« L'aristocratie stato-financière » acculée et mise face à son indifférence à se préoccuper des intérêts du bien commun, et dans ces conditions, à ses incohérences et contradictions inévitables, comme à ses trahisons, ne pouvait que s'enfoncer dans l'escalade d'un autoritarisme étatique liberticide, les violences juridiques et policières, au point qu'il n'était plus possible d'aller plus loin dans la répression acharnée des insurgés du samedi et des protestataires de la semaine. Un massacre était devenu nécessaire dans ce contexte. Ce scénario « fondé », menaçait réellement les classes populaires qui manifestaient, comme nous l'avons analysé dans d'autres articles.
Il n'est pas inutile de rappeler que les annexes de la Constitution Européenne, Traité de Lisbonne qui nous a été imposé en 2008 par Sarkozy (refusé à une très large majorité par les Français au Referendum de mai 2005), permettaient cette éventualité légitimée par notre adhésion aux règles de l'UE (Cf., Le traité de Lisbonne 152 pages, contenant plus de 350 dispositions de droit primaire, auxquelles s'ajoutent 13 protocoles et 59 déclarations, et complexifié à l'extrême. Voir : article 2-2 du protocole N°6 annexé à la Convention Européenne des Droits de l'Homme : « Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort dans certaines situations (l'usage des armes à feu par la police) comme celle de « réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection... »)
L'arrivée « inopinée » du coronavirus allait être une aubaine pour la réalisation massive du massacre devenu nécessaire dans le contexte insurrectionnel installé en France et essaimant dans beaucoup de pays sur tous les continents. L'aristocratie stato-financière au pouvoir, trouvait l'occasion d'instrumentaliser cette aubaine de la « pandémie » pour réaliser son rêve à l'échelle planétaire et opérer un massacre spectaculaire comme elle n'aurait jamais pu le rêver sans le secours de la pandémie. C'est un fait que nous allons examiner maintenant.
Le médical
Le confinement généralisé des populations a été décrété par les pays Occidentaux dans leur ensemble et pourtant c'était la plus mauvaise option dans un contexte de pandémie !
Un « Conseil scientifique » guidait les décisions chaotiques (ou complaisantes) du Gouvernement français qui naviguait à vue ou du moins qui donnait cette impression... Des « scientifiques » technocrates installés depuis des années devant leurs ordinateurs nous démontraient tous les jours qu'ils étaient hors sujet, parce que hors de la réalité du terrain depuis trop longtemps.
En revanche, d'autres experts y compris des médecins, en contact réel avec les problèmes de santé publique ou avec les malades, se sont exprimés abondamment sur le sujet, il suffit de les relire (Cf., par exemple - la liste n'est pas exhaustive - Jean Dominique Michel, Genevois, anthropologue spécialiste de la santé; le Professeur Christian Perronne, virologue, APHP de Garches ; le Docteur Nicole Delépine, chef de service en cancérologie pédiatrique, APHP - Assistance Publique des Hôpitaux de Paris - ; le Professeur Didier Raoult, virologue et infectiologue de l'IHU Méditerranée à Marseille et CHU Timone; le Professeur Éric Caumes, chef de service infectiologie, Pitié Salpêtrière...etc.... Voir également la liste des collectifs de médecins qui ont désobéi aux directives du ministère de la santé et qui se sont portés « Partie Civile » pour les poursuites judiciaires lancées contre les membres du Gouvernement et Emmanuel Macron...)
Les essais « Discovery », européens, dirigés par l'INSERM, les protocoles de Caen, de Nantes, d'Anger, de Montpellier, n'ont rien apporté de spécialement concluant et « Discovery » a même été clairement un échec retentissant. De plus, le décret Véran a interdit le seul traitement qui a donné des résultats en Chine, en Italie, en Espagne (Barcelona, Madrid, Valencia), aux USA, en Afrique, au Brésil et au CHU Timone à Marseille, comme dans les Unités hospitalières de Garches et de la Salpêtrière à Paris... le protocole du Pr Raoult : une bithérapie qui utilise l'hydroxychloroquine et l'azithromycine dans la phase 2 de la maladie, correspondant au moment de la charge virale, avec une surveillance cardiologique appropriée.
