{"165976":{"id":"165976","parent":"165416","time":"1576254935","url":"http:\/\/newsnet.fr\/165976","source":"http:\/\/reseauinternational.net\/qui-a-plus-besoin-de-lotan-la-france-ou-les-usa\/","category":"documentaires","title":"Qui a plus \u00ab besoin de l'Otan \u00bb ? La France ou... les Usa ?","catalog-images":"3\/\/1\/newsnet_165976_172515.jpg\/newsnet_165976_1ec09a.jpg\/newsnet_165976_0PrcrIPdGjU.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_165976_172515.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/qui-a-plus-besoin-de-l-otan-la-france-ou-les-usa","admin":"newsnet","views":"693","priority":"3","length":"18228","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003Epar \u003Cb\u003EHajnalka Vincze\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECoutumier des d\u00e9clarations fracassantes mais pas forc\u00e9ment \u00e9tay\u00e9es par les faits, le pr\u00e9sident Trump en a plac\u00e9 deux d'un coup, au dernier sommet de l'Alliance, lors d'une \u003Ca href=\"http:\/\/youtube.com\/watch?v=0PrcrIPdGjU\" target=\"_blank\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-chain\"\u003E\u003C\/span\u003E conf\u00e9rence de presse\u003C\/a\u003E : \u003Ci\u003E\u00ab Personne n'a besoin de l'OTAN plus que la France (...) Les Etats-Unis en tirent vraiment le moins de b\u00e9n\u00e9fices \u00bb\u003C\/i\u003E. Deux inepties qui m\u00e9ritent que l'on s'y arr\u00eate.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ELa France n'a pas n\u00e9cessairement besoin de l'OTAN\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E S'il est un pays de l'OTAN, \u00e0 part les USA, qui puisse se passer de l'Alliance, c'est justement la France. D'apr\u00e8s une \u00e9tude am\u00e9ricaine de la \u003Ci\u003ENational Defense University\u003C\/i\u003E : \u003Ci\u003E\u00ab Depuis des d\u00e9cennies, la France a poursuivi une doctrine de d\u00e9fense et une strat\u00e9gie d'acquisition int\u00e9grale, lesquelles lui garantissent des capacit\u00e9s militaires ind\u00e9pendantes et autonomes. La France est le seul pays [de l'OTAN], \u00e0 part les Etats-Unis, qui investisse sur toute la gamme des technologies de d\u00e9fense \u00bb\u003C\/i\u003E.[1] L'ind\u00e9pendance comme postulat de sa politique de d\u00e9fense a \u00e9t\u00e9 r\u00e9affirm\u00e9e dans la derni\u00e8re Revue strat\u00e9gique qui stipule : \u003Ci\u003E\u00ab Les arm\u00e9es doivent pouvoir s'engager, y compris sous tr\u00e8s faible pr\u00e9avis, sur l'ensemble du spectre de la menace et de la conflictualit\u00e9 \u00bb.\u003C\/i\u003E[2] Cette capacit\u00e9 d'entrer en premier, pour couvrir ensuite toute la gamme des sc\u00e9narios possibles, la France est la seule \u00e0 l'avoir parmi les Europ\u00e9ens. Sans parler de la sanctuarisation du territoire national gr\u00e2ce \u00e0 la dissuasion nucl\u00e9aire, ou encore de la garantie d'approvisionnement que lui procure la pr\u00e9servation de sa base technologique et industrielle.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EM\u00eame si sur le th\u00e9\u00e2tre sah\u00e9lien par exemple la France s'appuie sur le soutien des Etats-Unis, sa situation contraste nettement avec celle des Britanniques. Aux dires de l'ancien responsable des exportations de d\u00e9fense du Royaume-Uni, \u003Ci\u003E\u00ab La France est actuellement le premier pays d'Europe par sa capacit\u00e9 industrielle de d\u00e9fense et a\u00e9rospatiale. Le Royaume-Uni maintient sa capacit\u00e9 de projection de force au prix d'une d\u00e9pendance extraordinaire \u00e0 l'\u00e9gard des Etats-Unis pour la technologie, les \u00e9quipements, le soutien et le renseignement \u00bb\u003C\/i\u003E.