Parti du Congr\u00e8s soudanais (SCP), un parti lib\u00e9ral dirig\u00e9 par Omer Al Digair, et du Front r\u00e9volutionnaire soudanais (SRF). Le SRF est lui-m\u00eame une coalition de groupes rebelles, dont la faction SPLM-N Agar, qui a combattu le gouvernement dans certaines parties des \u00c9tats du Kordofan m\u00e9ridional et du Nil Bleu ; le Mouvement de lib\u00e9ration du Soudan, dirig\u00e9 par Suliman Arcua Minnawi, qui a combattu le gouvernement au Darfour, et le Mouvement pour la justice et l'\u00e9galit\u00e9, qui a \u00e9galement combattu le gouvernement au Darfour.\u003Cbr \/\u003E\nLes Forces nationales de consensus (FNC), une alliance de gauche qui comprend le Parti communiste soudanais, le Parti Baasiste soudanais et le Parti r\u00e9publicain soudanais.\u003Cbr \/\u003E\nL'Association des professionnels soudanais (SPA)\u003Cbr \/\u003E\nLe Parti unioniste d\u00e9mocratique \u00ab enregistr\u00e9 \u00bb, un parti de centre- gauche qui comprend des centaines de jeunes qui ont quitt\u00e9 en 2011 le Parti unioniste d\u00e9mocratique \u00ab original \u00bb, de droite, dirig\u00e9 par le chef traditionnel du parti, Ahmed al-Mirghani (pr\u00e9sident du Soudan de 1986 \u00e0 son renversement par Omar El B\u00e9chir en 1989, mort en 2008. Son successeur est Hatim Al Sir), et alli\u00e9 au gouvernement El B\u00e9chir depuis 2014.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_157491_c37588.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECourtesy of \u003Ca href=\"http:\/\/tlaxcala-int.org\"\u003ETlaxcala\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nSource: \u003Ca href=\"https:\/\/madamasr.com\/en\/2019\/06\/06\/feature\/politics\/who-are-the-key-actors-behind-sudans-moment-of-violence\"\u003Emadamasr.com\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nPublication date of original article: 06\/06\/2019\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=26219\"\u003Etlaxcala-int.org\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":{"parent_art":[{"title":"Soudan : le dirigeant Madani Abbas touch\u00e9 lors de la dispersion du sit-in","url":"http:\/\/newsnet.fr\/apicom\/id:157278,json:1"}]}}}