Article 2.4 - Les Membres de l'Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
Principes des Nations Unies
{"166392":{"id":"166392","parent":"166202","time":"1576923445","url":"http:\/\/newsnet.fr\/166392","source":"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=27671","category":"documentaires","title":"Alors que les protestations font rage contre le projet de loi sur la citoyennet\u00e9, l'Inde devient-elle une nation hindoue ?","catalog-images":"8\/\/6\/newsnet_166392_ac635f.jpg\/newsnet_166392_bf9741.jpg\/newsnet_166392_cda1d6.jpg\/newsnet_166392_2036da.jpg\/newsnet_166392_38c4ec.jpg\/newsnet_166392_a7a7ed.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166392_a7a7ed.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/alors-que-les-protestations-font-rage-contre-le-projet-de-loi-sur-la-citoyennete-l-inde-devient-elle-une-nation-hindoue","admin":"newsnet","views":"491","priority":"3","length":"14842","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/biographie.asp?ref_aut=7019&lg_pp=fr\"\u003EJeffrey Gettleman\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\n\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/biographie.asp?ref_aut=7020&lg_pp=fr\"\u003EMaria Abi-Habib ماريا أبي حبيب\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EPlusieurs personnes ont \u00e9t\u00e9 tu\u00e9es alors que les troubles s'\u00e9tendent dans le pays. Beaucoup voient dans l'adoption d'une nouvelle loi (Amendement de la loi sur la citoyennet\u00e9, CAA) une mesure contre les Musulmans.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/www.nytimes.com\/video\/players\/offsite\/index.html?videoId=100000006877279\"\u003Ehttps:\/\/www.nytimes.com\/video\/players\/offsite\/index.html?videoId=100000006877279\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/upload\/telechargements\/318.pdf\" target=\"_blank\"\u003ETranscription de la vid\u00e9o\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ENEW DELHI - Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a rafl\u00e9 des milliers de musulmans au Cachemire, a r\u00e9voqu\u00e9 l'autonomie de la r\u00e9gion et a impos\u00e9 un test de citoyennet\u00e9 dans le nord-est de l'Inde, ce qui a rendu pr\u00e8s de deux millions de personnes potentiellement apatrides, dont beaucoup sont musulmanes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMais c'est le pari de Modi d'adopter une nouvelle loi sur la citoyennet\u00e9 qui favorise toutes les religions sud-asiatiques autres que l'islam, qui a d\u00e9clench\u00e9 des journ\u00e9es de protestations g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9es.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa loi, qui a \u00e9t\u00e9 facilement adopt\u00e9e par les deux chambres du Parlement la semaine derni\u00e8re, est le signe le plus \u00e9vident, selon les opposants, que Modi a l'intention de transformer l'Inde en un \u00c9tat hindou-centr\u00e9 qui d\u00e9savantagerait de mani\u00e8re d\u00e9lib\u00e9r\u00e9e les 200 millions de musulmans du pays.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes musulmans indiens, qui ont regard\u00e9 avec anxi\u00e9t\u00e9 le gouvernement de Modi poursuivre un programme nationaliste hindou, ont finalement explos\u00e9 de col\u00e8re. Au cours des derniers jours, des manifestations ont \u00e9clat\u00e9 dans des villes de tout le pays.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166392_ac635f.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUne marche contre la nouvelle loi sur la citoyennet\u00e9 \u00e0 Kolkata, en Inde, lundi. Photo Rupak Chowdhuri\/Reuters\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMumbai, Chennai, Varanasi, Guwahati, Hyderabad, Bhopal, Patna, Pondich\u00e9ry : les troubles continuent de s'\u00e9tendre, et lundi 16 d\u00e9cembre, ils ont bloqu\u00e9 plusieurs quartiers de la capitale, New Delhi.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe gouvernement Modi a r\u00e9agi en appelant des troupes, en fermant l'Internet et en imposant des couvre-feux, tout comme il l'a fait lorsqu'il a pris des mesures de r\u00e9pression au Cachemire. \u00c0 New Delhi, des policiers ont battu des \u00e9tudiants non arm\u00e9s avec des gros b\u00e2tons en bois, les ont tra\u00een\u00e9s et en ont envoy\u00e9 un grand nombre \u00e0 l'h\u00f4pital. Dans l'Assam, ils ont tu\u00e9 par balles plusieurs jeunes hommes.