[3] Bref, ils n'ont m\u00eame plus l'option de se passer de l'Am\u00e9rique. D'apr\u00e8s l'ancien Secr\u00e9taire \u00e0 la d\u00e9fense, Douglas Hurd, \u003Ci\u003E\u00ab la politique de d\u00e9fense du Royaume-Uni est bas\u00e9e sur l'hypoth\u00e8se que nous n'allons pas nous engager dans un conflit majeur autrement qu'en partenariat avec les Etats-Unis \u00bb\u003C\/i\u003E.[4] Le patron de l'arm\u00e9e de terre US ne dit pas autre chose quand il constate que : \u003Ci\u003E\u00ab Par le pass\u00e9, nous aurions pu avoir une division britannique \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'une division US. Aujourd'hui ce serait une brigade britannique \u00e0 l'int\u00e9rieur d'une division am\u00e9ricaine, voire un bataillon UK dans une brigade US \u00bb\u003C\/i\u003E.[5]\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'ex-pr\u00e9sident du Comit\u00e9 de Renseignement, Rodric Braithwaite confirme : \u003Ci\u003E\u00ab dans une guerre r\u00e9elle, les forces britanniques ne vont op\u00e9rer que faisant partie int\u00e9grante des forces am\u00e9ricaines, sous commandement am\u00e9ricain et servant des int\u00e9r\u00eats am\u00e9ricains \u00bb\u003C\/i\u003E. La diff\u00e9rence avec la France est saisissante : \u003Ci\u003E\u00ab Contrairement aux Fran\u00e7ais qui ont pr\u00e9f\u00e9r\u00e9 un chemin plus solitaire, mais ind\u00e9pendant, la coop\u00e9ration avec les Am\u00e9ricains a priv\u00e9 les Britanniques d'une grande partie de leur ind\u00e9pendance \u00bb\u003C\/i\u003E.[6] Pour l'ancien commandant supr\u00eame de l'OTAN, le g\u00e9n\u00e9ral am\u00e9ricain James L. Jones il n'y a pas de doute : \u003Ci\u003E\u00ab je peux dire d'exp\u00e9rience que l'arm\u00e9e fran\u00e7aise est la meilleure en Europe \u00bb\u003C\/i\u003E.[7] La France est donc, de l'aveu m\u00eame des responsables anglo-saxons, le seul pays europ\u00e9en \u00e0 avoir des forces capables et autonomes (\u00e0 la fois en termes d'approvisionnement et d'op\u00e9rations). La partie est loin d'\u00eatre gagn\u00e9e pour autant. La pression budg\u00e9taire et politique pour prendre le chemin britannique est omnipr\u00e9sente, \u003Ci\u003Ea fortiori\u003C\/i\u003E depuis le retour dans le commandement militaire int\u00e9gr\u00e9 de l'Alliance.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ELes Etats-Unis en tirent des b\u00e9n\u00e9fices \u00e0 de multiples titres\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELors de son audition devant le S\u00e9nat am\u00e9ricain, Richard Haass - pr\u00e9sident du prestigieux \u003Ci\u003ECouncil on Foreign Relations\u003C\/i\u003E, ancien directeur de planification politique au D\u00e9partement d'Etat et conseiller du Secr\u00e9taire d'Etat Colin Powell - a balay\u00e9 d'un revers de la main les balivernes habituelles sur l'engagement US sur le continent europ\u00e9en : \u003Ci\u003E\u00ab Les Etats-Unis restent dans l'OTAN et la soutiennent pour rendre service non pas aux Europ\u00e9ens mais \u00e0 eux-m\u00eames. Etre membre de l'OTAN est un acte d'int\u00e9r\u00eat strat\u00e9gique, non pas de philanthropie \u00bb\u003C\/i\u003E.