{"166407":{"id":"166407","parent":"164318","time":"1576925359","url":"http:\/\/newsnet.fr\/166407","source":"http:\/\/www.les-crises.fr\/?p=235733","category":"documentaires","title":"Le coup d'\u00e9tat qui a \u00e9vinc\u00e9 Evo Moral\u00e8s en Bolivie est un autre revers pour le socialisme latino-am\u00e9ricain","catalog-images":"8\/\/6\/newsnet_166407_2dab46.jpg\/newsnet_166407_c4e76f.jpg\/newsnet_166407_47da1b.jpg\/newsnet_166407_60317b.jpg\/newsnet_166407_89951d.jpg\/newsnet_166407_9fbdda.jpg\/newsnet_166407_d27aa2.jpg\/newsnet_166407_bcdea0.jpg\/newsnet_166407_d015b1.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_166407_9fbdda.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/le-coup-d-etat-qui-a-evince-evo-morales-en-bolivie-est-un-autre-revers-pour-le-socialisme-latino-americain","admin":"newsnet","views":"597","priority":"3","length":"18597","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003ESource\u00a0: \u003Ca href=\"https:\/\/theintercept.com\/2019\/11\/15\/bolivia-evo-morales-coup-brazil-intercepted\"\u003EThe Intercept, Elise Swain\u003C\/a\u003E, 15-11-2019\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca onclick=\"SaveBf('newsnet*166407*2dab46.jpg___');\"\u003E\u003Cimg src=\"\/img\/newsnet_166407_d27aa2.jpg\" \/\u003E\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDes partisans de l'ancien pr\u00e9sident bolivien en exil Evo Morales manifestent \u00e0 La Paz, en Bolivie, le 14 novembre 2019. Photo\u00a0: Ronaldo Schemidt\/AFP via Getty Images\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EUN WEEK-END AGIT\u00c9 a \u00e9branl\u00e9 la politique latino-am\u00e9ricaine lors d'un coup d'\u00c9tat en Bolivie qui a forc\u00e9 le pr\u00e9sident Evo Morales \u00e0 se retirer dimanche tandis que, quelques jours auparavant, l'ancien pr\u00e9sident br\u00e9silien Luiz In\u00e1cio \u00ab\u00a0Lula\u00a0\u00bb da Silva a \u00e9t\u00e9 lib\u00e9r\u00e9 de prison.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMorales a pris la parole mercredi depuis Mexico, o\u00f9 il est en exil, et a exprim\u00e9 son souhait de retourner en Bolivie \u00e0 la suite de ce qu'il a d\u00e9crit comme un coup d'\u00c9tat soutenu par les \u00c9tats-Unis. Lors de la conf\u00e9rence de presse, Morales a encourag\u00e9 la lutte anti-coloniale et anti-imp\u00e9rialiste \u00e0 se poursuivre et a rejet\u00e9 l'auto-proclamation de la pr\u00e9sidente par int\u00e9rim Jeanine \u00c1\u00f1ez. Les \u003Ca onclick=\"SaveBf('newsnet*166407*c4e76f.jpg___');\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img\"\u003E\u003C\/span\u003E commentaires\u003C\/a\u003E anti-indig\u00e8nes pass\u00e9s d'\u00c1\u00f1ez, une chr\u00e9tienne de droite, viennent s'ajouter aux r\u00e9actions n\u00e9gatives qu'elle subit d\u00e9j\u00e0 de la part des partisans de Morales. N\u00e9anmoins, \u00c1\u00f1ez s'est \u003Ca href=\"https:\/\/www.theguardian.com\/world\/2019\/nov\/13\/jeanine-anez-bolivia-president-promises-new-elections\"\u003Eengag\u00e9e\u003C\/a\u003E \u00e0 convoquer de nouvelles \u00e9lections.