Le ministère des armées a déjà fait son stock d'hydroxychloroquine et azithromycine commandées à un laboratoire français délocalisé en Chine, afin de pouvoir soigner les soldats en cas de besoin, comme cela a été révélé dans les médias qui se sont émus d'apprendre cette décision des autorités militaires allant à l'encontre de la directive Véran ! Des Unités hospitalières, comme nous l'avons déjà signalé dans un autre article, ont passé outre la directive du ministère de la santé et ont également utilisé le protocole Raoult.
Le Brésil vient de publier une étude démontrant l'impact de cette bithérapie dès le début des symptômes. Le taux d'hospitalisation est divisé par 5 quand le traitement est précoce. Ce sont également les résultats signalés par l'Italie et l'Espagne.
Les médecins libéraux, la sidération passée, la transgression de la médecine étatisée réalisée, ont retrouvé le chemin de la médecine de terrain mais ils se heurtent désormais à leur Conseil de l'Ordre qui défend la position des prédateurs au pouvoir. Rappelons que la Cour des Comptes s'occupe en ce moment de l'Ordre des Médecins qui s'est montré trop complaisant avec les lobbies pharmaceutiques et leurs magouilles financières, comme c'est le cas dans tous les pays sous la domination idéologique de l'ultra libéralisme qui est un fascisme (Cf., article sur le sujet « ultra libéralisme un fascisme », dans mondialisation.ca du 18 mai 2017)
Nous avons les témoignages de deux Lorrains et d'un médecin du Nord de la France: Denis Gastaldi, Jean-Jacques Erbstein médecins généralistes à Morhange, Créhange et Olivia Vansteenberghe, médecin généraliste à Wormhout. Ils ont appliqué un protocole proche de celui du Pr Raoult, sans avoir le droit d'utiliser l'hydroxychloroquine interdite !
Il faut aussi revenir sur le docteur Sabine Paliard-Franco qui est un médecin de l'Isère ayant quant à elle publié deux rapports. Elle donne à ses patients ayant les symptômes du Covid 19 des antibiotiques de la famille des macrolides (Azithromycine) associés ou non à une C3G. Elle soigne ses patients avec un taux de réussite de 100 %.
La majorité des généralistes, prescrit les macrolides (Azithromycine) avec le même succès. Ils y associent d'autres molécules, souvent le zinc.
Il y a 2 mois, au moment du décret plaçant la population entière en « assignation à résidence » (confinement), l'équipe au pouvoir nous disait que les masques n'étaient pas nécessaires, ils étaient même non recommandés, d'ailleurs la porte-parole du Gouvernement affirmait qu'elle ne savait même pas comment utiliser un masque ! Puis peu à peu, alors qu'on découvrait qu'ils n'étaient « pas recommandés » parce qu'il n'y en avait pas, l'administration au même moment faisait brûler quant à elle, 600 millions de masques, « inutilisables par le personnel soignant » puisque « périmés », mais qui ne l'étaient pas forcément pour la population qui aurait pu les utiliser en moyen barrière permettant d'éviter les projections de salive contaminée dans les espaces confinés comme les transports. Le Gouvernement promettait donc des masques qui allaient venir et aujourd'hui il allait même nous dire que ces masques étaient « obligatoires » ! Les pharmaciens n'avaient pas le droit de vendre des masques aux médecins généralistes. Nous avons des témoignages qui nous informent que des médecins de ville sont morts du coronavirus faute de n'avoir pas pu se protéger, du fait du décret Véran d'interdiction aux pharmacies de vendre des masques. (Cf., le Dr Jérôme Marty, président du Syndicat des médecins l'UFML, dans Le Direct Ferrari, CNEWS du 23 avril 2020)
Aujourd'hui les grandes surfaces vendent des millions de masques maintenant que la « pandémie » est passée et les pharmaciens sont en colère contre le ministre Véran ! Il y a vraiment de quoi!