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes musulmans de l'Inde \u00e9taient rest\u00e9s relativement calmes lors des autres vicissitudes r\u00e9centes, conscients de la logique \u00e9lectorale qui les a repouss\u00e9s \u00e0 la marge. L'Inde compte environ 80 % d'hindous et 14 % de musulmans, et Modi et son parti ont remport\u00e9 une victoire \u00e9lectorale \u00e9crasante en mai et contr\u00f4lent ais\u00e9ment le Parlement.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDans la ville de Guwahati, un homme pleure son fr\u00e8re qui a \u00e9t\u00e9 abattu par la police la semaine derni\u00e8re et qui est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 par la suite. Photo Ahmer Khan pour The New York Times\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMais les musulmans indiens se sentent de plus en plus d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9s, tout comme les progressistes, de nombreux Indiens d'autres confessions et ceux qui consid\u00e8rent qu'un gouvernement la\u00efc est fondamental pour l'identit\u00e9 de l'Inde et son avenir.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe monde est maintenant en train de peser dans la balance, lui aussi. Des fonctionnaires des Nations Unies, des repr\u00e9sentants usam\u00e9ricains, des groupes de d\u00e9fense internationaux et des organisations religieuses ont publi\u00e9 des d\u00e9clarations cinglantes affirmant que la loi sur la citoyennet\u00e9 est manifestement discriminatoire. Certains r\u00e9clament m\u00eame des sanctions.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes critiques sont profond\u00e9ment inquiets du fait que Modi tente d'arracher l'Inde \u00e0 ses racines s\u00e9culaires et d\u00e9mocratiques et de transformer ce pays de 1,3 milliard d'habitants en un \u00c9tat religieux, une patrie pour les Hindous.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab Ils veulent un \u00c9tat th\u00e9ocratique \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 B.N. Srikrishna, ancien juge \u00e0 la Cour supr\u00eame de l'Inde. \u00ab Cela met le pays \u00e0 bout, au bord du chaos \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab C'est ainsi que les vagues de violence communautaire commencent dans le pays \u00bb, a-t-il ajout\u00e9.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166392_bf9741.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EModi n'est pas \u00e9tranger \u00e0 la violence communautaire. Le pire carnage qu'ait connu l'Inde ces derni\u00e8res ann\u00e9es a explos\u00e9 sous sa f\u00e9rule, en 2002, au Gujarat, alors qu'il \u00e9tait le plus haut responsable de l'\u00c9tat et que des affrontements entre Hindous et Musulmans ont fait plus de 1 000 morts, des Musulmans pour la plupart.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EOn a largement reproch\u00e9 \u00e0 Modi de ne pas avoir fait assez pour y mettre fin. Les tribunaux l'ont innocent\u00e9, mais beaucoup de gens pensent qu'il \u00e9tait au moins en partie responsable de la brutalit\u00e9 qui s'est produite.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESon emprise sur le pouvoir est toujours ferme, m\u00eame avec une \u00e9conomie qui s'affaiblit. L'opposition politique, y compris le parti du Congr\u00e8s national indien, autrefois dominant, a \u00e9t\u00e9 d\u00e9sorganis\u00e9e et chancelante sous le rouleau compresseur qu'il a fait avec son bras droit, Amit Shah, le ministre de l'Int\u00e9rieur, du parti qu'ils ont cr\u00e9\u00e9 en 1980, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti indien du peuple).\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMais cette loi litigieuse sur la citoyennet\u00e9, qui ouvre une voie sp\u00e9ciale aux migrants non musulmans en Inde pour devenir citoyens, a galvanis\u00e9 l'opposition. Les dirigeants rivaux de l'opposition, qui ne peuvent g\u00e9n\u00e9ralement pas s'entendre sur quoi que ce soit, planifient ensemble des manifestations. Des \u00e9tudiants de tout le pays se mobilisent pour se d\u00e9fendre les uns les autres. Chaque \u00e9pisode d'action polici\u00e8re brutale capt\u00e9 par t\u00e9l\u00e9phone portable et diffus\u00e9 dans le cyberespace suscite plus de sympathie, plus de protestations - et plus de perspectives de violence.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELundi, Modi a appel\u00e9 au calme, d\u00e9clarant sur Twitter que la loi \u00ab n'affecte aucun citoyen indien de quelque religion que ce soit \u00bb et que \u00ab le besoin de l'heure est que nous travaillions tous ensemble \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECette loi sur la citoyennet\u00e9 \u00e9tait une promesse de campagne clam\u00e9e \u00e0 tout vent et un souhait particulier de sa base hindoue. Ses partisans voient l'Inde de demain comme un endroit qui met en valeur son h\u00e9ritage hindou autant que possible et qui \u00e9limine les protections juridiques sp\u00e9ciales qui existent pour les musulmans et les autres minorit\u00e9s.