{"168770":{"id":"168770","parent":"0","time":"1581259165","url":"http:\/\/newsnet.fr\/168770","source":"http:\/\/www.legrandsoir.info\/mexique-lopez-obrador-face-au-defi-de-la-violence.html","category":"Latina","title":"Mexique : Lopez Obrador face au d\u00e9fi de la violence","catalog-images":"5\/\/3\/newsnet_168770_416aac.jpg\/newsnet_168770_734b52.jpg\/newsnet_168770_87e61e.jpg\/newsnet_168770_82ff4f.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_168770_87e61e.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/mexique-lopez-obrador-face-au-defi-de-la-violence","admin":"newsnet","views":"534","priority":"3","length":"13658","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cbr \/\u003E\nLuis Alberto REYGADA\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe premier pr\u00e9sident progressiste de l'histoire moderne du Mexique a h\u00e9rit\u00e9 d'une conjoncture d\u00e9sastreuse du point de vue s\u00e9curitaire. Apr\u00e8s 12 ans d'une strat\u00e9gie de \u00ab guerre contre les cartels \u00bb qui a enlis\u00e9 le pays dans un drame humanitaire sans pr\u00e9c\u00e9dent, il peine \u00e0 freiner la courbe de la violence. Responsables et complices de cette situation, la droite et les \u00c9tats-Unis en profitent pour critiquer et faire pression sur le gouvernement.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe premier pr\u00e9sident progressiste de l'histoire moderne du Mexique a h\u00e9rit\u00e9 d'une situation d\u00e9sastreuse du point de vue s\u00e9curitaire. Apr\u00e8s 12 ans d'une strat\u00e9gie de \u00ab guerre contre les cartels \u00bb qui a enlis\u00e9 le pays dans un drame humanitaire sans pr\u00e9c\u00e9dent, il peine \u00e0 freiner la courbe de la violence.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL'Am\u00e9rique latine est la r\u00e9gion la plus violente du monde. Alors qu'elle ne r\u00e9unit que 8 % de la population mondiale, elle concentre \u00e0 elle seule plus de 30 % des homicides commis \u00e0 travers la plan\u00e8te. Une \u00ab \u00e9pid\u00e9mie \u00bb, selon les termes de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, qui peut s'expliquer par divers facteurs : crime organis\u00e9, armes \u00e0 feu, taux d'impunit\u00e9, niveaux des in\u00e9galit\u00e9s... \u00c0 ces funestes ingr\u00e9dients le Mexique en a rajout\u00e9 un autre qui n'a fait qu'empirer les choses.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00c9lu en 2006 dans des circonstances plus que douteuses, le pr\u00e9sident Felipe Calder\u00f3n (Parti action nationale, droite) s'est empress\u00e9 d'\u00e9clipser son manque de l\u00e9gitimit\u00e9 en endossant l'uniforme de commandant en chef des Forces arm\u00e9es. Afin d'asseoir son autorit\u00e9, il d\u00e9cide - \u00e0 peine quelques jours apr\u00e8s son investiture - de lancer une offensive contre les puissants cartels de la drogue. La \u00ab guerre contre le narcotrafic \u00bb est ainsi officiellement d\u00e9clar\u00e9e.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003ELe pr\u00e9sident Calder\u00f3n a lanc\u00e9 la guerre contre les cartels en 2006, \u00e0 peine quelques jours apr\u00e8s avoir pris le ses fonctions. Photo \u00a9Cuarto\/AristeguiNoticias\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003E2006 - 2018 : la \u00ab guerre contre les cartels \u00bb\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECette d\u00e9cision, qui bouleversera profond\u00e9ment la soci\u00e9t\u00e9 mexicaine, se r\u00e9v\u00e8lera \u00eatre totalement contreproductive. Soutenue par les \u00c9tats-Unis avec lesquels Calder\u00f3n s'empresse de signer un accord de coop\u00e9ration (l'Initiative de M\u00e9rida), elle consiste principalement \u00e0 impliquer l'arm\u00e9e dans les missions de s\u00e9curit\u00e9 publique. Les militaires sortent des casernes et l'accord tacite reposant sur la corruption qui liait barons de la drogue et autorit\u00e9s est rompu. Les affrontements se multiplient et les cartels, qui avaient l'habitude de ne se faire la guerre qu'entre eux visent dor\u00e9navant aussi l'\u00c9tat.