{"167441":{"id":"167441","parent":"0","time":"1578994409","url":"http:\/\/newsnet.fr\/167441","source":"http:\/\/reporterre.net\/Les-epiceries-anti-gaspi-des-magasins-de-la-seconde-chance-pour-les-invendus","category":"R\u00e9seau social","title":"Les \u00e9piceries anti-gaspi, des \u00ab magasins de la seconde chance \u00bb pour les invendus","catalog-images":"8\/\/6\/newsnet_167441_b09f03.jpg\/newsnet_167441_f935ae.jpg\/newsnet_167441_37d291.jpg\/newsnet_167441_77796b.jpg\/newsnet_167441_28682a.jpg\/newsnet_167441_5951fa.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167441_5951fa.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/les-epiceries-anti-gaspi-des-magasins-de-la-seconde-chance-pour-les-invendus","admin":"newsnet","views":"256","priority":"1","length":"11741","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003EC'est un chou-fleur a priori normal. Un poids habituel, de jolies fleurs blanches entour\u00e9es de longues feuilles vertes. Pourtant, ce l\u00e9gume est tr\u00e8s diff\u00e9rent des autres : c'est un rescap\u00e9. R\u00e9colt\u00e9 par un agriculteur de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), il \u00e9tait destin\u00e9 \u00e0 \u00eatre d\u00e9truit. Les grandes surfaces ne voulaient pas de lui, la faute \u00e0 son apparence un brin particuli\u00e8re. Mais ce chou-fleur a finalement trouv\u00e9 refuge au sein des rayons d'une \u003Ci\u003E\u00ab \u00e9picerie anti-gaspillage \u00bb\u003C\/i\u003E, \u00e0 Saint-Berthevin (Mayenne).\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIci, c'est un peu un \u003Ci\u003E\u00ab magasin de la seconde chance \u00bb\u003C\/i\u003E, explique Charles Lottmann, cofondateur du r\u00e9seau \u00ab Nous Anti-Gaspi \u00bb auquel appartient la boutique mayennaise. Des centaines de produits invendus, provenant de diff\u00e9rents industriels et producteurs, sont propos\u00e9es aux clients \u00e0 un prix g\u00e9n\u00e9ralement \u003Ci\u003E\u00ab 30 % moins cher qu'en grande surface \u00bb\u003C\/i\u003E.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EDix millions de tonnes de nourriture jet\u00e9es chaque ann\u00e9e\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ETout a commenc\u00e9 en 2016, lorsque l'Agence de l'environnement et de la ma\u00eetrise de l'\u00e9nergie (Ademe) a publi\u00e9 une \u00e9tude r\u00e9v\u00e9lant que \u003Ca href=\"https:\/\/www.ademe.fr\/sites\/default\/files\/assets\/documents\/pertes-gaspillages-alimentaires-etat-lieux-201605-synt.pdf\" target=\"_blank\"\u003E10 millions de tonnes de nourriture \u00e9taient jet\u00e9es chaque ann\u00e9e en France\u003C\/a\u003E. Sur ces 10 millions de pertes, 32 % viendraient des cultivateurs, et 21 % des industriels. \u003Ci\u003E\u00ab En 2016, j'ai rencontr\u00e9 une centaine de producteurs et de fabricants alimentaires pour comprendre les causes de ce gaspillage et pour r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 des solutions,\u003C\/i\u003E se souvient Charles Lottmann. \u003Ci\u003EJe me suis dit que ce serait int\u00e9ressant d'avoir des magasins d\u00e9di\u00e9s \u00e0 ces produits jet\u00e9s. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa premi\u00e8re \u00e9picerie du r\u00e9seau Nous Anti-Gaspi a ouvert ses portes en mai 2018 \u00e0 Melesse, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine). Cinq autres magasins ont peu \u00e0 peu fleuri depuis, \u00e0 Ch\u00e2teaugiron (au sud de Rennes), Saint-Jouan-des-Gu\u00e9rets (au sud de Saint-Malo), Cherbourg (Manche), Saint-Berthevin (pr\u00e8s de Laval, Mayenne) et Paris. \u003Ci\u003E\u00ab Nos prochaines ouvertures seront en janvier-f\u00e9vrier 2020 \u00e0 Dinan (C\u00f4tes-d'Armor) et G\u00e9tign\u00e9 (pr\u00e8s de Nantes, Loire-Atlantique) \u00bb\u003C\/i\u003E, pr\u00e9voit Charles Lottmann. Et de pr\u00e9ciser : \u003Ci\u003E\u00ab Ce qui a vraiment guid\u00e9 notre d\u00e9veloppement dans le grand Ouest, c'est notre volont\u00e9 d'aller travailler en circuit court \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'un grand nombre de producteurs et de fabricants. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167441_b09f03.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003ELes fruits et l\u00e9gumes propos\u00e9s \u00e0 l'\u00e9picerie de Saint-Berthevin sont soit des invendus de producteurs locaux situ\u00e9s autour de la Mayenne, soit des invendus du march\u00e9 d'int\u00e9r\u00eat national de Rungis. \u00ab On a des fruits pas beaux mais ce n'est pas le principe d'avoir du beau \u00bb, dit David Lesguer, directeur adjoint du magasin.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EIl existe autant de produits que de raisons poussant la grande distribution \u00e0 refuser une vente : la couleur terne d'un fruit, la forme \u00e9trange d'un l\u00e9gume, le calibrage d'un œuf diff\u00e9rent des autres, une faute de frappe sur une \u00e9tiquette... \u003Ci\u003E\u00ab Aujourd'hui, vous avez des cahiers des charges entre les producteurs et les grandes surfaces qui sont extr\u00eamement stricts sur le plan des propri\u00e9t\u00e9s physiques des produits, mais aussi sur leur dur\u00e9e de vie,\u003C\/i\u003E d\u00e9taille Charles Lottmann. \u003Ci\u003EQuand un produit frais est livr\u00e9 en magasin, il doit par exemple avoir une dur\u00e9e de vie restante d'au moins 20 jours. S'il n'a que 19 jours, il est refus\u00e9. \u00bb\u003C\/i\u003E Ces produits \u003Ci\u003E\u00ab hors normes \u00bb\u003C\/i\u003E peuvent alors \u00eatre rachet\u00e9s par Nous Anti-Gaspi et propos\u00e9s dans l'une des \u00e9piceries du r\u00e9seau.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003E\u00ab Hier soir, j'avais demand\u00e9 des yaourts, du fromage, de la charcuterie et aujourd'hui, j'ai eu un peu de tout \u00bb\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00c0 Saint-Berthevin, la boutique poss\u00e8de une surface de vente de 300 m\u00b2 et ressemble \u00e0 n'importe quel petit magasin conventionnel : des bacs de fruits et l\u00e9gumes, des frigos de produits frais, des \u00e9talages de conserves et d'articles sucr\u00e9s, un espace de vrac... L'\u00e9picerie mayennaise propose \u00e9galement des produits non alimentaires, comme de la lessive ou du gel douche. Il s'agit g\u00e9n\u00e9ralement de produits en fin de s\u00e9rie.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003ELe magasin de Saint-Berthevin a ouvert ses portes \u00e0 la fin du mois de mai 2019. Pr\u00e8s de huit mois plus tard, son chiffre d'affaires augmente progressivement. L'\u00e9quipe est compos\u00e9e de cinq salari\u00e9s.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EDevant son ordinateur, David Lesguer, directeur adjoint du magasin mayennais, examine les arrivages de la journ\u00e9e : \u003Ci\u003E\u00ab Aujourd'hui, on est samedi, c'est particulier,\u003C\/i\u003E pr\u00e9cise-t-il en montrant d'un doigt les lignes sur son \u00e9cran. \u003Ci\u003EOn a re\u00e7u une seule palette alors qu'en semaine, on a des journ\u00e9es o\u00f9 on peut avoir cinq palettes de frais et d'\u00e9picerie. \u00bb\u003C\/i\u003E Dans ce magasin, d'une journ\u00e9e \u00e0 l'autre, les produits disponibles ne sont jamais les m\u00eames. Le contenu des rayons d\u00e9pend de ce que proposent les producteurs et les industriels.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003ELes \u00e9piceries du r\u00e9seau \u00ab Nous Anti-Gaspi \u00bb proposent parfois des produits invendus \u00e0 date limite de consommation (DLC) proche, mais plus lointaine que si les articles \u00e9taient des invendus de grande surface. \u00ab Les invendus de la grande distribution sont g\u00e9n\u00e9ralement des produits en fin de vie \u00bb, dit Charles Lottmann, cofondateur du r\u00e9seau.