{"167955":{"id":"167955","parent":"0","time":"1579866092","url":"http:\/\/newsnet.fr\/167955","source":"http:\/\/usbeketrica.com\/article\/securite-alimentaire-solutions-durables-2050","category":"\u00e9cologie","title":"S\u00e9curit\u00e9 alimentaire : des solutions durables pour 2050","catalog-images":"6\/\/4\/newsnet_167955_8e3393.jpg\/newsnet_167955_d3f2f7.jpg\/newsnet_167955_467318.jpg\/newsnet_167955_784f16.png","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167955_784f16.png","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/securite-alimentaire-des-solutions-durables-pour-2050","admin":"newsnet","views":"301","priority":"2","length":"7048","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167955_8e3393.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAu mitan du si\u00e8cle, la population mondiale devrait atteindre 10 milliards d'individus. L'\u00e9quation que cherchent \u00e0 r\u00e9soudre chercheurs, \u00c9tats et entrepreneurs est la suivante : comment continuer \u00e0 assurer la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire mondiale tout en limitant le r\u00e9chauffement climatique ? Face \u00e0 l'\u00e9talement urbain, le gaspillage alimentaire, la d\u00e9mographie croissante et la consommation de viande en hausse, ce d\u00e9fi n\u00e9cessite des solutions concr\u00e8tes innovantes. Exploration de quelques unes d'entre elles, identifi\u00e9es par le projet DEMAIN de Bpifrance.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EComment nourrir la population mondiale tout en contenant le r\u00e9chauffement climatique \u00e0 1,5\u00b0C ? En plein \u00e9t\u00e9 caniculaire 2019, \u003Ca href=\"https:\/\/www.ipcc.ch\/srccl\"\u003Eles experts du Giec\u003C\/a\u003E se penchaient une nouvelle fois sur cette \u00e9pineuse question. Dans leur rapport de 1 200 pages, les chercheurs mandat\u00e9s par l'Onu font le constat qu'\u00e0 ce jour, environ 820 millions de personnes souffrent de la faim, deux milliards d'adultes sont ob\u00e8ses ou en surpoids et 30 % de la nourriture serait perdue.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESelon les experts, il est indispensable de revoir l'usage des terres. \u00ab \u003Ci\u003ELa fa\u00e7on dont nous utilisons les terres n'impacte pas seulement le climat, mais la capacit\u00e9 des terres \u00e0 fournir les moyens d'existence aux gens, \u00e0 la nature et \u00e0 la biodiversit\u00e9\u003C\/i\u003E \u00bb, r\u00e9sumait Fernanda Carvalho du WWF \u00e0 la remise du rapport. Le Giec pr\u00e9conise d'agir d\u00e8s maintenant sur la d\u00e9gradation des sols, le gaspillage alimentaire et les \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre du secteur agricole.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167955_d3f2f7.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003EL'usage des terres doit \u00eatre repens\u00e9 afin de prot\u00e9ger les sols (Unsplash, CC Bence Balla-Schottner)\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EPlus largement, assurer la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire de toute l'humanit\u00e9 n\u00e9cessite de repenser enti\u00e8rement le syst\u00e8me alimentaire, des terres \u00e0 l'assiette. L'un des points probl\u00e9matiques est la consommation croissante de viande. Selon la FAO, la production de viande a quintupl\u00e9 depuis les ann\u00e9es 1960 : de 70 millions de tonnes par an en 1961 \u00e0 330 millions en 2017. \u00ab \u003Ci\u003ECertaines prot\u00e9ines animales consomment plus de ressources en terre, en eau... La tendance actuelle de consommation de ces prot\u00e9ines n'est pas durable. Il faut diversifier notre alimentation, chercher de nouvelles sources de prot\u00e9ines v\u00e9g\u00e9tales\u003C\/i\u003E \u00bb, explique Ariane Voyatzakis, responsable du secteur Agroalimentaire \u00e0 la direction de l'Innovation de Bpifrance.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EL'alimentation animale, le nerf de la guerre\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ER\u00e9duire la consommation de viande, passer \u00e0 un r\u00e9gime \u00ab flexitarien \u00bb : l'id\u00e9e fait son chemin en France et dans d'autres pays occidentaux. L'une des pistes est de d\u00e9velopper les prot\u00e9ines v\u00e9g\u00e9tales, en particulier les l\u00e9gumineuses (pois chiches, lentilles, haricots...) : \u00ab \u003Ci\u003EIl faudrait prendre exemple sur les Indiens. Ils en consomment \u00e0 tous les repas et remplacent souvent un plat de viande par des l\u00e9gumineuses\u003C\/i\u003E \u00bb, poursuit Ariane Voyatzakis. Les autres options explor\u00e9es sont les analogues de viande \u00e0 base de c\u00e9r\u00e9ales, la viande artificielle - en plein d\u00e9veloppement - et encore les insectes - dont la consommation pour les humains n'est pas encore autoris\u00e9e dans l'Union europ\u00e9enne.