{"169027":{"id":"169027","parent":"0","time":"1581760173","url":"http:\/\/newsnet.fr\/169027","source":"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=28089","category":"Histoire","title":"L'histoire de la naissance du justicialisme italien : des Mains propres aux populistes en passant par les Farandoles*","catalog-images":"4\/\/2\/newsnet_169027_e95b35.jpg\/newsnet_169027_2a1d54.jpg\/newsnet_169027_d969dc.jpg","image":"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_169027_2a1d54.jpg","hub":"newsnet","url-explicit":"http:\/\/newsnet.fr\/art\/l-histoire-de-la-naissance-du-justicialisme-italien-des-mains-propres-aux-populistes-en-passant-par-les-farandoles*","admin":"newsnet","views":"274","priority":"2","length":"11225","lang":"fr","content":"\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/biographie.asp?ref_aut=6675&lg_pp=fr\"\u003EPaolo Persichetti\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EC'est avec le r\u00e9f\u00e9rendum de 1987 sur la responsabilit\u00e9 civile des magistrats que l'action du pouvoir judiciaire devient l'un des th\u00e8mes centraux de la lutte politique. Apr\u00e8s une d\u00e9cennie de consensus quasi unanime autour de la gestion de \"l'urgence judiciaire\" contre les mouvements sociaux et les groupes de la gauche r\u00e9volutionnaire arm\u00e9e, le r\u00f4le de premier plan jou\u00e9 par le syst\u00e8me judiciaire commence \u00e0 \u00eatre remis en question.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_169027_e95b35.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EMains propres, 25 ans : \u003Ci\u003E-Tu les vois, les sous ? -C'est profond\u003C\/i\u003E. Mauro Biani, 2017\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EL' \u00ab affaire Tortora \u00bb** brise l'unanimit\u00e9 du syst\u00e8me politique face \u00e0 une poursuite p\u00e9nale, qui avait d\u00e9raill\u00e9 par rapport \u00e0 la d\u00e9l\u00e9gation re\u00e7ue pour la r\u00e9pression des seuls groupes antisyst\u00e8me. Cependant, ces tentatives d'entrave au pouvoir judiciaire ne l'affaiblissent pas : en trouvant un ancrage solide dans une partie du syst\u00e8me politique (le PCI), celui-ci peut accro\u00eetre son propre bagage de l\u00e9gitimit\u00e9 sociale en s'\u00e9rigeant comme la seule institution int\u00e8gre du pays, apr\u00e8s l'effet domino d\u00e9vastateur provoqu\u00e9 par la chute du mur de Berlin sur les fondements de la Premi\u00e8re R\u00e9publique. Ce n'est pas un hasard si la centralit\u00e9 de l'action p\u00e9nale s'affirme d\u00e9finitivement dans la d\u00e9cennie suivante avec le d\u00e9but du cycle d'enqu\u00eates appel\u00e9 \"Mains propres\", pour rester dans les vingt ann\u00e9es qui suivent le pivot autour duquel s'articulent l'agenda politico-institutionnel et les r\u00e9pertoires id\u00e9ologiques des nouvelles formations politiques populistes qui se succ\u00e8dent entre-temps : Ligue (d'abord lombarde, puis du Nord), Farandoles, Italie des valeurs, Peuple violet, R\u00e9volution civile, Fr\u00e8res d'Italie, Mouvement cinq \u00e9toiles.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EJudiciarisation de la soci\u00e9t\u00e9\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EPour d\u00e9crire cette nouvelle r\u00e9alit\u00e9, un n\u00e9ologisme, la judiciarisation, ph\u00e9nom\u00e8ne d\u00e9crit par des auteurs tels que Neal Tate et Torbjorn Vallinder dans un livre de 1995, The Global Expansion of Judicial Power (L'expansion mondiale du pouvoir judiciaire), qui a fait \u00e9cole, puis diffus\u00e9 en Europe par les travaux d'Antoine Garapon et Denis Salas. Les racines italiennes de la judiciarisation remontent aux ann\u00e9es 1960, lorsque les portes du syst\u00e8me judiciaire se sont ouvertes \u00e0 des classes sociales auparavant exclues, encourageant le rajeunissement de la culture juridique. C'est alors que la non-application d'une grande partie des dispositions constitutionnelles, gel\u00e9e par un arr\u00eat de la Cour de cassation dans les ann\u00e9es o\u00f9 celle-ci jouait le r\u00f4le de suppl\u00e9ant de la Cour constitutionnelle non encore institu\u00e9e [\u003Ci\u003Eelle l'a \u00e9t\u00e9 en 1955, NdT\u003C\/i\u003E], a \u00e9t\u00e9 remise en cause. La Cour supr\u00eame avait divis\u00e9 la constitution en r\u00e8gles imm\u00e9diatement applicables et en r\u00e8gles programmatiques que le l\u00e9gislateur devait compl\u00e9ter plus tard. Parmi ces derni\u00e8res figuraient les parties les plus innovantes en mati\u00e8re et de questions \u00e9conomiques et sociales et de droits.