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa \u003Ca href=\"https:\/\/www.whitehouse.gov\/briefings-statements\/statement-president-donald-j-trump-regarding-resignation-bolivian-president-evo-morales\"\u003Ed\u00e9claration\u003C\/a\u003E officielle du pr\u00e9sident am\u00e9ricain Donald Trump, quant \u00e0 elle, louait le coup d'\u00c9tat militaire en Bolivie et notait que les \u00e9v\u00e9nements qui ont men\u00e9 \u00e0 l'\u00e9viction de Morales \u00ab\u00a0envoient un signal fort aux r\u00e9gimes ill\u00e9gitimes du Venezuela et du Nicaragua que la d\u00e9mocratie et la volont\u00e9 du peuple pr\u00e9vaudront toujours\u00a0\u00bb. Le r\u00f4le que les \u00c9tats-Unis ont pu jouer en Bolivie est certainement moins clair que la tentative manifeste de changement de r\u00e9gime au \u003Ca href=\"https:\/\/theintercept.com\/2019\/01\/30\/donald-trump-and-the-yankee-plot-to-overthrow-the-venezuelan-government\"\u003EVenezuela\u003C\/a\u003E au d\u00e9but de cette ann\u00e9e.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe d\u00e9part de Morales pour l'exil qu'il s'est lui-m\u00eame impos\u00e9 marque la fin d'une \u00e9poque remarquable de la politique bolivienne. L'un des premiers pr\u00e9sidents indig\u00e8nes des Am\u00e9riques modernes, Morales a pris le pouvoir avec une vague populiste en 2006, lorsque le Movimiento al Socialismo - Mouvement vers le socialisme, ou MAS - de Bolivie s'est lev\u00e9 au milieu d'un revirement \u00e0 gauche de la politique sud-am\u00e9ricaine, \u00e0 la fin de la guerre froide. Dans le cadre de cette \u00ab\u00a0mar\u00e9e rose\u00a0\u00bb, les 14 ann\u00e9es au pouvoir de Morales ont \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9es par des progr\u00e8s \u00e9conomiques pour de nombreux Boliviens. En 2017, la classe moyenne bolivienne avait connu une croissance spectaculaire et le pays d'environ 11 millions d'habitants avait le taux de croissance le plus \u00e9lev\u00e9 de la r\u00e9gion, mais \u00e0 un co\u00fbt. Les taux de d\u00e9forestation en Bolivie ont grimp\u00e9 en fl\u00e8che, et Morales a vir\u00e9 vers le centre tout en adoptant des projets d'exploitation mini\u00e8re et de gaz naturel.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes \u00e9lections d'octobre 2019 ont pratiquement garanti des ennuis pour la pr\u00e9sidence de Morales bien avant qu'elles n'aient lieu. Beaucoup en Bolivie consid\u00e9raient Morales comme \u00ab\u00a0politiquement d\u00e9pass\u00e9\u00a0\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 l'anthropologue et chercheur bolivien Bret Gustafson \u003Ca href=\"https:\/\/theintercept.com\/2019\/11\/13\/bolivia-and-brazil-at-the-crossroads\"\u003Edans le podcast de The Intercept\u003C\/a\u003E. \u00ab\u00a0Les mouvements avaient \u00e9t\u00e9 r\u00e9cup\u00e9r\u00e9s par l'\u00c9tat. Et toute dissidence au sein des mouvements avait \u00e9t\u00e9 r\u00e9duite au silence\u00a0\u00bb, selon Gustafson. \u00ab\u00a0Ceux qui avaient r\u00e9ussi \u00e0 s'int\u00e9grer dans la structure de l'\u00c9tat et du parti sont rest\u00e9s fid\u00e8les \u00e0 Evo Morales.