{"165477":{"id":"165477","parent":"0","time":"1575461602","url":"http:\/\/newsnet.fr\/165477","source":"http:\/\/histoireetsociete.wordpress.com\/2019\/12\/04\/soudan-lhistoire-revolutionnaire-des-femmes-fatima-ahmed-ibrahim-feministe-communiste-et-musulmane\/","category":"Afrique","title":"Soudan, l'histoire r\u00e9volutionnaire des femmes : Fatima Ahmed Ibrahim, f\u00e9ministe, communiste et musulmane","catalog-images":"4\/\/2\/newsnet_165477_08fe31.png\/newsnet_165477_aae2a0.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_165477_aae2a0.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/soudan-l-histoire-revolutionnaire-des-femmes-fatima-ahmed-ibrahim-feministe-communiste-et-musulmane","admin":"newsnet","views":"377","priority":"3","length":"14551","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003EDepuis le d\u00e9but des manifestations contre le r\u00e9gime d'Omar el-B\u00e9chir qui d\u00e9fendait une stricte application de la charia et qui appartenait aux fr\u00e8res musulmans, des images montrant la participation des femmes dans le mouvement se sont multipli\u00e9es. Certaines s'engagent m\u00eame physiquement dans les affrontements avec les forces de l'ordre. Des centaines de Soudanaises ont manifest\u00e9 encore ce lundi \u00e0 Khartoum \u00e0 l'occasion de la Journ\u00e9e internationale pour l'\u00e9limination de la violence contre les femmes, premier rassemblement de ce genre au Soudan depuis des d\u00e9cennies, mais peut-\u00eatre est-ce que vous ignorez le r\u00f4le jou\u00e9 par les communistes dans ce combat. Encore aujourd'hui le parti communiste soudanais qui a \u00e9t\u00e9 le seul parti \u00e0 avoir d\u00e8s le d\u00e9but des femmes au plus haut niveau de responsabilit\u00e9 continue \u00e0 œuvrer dans le sens de cette r\u00e9volution dans laquelle les femmes jouent un si grand r\u00f4le en refusant qu'elle leur soit une fois de plus enlev\u00e9e par un coup d'Etat militaire r\u00e9actionnaire. Avant d'aller encourager en France les men\u00e9es des fr\u00e8res musulmans renseignez vous sur les combats des femmes dans le monde (note de Danielle Bleitrach pour histoire et soci\u00e9t\u00e9).\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EFatima Ahmed Ibrahim, premi\u00e8re femme \u00e9lue au Parlement soudanais, est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e le 12 ao\u00fbt 2017.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"txtclr\"\u003E(c) Capture d'\u00e9cran vid\u00e9o Youtube AlJazeera\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E01 SEP 2017\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EPremi\u00e8re soudanaise \u00e9lue au parlement en 1965, Fatima Ahmed Ibrahim, f\u00e9ministe et communiste, a œuvr\u00e9 toute sa vie en faveur des droits des femmes et remport\u00e9 de nombreuses victoires politiques. Elle s'est \u00e9teinte, le 12 ao\u00fbt dernier, dans un silence lourd de sens.\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EComme trop souvent encore, un \u00e9cart infini s\u00e9pare l'immense œuvre accomplie par des femmes et leur niveau de notori\u00e9t\u00e9. La disparition de Fatima Ahmed Ibrahim nous le rappelle. Pionni\u00e8re dans la lutte pour le droit des femmes au Soudan, elle est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e, le 12 ao\u00fbt 2017 \u00e0 Londres, \u00e0 l'\u00e2ge de 88 ans dans un silence assourdissant.