On doit évoquer aussi l'affaire des respirateurs comme des lits supplémentaires. Des milliers de respirateurs se sont avérés inadaptés aux systèmes hospitaliers et donc inutilisables : un fiasco retentissant et une pagaille sans nom avec à la clé des dépenses publiques démentes par le gaspillage inconsidéré, dépenses qui ont été engagées par des responsables de cet étatisme consternant s'étant copieusement montré incapable de veiller sur l'intérêt du bien commun ! Nous n'avons pas besoin d'un Etat qui fait de l'étatisme.
Le ministre de la Santé déclarait, peu de jours avant le « confinement » que cette mesure était inutile ! Plus tard, il déclarait que c'était grâce à ce « confinement » que les morts, encore trop nombreux, « diminuaient ». Bien entendu, on nous cachait le nombre de morts dans les Ehpad, prétextant que cela était dû à un problème technique, puis on finissait par les découvrir, catastrophiques ! Il fallait éviter d'hospitaliser les vieux pour laisser la place aux plus jeunes dans les places de réanimation surchargées et prescrire pour les EHPAD le Rivotril qui est utilisé dans les soins palliatifs et qui a fait polémique, comme on peut le comprendre.
Le « Wall Street Journal » apportait à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Dans un article publié le jeudi 16 avril 2020, le quotidien économique américain expliquait que
« les autorités chinoises de Wuhan, premier épicentre de la pandémie de coronavirus, avaient commencé la recherche d'anticorps chez des milliers de personnes reparties travailler et chez ceux qui n'avaient développé aucun symptôme. La bonne nouvelle étant que la proportion de personnes ayant des anticorps était considérablement plus élevée que celle des cas confirmés ».
Cela voulait dire que de nombreuses personnes ont été infectées sans le savoir, ont développé des symptômes légers ou inexistants, et pourraient maintenant être immunisées.
Ces travaux portent sur 77 paires de patients infecteurs/infectés admis à l'hôpital de Guangzhou entre le 21 janvier et le 14 février derniers. Ils montrent que la production de virus peut être plus forte au début de l'infection, avant que le système immunitaire n'intervienne pour éliminer les virus et produire des symptômes. Ainsi un individu devient contagieux 2,3 jours avant l'apparition des symptômes. Et sa contagiosité culmine à 0,7 jour, toujours avant l'apparition des symptômes.
Les conclusions que l'on peut tirer de ces observations, c'est que la mortalité des pays sans mesure contraignantes ont les résultats suivants:
Les pays qui ont seulement fait appel à la responsabilité individuelle souffrent d'une mortalité Covid19, par million d'habitants, dans la moyenne européenne : 314 en Suède (3175 morts pour10,1millions d'habitants), 313 aux Pays-Bas (5359morts).
La mortalité des pays en confinement aveugle et policier :
Ceux qui ont confiné policièrement leurs populations souffrent des mortalités les plus élevées du monde de 50% à 100% plus élevées que les précédents : par million d'habitants 735 en Belgique (8521 décès), 562 en Espagne (26.251 morts), 499 en Italie (30.201 victimes), 421 en France (26.188 décès).
La mortalité des pays en endiguement traditionnel :
Les gouvernements qui ont opté pour l'approche médicale traditionnelle historique de lutte contre les pandémies, mettant en quarantaine les seuls infectés ont le mieux protégé leurs populations avec les mortalités les plus basses : par million d'habitants 88 en Allemagne (7369 morts).
Le confinement de masse, aveugle et policier, adopté en France, Italie, Espagne et Belgique constitue donc la stratégie sanitaire qui protège le moins bien la population. Si nous avions adopté la politique sanitaire de l'Allemagne, nous aurions déploré 20.000 morts de Covid-19 en moins.