\u00a0\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca onclick=\"SaveBf('newsnet*166407*47da1b.jpg___');\"\u003E\u003Cimg src=\"\/img\/newsnet_166407_bcdea0.jpg\" \/\u003E\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'ancien pr\u00e9sident bolivien en exil Evo Morales salue \u00e0 son arriv\u00e9e \u00e0 la mairie historique de Mexico le 13 novembre 2019. Photo\u00a0: Pedro Pardo\/AFP via Getty Images\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESelon la nouvelle constitution adopt\u00e9e par la Bolivie en 2009, la candidature de Morales pour un quatri\u00e8me mandat \u00e9tait anticonstitutionnelle. Apr\u00e8s avoir perdu un r\u00e9f\u00e9rendum pour permettre sa candidature en 2019, Morales s'est adress\u00e9 \u00e0 la Cour constitutionnelle de Bolivie. D\u00e9clarant que la limitation des mandats violait les \u00ab\u00a0droits humains\u00a0\u00bb de Morales, la cour l'a autoris\u00e9 \u00e0 se pr\u00e9senter. Puis vint la comp\u00e9tition \u00e9lectorale. Dans le syst\u00e8me de scrutin \u00e0 deux tours, une \u00e9lection est d\u00e9termin\u00e9e apr\u00e8s qu'un candidat a remport\u00e9 50 % des suffrages, ou seulement 40 % si le candidat a une avance de 10 points sur l'adversaire le plus proche. Une victoire incontest\u00e9e au premier tour de scrutin \u00e9tait inattendue.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003E\u00ab\u00a0L'OEA [Organisation des \u00c9tats am\u00e9ricains, NdT] est certainement remise en cause, en grande partie \u00e0 cause du r\u00f4le jou\u00e9 par les \u00c9tats-Unis, le Br\u00e9sil et l'Argentine.\u00a0\u00bb\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELors du d\u00e9pouillement du scrutin, les r\u00e9sultats du d\u00e9pouillement pr\u00e9liminaire non officiel ont montr\u00e9 que Morales n'avait pas obtenu la victoire au premier tour. Le chef de l'opposition et ancien pr\u00e9sident Carlos Mesa a all\u00e9gu\u00e9 qu'il y avait eu fraude lorsque, apr\u00e8s un retard tendu, \u003Ca href=\"https:\/\/computo.oep.org.bo\"\u003Ele d\u00e9compte officiel\u003C\/a\u003E nouvellement publi\u00e9 a montr\u00e9 que Morales avait un peu plus de 10 points d'avance, assurant une victoire facile.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDe violentes manifestations de l'opposition ont balay\u00e9 le pays et l'Organisation des \u00c9tats am\u00e9ricains, bas\u00e9e \u00e0 Washington, D.C., a effectu\u00e9 un audit. Dans un communiqu\u00e9, l'OEA a fait part de \u00ab\u00a0sa profonde inqui\u00e9tude et de sa surprise face au changement radical et difficile \u00e0 expliquer de la tendance des r\u00e9sultats pr\u00e9liminaires r\u00e9v\u00e9l\u00e9s apr\u00e8s la fermeture des bureaux de vote\u00a0\u00bb, qui alimente les protestations anti-Morales mais n'apporte gu\u00e8re de preuve concr\u00e8te de fraude.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab\u00a0L'OEA est certainement en question\u00a0\u00bb, a expliqu\u00e9 Gustafson, \u00ab\u00a0en grande partie \u00e0 cause du r\u00f4le jou\u00e9 par les \u00c9tats-Unis, le Br\u00e9sil et l'Argentine - une coalition d'\u00c9tats membres influents dirig\u00e9e par des gouvernements de droite - et du r\u00f4le tr\u00e8s clair que Luis Almagro, le chef de l'OEA, a jou\u00e9 pour faciliter l'\u00e9viction de Nicol\u00e1s Maduro au Venezuela.\u00a0\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ES'exprimant mercredi depuis le Mexique, Morales a d\u00e9clar\u00e9\u00a0: \u00ab\u00a0L'OEA n'est pas au service des peuples d'Am\u00e9rique latine, et encore moins des mouvements sociaux. L'OEA est au service de l'empire nord-am\u00e9ricain.