Selon l’agence de presse russe Sputnik, des agents de renseignements de différents pays ont été interpellés par l’armée syrienne à Manbij, au nord-est de la Syrie.
La présence d’agents secrets dans cette partie de la Syrie témoigne de l’existence de cellules sous-jacentes qui auraient pour mission de coordonner le passage des terroristes et des agents des pays étrangers en Syrie, dont plusieurs ont déjà été identifiés et éliminés durant la crise dans le pays.
Des rapports précédents faisaient état de l’existence de centres de coordination pour les opérations militaires et terroristes dans le nord et le sud de la Syrie, telles que celles dans les villes d’Adana en Turquie, de Moka en Jordanie, et de Mayer au nord de la Syrie, près d’Alep. Ces cellules d’opérations ont donc été le lieu de passage de nombreux terroristes et d’agents secrets de différents pays qui soutiennent les opérations terroristes.
Depuis le début de la crise syrienne, des éléments originaires de 120 pays y compris des agents de renseignements de l’armée de l’air, se sont ralliés aux groupes terroristes. Leur principale mission a été de former au combat les terroristes qui débutaient et de leur enseigner les méthodes de conception et de déclenchement de bombes ainsi que d’opérations terroristes.
Environ 360 000 terroristes originaires de différents pays, répartis dans plus de 103 groupes, ont combattu en Syrie au cours des huit années de guerre. De nombreux agents de renseignements ont été déployés dans des régions proches de la Syrie pour planifier et superviser leurs opérations. Les forces de sécurité et militaires syriennes ont même à plusieurs reprises identifié et arrêté des suspects, notamment au nord de la Syrie et dans les régions frontalières où les actions terroristes étaient en forte hausse.
Des militaires et des agents secrets des pays arabes, tels que l’Arabie saoudite et le Qatar qui ont joué un rôle important dans les développements en Syrie, ont été arrêtés par les forces syriennes. Lors des opérations de déminage dans les zones libérées, ces dernières ont aussi découvert des documents et des preuves attestant de leur mort dans des affrontements avec l’armée syrienne.
Par ailleurs, le 17 mai dernier, un groupe de militaires français a été arrêté alors qu’il se dirigeait vraisemblablement vers la ville de Qamichli dans la province de Hassaké.
En ce qui concerne les récentes arrestations à Manbij, un des agents de renseignement interpellé est israélien du nom de David Schlummo ; la preuve incontestable de l’implication de Tel-Aviv dans la crise syrienne.
Lorsque le régime d’Israël a commencé à coopérer avec les terroristes pendant l’occupation du camp de Yarmouk, près de Damas, afin de récupérer les corps de ses propres militaires, l’arrestation d’un agent de ses services de renseignement est sans nul doute d’une importance majeure pour Tel-Aviv.
Dans la période post-crise, on peut deviner que des ballets diplomatiques avec Damas auront lieu en toute discrétion pour obtenir des gages à la libération des agents secrets détenus en Syrie. Car la divulgation de cette information porterait un coup dur à la crédibilité des services de renseignement des pays concernés.
source: presstv.com