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMais c'est bien la population civile qui paye le prix fort : elle se retrouve peu \u00e0 peu prise en \u00e9tau et plusieurs r\u00e9gions sombrent dans le chaos de la violence. Les indices explosent. Les homicides augmentent de 150 % durant le sexennat de Calder\u00f3n (2006-2012). Son successeur, Enrique Pe\u00f1a Nieto (Parti r\u00e9volutionnaire institutionnel, centre droit), poursuivra la m\u00eame politique mortif\u00e8re jusqu'\u00e0 la fin de son mandat.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa militarisation du pays est alors d\u00e9nonc\u00e9e de toute part, notamment par la Commission Interam\u00e9ricaine des droits de l'homme et l'ONU. Le constat est catastrophique : avec pas moins de 250 000 morts, le Mexique se place dans le trio de t\u00eate des pays les plus dangereux du monde, devanc\u00e9 seulement par la Syrie. Le taux d'homicides y a en effet \u00e9t\u00e9 multipli\u00e9 par 3, passant de 9,85 pour 100 000 habitants en 2006 \u00e0 29,27 en 2018. \u00c0 cela il faut ajouter les centaines de milliers de d\u00e9plac\u00e9s, l'existence de plus de 1 500 fosses clandestines, 95 journalistes assassin\u00e9s... Dans un contexte de recrudescence des cas de torture et d'ex\u00e9cutions extrajudiciaires, la violation des droits de l'homme devient une pratique g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e impliquant autant les autorit\u00e9s civiles que militaires.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa crise est in\u00e9dite. Alors qu'\u00e0 l'\u00e9poque la plupart des m\u00e9dias dirigent l'attention de la communaut\u00e9 internationale vers d'autres pays comme le Venezuela, le Mexique traverse la pire situation du continent en mati\u00e8re de droits de l'homme. Des ONG locales - soutenues par la F\u00e9d\u00e9ration internationale des droits de l'homme - vont jusqu'\u00e0 d\u00e9noncer \u00e0 la Cour p\u00e9nale internationale des crimes de l\u00e8se humanit\u00e9 perp\u00e9tr\u00e9s \u00e0 l'encontre de la population, commis tant par les cartels que par les forces gouvernementales. On estime \u00e0 60 000 le nombre de \u00ab desaparecidos \u00bb, ces personnes victimes de disparition forc\u00e9e. Un chiffre hallucinant qui \u00e9voque l'\u00e9poque des dictatures militaires d'Am\u00e9rique du Sud et leur Plan Condor. Le Comit\u00e9 de l'ONU contre les disparitions forc\u00e9es n'h\u00e9site pas \u00e0 d\u00e9noncer une \u00ab trag\u00e9die humanitaire \u00bb un contexte de \u00ab disparitions g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9es \u00bb tout en pointant du doigt l'implication r\u00e9currente d'agents de l'\u00c9tat.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEt pour quels r\u00e9sultats ? Loin d'avoir perdu la guerre, les narcotrafiquants ont conserv\u00e9 toute leur capacit\u00e9 de nuisance. Le nombre de cartels a d'ailleurs augment\u00e9 et ceux-ci ont diversifi\u00e9 leurs activit\u00e9s, s'adonnant d\u00e9sormais aussi \u00e0 l'extorsion, \u00e0 la traite de personnes ou encore au trafic de combustible. Pire encore, une constellation de plus de 80 organisations criminelles plus ou moins ind\u00e9pendantes a surgi tout autour d'eux, ce qui rend la situation encore plus explosive qu'auparavant. Lorsqu'en juillet 2018 le candidat de la gauche Andr\u00e9s Manuel Lopez Obrador (Mouvement de r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration nationale) remporte triomphalement les \u00e9lections pr\u00e9sidentielles, la population attend beaucoup de celui qui a promis de mettre un terme \u00e0 cette guerre pernicieuse et de renvoyer les militaires dans leurs casernes.