\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EYves-Gonzales Quijano enseignant-chercheur \u00e0 l'universit\u00e9 Lumi\u00e8re Lyon 2 - GREMMO n'a pas manqu\u00e9 de le souligner sur \u003Ca href=\"https:\/\/cpa.hypotheses.org\/6349\"\u003Eson blog\u003C\/a\u003E. \u00ab \u003Ci\u003EAlors qu'en Grande-Bretagne, le \u003Ca href=\"https:\/\/www.theguardian.com\/world\/2017\/aug\/21\/fatima-ahmed-ibrahim-obituary\"\u003EGuardian\u003C\/a\u003E et le Times lui ont chacun consacr\u00e9 une longue n\u00e9crologie,\u003C\/i\u003E \u00e9crit-il, o\u003Ci\u003En ne trouve pas une ligne dans la presse francophone - si j'en crois Google - pour \u00e9voquer la Soudanaise Fatima Ahmed Ibrahim (...)\u003C\/i\u003E \u00bb Il n'a pas \u00e9t\u00e9 \u00ab ais\u00e9 \u00bb pour ce chercheur de r\u00e9diger une biographie sur cette figure du f\u00e9minisme, tant le peu de sources existantes sur elle, essentiellement en langues arabe et anglaise, sont t\u00e9nues. Pour lui \u00ab c\u003Ci\u003Eette absence totale d'int\u00e9r\u00eat pour l'une des plus grandes f\u00e9ministes arabes du XX\u003Csup\u003Ee\u003C\/sup\u003E si\u00e8cle en dit long sur le s\u00e9rieux de ceux et celles qui pr\u00e9tendent si souvent s'int\u00e9resser au sort des \u00ab malheureuses femmes voil\u00e9es\u003C\/i\u003E \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EActiviste pr\u00e9coce, alliant f\u00e9minisme et foi\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/sudantribune.com\/spip.php?iframe&page=imprimable&id_article=63328\"\u003EDans son article publi\u00e9 sur le site sudantribune.com, Magdi El Gizouli\u003C\/a\u003E,\u003Cbr \/\u003E\nrapporte cette d\u00e9claration de Fatima Ahmed Ibrahim qui r\u00e9sume sa vision du f\u00e9minisme et le combat qui sera le sien : \u003Ci\u003E\u00ab L'\u00e9mancipation ne signifie pas se d\u00e9barrasser de nos bonnes traditions et valeurs nationales, ou que les femmes soudanaises deviennent une autre copie de la femme occidentale. C'est lutter contre l'analphab\u00e9tisme, la maladie, le ch\u00f4mage, la pauvret\u00e9 et la discrimination au sein du foyer et dans la soci\u00e9t\u00e9. L'\u00e9galit\u00e9 ne signifie pas que les femmes soudanaises deviennent une autre copie de l'homme. Cela signifie que les femmes soient compl\u00e8tement \u00e9gales aux hommes dans les droits et dans la prise de d\u00e9cision \u00e0 tous les niveaux. Les hommes, en tant qu' hommes ne sont pas responsables de la discrimination \u00e0 l'\u00e9gard des femmes. La plupart d'entre eux sont \u00e9galement exploit\u00e9s et discrimin\u00e9s. Pour cela, les femmes et les hommes devraient travailler ensemble pour aboutir aux changements sociaux qui pr\u00e9servont la d\u00e9mocratie, fond\u00e9e sur la justice sociale et les droits de l'homme\u003C\/i\u003E \u00bb. Pour lui, \u003Ci\u003E\u00ab elle avait un r\u00eave d'\u00e9mancipation collective, un r\u00eave communiste.\u003C\/i\u003E\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EFatima Ahmed Ibrahim est n\u00e9e en 1929 selon ses proches (1934 d'apr\u00e8s l'inscription \u00e0 l'Etat civil) \u00e0 Omdurman, la plus grande ville du Soudan, situ\u00e9e en face de la capitale Karthoum. Elle occupe la quatri\u00e8me place d'une fratrie de huit enfants. Ses parents \u00e9taient instruits, sa m\u00e8re a en effet suivi une scolarit\u00e9 et son p\u00e8re \u00e9tait enseignant et imam. Son engagement en faveur des femmes survient t\u00f4t. D\u00e8s le lyc\u00e9e, elle cr\u00e9e un journal intitul\u00e9 \u00ab Elra'edda \u00bb (La pionni\u00e8re) pour se dresser contre le gouvernement colonial britannique de l'\u00e9poque. Elle signera sa premi\u00e8re victoire en menant une gr\u00e8ve contre l'annulation des cours de sciences pour les filles. Et \u00e0 14 ans tout juste, elle fonde l'Association des femmes intellectuelles toujours dans l'id\u00e9e de d\u00e9fier la domination coloniale. Elle poursuivra ce travail en \u00e9crivant sous pseudonyme dans la presse locale.