{"168818":{"id":"168818","parent":"0","time":"1581350759","url":"http:\/\/newsnet.fr\/168818","source":"http:\/\/reporterre.net\/Tomates-poivrons-et-piments-francais-menaces-par-un-virus-ultracontagieux","category":"\u00e9cologie","title":"Tomates, poivrons et piments fran\u00e7ais menac\u00e9s par un virus ultracontagieux","catalog-images":"3\/\/1\/newsnet_168818_cda891.jpg\/newsnet_168818_40fc36.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_168818_cda891.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/tomates-poivrons-et-piments-francais-menaces-par-un-virus-ultracontagieux","admin":"newsnet","views":"447","priority":"3","length":"5363","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003ECertes, le virus est inoffensif pour les humains mais sa vitesse de contamination effraie. \u003Ci\u003E\u00ab Cela d\u00e9pend de la densit\u00e9 de plantation, le virus se transmet par contact. Plus il y a de proximit\u00e9 entre les plants, plus la contamination sera rapide. Cela d\u00e9pend aussi du nombre de passages et de manipulations humaines \u00bb\u003C\/i\u003E, explique \u00e0 \u003Ci\u003EReporterre\u003C\/i\u003E Christine Tayeh, coordinatrice de l'expertise sur la sant\u00e9 des v\u00e9g\u00e9taux de l'Anses. Sa dangerosit\u00e9 r\u00e9side dans l'absence de solution pour l'endiguer et dans sa stabilit\u00e9 : il peut vivre des ann\u00e9es dans des plants contamin\u00e9s. Jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, la France est \u00e9pargn\u00e9e - en Europe, elle est le \u003Ca href=\"https:\/\/www.franceagroalimentaire.com\/thematiques\/produits-de-france\/articles\/fiche-technique-sur-la-tomate-francaise\"\u003Ecinqui\u00e8me pays producteur\u003C\/a\u003E de tomates. Poivrons et piments peuvent \u00e9galement \u00eatre touch\u00e9s.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003EEn jaune, les pays touch\u00e9s par le virus.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003ELe ToBRFV a \u00e9t\u00e9 signal\u00e9 pour la premi\u00e8re fois en 2014, en Isra\u00ebl. Son origine reste inconnue : \u003Ci\u003E\u00ab Il existe plusieurs hypoth\u00e8ses. Il pouvait \u00eatre pr\u00e9sent dans des plantes sauvages. Ou bien \u00eatre le r\u00e9sultat de la mutation d'un autre virus. Pour le moment aucune n'a \u00e9t\u00e9 valid\u00e9e \u00bb\u003C\/i\u003E, relate Christine Tayeh. Il s'est ensuite propag\u00e9 en Jordanie o\u00f9 il a \u00e9t\u00e9 rep\u00e9r\u00e9 sur des tomates produites en serre. Puis, pendant quatre ans, plus de traces... jusqu'en 2018, quand le virus a refait surface cette fois aux \u00c9tats-Unis, au Mexique et en Allemagne. En 2019, des plants en Turquie, en Italie, en Chine, en Palestine et au Royaume-Uni ont \u00e9t\u00e9 \u00e0 leur tour contamin\u00e9s. La m\u00eame ann\u00e9e, des mesures urgentes ont \u00e9t\u00e9 \u003Ca href=\"https:\/\/eur-lex.europa.eu\/legal-content\/FR\/TXT\/PDF\/?uri=OJ:L:2019:250:FULL&from=EN\"\u003Eprises par la Commission europ\u00e9enne\u003C\/a\u003E : les plants originaires de l'Union europ\u00e9enne ne peuvent plus circuler sans passeport phytosanitaire. Ceux contamin\u00e9s par le virus sont interdits sur le territoire europ\u00e9en.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003EDes fruits consommables mais invendables car d\u00e9form\u00e9s\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E\u00ab En 2020, un plan de surveillance officiel renforc\u00e9 sera conduit avec plus de 350 inspections visuelles r\u00e9alis\u00e9es en cultures sur poivrons, tomates et aubergines et plus de 500 pr\u00e9l\u00e8vements syst\u00e9matiques m\u00eame en l'absence de sympt\u00f4mes \u00bb\u003C\/i\u003E, peut-on lire dans le communiqu\u00e9 du minist\u00e8re de l'Agriculture et de l'Alimentation. Contact\u00e9 par \u003Ci\u003EReporterre\u003C\/i\u003E, le minist\u00e8re n'a pas donn\u00e9 suite \u00e0 nos demandes de pr\u00e9cisions.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAvec une contamination aussi prompte, de grandes pertes sont \u00e0 craindre. Tomates, poivrons et piments sont encore consommables mais les l\u00e9gumes sont si d\u00e9form\u00e9s qu'ils ne sont plus adapt\u00e9s aux normes commerciales. \u003Ci\u003E\u00ab La maturation irr\u00e9guli\u00e8re ainsi que la rugosit\u00e9 ne concordent pas aux attentes des consommateurs. Cependant aucune \u00e9tude de qualit\u00e9 gustative n'a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9e \u00bb\u003C\/i\u003E, pr\u00e9cise Christine Tayeh.\u003C\/p\u003E\u003Cfigure\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_168818_40fc36.jpg\" \/\u003E\u003Cfigcaption\u003E\u003Cb\u003EAucun traitement n'a \u00e9t\u00e9 trouv\u00e9 pour stopper le virus.