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_168770_87e61e.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003ELa \u00ab guerre contre les cartels de la drogue \u00bb a provoqu\u00e9 un niveau de violence in\u00e9dit et une militarisation du pays.\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EAMLO : nouvelle strat\u00e9gie s\u00e9curitaire\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u00ab AMLO \u00bb prend possession de ses fonctions 5 mois plus tard, le 1er d\u00e9cembre 2018. Apr\u00e8s douze ans de descente aux enfers, le pays qu'il re\u00e7oit est exsangue. Au sentiment d'ins\u00e9curit\u00e9 qui touche 75 % de la population viennent s'ajouter corruption end\u00e9mique, collusion rituelle entre pouvoirs publics et d\u00e9linquance, d\u00e9litement des institutions et un \u00e9tat de droit bien trop souvent malmen\u00e9... Avec un syst\u00e8me judiciaire au bord de l'effondrement dans plus de trois-quarts du territoire (manque de personnel et de moyens), rien d'\u00e9tonnant \u00e0 ce que l'impunit\u00e9 s'impose (taux de 99.3 %) et \u00e0 ce que pr\u00e9domine la d\u00e9fiance envers les autorit\u00e9s (90 % des d\u00e9lits ne sont pas d\u00e9nonc\u00e9s). S'il est exag\u00e9r\u00e9 de parler d'\u00c9tat d\u00e9faillant, il est par contre impossible de nier l'existence d'un syst\u00e8me amplement gangren\u00e9 tout comme le grave niveau de d\u00e9composition sociale pr\u00e9valant dans certaines r\u00e9gions. Il faudra moins d'une semaine pour que le nouveau secr\u00e9taire d'\u00c9tat charg\u00e9 des Droits de l'homme, Alejandro Encinas, fasse une annonce sid\u00e9rante : \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/www.telemundo31.com\/noticias\/mexico\/desaparecidos-cuerpos-morgues-grave-problema-admite-nuevo-gobierno-federal\/74983\"\u003EIl y a 26 000 corps non identifi\u00e9s dans les morgues du pays\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAlors que l'ann\u00e9e 2018 s'\u00e9tait termin\u00e9e sur une moyenne de pr\u00e8s de 100 homicides par jour (devenant la plus violente de l'histoire moderne du Mexique), AMLO proclame le mois suivant que la guerre est officiellement finie. Il remplace la strat\u00e9gie de lutte frontale contre les cartels par une nouvelle approche qui se veut plus humaine. Sa d\u00e9marche consiste notamment \u00e0 traiter les facteurs soci\u00e9taux qui alimentent la d\u00e9linquance : ch\u00f4mage, manque d'opportunit\u00e9s, mis\u00e8re dans les campagnes. C'est l'un des objectifs des diff\u00e9rentes bourses et programmes sociaux lanc\u00e9s par son gouvernement et dont b\u00e9n\u00e9ficient bient\u00f4t 20 millions de Mexicains.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe manque de confiance envers les forces de police r\u00e9gionales et municipales le pousse n\u00e9anmoins \u00e0 revenir sur sa promesse de campagne : il s'appuie sur diff\u00e9rents corps de police militaire pour cr\u00e9er une nouvelle entit\u00e9, la Garde nationale. Bien qu'ayant plac\u00e9 le respect des droits de l'homme au cœur du nouveau dispositif - qui compte d'ailleurs sur l'aval du Haut-commissariat aux droits de l'homme des Nations unies - le r\u00e9trop\u00e9dalage est fortement critiqu\u00e9 par nombre d'organisations qui d\u00e9noncent une perp\u00e9tuation de la militarisation du pays. Mais les forces arm\u00e9es jouissent du plus haut taux de confiance aupr\u00e8s de la population, sont mieux entra\u00een\u00e9es et beaucoup moins corrompues : impossible de s'en priver.