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003EOn a d\u00e9cid\u00e9 d'apprendre l'Islam pour montrer aux fondamentalistes que cette religion ne contenait pas l'exploitation de la femme.\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003EFatima Ahmed Ibrahim\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EA l'or\u00e9e de la vingtaine, elle co-fonde l'Union des femmes du Soudan, qu'elle pr\u00e9sidera en 1956. \u00ab\u003Ci\u003ENotre premi\u00e8re revendication a \u00e9t\u00e9 de demander des droits politiques pour la femme car nous pensions - avec raison - que tout d\u00e9coulerait de l\u00e0\u003C\/i\u003E, confie-t-elle dans \u003Ca href=\"http:\/\/www.humanite.fr\/node\/77297\"\u003El'Humanit\u00e9\u003C\/a\u003E. \u003Ci\u003EAu nom du Coran, on nous les refusait. Alors, on a d\u00e9cid\u00e9 d'apprendre l'Islam pour montrer aux fondamentalistes que cette religion ne contenait pas l'exploitation de la femme.\u003C\/i\u003E\u00bb Elle milite alors pour les droits civiques, l'\u00e9galit\u00e9 salariale et le cong\u00e9 maternit\u00e9, l'\u00e9radication de l'analphab\u00e9tisme chez les femmes, le droit des femmes \u00e0 int\u00e9grer tous les corps de m\u00e9tiers et l'abrogation de la loi obligeant les femmes victimes de violences conjugales \u00e0 retourner aupr\u00e8s de leur mari.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ECumuler les victoires politiques\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDeux ans plus tard, en 1954, elle exerce comme r\u00e9dactrice en chef de son magazine, Sawt al-Mara (Voix des femmes). Une publication qui favorise l'\u003Ci\u003Eempowerment\u003C\/i\u003E f\u00e9minin et qui aura un poids dans la r\u00e9volution. La m\u00eame ann\u00e9e, elle devient membre du parti communiste soudanais.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EApr\u00e8s la r\u00e9volution d'octobre 1964, qui a abattu le r\u00e9gime d'Abbou - arriv\u00e9 \u00e0 la suite d'un putsch militaire en 1958 et contre qui la f\u00e9ministe s'\u00e9tait dress\u00e9e - les femmes gagnent le droit de vote et de se pr\u00e9senter aux \u00e9lections. En 1965 Fatima Ahmed Ibrahim devient alors la premi\u00e8re femme \u00e9lue d\u00e9put\u00e9e. Elle accomplira en quelques ann\u00e9es ce que d'autres ont accompli en plus d'un demi-si\u00e8cle.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEn 1968, la plupart des droits pour lesquels elle s'\u00e9tait battue ont \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9s : le droit pour les femmes de travailler dans n'importe quel domaine, l'\u00e9galit\u00e9 salariale, l'acc\u00e8s \u00e0 l'enseignement sup\u00e9rieur pour les filles, le droit \u00e0 des cong\u00e9s maternit\u00e9 r\u00e9mun\u00e9r\u00e9s. \u00ab \u003Ci\u003EFatima \u00e9tait une figure de premier plan\u003C\/i\u003E, confirme Ibrahim Elnur, professeur au d\u00e9partement de sciences politiques de l'Universit\u00e9 am\u00e9ricaine du Caire. \u003Ci\u003EMais toute une g\u00e9n\u00e9ration de femmes instruites s'engageaient dans une lutte anti-coloniale obligeant m\u00eame la droite conservatrice \u00e0 faire de l'espace pour les femmes dans leurs organisations, y compris les Fr\u00e8res musulmans. Ce r\u00f4le de premier plan des femmes au Soudan explique pourquoi les droits politiques des femmes \u00e9taient bien avanc\u00e9s.