\u00a0\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca onclick=\"SaveBf('newsnet*166407*60317b.jpg___');\"\u003E\u003Cimg src=\"\/img\/newsnet_166407_47cae0.jpg\" \/\u003E\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa vice-pr\u00e9sidente du S\u00e9nat Jeanine \u00c1\u00f1ez, au centre, accompagn\u00e9e de Luis Fernando Camacho, deuxi\u00e8me \u00e0 partir de la gauche, parle depuis le balcon du palais Quemado \u00e0 La Paz, en Bolivie, apr\u00e8s s'\u00eatre proclam\u00e9e la nouvelle pr\u00e9sidente par int\u00e9rim du pays lors d'une session du Congr\u00e8s qui n'a pas atteint le quorum, le 12 novembre 2019. Photo\u00a0: Jorge Bernal\/AFP via Getty Images\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EBien que le r\u00f4le de forces ext\u00e9rieures dans le coup d'\u00c9tat reste obscur, m\u00eame la simple possibilit\u00e9 pour la droite bolivienne d'entrer en r\u00e9bellion est due \u00e0 des facteurs internes. En effet, l'appui \u00e0 Morales s'\u00e9tait \u00e9rod\u00e9 m\u00eame parmi ses \u00e9lecteurs les plus fid\u00e8les\u00a0: \u003Ca href=\"https:\/\/www.reuters.com\/investigates\/special-report\/bolivia-indigenous\"\u003ELes communaut\u00e9s indig\u00e8nes\u003C\/a\u003E.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EApr\u00e8s les \u00e9lections, ces communaut\u00e9s ont \u00e9t\u00e9 attaqu\u00e9es. Une figure de l'opposition chr\u00e9tienne de droite, Luis Fernando Camacho, a men\u00e9 de violentes manifestations contre les partisans et les \u00e9lus autochtones de Morales. Figure embl\u00e9matique de l'agro-industrie et du gaz naturel, surnomm\u00e9e \u00ab\u00a0le Bolsonaro Bolivien\u00a0\u00bb, Camacho s'aligne sur le mouvement du Comit\u00e9 civique et fait partie d'une famille de l'\u00e9lite influente dans le domaine de la distribution du gaz naturel.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe racisme anti-indig\u00e8ne a jou\u00e9 un r\u00f4le dans la violence. \u00ab\u00a0Camacho est comme une grande partie de l'opposition de droite dans l'est de la Bolivie, qui se consid\u00e8rent blancs ou presque\u00a0\u00bb, explique Gustafson. \u00ab\u00a0Il y a une longue histoire de racisme anti-indig\u00e8ne et une longue histoire d'organisation politique fasciste en Bolivie qui est tr\u00e8s li\u00e9e aux symboles du christianisme\u00a0\u00bb. En effet, les vid\u00e9os affich\u00e9es sur les m\u00e9dias sociaux montraient des partisans du coup d'\u00c9tat anti-indig\u00e8nes \u003Ca href=\"https:\/\/www.facebook.com\/Redfishstream\/videos\/bolivian-far-right-burns-indigenous-flag\/721038941723223\"\u003Ebr\u00fblant\u003C\/a\u003E le drapeau wiphala [Le terme wiphala d\u00e9signe les drapeaux rectangulaires aux sept couleurs utilis\u00e9es par les ethnies des Andes, NdT] indig\u00e8ne de Bolivie et des chefs de l'opposition brandissant des \u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/CNNArgentina\/status\/1194399284210348033_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E Bibles\u003C\/a\u003E de fa\u00e7on ostentatoire.