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003ELe Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a \u00e9t\u00e9 associ\u00e9 \u00e0 la cr\u00e9ation de la Garde nationale. \u00a9Mauricio Huizar, El Sol de M\u00e9xico\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EEn revanche, c'est de l'aide des \u00c9tats-Unis dont AMLO compte bien se passer : il projette d'abandonner l'Initiative de M\u00e9rida. Devenu la cl\u00e9 de vo\u00fbte de la collaboration entre les deux gouvernements dans le cadre de la lutte contre la drogue et le crime organis\u00e9, l'accord s'est surtout montr\u00e9 b\u00e9n\u00e9fique pour l'industrie de l'armement \u00e9tatsunienne. Il a aussi permis de justifier une intromission toujours plus accentu\u00e9e des services de s\u00e9curit\u00e9 et de renseignement de Washington en territoire mexicain. C'est pourquoi AMLO compte mettre en place une r\u00e9vision globale de la strat\u00e9gie de coop\u00e9ration. \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/www.gob.mx\/presidencia\/prensa\/conferencia-de-prensa-del-presidente-andres-manuel-lopez-obrador-del-7-de-mayo-de-2019\"\u003ENous voulons des investissements pour la cr\u00e9ation d'emplois, pas du soutien militaire\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb, d\u00e9clare-t-il d\u00e9but mai 2019.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EDes r\u00e9sultats qui tarderont \u00e0 arriver\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EToujours est-il que la nouvelle politique de pacification - r\u00e9sum\u00e9e dans la formule \u00ab des accolades, pas des balles \u00bb - tarde \u00e0 porter ses fruits. Loin de diminuer, les chiffres de la violence maintiennent au contraire leur tendance \u00e0 la hausse. Tout indique que la premi\u00e8re ann\u00e9e de mandat d'AMLO verra d\u00e9passer les 36 000 homicides comptabilis\u00e9s en 2018 (les chiffres d\u00e9finitifs pour l'ann\u00e9e 2019 n'ont pas encore \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s). Le manque de r\u00e9sultats rapides est s\u00e9v\u00e8rement point\u00e9 du doigt et les critiques pleuvent sur la strat\u00e9gie s\u00e9curitaire du gouvernement. L'opposition, pourtant totalement responsable de la situation actuelle, d\u00e9nonce un suppos\u00e9 manque de fermet\u00e9 face aux criminels.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EQuant au pr\u00e9sident Donald Trump, il profite du fait que la Garde nationale essuie plusieurs \u00e9checs sanglants face aux cartels pour s'engager dans des d\u00e9clarations interventionnistes : il proposer sans ambages d'envoyer son arm\u00e9e pour \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/realDonaldTrump\/status\/1191708046126399488_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E faire le travail rapidement et efficacement\u003C\/a\u003E.\u003C\/i\u003E \u00bb Et de remettre en cause le changement de strat\u00e9gie op\u00e9r\u00e9 par AMLO : \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/realDonaldTrump\/status\/1191708902041227264_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E C'est le moment pour le Mexique, avec l'aide des \u00c9tats-Unis, de mener une guerre contre les cartels de la drogue et de les \u00e9liminer de la surface de la terre\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb. Une \u00ab guerre \u00bb, soit reprendre le chemin qui a pourtant provoqu\u00e9 le d\u00e9sastre.