\u003C\/i\u003E\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUne partie de la jeunesse lui a rendu un dernier hommage via Twitter o\u00f9 les posts certes \u00e9mouvants sont bien peu nombreux au regard du long combat qu'elle a men\u00e9.L'une \u00e9crit en un jeu de mot, ou un lapsus, son admiration aimante : \u00bb\u003Ci\u003ERest in power, - repose au pouvoir - Fatima Ahmed Ibrahim. Tu as construit un nouveau chemin pour les femmes. C'est bon pour nous que ce fut toi.\u003C\/i\u003E \u00bb \u00ab \u003Ci\u003ERIP... Fatima Ahmed Ibrahim... Premi\u00e8re femme soudanaise \u00e0 \u00eatre entr\u00e9e au parlement et \u00e0 nous ouvrir le chemin \u00e0 tous les niveaux\u003C\/i\u003E\u00ab, rappelle une autre.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab \u003Ci\u003EFatima \u00e9tait bien reconnue,\u003C\/i\u003E assure Ibrahim Elnur\u003Ci\u003E. Mais sa disparition de l'espace politique et, en particulier, celle de la gauche, explique peut-\u00eatre en grande partie la raison pour laquelle les nouvelles g\u00e9n\u00e9rations ne se rappellent gu\u00e8re les ant\u00e9c\u00e9dents dynamiques des ann\u00e9es 1960 et 1970.\u003C\/i\u003E\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E\u003Ci\u003ECes extr\u00e9mistes islamiques ne sont que des parasites. Ils pr\u00e9tendent gouverner en faveur de Dieu et pourtant ils ne font que s'enrichir eux-m\u00eames\u003C\/i\u003E\u003C\/i\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Cb\u003EFatima Ahmed Ibrahim\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEn 1969, alors que Jaafar Nimeiri renverse le gouvernement en place et rompt une br\u00e8ve alliance avec les communistes, il ordonne plusieurs ex\u00e9cutions. Parmi, les ex\u00e9cut\u00e9s, il y aura le syndicaliste Alshafie Ahmed Alshiekh, le mari de Fatima, rencontr\u00e9 au parti communiste et qui avait refus\u00e9 un poste dans les rangs de Nimeiri. Refus qu'il a pay\u00e9 au prix de sa vie.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EExil\u00e9e au Royaume-Uni\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EComme l'\u00e9crit \u003Ca href=\"https:\/\/www.theguardian.com\/world\/2017\/aug\/21\/fatima-ahmed-ibrahim-obituary\"\u003EThe Guardian\u003C\/a\u003E, Fatima Ibrahim passe les ann\u00e9es suivantes, en r\u00e9sidence surveill\u00e9e ou en prison, jusqu'au renversement de Nimeiri en 1985. Mais en 1989, un autre coup d'Etat, d'Omar al-Bashir cette fois, installe une dictature militaire qui a pour effet de d\u00e9manteler violemment la soci\u00e9t\u00e9 civile et de r\u00e9duire \u00e0 n\u00e9ant les acquis des femmes. Fatima Ibrahim est encore arr\u00eat\u00e9e. En 1990, elle finit par obtenir l'asile en Grande-Bretagne. Elle y rejoindra son fils unique, Ahmed, m\u00e9decin, tout en continuant \u00e0 militer. Elle emploiera son \u00e9nergie \u00e0 fonder une branche londonienne de l'Organisation des femmes soudanaises. La femme pieuse poursuivra sa lutte contre le fondamentalisme. Elle dit, comme le rapporte le Times que \u00ab \u003Ci\u003Eces extr\u00e9mistes islamiques ne sont que des parasites. Ils pr\u00e9tendent gouverner en faveur de Dieu et pourtant ils ne font que s'enrichir eux-m\u00eames\u003C\/i\u003E\u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEn 1993, l'ONU lui remet le prix des droits de l'Homme. Autrice de plusieurs livres, elle retourne au Soudan en 2005 et est \u00e0 nouveau \u00e9lue au parlement. En 2006, elle re\u00e7oit une seconde r\u00e9compense, le prix Ibn Rushd pour la libert\u00e9 de pens\u00e9e. Elle abandonnera, un an plus tard, la vie politique. Affaiblie par un grave diab\u00e8te, elle est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e dans une petite chambre londonienne, entour\u00e9e de photographies de son \u00e9poux et d'ornements soudanais.