PASCAL GUYOT / AFP
Le chef de l'Etat veut montrer plus de sévérité envers les chômeurs qui "profiteraient" du système. Une fois que Pôle Emploi aura passé en revue les offres qui ne trouvent pas preneurs, l'agence vérifiera que tous les demandeurs d'emploi sont en "recherche active" de travail. Dès les prochaines semaines, ceux qui n'acceptent pas les offres raisonnables d'embauche verront leurs allocations suspendues. Emmanuel Macron s'est montré déterminé lors d'une allocution avant-hier. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a affirmé hier que les conseillers de Pôle emploi seront sommés de suivre ces indications de près, en vérifiant qu'un demandeur d'emploi "pour lequel on a levé tous les freins pour sa recherche d'emploi" est bien engagé dans la recherche active de travail, en répondant à des offres d'emploi, se rendant à des entretiens d'embauche, et en participant à des sessions de recrutement ou des formations qui lui ont été proposées.
Des mesures pour combattre la pénurie de main d'œuvre
Alors que plusieurs secteurs peinent à susciter des vocations, les entreprises ont été appelées à améliorer les conditions d'embauche des salariés. En effet, malgré 3 millions de Français au chômage, des secteurs "en tension" ont toujours beaucoup de mal à recruter aujourd'hui.
La réforme de l'assurance chômage est entrée pleinement en vigueur le 1er octobre 2021
La réforme a subi plusieurs reports : depuis le 1er octobre, la dégressivité de l'allocation chômage s'applique à partir du neuvième mois aux demandeurs d'emploi dont l'allocation journalière est supérieure à 85,18 € (soit environ 4500 € de salaire brut mensuel). En pratique, la dégressivité n'interviendra au plus tôt qu'à partir du mois de mars 2022. La dégressivité de l'allocation sera effective après six mois, contre huit aujourd'hui aujourd'hui.