Du point de vue médical, le « plan blanc » a entraîné l'arrêt des traitements des maladies chroniques (hypertension, diabète, cancers). Les chances de survie de ces patients ont chutées drastiquement et le prochain bilan chiffré sera certainement très lourd. Le programme sanitaire a également bloqué le diagnostic et le traitement de nouvelles pathologies infectieuses comme cancéreuses qui se seront révélées pendant le confinement radicalisé et seront restées évolutives en l'absence de diagnostic et donc de traitement.
LE BLOC et autres représentants des chirurgiens de France alertaient les plus hautes autorités de l'Etat :
« Nous constatons chaque jour et de plus en plus l'aggravation des morbidités et de la mortalité des malades non COVID. Les patients présentent des états aggravés avec des retards diagnostics et thérapeutiques lourds de conséquences. Toutes les spécialités médicales sont concernées ».
Réalisé pour lutter contre le risque COVID19, le « plan blanc » a maintenant des effets délétères pour la santé publique, alors même que l'épidémie est presque terminée sur une grande partie du territoire.
Son rapport bénéfice/risque est devenu catastrophique. (Le Bloc, union syndicale AAL- SYNGOF-UCD appelle solennellement le Premier ministre et le Ministre des Solidarités et de la Santé à stopper le « plan blanc » élargi. Communiqué du 7 mai 2020)
Enfin, soulignons que la mise en quarantaine peut entraîner une « détresse psychologique » sous forme de SSPT (syndrome de stress posttraumatique) et des symptômes dépressifs majeurs. Les médecins spécialisés dans les maladies infectieuses, les psychiatres et les psychologues sont les premiers à sonner l'alerte sur ces problèmes qui arrivent.
Le politique
Les politiques auraient dû tout naturellement laisser la vie réelle exercer sa puissance de décision et son savoir-faire, son inventivité, sa capacité à gérer les situations d'urgence ! La logique quantitative qui a été appliquée dans la décision du « confinement », ne pouvait qu'ignorer les conditions concrètes de son exécution. A l'occasion d'une telle situation, on a pu vérifier à quel point l'Etat est inutile, voire nuisible.
La décision du confinement a été prise sur la base de critères abstraits et non pas sur la réalité du terrain.
La vie biologique n'était pas le seul critère à prendre en compte. La vie complexe d'une société entière, faite d'êtres humains, n'est pas qu'une entité biologique, mais elle est aussi faite de personnes qui aiment, qui ont des émotions, une raison, qui souffrent, qui vivent une vie difficile, une conscience parfois éteinte et parfois éveillée, des relations sociales, une liberté fondamentale de mouvement, une relation avec les libertés publiques, une façon spécifique de vivre leur liberté individuelle... etc.
Les cas de détresse psychologique, les dépressions majeures, les troubles obsessionnels compulsifs, les défenses psychotiques exaspérées, les nombreux malades qui ont cessé leurs traitements à cause de la polarisation coronavirus et qui se retrouvent avec des aggravations de l'étiologie de leur maladie, vont exploser les jours qui viennent.
De plus, l'infantilisation d'un confinement radical répressif, avec cette aberration de « l'ausweis » style 1940, de rigueur, imposé aux citoyens responsables de ce pays, ne va pas manquer d'avoir des effets délétères sur les personnes.
Les suicides ont déjà considérablement augmenté ; les « burn out » sont présents à tous les étages de la société Française. Les violences domestiques, n'en parlons pas, tellement la situation est infernale pour le grand nombre des personnes qui sont obligées de vivre à plusieurs dans des petits appartements de 40 m2, voire encore moins, qu'ils louent des fortunes! Les enfants sont les premières victimes de ces violences ainsi que les femmes et cet épisode tragique laissera des traces profondes dans la population.