\u003Cbr \/\u003E\nSuivez Lynda Zerouk sur Twitter : \u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_@lylyzerouk_ban\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E @lylyzerouk\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_165477_aae2a0.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003EPHOTO AFP\u003Cp\u003ELes femmes ont \u00e9t\u00e9 en premi\u00e8re ligne des manifestations contre l'ancien pr\u00e9sident Omar el-B\u00e9chir, puis contre les militaires lui ayant succ\u00e9d\u00e9.\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003Emmes ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire \u00abLa r\u00e9volution des femmes continue\u00bb et \u00abNous sommes la r\u00e9volution, nous sommes le changement\u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ED'autres pancartes ont appel\u00e9 \u00e0 l'\u00abarr\u00eat du viol des femmes du Darfour\u00bb, r\u00e9gion de l'ouest du Soudan qui a \u00e9t\u00e9 le th\u00e9\u00e2tre d'une guerre sanglante.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00abIl y a une atmosph\u00e8re de libert\u00e9 maintenant\u00bb, s'est r\u00e9jouie Fatima, une \u00e9tudiante de 21 ans. \u00abIl y a moins de violence mais nous devons toujours changer les lois\u00bb jug\u00e9s discriminatoires envers les femmes. Derri\u00e8re elle, des manifestantes sifflent et tapent des mains.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDurant les 30 ans de r\u00e8gne d'Omar el-B\u00e9chir, le Soudan a appliqu\u00e9 une version tr\u00e8s rigoriste de la charia, la loi islamique. Des milliers de Soudanaises ont \u00e9t\u00e9 condamn\u00e9es \u00e0 de lourdes amendes et flagell\u00e9es, pour \u00abtenue ind\u00e9cente\u00bb ou consommation d'alcool, selon des membres de la soci\u00e9t\u00e9 civile.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes femmes ont \u00e9t\u00e9 en premi\u00e8re ligne des manifestations contre M. B\u00e9chir puis contre les militaires lui ayant succ\u00e9d\u00e9. L'arriv\u00e9e d'un nouveau pouvoir, en ao\u00fbt, a soulev\u00e9 l'espoir chez de nombreux militants des droits humains que ces autorit\u00e9s se d\u00e9barrasseront des lois encourageant la violence contre les femmes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAbdallah Hamdok, le nouveau premier ministre, a donn\u00e9 de premiers signes encourageants en nommant quatre femmes ministres et en promettant de d\u00e9fendre les droits des femmes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00c0 Khartoum, Adila Farouk dit \u00eatre venue manifester \u00abpour r\u00e9clamer la fin des violences contre les femmes\u00bb. \u00abJ'ai \u00e9t\u00e9 victime de harc\u00e8lement sexuel, mais c'est rien par rapport \u00e0 ce que d'autres femmes ont subi\u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/histoireetsociete.wordpress.com\/2019\/12\/04\/soudan-lhistoire-revolutionnaire-des-femmes-fatima-ahmed-ibrahim-feministe-communiste-et-musulmane\/\"\u003Ehistoireetsociete.wordpress.com\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":[]}}