par Mendelssohn Moses
La nuit scandinave grouille de trolls en tout genre, dont la plupart, quoique désormais Disneyfiés, sont malveillants, de mauvais esprits en somme, reliques de l'animisme pré-chrétien.
On ne s'attendrait pas à trouver une telle créature dans l'imaginaire espagnol, mais voilà, un mauvais esprit ressemblant en tous points à un démonicule scandinave, surgit dans la campagne présidentielle argentine. Il s'agit de Javier Miley, véritable petite horreur, ex-chanteur de rock affublé d'une coiffure ultra-féminine en forme de botte de foin, qui se propose, rictus aux lèvres, de parfaire la démolition de l'Argentine entamée depuis la mort du regretté Nestor Kirchner.
Son entretien d'une demi-heure avec Tucker Carlson révèle toute l'abjection du personnage et de son programme, mélange de slogans démagogiques, d'affirmations ridicules (le Pape François soutiendrait des «dictateurs» sanguinaires comme Raul Castro et Maduro !) et de menaces (le nombre de fonctionnaires des services publics sera drastiquement réduit, et ceux qui ne joueront pas le jeu iront en prison). Ce Javier Milei est manifestement un Nème acteur dans le moule de Vladimir Zelensky, copier-coller des Chicago Boys, qui souhaitent «célébrer» en Argentine et à leur façon le 50ème anniversaire du coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili.
Si Tucker Carlson n'est pas précisément un homme de gauche, on le voit pratiquement tomber de sa chaise lorsque la botte de foin hurle que sous sa Présidence, l'Argentine tournera le dos à tous les communistes, de la Chine... à la Russie de Poutine (sic).