[8] C'est normal, c'est l\u00e9gitime, mais d'ordinaire cela fait partie de ce qu'il ne faut pas dire. A l'exception de ces rares moments de v\u00e9rit\u00e9 o\u00f9 les Etats-Unis ont le sentiment que leur contr\u00f4le sur l'Europe pourrait leur \u00e9chapper. Ils font alors des pieds et des mains pour sauver l'OTAN, leur meilleur levier d'influence. A la chute du Mur de Berlin, le responsable du D\u00e9partement d'Etat charg\u00e9 des affaires europ\u00e9ennes explique au Congr\u00e8s : \u003Ci\u003E\u00ab nous avons aujourd'hui besoin de l'OTAN pour exactement les m\u00eames raisons qu'au moment de sa cr\u00e9ation \u00bb\u003C\/i\u003E. Les administrations Bush et Clinton avaient, l'une comme l'autre, soutenu que l'engagement europ\u00e9en de Washington \u003Ci\u003E\u00ab allait bien au-del\u00e0 de la menace sovi\u00e9tique \u00bb\u003C\/i\u003E.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_165976_1ec09a.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAujourd'hui la remise en cause de l'Alliance par Trump provoque le m\u00eame effet aux USA. La lev\u00e9e de boucliers des responsables et experts am\u00e9ricains, qui se pr\u00e9cipitent tous \u00e0 la rescousse de l'OTAN, a le m\u00e9rite de montrer que les Etats-Unis n'y font certainement pas du b\u00e9n\u00e9volat. Comme le dit l'excellente Kori Schake, ancienne responsable au Pentagone et au D\u00e9partement d'Etat avant de devenir la directrice adjointe du \u003Ca href=\"http:\/\/www.iiss.org\"\u003EIISS\u003C\/a\u003E britannique : \u003Ci\u003E\u00ab l'OTAN continue d'\u00eatre tr\u00e8s largement avantageuse pour les Etats-Unis \u00bb\u003C\/i\u003E.[9] En y regardant de plus pr\u00e8s, les b\u00e9n\u00e9fices pour l'Am\u00e9rique sont essentiellement de trois ordres : contreparties dans d'autres domaines, embrigadement au service de la strat\u00e9gie am\u00e9ricaine, et maintien sous tutelle du potentiel rival que constitue, objectivement, l'Europe. Pour ce qui est des contreparties, elles vont bien au-del\u00e0 de ce qui est \u00e9vident, \u00e0 savoir le march\u00e9 captif qu'offrent la plupart des pays europ\u00e9ens pour l'industrie d'armement am\u00e9ricaine. Car c'est un fait : depuis la cr\u00e9ation de l'OTAN, les alli\u00e9s qui se sentent prot\u00e9g\u00e9s par le parapluie US affichent, comme l'a remarqu\u00e9 le PDG de Dassault Aviation, \u003Ci\u003E\u00ab une vraie volont\u00e9 d'acheter am\u00e9ricain quels que soient les prix, quel que soit le besoin op\u00e9rationnel \u00bb\u003C\/i\u003E.[10]\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEt le \u00ab \u003Ci\u003Erenvoi d'ascenseur\u003C\/i\u003E \u00bb ne s'arr\u00eate pas l\u00e0. Les contreparties de la protection am\u00e9ricaine sont attendues, et vers\u00e9es, dans des domaines aussi nombreux que vari\u00e9s. Sous le pr\u00e9sident Clinton, un document non classifi\u00e9 du Pentagone pr\u00e9cise sans ambages : \u003Ci\u003E\u00ab Nos alli\u00e9s doivent \u00eatre sensibilis\u00e9s au lien qui existe entre le soutien am\u00e9ricain \u00e0 leur s\u00e9curit\u00e9 et leurs actions dans les domaines tels que la politique commerciale, le transfert des technologies et la participation aux op\u00e9rations de s\u00e9curit\u00e9 multinationales \u00bb\u003C\/i\u003E.