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAfin de changer cette situation, le courant de gauche de la magistrature a commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9laborer la \u00ab th\u00e9orie de l'ing\u00e9rence \u00bb, par laquelle - comme le raconte Giovanni Palombarini dans son \u003Ci\u003EGiudici a sinistra\u003C\/i\u003E [\u003Ci\u003EJuges \u00e0 gauch\u003C\/i\u003Ee], de 2000 - on tente de r\u00e9tablir l'int\u00e9gralit\u00e9 du dictamen constitutionnel par un recours \u00e0 l'interpr\u00e9tation et aux sources qui reconna\u00eet un caract\u00e8re imm\u00e9diatement normatif \u00e0 l'ensemble de la Constitution. La r\u00e9int\u00e9gration du dictamen constitutionnel avec les instruments de la \u00ab cr\u00e9ation juridique \u00bb, face \u00e0 l'inertie ou au sabotage l\u00e9gislatif des politiciens, fait appara\u00eetre une conception novatrice du r\u00f4le du magistrat comme \u00ab gardien de la Constitution \u00bb : non plus un simple organe bureaucratique asservi aux hi\u00e9rarchies de l'\u00c9tat-appareil, mais \u00ab un sujet institutionnel ind\u00e9pendant, fonctionnant comme un moment de connexion entre l'\u00c9tat et la soci\u00e9t\u00e9 civile \u00bb. Cette nouvelle fonction interventionniste, par opposition \u00e0 la vieille image conservatrice de la caste charg\u00e9e de prot\u00e9ger les int\u00e9r\u00eats les plus forts et de sauvegarder l'id\u00e9ologie dominante, a atteint sa maturit\u00e9 vers le milieu des ann\u00e9es soixante-dix.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-img2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EJe ne combats pas la corruption, comme \u00e7a je n'\u00e9veille pas de soup\u00e7ons\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa r\u00e9pression \u00e9mancipatoire\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EC'est la d\u00e9cennie au cours de laquelle s'affirme le singulier oxymore id\u00e9ologique de la r\u00e9pression \u00e9mancipatrice, le magistrat se pr\u00e9sente comme une avant-garde politique qui interpr\u00e8te les besoins de la soci\u00e9t\u00e9 civile, d\u00e9mystifie les valeurs et les privil\u00e8ges des classes dominantes, prot\u00e8ge les moins nantis des abus et travaille \u00e0 la r\u00e9alisation d'une voie judiciaire pour la construction d'une soci\u00e9t\u00e9 plus juste. Le vieux r\u00e9volutionnaire professionnel passe la main \u00e0 la profession de magistrat, une contradiction en termes qui r\u00e9tablit des formes de moralisme \u00e9thique de l'\u00c9tat et de la justice,, conduisant d'ailleurs \u00e0 l'inversion du rapport entre constitution mat\u00e9rielle et constitution juridique, de mani\u00e8re \u00e0 faire croire - par exemple - que le Statut des travailleurs \u00e9tait le r\u00e9sultat de l'action des \u00ab magistrats de combat \u00bb et non des luttes des travailleurs.