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EAlors, forc\u00e9ment, inutile de venir en boutique avec une liste de courses pr\u00e9d\u00e9finie : vous ne trouverez pas tout ce que vous cherchez. David Lesguer assure toutefois prendre en compte au maximum les souhaits des clients pour r\u00e9aliser ses commandes. \u003Ci\u003E\u00ab On a des acheteurs qui trouvent les invendus chez les fournisseurs,\u003C\/i\u003E explique-t-il. \u003Ci\u003ECe sont eux qui g\u00e9n\u00e8rent un stock et r\u00e9partissent \u00e9quitablement les produits sur les six magasins. Nous, on fait des demandes. Hier soir, j'avais demand\u00e9 des yaourts, du fromage, de la charcuterie et aujourd'hui, j'ai eu un peu de tout. \u00bb\u003C\/i\u003E En tout, les fondateurs de Nous Anti-Gaspi affirment sauver de la poubelle pr\u00e8s de 45 tonnes de produits par mois et par magasin, soit 270 tonnes par mois sur l'ensemble du r\u00e9seau.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003E\u00ab Je comprends le principe et je joue le jeu \u00bb\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EOutre la r\u00e9duction du gaspillage, ces \u00e9piceries permettent \u00e9galement aux clients d'avoir acc\u00e8s \u00e0 une offre alimentaire moins co\u00fbteuse qu'en grande surface. M\u00eame si cela implique des changements d'habitudes et une organisation diff\u00e9rente. \u003Ci\u003E\u00ab Je viens d'abord ici et je continue ensuite mes courses en grande surface. Je suis \u00e0 la retraite, j'ai le temps d'aller dans deux magasins diff\u00e9rents ! \u00bb\u003C\/i\u003E dit en souriant Anita, une habitante de Laval. Dans son panier : de la viande et des laitages. \u003Ci\u003E\u00ab Il y a de la nourriture que je ne trouve pas et il n'y a pas une grande diversit\u00e9 de fruits et l\u00e9gumes,\u003C\/i\u003E admet-elle. \u003Ci\u003EMais je comprends le principe et je joue le jeu. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003E\u00c0 l'\u00e9picerie anti-gaspi de Saint-Berthevin, les clients ont en moyenne 30 \u00e0 40 ans, d'apr\u00e8s David Lesguer, directeur adjoint du magasin. Ils ach\u00e8tent en g\u00e9n\u00e9ral des fruits et l\u00e9gumes, des laitages, et passent en caisse avec des paniers \u00e0 hauteur d'une vingtaine d'euros.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003ESt\u00e9phanie, une habitante de Saint-Berthevin, remplit un grand caddie. \u003Ci\u003E\u00ab Quand je viens ici avec une liste, je ne trouve rien,\u003C\/i\u003E rit-elle. \u003Ci\u003EAlors, j'arrive sans id\u00e9es et je cuisine en fonction de ce que j'ai dans mon panier. Je prends le maximum de choses et si je ne trouve pas quelque chose que je veux vraiment, je vais ailleurs. \u00bb\u003C\/i\u003E Cette quarantenaire ressent une v\u00e9ritable diff\u00e9rence dans son porte-monnaie : \u003Ci\u003E\u00ab J'ai fait la comparaison avec un panier au\u003C\/i\u003E drive \u003Ci\u003Ed'une grande surface,\u003C\/i\u003E confie-t-elle. \u003Ci\u003ESur un panier \u00e0 40 euros, j'\u00e9conomise g\u00e9n\u00e9ralement 12 \u00e0 15 euros ici. \u00bb \u00ab Les prix bas permettent aux clients d'essayer des produits qu'ils n'auraient pas test\u00e9s ailleurs \u00bb\u003C\/i\u003E, estime de son c\u00f4t\u00e9 le directeur adjoint du magasin.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167441_28682a.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003EOutre les prix attractifs, St\u00e9phanie, cliente venue de Laval, appr\u00e9cie la taille humaine du magasin de Saint-Berthevin. \u00ab On va beaucoup plus vite, on perd beaucoup moins de temps dans de grands rayons \u00bb, se r\u00e9jouit-elle.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EDes \u00e9piceries qui vendent leurs produits \u00e0 prix cass\u00e9 mais r\u00e9ussissent tout de m\u00eame \u00e0 se d\u00e9velopper partout dans le Grand Ouest, cela peut sembler miraculeux. Mais pour le cofondateur Charles Lottmann, il n'y a pas de secret : \u003Ci\u003E\u00ab On ach\u00e8te juste moins cher,\u003C\/i\u003E explique-t-il. \u003Ci\u003ESi un fabricant avait l'habitude de vendre un produit un euro \u00e0 Carrefour, il va nous le vendre 70 centimes, et si Carrefour avait l'habitude de le vendre deux euros, nous on va le vendre \u00e0 1,50 €. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003E\u00ab Nous devons veiller \u00e0 \u00eatre dans une logique de consommation plus sobre, plus ajust\u00e9e, pour \u00e9viter les d\u00e9rives \u00bb\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESi le mod\u00e8le de ces magasins permet d'\u00e9viter chaque mois pr\u00e8s de 270 tonnes de gaspillage, il n'emp\u00eache cependant pas les nombreux produits refus\u00e9s par les grandes surfaces. Ces \u00e9piceries pourraient m\u00eame \u00e0 terme servir de pr\u00e9texte aux enseignes, connues pour ne pas changer leurs pratiques. \u003Ci\u003E\u00ab Je ne nous vois clairement pas comme une excuse de la grande distribution,\u003C\/i\u003E se d\u00e9fend Charles Lottmann. \u003Ci\u003EJe pense que c'est un peu dommage de voir notre projet comme \u00e7a et de consid\u00e9rer qu'on n'a pas une bonne action, que c'est mieux de laisser des produits finir \u00e0 la poubelle. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESelon lui, le probl\u00e8me ne vient pas vraiment des cahiers des charges trop stricts entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs, mais plut\u00f4t du comportement des consommateurs : \u003Ci\u003E\u00ab Aujourd'hui, quand ils vont dans un magasin, ils veulent voir tous les produits, trouver exactement ce qu'ils recherchent,\u003C\/i\u003E argumente-t-il. \u003Ci\u003ECette attente des consommateurs pousse les producteurs et les fabricants \u00e0 toujours produire un peu plus, pour \u00eatre s\u00fbrs qu'il n'y aura pas de rupture dans la cha\u00eene d'approvisionnement et de produits manquants dans les rayons. \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003EOutre des produits \u00e0 date limite de consommation (DLC) proche, le magasin de Saint-Berthevin propose des articles \u00e0 date de durabilit\u00e9 minimale (DDM) d\u00e9pass\u00e9e. Cela signifie qu'ils auront peut-\u00eatre moins de go\u00fbt ou de nutriments, mais ils ne sont pas un danger pour la sant\u00e9.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EGuillaume Garot, d\u00e9put\u00e9 de la Mayenne (groupe socialistes et apparent\u00e9s) \u00e0 l'origine de la loi de 2016 relative \u00e0 la \u003Ca href=\"https:\/\/www.legifrance.gouv.fr\/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032036289&categorieLien=id\"\u003Elutte contre le gaspillage alimentaire\u003C\/a\u003E partage cet avis. \u003Ci\u003E\u00ab Je consid\u00e8re que ce type de supermarch\u00e9 est un outil de plus contre le gaspillage. Nous, consommateurs, avons une responsabilit\u00e9. Nous devons veiller \u00e0 \u00eatre dans une logique de consommation plus sobre, plus ajust\u00e9e, pour \u00e9viter les d\u00e9rives. \u00bb\u003C\/i\u003E Le d\u00e9put\u00e9 plaide r\u00e9guli\u00e8rement par exemple pour la mise en place d'une \u00e9ducation, \u00e0 l'\u00e9cole, \u00e0 l'alimentation durable. Il souhaite \u00e9galement la cr\u00e9ation de n\u00e9gociations encadr\u00e9es tripartites entre le producteur, le transformateur et le distributeur, afin de r\u00e9\u00e9quilibrer les rapports de force qui avantagent g\u00e9n\u00e9ralement les grandes surfaces.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E\u00ab Le r\u00e9seau Nous Anti-Gaspi est un projet qui, s'il r\u00e9ussit, dispara\u00eetra de lui-m\u00eame faute de raison d'\u00eatre,\u003C\/i\u003E avance Charles Lottmann. \u003Ci\u003EMalheureusement, je pense que le mod\u00e8le de production et de consommation de masse est tellement ancr\u00e9 dans notre soci\u00e9t\u00e9 qu'il va falloir beaucoup d'ann\u00e9es avant que tout change. Nos magasins devraient exister pendant encore pas mal de temps... \u00bb\u003C\/i\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/reporterre.net\/Les-epiceries-anti-gaspi-des-magasins-de-la-seconde-chance-pour-les-invendus\"\u003Ereporterre.net\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":[]}}