[11] Mais d\u00e8s les ann\u00e9es 1960, les projets d'accords pr\u00e9f\u00e9rentiels de la Communaut\u00e9 europ\u00e9enne avec les pays m\u00e9diterran\u00e9ens ont provoqu\u00e9 un toll\u00e9 du c\u00f4t\u00e9 am\u00e9ricain, soucieux d'\u00e9couler les stocks des grands producteurs de Floride et de Californie. Au point qu'un haut responsable US a mis en garde l'Europe : \u003Ci\u003E\u00ab Si vous voulez faire un accord pr\u00e9f\u00e9rentiel en M\u00e9diterran\u00e9e, alors faites-le avec la seule puissance r\u00e9elle qui existe dans cette partie du monde, faites-le avec la Sixi\u00e8me Flotte \u00bb\u003C\/i\u003E.[12]\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDe surcro\u00eet, l'esprit de loyaut\u00e9 et d'all\u00e9geance propre \u00e0 l'OTAN permet de faire appel aux alli\u00e9s europ\u00e9ens, \u00e0 la fois comme feuille de vigne diplomatique et comme suppl\u00e9tifs militaires utiles, les deux au service de la strat\u00e9gie globale des Etats-Unis. D'apr\u00e8s l'ancien ambassadeur US, Robert Hunter, sur le th\u00e9\u00e2tre afghan par exemple, la participation des Europ\u00e9ens, loin d'\u00eatre motiv\u00e9e par leur propre s\u00e9curit\u00e9, s'inscrit dans une sorte de donnant-donnant.[13] Plus globalement, la d\u00e9pendance europ\u00e9enne institutionnalis\u00e9e dans les cadres de l'OTAN garantit le maintien sous tutelle d'un rival potentiel que beaucoup voyait, il y a quinze ans encore, comme le principal d\u00e9fi \u00e0 l'h\u00e9g\u00e9monie am\u00e9ricaine. Zbigniew Brezinski l'a \u00e9crit noir sur blanc \u003Ci\u003E\u00ab Une Europe politiquement forte, capable de rivaliser en mati\u00e8re \u00e9conomique, et qui ne serait plus militairement d\u00e9pendante des Etats-Unis, remettrait in\u00e9vitablement en cause la supr\u00e9matie am\u00e9ricaine et confinerait la sph\u00e8re de la pr\u00e9dominance des USA grosso modo \u00e0 la r\u00e9gion du Pacifique. \u00bb\u003C\/i\u003E[14]\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ELe d\u00e9ni qui persiste\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EPourquoi la France s'obstine-t-elle \u00e0 jouer le jeu, au point d'\u00eatre retourn\u00e9e dans les structures int\u00e9gr\u00e9es de l'OTAN en 2009 ? Alors m\u00eame que dix ans plus t\u00f4t, le ministre de la D\u00e9fense de l'\u00e9poque avait d\u00e9j\u00e0 laiss\u00e9 transpara\u00eetre des regrets : apr\u00e8s la chute du Mur de Berlin l'Alliance atlantique \u003Ci\u003E\u00ab a occup\u00e9 un terrain que nous aurions pu configurer autrement, par des constructions institutionnelles plus sp\u00e9cifiquement europ\u00e9ennes \u00bb\u003C\/i\u003E.[15] L'actuelle ministre des Arm\u00e9es est exactement sur la m\u00eame ligne lorsqu'elle affirme dans un entretien fin novembre que \u00ab \u003Ci\u003El'Otan ne sera jamais l'outil de notre souverainet\u00e9. C'est aux Europ\u00e9ens de construire leur propre souverainet\u00e9 \u00bb\u003C\/i\u003E.[16] Toutefois, puisque la France n'a jamais eu de partenaires pour faire l'Europe europ\u00e9enne, Florence Parly reprend, sans aucun souci de coh\u00e9rence, la doxa dominante : \u003Ci\u003E\u00ab Mais il faut arr\u00eater de faire croire que nous devons choisir entre l'Europe et l'Otan. Nous voulons l'Europe souveraine et l'Alliance transatlantique. Les deux doivent pouvoir se renforcer mutuellement \u00bb\u003C\/i\u003E.[17] Sauf que c'est de la pure fantaisie.