\u003C\/b\u003E\u003C\/figcaption\u003E\u003C\/figure\u003E\u003Cp\u003EParmi les r\u00e9gions fran\u00e7aises particuli\u00e8rement friandes et importatrices de tomates, la r\u00e9gion Provence-Alpes-C\u00f4te-d'Azur se place en t\u00eate de liste. En 2018, la France a produit plus de 500.000 tonnes de tomates. La F\u00e9d\u00e9ration r\u00e9gionale de d\u00e9fense contre les organismes nuisibles (Fredon), syndicat professionnel charg\u00e9 de la protection des v\u00e9g\u00e9taux, s'est empar\u00e9 du sujet. Il est aussi bien en contact avec les collectivit\u00e9s territoriales que les producteurs et particuliers.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E\u00ab Le plan de surveillance 2020 n'est pas encore finalis\u00e9 mais on savait d\u00e8s octobre que ce nouveau virus ferait partie des \u00e9l\u00e9ments \u00e0 prendre en compte cette ann\u00e9e \u00bb\u003C\/i\u003E, confirme-t-on \u00e0 la branche Paca de Fredon \u00e0 \u003Ci\u003EReporterre\u003C\/i\u003E. Pour r\u00e9ussir \u00e0 contenir une future contamination, une d\u00e9tection rapide est primordiale.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbig\u003ELa vitesse de contamination est telle que des jardins potagers comme d'importantes productions industrielles pourraient \u00eatre touch\u00e9s\u003C\/big\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E\u00ab Si le ph\u00e9nom\u00e8ne arrivait en France, les indemnisations engendreraient de telles sommes qu'elles mettraient \u00e0 mal les fonds du FMSE\u003C\/i\u003E [Fonds pour indemniser les agriculteurs en cas de risques sanitaires ou environnementaux] \u003Ci\u003E \u00bb\u003C\/i\u003E, dit Pierre Veyrat, membre de la commission fruits et l\u00e9gumes de la Conf\u00e9d\u00e9ration paysanne, \u00e0 \u003Ci\u003EReporterre\u003C\/i\u003E. Sans \u00eatre alarmiste, il est conscient du risque \u00e9lev\u00e9 que repr\u00e9sente ce virus. \u003Ci\u003E\u00ab Des plafonds vont \u00eatre n\u00e9cessaires si l'on ne veut pas mettre l'outil FMSE en p\u00e9ril \u00bb\u003C\/i\u003E, ajoute-t-il. La vitesse de contamination est telle que des jardins potagers comme d'importantes productions industrielles pourraient \u00eatre concern\u00e9s.\u003C\/p\u003E\u003Cdiv class=\"twit\" id=\"1224596089845833728\"\u003E\u003Cdiv class=\"nbp\"\u003E\u003Ca href=\"https:\/\/twitter.com\/Anses_fr\" class=\"popbt\" target=\"_blank\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-user\"\u003E\u003C\/span\u003E Anses\u003C\/a\u003E \u003Ca href=\"https:\/\/twitter.com\/Anses_fr\/status\/1224596089845833728\" class=\"small\" target=\"_blank\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-chain\"\u003E\u003C\/span\u003E 04\/02\/2020 07:30:34\u003C\/a\u003E\u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_1224596089845833728_mnt\" title=\"Anses_fr\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-oversight\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/a\u003E\u003Ca onclick=\"sj(this)\" data-j=\"popup_twit,call__3_1224596089845833728_rpl\" title=\"answers\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-dialog\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/a\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-users\"\u003E\u003C\/span\u003E 15538\/1037\u003C\/div\u003E\u003Cdiv class=\"panel\"\u003E\u003Cdiv id=\"trntwt45833728\"\u003E[🚨Alerte] L’@Anses_fr met en garde contre un virus \u00e9mergent qui affecte les #plantes potag\u00e8res, et plus sp\u00e9cifiquement les tomates, piments et poivrons 🍅🌶 : le tomato brown rugose fruit virus #ToBRDFV \u003Cbr \/\u003E\n➡ \u003C\/div\u003E\u003C\/div\u003E\u003C\/div\u003E\u003Cp\u003EPour le moment, aucun signalement n'a \u00e9t\u00e9 transmis \u00e0 Fredon Paca. \u003Ci\u003E\u00ab Les appels des producteurs arriveront s\u00fbrement en avril-mai, quand les cultures seront pr\u00e9sentes \u00bb\u003C\/i\u003E, indique l'organisme. Une premi\u00e8re r\u00e9union avec les professionnels est pr\u00e9vue courant f\u00e9vrier pour analyser les risques. Elle gravitera autour de la question suivante : comment peut-il rentrer dans le territoire ? \u003Ci\u003E\u00ab C'est notre quotidien de g\u00e9rer ces situations. En cas de contamination, c'est toute une m\u00e9thodologie, pens\u00e9e bien avant l'apparition de ce virus, qui sera mise en place dans l'imm\u00e9diat \u00bb\u003C\/i\u003E, conclut l'organisme.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/reporterre.net\/Tomates-poivrons-et-piments-francais-menaces-par-un-virus-ultracontagieux\"\u003Ereporterre.net\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E","_links":[]}}