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDe son c\u00f4t\u00e9, le ministre des Affaires \u00e9trang\u00e8res mexicain Marcelo Ebrard rappelle que la meilleure contribution que les Etats-Unis puissent faire est \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/elfinanciero.com.mx\/nacional\/congelar-trafico-ilegal-de-armas-hacia-mexico-es-la-mejor-contribucion-que-puede-hacer-eu-ebrard\"\u003Enon pas de fournir des h\u00e9licopt\u00e8res mais plut\u00f4t de freiner le trafic d'armes de guerre\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb. En effet, en vente libre dans de nombreux \u00c9tats voisin, on calcule que plus de 2 millions d'armes auraient travers\u00e9 ill\u00e9galement la fronti\u00e8re vers le Sud durant ces 10 derni\u00e8res ann\u00e9es. Mais Trump pr\u00e9f\u00e8re jeter de l'huile sur le feu au lieu de s'occuper s\u00e9rieusement de ce probl\u00e8me ou de celui de la demande de produits stup\u00e9fiants : il menace d\u00e9sormais de classer les cartels mexicains comme \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_https:\/\/twitter.com\/BillOReilly\/status\/1199512080329646082_\" class=\"txtx\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-tw\" style=\"font-size:16px;\"\u003E\u003C\/span\u003E organisations terroristes\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb. Un label qui ouvrirait la porte \u00e0 toujours plus d'ing\u00e9rence.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ETout porte \u00e0 croire que les insucc\u00e8s du gouvernement mexicain en mati\u00e8re s\u00e9curitaire sont profitables aux int\u00e9r\u00eats de Washington. Fin mai 2019, le Mexique s'\u00e9tait vu oblig\u00e9 - face \u00e0 un chantage aux tarifs douaniers impos\u00e9 par Trump - d'accepter de d\u00e9vier 6 000 membres des forces de l'ordre de leur mission principale en les d\u00e9ployant \u00e0 la fronti\u00e8re sud, afin de freiner le flux des migrants en provenance d'Am\u00e9rique centrale. Un chantage aux tarifs douaniers impos\u00e9 par Trump transformait ainsi une partie de la toute nouvelle Garde nationale en sous-traitante de l'US Border Patrol.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAinsi, apr\u00e8s un an au pouvoir, le panorama s\u00e9curitaire s'av\u00e8re tr\u00e8s compliqu\u00e9 pour AMLO. Bien qu'ayant r\u00e9affirm\u00e9 le mois dernier que la lutte contre la criminalit\u00e9 demeurait sa priorit\u00e9 absolue, comment r\u00e9pondre aux attentes d'une population \u00e0 bout et qui exige des r\u00e9sultats rapides au vue de la situation calamiteuse dont il a h\u00e9rit\u00e9 ? D'autant plus qu'elle n\u00e9cessitera forc\u00e9ment du temps pour s'assainir. La solution est loin d'\u00eatre \u00e9vidente. Le ministre de la S\u00e9curit\u00e9 Alfonso Durazo d\u00e9clarait il y a quelques jours face aux 2 000 nouvelles recrues de la Garde nationale : \u00ab \u003Ci\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/www.eluniversal.com.mx\/nacion\/vienen-meses-dificiles-para-la-guardia-nacional-alfonso-durazo\"\u003EDes mois difficiles nous attendent, et particuli\u00e8rement pour vous\u003C\/a\u003E\u003C\/i\u003E \u00bb.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELe Mexique n'est pas encore sorti de son bourbier.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cb\u003ELuis Reygada\u003C\/b\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/lvsl.fr\/mexique-amlo-defi-violence\"\u003Elvsl.fr\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.legrandsoir.info\/mexique-lopez-obrador-face-au-defi-de-la-violence.html\"\u003Elegrandsoir.info\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":{"related_by":[{"title":"\u00ab Soleils noirs \u00bb, une plong\u00e9e en apn\u00e9e dans la violence mexicaine","url":"http:\/\/newsnet.fr\/apicom\/id:168931,json:1"}]}}}