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EComme l'a tr\u00e8s justement observ\u00e9, devant la Commission de la d\u00e9fense du Parlement britannique, le professeur Michael Cox de la \u003Ci\u003ELondon School of Economics\u003C\/i\u003E : il existe \u003Ci\u003E\u00ab une incompatibilit\u00e9 potentielle \u00bb\u003C\/i\u003E entre l'OTAN et l'Europe de la d\u00e9fense. Elle peut \u00eatre g\u00e9r\u00e9e tant que cette derni\u00e8re \u003Ci\u003E\u00ab ne sera pas tr\u00e8s s\u00e9rieuse \u00bb\u003C\/i\u003E. En revanche, si la PSDC devenait \u003Ci\u003E\u00ab s\u00e9rieuse \u00bb\u003C\/i\u003E, il peut bel et bien y avoir incompatibilit\u00e9, voire conflictualit\u00e9 entre les deux.[18] L'am\u00e9ricain Robert D. Kaplan, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet et ancien conseiller au \u003Ci\u003EDefense Policy Board\u003C\/i\u003E du Pentagone s'exprime encore plus vertement : \u003Ci\u003E\u00ab L'OTAN, c'est nous qui le dirigeons, contrairement \u00e0 l'Union europ\u00e9enne de plus en plus puissante. L'OTAN et une d\u00e9fense europ\u00e9enne autonome ne peuvent pas toutes les deux prosp\u00e9rer. Seule l'une des deux peut, et notre int\u00e9r\u00eat c'est que ce soit l'OTAN \u00bb\u003C\/i\u003E. [19] Une vision aussi limpide que logique, mais qui laisse tr\u00e8s peu de place au \u003Ci\u003E\u00ab et en m\u00eame temps \u00bb\u003C\/i\u003E.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003EHajnalka Vincze\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003E***\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Csup\u003E[1] Adams-Ben-Ari-Logsdon-Williamson, Bridging the Gap, European C4ISR Capabilities and Transatlantic Interoperability, The George Washington University - National Defense University, octobre 2004.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[2] Revue strat\u00e9gique 2017, Minist\u00e8re des Arm\u00e9es, |277.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[3] Livre vert sur les march\u00e9s publics de la d\u00e9fense, Contribution aux march\u00e9s int\u00e9rieurs DG par Tony Edwards, Professeur en r\u00e9sidence, Royal Military College of Science, ancien Directeur des exportations de d\u00e9fense du Royaume-Uni. Cit\u00e9 par Franco Danieli (rapporteur), Le march\u00e9 europ\u00e9en des \u00e9quipements de d\u00e9fense: l'article 296 du Trait\u00e9 instituant la Communaut\u00e9 europ\u00e9enne et le Livre vert de la Commission europ\u00e9enne, d\u00e9cembre 2005.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[4] Global Security: UK-US Relations, House of Commons, 18 mars 2010.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[5] \u003Ca href=\"https:\/\/www.reuters.com\/article\/uk-britain-politics-defence\/u-s-army-chief-says-very-concerned-at-uk-defence-cuts-daily-telegraph-reports-idUKKBN0LY0L420150302\"\u003EU.S. army chief says \u00ab very concerned \u00bb at UK defence cuts\u003C\/a\u003E, Reuters, 2 mars 2015.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[6] Rodric Braithwaite, \u003Ca href=\"https:\/\/www.prospectmagazine.co.uk\/magazine\/end-of-special-relationship-america-britain\"\u003EEnd of the affair\u003C\/a\u003E, in Prospect Magazine, 20 mars 2003.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[7] \u003Ca href=\"https:\/\/atlanticcouncil.org\/event\/the-us-french-defense-relationship-in-a-changing-world-2\"\u003EPropos\u003C\/a\u003E \u00e0 l'Atlantic Council de Washington, en introduction au discours de la ministre des Arm\u00e9es, Florence Parly, 18 mars 2019.