Il faut bien regarder en face le carnage social qui va se poursuivre dans quelque temps. Les détresses existentielles sont déjà là chez bon nombre de personnes mises sous pression intenable. Le travail précaire va être remplacé par une radicale précarité et au moins un million de Français de plus seront à la rue ! Les conséquences sur la santé physique et mentale sont incalculables. Les mourants vont aujourd'hui jusqu'à mourir absolument seuls, sans humanité, sans leurs proches, sans affection, sans les rituels sacrés de la vie qui caractérisent la conscience de l'homme et sa place dans cet univers... Il y a là, une violence inouïe, faite à la conscience humaine priée de disparaître avec la vie elle-même ! Les visites sont interdites dans les hôpitaux, elles sont aussi interdites à domicile. Les personnes âgées ont un besoin impératif du lien social avec leurs proches. Ce confinement a été synonyme de barbarie ou de pathologie boboïste de l'isolement social, ne pouvant avoir été ordonné que par une « aristocratie stato-financière » toute puissante et loin de la réalité des gens « ordinaires » du petit peuple.
Nous devons impérativement considérer que les pervers, les calculateurs, les égocentriques, les dominants, les prédateurs doivent être mis en situation qui les empêchera de nuire. Le « vivre bien » n'est pas compatible avec l'étatisme qui n'est concevable que dans et par la perversion de ceux qui exercent un pouvoir sur les autres. Il est impératif de comprendre que la démocratie, c'est un peuple qui commande et un Etat qui obéit. En dehors de ces conditions, tout État est illégitime, inutile, nuisible, pervers et tyran.
Les populations et les instances locales auraient largement pu gérer cette crise sans avoir à « confiner » drastiquement les personnes réduites au silence et à l'immobilité économique totale. Nous savons que les États voulaient montrer à quel point ils sont « la providence » indispensable au service des « intérêts du bien commun », mais là, en l'occurrence, c'est plutôt le contraire qu'ils ont démontré. L'étatisme jacobin est inutile, un problème permanent pour le peuple, un poids, une chaîne qui l'empêche de vivre bien. Il est une menace pour les libertés publiques comme privées. Depuis deux jours, nous avons cette loi supplémentaire dite « Avia » qui tombe là maintenant, sous prétexte de combattre l'expression de la haine sur les réseaux sociaux. Elle ne fait que supprimer la liberté d'expression sur Internet avec le cortège inévitable des conséquences multiples de ce nouvel interdit imposé par l'inquisition d'un étatisme jacobin, ringard et infantilisant.
Ceux qui veulent entrer aujourd'hui dans la résistance à ce totalitarisme « orwellien » doivent le faire contre un pouvoir qui est descendu dans l'invisibilité des structures comme on l'expliquait dans un article précédent.
Il y aura des centaines de plaintes contre le Gouvernement et l'État, vu qu'à peu près 80% de la population française ont été mis en danger, à des degrés divers, par un Gouvernement qui a parfaitement bien géré le massacre. On parle aussi de procès pour «privation de liberté» du fait d'un confinement dont des avocats contestent la légalité. (Cf., Dominique Muselet Mondialisation.ca, du 25 avril 2020)
Ce confinement de masse a été une catastrophe sur le plan humain comme sur le plan économique et par conséquent social. Tous les pays qui ont pratiqué le confinement de masse sont allés au grand galop vers la récession. De plus, le confinement étant reconnu comme n'ayant pas eu d'efficacité sanitaire réelle, a également ruiné l'économie et conduit des centaines de milliers d'activités à l'abattoir. Les artisans sont sur la sellette ; les professions libérales ont été sabordées par la durée du confinement ; les petits commerçant pris dans l'étau des multiples charges fixes (loyers, salaires, charges sociales, remboursements de prêts, frais courants) seront massivement contraints de déposer le bilan du fait de la trop longue durée sans activité.
Le chiffre du chômage a déjà explosé et les chômeurs partiels ne retrouveront pas tous leur travail à la sortie de cette crise qui est un authentique massacre social. Les populations sont terrifiées. Les incompréhensions sont pléthores ; la menace des « brigades » pèse également sur les foyers qui vont voir débarquer chez eux des inquisiteurs patentés en infantilisation. La discrimination est partout ; les problèmes financiers des gens normaux sont infernaux ; le vent de la rébellion souffle fort plus que jamais. Qu'on se le dise : les mises en quarantaine imposées éventuellement par les « brigades » sanitaires, vont entraîner des réactions violentes et des problèmes d'ordre psychologique, émotionnel, financier pour un grand nombre de familles.