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMais le nerf de la guerre en terme de s\u00e9curit\u00e9 alimentaire en 2050 se jouera aussi sur un terrain moins connu du grand public. C'est du c\u00f4t\u00e9 de l'alimentation des animaux que la n\u00e9cessit\u00e9 de modifier les habitudes est la plus forte, et o\u00f9 l'impact sur la biodiversit\u00e9 est le plus \u00e9lev\u00e9. Un rapport de la FAO estimait en 2013 que l'\u00e9levage mondial de b\u00e9tail est responsable de 14,5 % des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre d'origine anthropique, soit plus que les \u00c9tats-Unis et la France r\u00e9unis.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167955_467318.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003EL'alimentation des animaux, la nouvelle bataille (Shutterstock, CC Anne-H\u00e9l\u00e8ne Bour)\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EDes insectes pour nourrir... les poissons\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEn France, des fili\u00e8res issues de la food tech se mettent en place pour d\u00e9velopper une alimentation animale plus respectueuse de l'environnement. C'est le cas de l'entreprise Valorex, bas\u00e9e en Ile-et-Vilaine qui d\u00e9veloppe en coop\u00e9ration avec l'Institut national de recherche agronomique (Inra) des recettes \u00e0 base de graines prot\u00e9agineuses de f\u00e9verole, lupin et de pois pour nourrir les animaux d'\u00e9levage. \u00ab \u003Ci\u003EChaque ann\u00e9e, la France importe 3,5 millions de tonnes de tourteau de soja pour nourrir ses volailles, ses porcs et ses bovins\u003C\/i\u003E, rappelait r\u00e9cemment St\u00e9phane Deleau, directeur g\u00e9n\u00e9ral de Valorex, au T\u00e9l\u00e9gramme. \u003Ci\u003ER\u00e9sultat, les \u00e9leveurs fran\u00e7ais sont tr\u00e8s d\u00e9pendants de la fluctuation des cours mondiaux du soja. Et cette production massive de soja engendre une d\u00e9forestation catastrophique au Br\u00e9sil sans \u00e9voquer la pollution des milieux, les \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre !\u003C\/i\u003E \u00bb Outre les effets b\u00e9n\u00e9fiques pour l'environnement, les ol\u00e9-prot\u00e9agineux d\u00e9velopp\u00e9s par Valorex sont plus digestes et plus nutritifs pour les animaux.\u003C\/p\u003E\u003Cblockquote\u003E\u00ab Th\u00e9oriquement, on peut toucher les assiettes partout dans le monde ! \u00bb\u003C\/blockquote\u003E\u003Cp\u003ELes m\u00e9thodes d'alimentation alternatives se d\u00e9veloppent aussi pour les poissons. La demande mondiale d'ingr\u00e9dients riches en prot\u00e9ines pour nourrir les animaux d'\u00e9levage, en particulier en aquaculture, ne cesse d'augmenter, comme le rappelle l'Inria. Or, les animaux nourris \u00e0 base de farines de poisson favorisent la surp\u00eache et l'appauvrissement des ressources maritimes. \u00c0 Nice, l'entreprise Inalve (pour In algae veritas) d\u00e9veloppe une alternative naturelle et renouvelable aux farines de poisson : la culture de microalgues en biofilm, transform\u00e9e en farine riche en prot\u00e9ines, plus rentable, comp\u00e9titive et \u00e9cologique que les productions classiques.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_167955_784f16.png\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003EFarine v\u00e9g\u00e9tale \u00e0 base de micro-algues (Shutterstock)\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EDepuis le 1\u003Csup\u003Eer\u003C\/sup\u003E juillet 2017, l'Union europ\u00e9enne autorise les fermes aquacoles \u00e0 nourrir leurs poissons avec des prot\u00e9ines issues de larves d'insectes. En France, plusieurs start-up se sont lanc\u00e9es sur ce cr\u00e9neau porteur. C'est le cas d'InnovaFeed, qui produit des farines \u00e0 partir de larves de mouches, et d'Ÿnsect, qui produit des aliments \u00e0 partir du Molitor, plus connu sous le nom de ver de farine. \u00ab \u003Ci\u003EAu d\u00e9part, on voulait inciter les gens \u00e0 consommer des insectes. Mais tr\u00e8s vite, on a d\u00e9cid\u00e9 de basculer vers la probl\u00e9matique de nourrir les animaux et les plantes. \u00c7a a un impact plus grand. Th\u00e9oriquement, on peut toucher les assiettes partout dans le monde !\u003C\/i\u003E \u00bb, explique Antoine Hubert, pr\u00e9sident d'Ÿnsect, qui s'appuie sur une technologie de rupture prot\u00e9g\u00e9e par 25 brevets. En trois ans, la start-up affirme avoir d\u00e9j\u00e0 enregistr\u00e9 100 millions de commandes pour ses aliments alternatifs pour les animaux domestiques, les poissons, mais aussi les engrais. Et ce n'est pas pr\u00eat de s'arr\u00eater : d'apr\u00e8s Antoine Hubert, le march\u00e9 global de l'alimentation animale et des engrais organiques devrait atteindre 1 000 milliards de dollars d'ici 2050.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/usbeketrica.com\/article\/securite-alimentaire-solutions-durables-2050\"\u003Eusbeketrica.com\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E"}}