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDans la deuxi\u00e8me partie des ann\u00e9es 1970, face \u00e0 la contradiction introduite par la dynamique sociale des mouvements r\u00e9volutionnaires, la bataille pour abolir la survivance des lois et des codes archa\u00efques h\u00e9rit\u00e9s de l'ancien Statut albertin*** ou fasciste pour les remplacer par les r\u00e8gles non appliqu\u00e9es de la Constitution s'est \u00e9puis\u00e9e. Les fondements de la d\u00e9fense des droits, des garanties et des objectifs d'innovation sociale s'effritent au profit d'une revalorisation et d'un renforcement de la l\u00e9gislation fasciste, qui sanctionne les crimes politiques et soumet les libert\u00e9s publiques \u00e0 un \u00c9tat policier. Pour la conception critique et garante originelle de la fonction jurisprudentielle, c'est un \u003Ci\u003Ede profundis\u003C\/i\u003E qui r\u00e9sonne, comme l'avait expliqu\u00e9 Luciano Violante, magistrat pass\u00e9 \u00e0 la politique, sur \u003Ci\u003EL'Unit\u00e0\u003C\/i\u003E du 27 septembre 1979 : \u00ab La jurisprudence alternative pouvait en soi avoir un sens de rupture il y a dix ans, mais aujourd'hui ? \u00bb\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELa d\u00e9l\u00e9gation totale que le monde politique avait accord\u00e9e au pouvoir judiciaire pour liquider militairement la dissidence des mouvements les plus radicaux, conduit \u00e0 l'affirmation du \u00ab juge sh\u00e9rif \u00bb. Dans les ann\u00e9es 90, le processus de l\u00e9gitimation sociale qui investit une magistrature de plus en plus combattante, qui sort des tribunaux et descend - comme les g\u00e9n\u00e9raux putschistes dans la rue, sur les lieux de travail, dans les \u00e9coles, fait remonter \u00e0 la surface la perception des \u00e9normes espaces que l'action p\u00e9nale peut ouvrir devant elle. La th\u00e9orie \u00ab du pouvoir judiciaire comme substitut en cas d'absence ou de carences de pouvoir l\u00e9gislatif \u00bb prend forme : la magistrature revendique pour elle-m\u00eame un r\u00f4le politique d\u00e9cisif et une comp\u00e9tence illimit\u00e9e qui sape les param\u00e8tres classiques de la tripartition des pouvoirs. Ainsi se termine la parabole commenc\u00e9e des d\u00e9cennies plus t\u00f4t. Face \u00e0 l'affirmation du caract\u00e8re central et institutionnel de l'\u00c9tat, l'implantation de la th\u00e9orie de l'ing\u00e9rence con\u00e7ue au d\u00e9part avec des intentions progressistes d\u00e9bouche sur son contraire : un appareil conceptuel efficace utilis\u00e9 pour d\u00e9finir des mod\u00e8les de r\u00e9gulation disciplinaire de la soci\u00e9t\u00e9.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ENdT\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E*\u003Cb\u003EJusticialisme\u003C\/b\u003E : terme invent\u00e9 par le colonel argentin Per\u00f3n pour d\u00e9signer son parti et son id\u00e9ologie, tentative (avort\u00e9e \u00e0 ce jour) de cr\u00e9er un mouvement \u00ab national-populiste \u00bb. En Italie, ce terme a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 au d\u00e9part par les m\u00e9dias pour (dis)qualifier les magistrats partisans d'une justice efficace contre la criminalit\u00e9 en col blanc, en particulier la corruption des politiciens b\u00e9n\u00e9ficiant d'impunit\u00e9, et cens\u00e9s \u00eatre oppos\u00e9s au \u00ab garantisme \u00bb (protection constitutionnelle des droits de l'individu). C'est la d\u00e9nonciation de cet amalgame m\u00e9diatique par le procureur g\u00e9n\u00e9ral de Milan,\u003C\/i\u003E \u003Cspan id=\"bt7595210\"\u003E\u003Ca onclick=\"togglebub('wiki,call__7595210_https:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/Francesco*Saverio*Borrelli_1');\"\u003E\u003Cspan class=\"philum ic-wiki2\"\u003E\u003C\/span\u003E\u003C\/a\u003E\u003C\/span\u003E \u003Ca href=\"https:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/Francesco_Saverio_Borrelli\"\u003EFrancesco Saverio Borrelli\u003C\/a\u003E, en 2002 qui fut \u00e0 l'origine du mouvement des \u00ab girotondi \u00bb (voir ci-dessous.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E*\u003C\/i\u003E \u003Cb\u003E\u003Ci\u003EMani pulite,\u003C\/i\u003E \u00ab Mains propres \u00bb\u003C\/b\u003E, d\u00e9signe une s\u00e9rie d'enqu\u00eates judiciaires lanc\u00e9es en 1992 et visant des personnalit\u00e9s du monde politique et \u00e9conomique italien. Ces enqu\u00eates mirent au jour un syst\u00e8me de corruption et de financement illicite des partis politiques surnomm\u00e9 \u003Ci\u003ETangentopoli\u003C\/i\u003E (Bakchichville)). Des ministres, des d\u00e9put\u00e9s, des s\u00e9nateurs, des entrepreneurs et m\u00eame des ex-pr\u00e9sidents du conseil furent impliqu\u00e9s.