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMalgr\u00e9 le chaos politique du mois dernier, Gustafson a soulign\u00e9 la force des mouvements sociaux boliviens. \u00ab\u00a0Quel que soit le gouvernement qui en sortira, s'il adopte une \"position n\u00e9olib\u00e9rale\" ou s'il tente de r\u00e9tablir le mod\u00e8le de gouvernement raciste qui a caract\u00e9ris\u00e9 le pays pendant des si\u00e8cles\u00a0\u00bb, a-t-il dit, \u00ab\u00a0les mouvements sociaux boliviens vont lui faire vivre des moments tr\u00e8s difficiles\u00a0\u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca onclick=\"SaveBf('newsnet*166407*89951d.jpg___');\"\u003E\u003Cimg src=\"\/img\/newsnet_166407_d015b1.jpg\" \/\u003E\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELuiz In\u00e1cio \u00ab\u00a0Lula\u00a0\u00bb da Silva, l'ancien pr\u00e9sident br\u00e9silien, salue les supporters \u00e0 l'ext\u00e9rieur du Sindicato dos Metalurgicos do ABC \u00e0 S\u00e3o Bernardo do Campo, Br\u00e9sil, le 9 novembre 2019. Photo\u00a0: Pedro Vilela\/Getty Images\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EVENDREDI DERNIER, au Br\u00e9sil, l'un des principaux alli\u00e9s politiques de Morales en Am\u00e9rique latine, Luiz In\u00e1cio \u00ab\u00a0Lula\u00a0\u00bb da Silva, a \u00e9t\u00e9 lib\u00e9r\u00e9 apr\u00e8s un an et demi de prison. Lula, un contemporain de Morales parmi les leaders de la gauche latino-am\u00e9ricaine r\u00e9surgente, aurait tr\u00e8s probablement remport\u00e9 l'\u00e9lection pr\u00e9sidentielle de 2018 au Br\u00e9sil. Mais une condamnation pour corruption contest\u00e9e et politiquement entach\u00e9e l'a emp\u00each\u00e9 de se pr\u00e9senter et a permis \u00e0 l'opposition de droite de mener Jair Bolsonaro, d'extr\u00eame droite, \u00e0 la victoire.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003E\u00ab\u00a0Il y a eu une corruption massive au sein de cette enqu\u00eate anti-corruption qui a chang\u00e9 fondamentalement la politique br\u00e9silienne au cours des cinq derni\u00e8res ann\u00e9es.\u00a0\u00bb\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe juge qui a pr\u00e9sid\u00e9 l'affaire Lula, S\u00e9rgio Moro, a \u00e9t\u00e9 au centre d'\u003Ca href=\"https:\/\/theintercept.com\/series\/secret-brazil-archive\"\u003Eune enqu\u00eate importante men\u00e9e par The Intercept\u003C\/a\u003E. Le cofondateur Glenn Greenwald a expliqu\u00e9 dans \u003Ci\u003EIntercepted\u003C\/i\u003E que, en fait, Moro n'\u00e9tait pas un juge. \u00ab\u00a0Il commandait secr\u00e8tement le groupe de travail de l'accusation, non seulement dans le cas de Lula, mais dans beaucoup, beaucoup d'autres. Les procureurs violaient constamment leurs contraintes \u00e9thiques, essayant de profiter de la notori\u00e9t\u00e9 qu'ils obtenaient en gagnant\u00a0\u00bb. Greenwald a ajout\u00e9. \u00ab\u00a0Il y a eu une corruption massive au sein de cette enqu\u00eate anti-corruption qui a chang\u00e9 fondamentalement la politique br\u00e9silienne au cours des cinq derni\u00e8res ann\u00e9es.\u00a0\u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELula est revenu sur la sc\u00e8ne politique revigor\u00e9 apr\u00e8s sa lib\u00e9ration de prison, a dit Greenwald. Qualifiant l'\u00e9viction de Morales de coup d'\u00c9tat, Lula \u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/LulaOficial\/status\/1193650258162663430_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E a tweet\u00e9\u003C\/a\u003E une d\u00e9claration de soutien au pr\u00e9sident bolivien\u00a0: \u00ab\u00a0Il est malheureux que l'Am\u00e9rique latine ait une \u00e9lite \u00e9conomique qui ne sait pas vivre avec la d\u00e9mocratie et l'inclusion sociale des plus pauvres\u00a0\u00bb. Bolsonaro, pour sa part, \u003Ca href=\"https:\/\/www.nytimes.com\/reuters\/2019\/11\/12\/world\/americas\/12reuters-brazil-politics-bolivia.html\"\u003Ea rejet\u00e9\u003C\/a\u003E l'id\u00e9e qu'un coup d'\u00c9tat ait eu lieu en Bolivie.