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECertains analystes s'empressent de souligner que la voie que le parti de Modi est en train de tracer pourrait mener \u00e0 une Inde domin\u00e9e par une seule foi et un seul point de vue, o\u00f9 les tensions existentielles freinent l'\u00e9conomie et paralysent la politique - comme l'incarne le Pakistan, le voisin et ennemi jur\u00e9 islamique de l'Inde.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab Nous poursuivons un r\u00eave qui a \u00e9chou\u00e9 \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 Yogendra Yadav, un commentateur politique.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa nouvelle loi sur la citoyennet\u00e9, appel\u00e9e Amendement de la loi sur la citoyennet\u00e9, acc\u00e9l\u00e8re l'obtention de la citoyennet\u00e9 indienne pour les migrants de certains des pays voisins de l'Inde s'ils sont hindous, chr\u00e9tiens, bouddhistes, sikhs, parsis ou ja\u00efns. Une seule grande religion d' Asie du Sud a \u00e9t\u00e9 laiss\u00e9e de c\u00f4t\u00e9 : l'Islam.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes responsables indiens ont ni\u00e9 tout pr\u00e9jug\u00e9 antimusulman et ont d\u00e9clar\u00e9 que cette mesure visait uniquement \u00e0 aider les minorit\u00e9s pers\u00e9cut\u00e9es qui \u00e9migrent des pays voisins de l'Inde \u00e0 pr\u00e9dominance musulmane : le Pakistan, l'Afghanistan et le Bangladesh.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECette l\u00e9gislation va de pair avec un test de citoyennet\u00e9 qui a sem\u00e9 la discorde cet \u00e9t\u00e9 dans un \u00c9tat du nord de l'Inde et qui pourrait bient\u00f4t \u00eatre \u00e9tendu \u00e0 l'ensemble du pays.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166392_2036da.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa police bloque le passage des \u00e9tudiants lors d'une manifestation \u00e0 Lucknow. Photo Agence France-Presse - Getty Images\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ETous les r\u00e9sidents de l'Assam, le long de la fronti\u00e8re avec le Bangladesh, devaient produire des documents prouvant qu'eux-m\u00eames ou leurs anc\u00eatres avaient v\u00e9cu en Inde depuis 1971. Environ deux millions des 33 millions d'habitants de l'Assam - un m\u00e9lange d'Hindous et de Musulmans - n'ont pas r\u00e9ussi le test et risquent maintenant de devenir apatrides. D'\u00e9normes nouvelles prisons sont en cours de construction pour accueillir quiconque est d\u00e9fini comme immigrant ill\u00e9gal.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUne croyance r\u00e9pandue est que le gouvernement indien utilisera ces deux mesures - les tests de citoyennet\u00e9 et la nouvelle loi sur la citoyennet\u00e9 - pour priver de leurs droits les Musulmans qui vivent en Inde depuis des g\u00e9n\u00e9rations. De nombreux Indiens musulmans craignent que cela se produise de la mani\u00e8re suivante : on leur demandera de produire d'anciens certificats de naissance ou actes de propri\u00e9t\u00e9 n\u00e9cessaires pour prouver leur citoyennet\u00e9 et ils ne pourront pas le faire. Et alors que les r\u00e9sidents hindous dans la m\u00eame situation recevront une pi\u00e8ce d'identit\u00e9, il semble que les r\u00e9sidents musulmans n'auront pas les m\u00eames protections juridiques.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes protestations ont commenc\u00e9 la semaine derni\u00e8re en Assam, men\u00e9es par des Hindous et rejointes par des Musulmans et des Chr\u00e9tiens assamais. Beaucoup d'Hindous en Assam n'aiment pas non plus la nouvelle loi : Ils craignent qu'elle n'ouvre les vannes aux migrants pauvres qui s'installeront en Assam et prendront leurs terres. Ainsi, malgr\u00e9 le potentiel de cette loi \u00e0 cr\u00e9er un clivage sectaire \u00e0 travers l'Inde, en Assam, elle s'est retourn\u00e9e contre elle, unifiant les manifestants au-del\u00e0 des lignes religieuses.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDes t\u00e9moins ont d\u00e9clar\u00e9 que les forces de s\u00e9curit\u00e9 ont tir\u00e9 \u00e0 balles r\u00e9elles sur une foule, tuant un \u00e9tudiant chr\u00e9tien de 17 ans qui rentrait chez lui \u00e0 pied. Des manifestants indign\u00e9s ont ensuite incendi\u00e9 des gares et attaqu\u00e9 la police.