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes enqu\u00eates furent initialement confi\u00e9es \u00e0 une \u00e9quipe du parquet de Milan (compos\u00e9e des magistrats Antonio Di Pietro, Piercamillo Davigo, Francesco Greco, Gherardo Colombo, Ilda Boccassini et sous la direction du Procureur G\u00e9n\u00e9ral Francesco Saverio Borrelli et de son adjoint Gerardo D'Ambrosio) puis \u00e9largies \u00e0 tout le pays. Elles donn\u00e8rent lieu \u00e0 une grande indignation de l'opinion publique et r\u00e9volutionn\u00e8rent la sc\u00e8ne politique italienne, provoquant la disparition de partis historiques comme la D\u00e9mocratie chr\u00e9tienne (DC), le Parti socialiste italien (PSI), le Parti socialiste d\u00e9mocratique italien (PSDI) et le Parti lib\u00e9ral italien (PLI). Le juge Antonio Di Pietro a fond\u00e9 en 2000 le parti Italie des valeurs, alli\u00e9 lib\u00e9ral-r\u00e9formateur de l'ex-PCI et a \u00e9t\u00e9 ministre des Infrastructures du gouvernement Prodi de 2006 \u00e0 2008.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes \u003Cb\u003Egirotondi\u003C\/b\u003E (farandoles, rondes) ont \u00e9t\u00e9 un mouvement \u00e9ph\u00e9m\u00e8re (janvier 2002-f\u00e9vrier 2003) de d\u00e9fense des institutions r\u00e9publicaines (justice, m\u00e9dias d'\u00c9tat etc.) menac\u00e9es par Berlusconi, alors au pouvoir, qui a \u00e9t\u00e9 r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 et \u00e9touff\u00e9 par les d\u00e9mocrates de gauche (ex-communistes, aujourd'hui \u00ab d\u00e9mocrates \u00bb tout court). Sa figure de proue fut le cin\u00e9aste Nanni Moretti. Un bon r\u00e9sum\u00e9 du mouvement en fran\u00e7ais se trouve \u003Ca href=\"https:\/\/www.lexpress.fr\/actualite\/monde\/europe\/les-girotondi-de-la-gauche_495816.html\"\u003Eici\u003C\/a\u003E. Le mouvement actuel des \u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=27523\"\u003Esardines\u003C\/a\u003Een semble sous bien des aspects un remake.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E**\u003Cb\u003EEnzo Tortora\u003C\/b\u003E (1928-1988) fut un c\u00e9l\u00e8bre pr\u00e9sentateur de t\u00e9l\u00e9vision accus\u00e9 de trafic de stup\u00e9fiants par des camorristes repentis, condamn\u00e9 \u00e0 10 ans de prison puis acquitt\u00e9 par la Cour d'appel de Naples. Son affaire conduisit au r\u00e9f\u00e9rendum sur la responsabilit\u00e9 civile des magistrats de 1987, qui a aboli la disposition de loi \u00e9tablissant l'impunit\u00e9 des magistrats en cas d'erreur judiciaire, mais la redevabilit\u00e9 des magistrats reste pratiquement virtuelle.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E***S\u003Cb\u003Etatut albertin\u003C\/b\u003E : loi fondamentale du royaume de Savoie \u00e9dict\u00e9e par le roi Charles-Albert en 1848, devenue loi fondamentale du Royaume d'Italie en 1861 et en vigueur jusqu'en 1946.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cimg style=\"max-width:100%\" src=\"http:\/\/newsnet.fr\/img\/newsnet_169027_d969dc.jpg\" \/\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ci\u003E- La justice est \u00e9gale pour tous (stipulation de la Constitution inscrite dans les palais de justice)\u003Cbr \/\u003E\n- Ce n'est pas notre faute si tous les gens ne sont pas \u00e9gaux\u003C\/i\u003E\u003Cbr \/\u003E\nDessin d'Altan\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ECourtesy of \u003Ca href=\"http:\/\/tlaxcala-int.org\"\u003ETlaxcala\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nSource: \u003Ca href=\"https:\/\/cutt.ly\/hrXs7XF\"\u003Ecutt.ly\u003C\/a\u003E\u003Cbr \/\u003E\nPublication date of original article: 12\/02\/2020\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Ca href=\"http:\/\/www.tlaxcala-int.org\/article.asp?reference=28089\"\u003Etlaxcala-int.org\u003C\/a\u003E\u003C\/p\u003E"}}