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa d\u00e9claration de Lula faisait partie d'un ensemble mondial de politiciens de gauche qui se sont \u00e9lev\u00e9s contre le coup d'\u00c9tat. Dimanche, la repr\u00e9sentante d\u00e9mocrate du Minnesota Ilhan Omar, \u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/LulaOficial\/status\/1193650258162663430_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E a tweet\u00e9\u003C\/a\u003E\u00a0: \u00ab\u00a0Il y a un terme pour le pr\u00e9sident d'un pays qui est expuls\u00e9 par les militaires. \u00c7a s'appelle un coup d'\u00c9tat\u00a0\u00bb. Alors que de nombreux candidats d\u00e9mocrates \u00e0 l'\u00e9lection pr\u00e9sidentielle sont rest\u00e9s silencieux, le s\u00e9nateur Ind\u00e9pendant du Vermont Bernie Sanders, \u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/BernieSanders\/status\/1194000920696229889_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E a tweet\u00e9\u003C\/a\u003E\u00a0: \u00ab\u00a0Je suis tr\u00e8s pr\u00e9occup\u00e9 par ce qui semble \u00eatre un coup d'\u00c9tat en Bolivie, o\u00f9 les militaires, apr\u00e8s des semaines de d\u00e9sordres politiques, sont inervenus pour d\u00e9mettre le Pr\u00e9sident Evo Morales\u00a0\u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EPendant ce temps, la plupart des grands m\u00e9dias am\u00e9ricains se sont montr\u00e9s \u003Ca href=\"https:\/\/www.nytimes.com\/aponline\/2019\/11\/11\/world\/americas\/ap-lt-ap-explains-bolivia-protests.html\"\u003Er\u00e9ticents\u003C\/a\u003E \u00e0 \u003Ca href=\"https:\/\/www.nytimes.com\/2019\/11\/12\/world\/americas\/bolivia-evo-morales-coup.html\"\u003Equalifier\u003C\/a\u003E ce qui s'est pass\u00e9 en Bolivie de coup d'\u00c9tat. \u00ab\u00a0Je trouve incroyable que les m\u00e9dias am\u00e9ricains refusent explicitement de qualifier ce coup d'\u00c9tat de coup d'\u00c9tat et qu'ils fassent tout ce qu'ils peuvent pour tout dire, sauf cela\u00a0\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9. Greenwald \u00e0 \u003Ci\u003EIntercepted\u003C\/i\u003E. Cela montre simplement comment, dans le discours am\u00e9ricain, \u00ab\u00a0d\u00e9mocratie\u00a0\u00bb signifie mettre en place un leader qui sert les int\u00e9r\u00eats am\u00e9ricains, et \u00ab\u00a0tyrannie\u00a0\u00bb ou \u00ab\u00a0dictature\u00a0\u00bb signifie un leader - m\u00eame s'ils est d\u00e9mocratiquement \u00e9lu - qui refuse de le faire.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESource\u00a0: \u003Ca href=\"https:\/\/theintercept.com\/2019\/11\/15\/bolivia-evo-morales-coup-brazil-intercepted\"\u003EThe Intercept, Elise Swain\u003C\/a\u003E, 15-11-2019\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ETraduit par les lecteurs du site \u003Ca href=\"http:\/\/www.les-crises.fr\"\u003Ewww.les-crises.fr\u003C\/a\u003E. Traduction librement reproductible en int\u00e9gralit\u00e9, en citant la source.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.les-crises.fr\/?p=235733\"\u003Eles-crises.fr\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E"}}