L'écologique
Toutes les limites ont été dépassées dans cette pandémie. Les matières premières elles-mêmes sont épuisées. Les pollutions ont dépassé toute possibilité de revenir en arrière. La biodiversité est en ruine. La Terre ne peut plus reconstituer ce que nous lui prenons : l'équilibre est rompu. Il y a un épuisement de la vie qui s'est emballé sur la Planète. Nous devons inventer impérativement une nouvelle manière de répartir le travail et d'organiser la production orientée pour le « vivre bien » et non pas pour le profit. Nous devons opérer une rupture claire et nette avec le capitalisme sous sa forme ultra libérale actuelle. Nous devons créer des espaces émancipés du capitalisme. Les « communaux collaboratifs » devront s'organiser en archipel pour rester connecter au reste du monde. Nous renvoyons le lecteur aux articles traitant de ces questions postées sur mondialisation.ca.
L'économique
Frédéric Lordon écrivait :
«... l'économie au sens de la nécessité générale ne tombe pas entièrement sous l'emprise de l'économie au sens particulier de la valeur d'échange : pour que la reproduction matérielle collective s'organise sous d'autres rapports sociaux que ceux de la valeur capitaliste. » (Frédéric Lordon, in Les Crises du 15 mai 2020)
Il poursuivait en disant :
« On voit réapparaître la division du travail comme fait macrosocial. C'est-à-dire comme nécessité et comme problème. Pas seulement, donc, le problème d'en déterminer politiquement l'extension et la profondeur : celui, également, d'en organiser les rapports à l'échelle correspondante - celle de la formation sociale entière. Non plus les rapports capitalistes - ceux du salariat et de l'orientation du processus général par la seule valeur (d'échange). D'autres rapports. Alors lesquels ? » (Idem. F. Lordon)
On voit bien qu'il va falloir réfléchir à la suite, et prendre des décisions conséquentes, car il est difficile d'imaginer s'en sortir en continuant sur la même lancée qui s'impose au monde depuis au moins 1976 (Accords de la Jamaïque). Le revenu universel est à l'ordre du jour, comme on l'a explicité dans un article posté sur mondialisation.ca du 17 avril 2020.
Un chiffre de la Banque mondiale dit clairement où nous en sommes : l'année dernière, les 500 plus grandes sociétés multinationales privées, tous secteurs confondus, ont contrôlé 52,8% de toutes les richesses produites sur la planète. Les plus riches dictent leurs lois aux États les plus puissants, qui dépendent d'eux entièrement. Inutile d'insister pour dire que le principe de la maximalisation du profit se révèle comme étant un principe meurtrier. Tous les pays doivent relocaliser leur production et établir des réseaux de solidarité.
Le deuxième pays le plus pauvre au monde selon l'ONU, c'est le Niger. Pourtant, le Niger est le deuxième producteur d'uranium au monde. Ce pays est ravagé par la faim, notamment à cause de l'épuisement des sols. Mais le Niger n'a pas le moindre financement pour construire un système d'irrigation au profit de ses terres agricoles. Pourquoi ? Parce que sa ressource première, l'uranium, est exploitée puis exportée par la société Areva qui est une société française, dans des conditions qui sont celles du piratage ou du pillage digne du grand banditisme. Ce genre de situation doit cesser.
25% de la production alimentaire mondiale sont détruits tous les jours et jetés dans les poubelles des pays riches. Les aliments de base, le maïs, le blé et le riz couvrent à peu près 75% de la consommation mondiale et pourtant, ils font l'objet d'une spéculation boursière !