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELuttant pour garder le contr\u00f4le, le gouvernement central a envoy\u00e9 l'arm\u00e9e et a ferm\u00e9 l'Internet. Les multitudes en col\u00e8re n'ont fait que grossir.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166392_38c4ec.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDes manifestants bloquent une route en Assam. Photo Ahmer Khan\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe dimanche, les protestations se sont \u00e9tendues \u00e0 Delhi. Les \u00e9tudiants de l'Universit\u00e9 Jamia Millia Islamia, une institution \u00e0 pr\u00e9dominance musulmane, se sont rassembl\u00e9s pacifiquement, selon des t\u00e9moins. Mais le chaos a \u00e9clat\u00e9 apr\u00e8s qu'un groupe distinct de manifestants violents eut rejoint \u00e0 la m\u00eal\u00e9e et eut commenc\u00e9 \u00e0 s'opposer \u00e0 la police, selon les t\u00e9moins.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa r\u00e9ponse de la police a \u00e9t\u00e9 rapide et sans discrimination, selon les t\u00e9moins, et des vid\u00e9os largement diffus\u00e9es sur les m\u00e9dias sociaux ont montr\u00e9 des agents qui battaient des \u00e9tudiants. Dans une vid\u00e9o, un groupe d'\u00e9tudiantes tente de sauver un jeune homme des griffes de la police. Une escouade de policiers en tenue anti\u00e9meute l'arrache et le jette \u00e0 terre en le frappant violemment. M\u00eame apr\u00e8s que les femmes ont form\u00e9 un cercle de protection autour de lui, on peut voir les agents frapper le jeune homme avec leurs b\u00e2tons de bois.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes observateurs ont d\u00e9clar\u00e9 que si les brutalit\u00e9s polici\u00e8res \u00e9taient courantes dans les r\u00e9gions plus pauvres et plus rurales de l'Inde, il \u00e9tait extr\u00eamement rare de les voir \u00e9clater \u00e0 une telle \u00e9chelle dans la capitale.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EWaqar Azam, un \u00e9tudiant de 26 ans, \u00e9tudiait \u00e0 la biblioth\u00e8que de l'universit\u00e9 lorsque des \u00e9tudiants ont fait irruption et ont cri\u00e9 que la police arrivait. Les \u00e9tudiants ont verrouill\u00e9 les portes. Quelques instants plus tard, des grenades lacrymog\u00e8nes ont travers\u00e9 les fen\u00eatres, remplissant la biblioth\u00e8que de fum\u00e9e \u00e9touffante.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab Ce qui arrive aux musulmans indiens aujourd'hui ne s'est pas produit du jour au lendemain \u00bb, dit Azam. \u00ab Si nous ne protestons pas contre \u00e7a maintenant, nous finirons par vivre comme des esclaves. \u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes partisans de Modi ont rejet\u00e9 les manifestants comme \u00e9tant exclusivement musulmans ou appartenant \u00e0 un groupe d'opposition politique extr\u00e9miste. Mais en Assam, de nombreux manifestants ont dit avoir vot\u00e9 pour le BJP et le regrettent maintenant.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELundi matin, quelque 5 000 manifestants, de diverses confessions, se sont rassembl\u00e9s dans le centre de Guwahati, la capitale de l'Assam.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUn chant a retenti dans toute la ville : \u00ab \u00c0 bas Modi ! \u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa police monte la garde sous un pont \u00e0 Guwahati. Un couvre-feu a \u00e9t\u00e9 impos\u00e9 en r\u00e9ponse aux manifestations croissantes. Photo Anupam Nath\/Associated Press\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EContributions \u00e0 cet article de Suhasini Raj depuis Guwahati, en Inde, de Vindu Goel depuis Mumbai et de Hari Kumar, Shalini Venugopal, Sameer Yasir et Karan Deep Singh depuis New Delhi.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECourtesy of \u003Ca href=\"http:\/\/tlaxcala-int.org\"\u003ETlaxcala\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nSource: \u003Ca href=\"https:\/\/www.nytimes.com\/2019\/12\/16\/world\/asia\/india-citizenship-protests.html\"\u003Enytimes.com\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nPublication date of original article: 16\/12\/2019\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=27671\"\u003Etlaxcala-int.org\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":{"parent_art":[{"title":"Inde: manifestations massives contre le projet supr\u00e9maciste hindou du gouvernement Modi","url":"http:\/\/newsnet.fr\/apicom\/id:166202,json:1"}]}}}