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[8] Richard N. Haass, \u003Ca href=\"https:\/\/www.cfr.org\/report\/assessing-value-nato-alliance\"\u003EAssessing the Value of the NATO Alliance\u003C\/a\u003E, audition devant la Commission des Affaires \u00e9trang\u00e8res du S\u00e9nat, 5 septembre 2018.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[9] Kori Schake, \u003Ca href=\"https:\/\/www.the-american-interest.com\/2017\/05\/25\/nato-without-america\"\u003ENATO Without America?\u003C\/a\u003E, The American Interest, mai 2017.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[10] Voir de l'auteur : \u003Ca href=\"https:\/\/theatrum-belli.com\/dassault-aviation-eric-trappier-ironique-sur-lachat-des-f-35-par-des-etats-europens\"\u003EDassault Aviation, Eric Trappier ironique qur l'achat des F-35 par les Etats europ\u00e9ens\u003C\/a\u003E, Theatrum Belli, 17 mars 2014.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[11] Report on the Bottom-Up Review, D\u00e9partement de la d\u00e9fense, octobre 1993.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[12] Jean-Fran\u00e7ois Deniau, La d\u00e9couverte de l'Europe, Seuil, 1994, pp. 96-98.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[13] \u003Ca href=\"https:\/\/www.cfr.org\/interview\/us-nato-looking-common-ground-afghanistan\"\u003EU.S.-NATO\u003C\/a\u003E, Interview with Robert E. Hunter, Council on Foreign Relations, 8 d\u00e9cembre 2009.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[14] Zbigniew Brzezinski, The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004). Voir aussi: Charles A. Kupchan, The End of the American Era: U.S. Foreign Policy and the Geopolitics of the Twenty-first Century (2003); Ambassador Rockwell A. Schnabel, The Next Superpower?: The Rise of Europe and Its Challenge to the United States (2005); Jeremy Rifkin, The European Dream (2004); John Van Oudenaren, Status Quo vs. Revisionist Policies in Transatlantic Relations (2003), Stephen Haseler, Super-State: The New Europe and Its Challenge to America (2004).\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[15] Discours du ministre de la D\u00e9fense Alain Richard \u00e0 la conf\u00e9rence annuelle de l'Institut des Relations Internationales Strat\u00e9giques (IRIS), le 4 mai 1999.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[16] \u003Ca href=\"https:\/\/www.lejdd.fr\/International\/florence-parly-ministre-des-armees-au-jdd-notre-combat-au-sahel-appartient-au-temps-long-3934584\"\u003EEntretien\u003C\/a\u003E de la ministre des Arm\u00e9es au Journal Du Dimanche, 30 novembre 2019.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[17] Idem.\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[18] The future of NATO and European defence, House of Commons, 4 mars 2008\u003C\/sup\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Csup\u003E[19] Robert D. Kaplan, How We Would Fight China, The Atlantic, juin 2005.\u003C\/sup\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/reseauinternational.net\/qui-a-plus-besoin-de-lotan-la-france-ou-les-usa\/\"\u003Ereseauinternational.net\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":{"parent_art":[{"title":"70 ans de l'Otan : une alliance \u00e0 bout de souffle ?","url":"http:\/\/newsnet.fr\/apicom\/id:165416,json:1"}]}}}