A Chicago, on spécule couramment sur des certificats de riz, de blé et de maïs Les spéculateurs font des profits astronomiques tous les ans sur ces aliments. Pourtant, dans les bidonvilles du monde, comme à Lima, les familles ont très peu d'argent pour acheter de la nourriture à leurs enfants. Quand les prix flambent, elles ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Beaucoup d'enfants meurent de faim à cause de la spéculation boursière sur l'alimentation, spéculation qui se répercute sur le prix local des aliments.
L'Assemblée nationale française ou le Congrès américain pourraient introduire un article dans la loi sur les bourses « interdisant la spéculation financière sur les aliments de base qui sont le riz, le blé et le maïs. » En un mois, des millions d'êtres humains seraient sauvés de la faim. Actuellement, la loi du capital décide qui va vivre et qui va mourir sur la planète en appuyant simplement sur des boutons. La Bourse est criminelle et tue des enfants tous les jours. Cela doit impérativement cesser.
Le PIB va baisser d'au-moins 12%, voire 13% en 2020. C'est un choc considérable, comparable à celui de la crise de 1929. Il va falloir soutenir l'ensemble de l'économie par des subventions directes et indirectes aux entreprises comme aux ménages.
Des secteurs sont placés radicalement à l'arrêt, comme la restauration ou le tourisme, et d'autres fonctionnent au ralenti. Une partie de l'industrie est également à l'arrêt et une autre « fonctionne » symboliquement. Un certain nombre de ces activités économiques ne se relèvera pas du massacre coronavirus.
Les déficits pour les États de la zone euro devraient représenter, à la fin de l'année 2020, entre 1150 et 1800 milliards d'euros, alors que les mécanismes regroupés dans le Mécanisme Européen de Stabilité ne couvrent que 550 milliards d'euros ! Par ailleurs, il faut s'attendre à un déficit à l'échelle de la zone euro d'environ 450 à 500 milliards pour l'année 2021 du fait du massacre coronavirus. Les besoins de financement des États ne sont donc pas compatibles avec ce qu'ont prévu les institutions européennes.
Le problème du financement se pose de manière particulièrement grave pour l'Italie, l'Espagne et la France, si l'on reste dans ce schéma capitaliste.
Le Mécanisme Européen de Stabilité est inadéquat pour traiter le problème. Il impose des conditions qui n'ont plus de raison d'être dans les circonstances actuelles. Il faut le dire ici avec vigueur aux européistes béats : si nous n'avions pas eu la BCE et l'UE avec les règles du Traité de Maastricht sur le dos, les Banques nationales auraient prêté directement à leurs États à taux zéro !
Les européistes béats doivent faire un petit effort d'honnêteté intellectuelle pour comprendre que l'euro va tripler sa pénalisation des pays du sud de l'Europe : une première fois, parce qu'il est impossible de procéder à une péréquation des dettes, l'Allemagne et les Pays-Bas ayant refusé les fameux «coronabonds» ; une deuxième fois, parce que l'euro nous empêche de recourir au financement monétaire, qui serait pourtant la manière la plus logique de faire face à cette crise ; une troisième fois, parce que l'euro aboutit à sous-évaluer la monnaie de l'Allemagne et à surévaluer celle de l'Italie, de la France et de l'Espagne. (Cf., rapports External Sector Reports du FMI)
La différence entre les deux mouvements, de 25% à 43% en faveur de l'Allemagne, explique à la fois l'anachronique santé de ce pays seul à profiter réellement de l'UE, mais aussi pourquoi la France, l'Italie et l'Espagne ayant déjà tant de problèmes avant cette crise ne pourront pas la surmonter en restant dans l'euro.
La France, comme l'Italie et l'Espagne vont devoir s'émanciper de nombreuses règles et directives de l'UE, retrouver leur souveraineté monétaire, c'est-à-dire sortir de la zone euro. Après cette nécessité, il serait bien prudent de repenser tout le système économique et social, en remettant en cause le capitalisme sous sa forme actuelle d'ultra libéralisme et l'UE qui le représente et le défend si farouchement.
Jean-Yves Jézéquel
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
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