Condamnée à mort au Pakistan pour blasphème et acquitée fin 2018 après 11 ans de prison, la chrétienne Asia Bibi a expliqué sur RTL son intention de demander l'asile politique à Emmanuel Macron. Ce 25 février, elle doit aussi rencontrer Anne Hidalgo.
Elle est devenue le porte-étendard de la loi anti-blasphème au Pakistan, et un symbole de la liberté religieuse dans le monde. Asia Bibi, mère de famille pakistanaise, a été condamnée à mort dans son pays pour «blasphème» après avoir bu de l'eau d'un puits qu'elle aurait «souillé» par ce geste. Acquittée fin 2018 après 11 ans de prison, cette chrétienne a depuis trouvé refuge au Canada. «Je continue de recevoir des menaces de mort de mon pays. De la part des talibans, tout est possible», a-t-elle expliqué dans un entretien à La Croix.
Invitée ce 24 février sur RTL, Asia Bibi a demandé à Emmanuel Macron de lui accorder l'asile politique. Vivre en France «est mon désir», a-t-elle indiqué, ajoutant vouloir «travailler aux côtés» de la journaliste Anne-Isabelle Tollet, avec qui elle a écrit un livre autobiographique. «J'ai le désir que le Président entende ma demande» d'asile, a expliqué Asia Bibi.
Rencontre avec Anne Hidalgo le 25 février
Lors de son échange avec le journal catholique La Croix, cette Pakistanaise a dit qu'elle compait s'entretenir avec Anne Hidalgo ce 25 février, lors d'une cérémonie au cours de laquelle la maire de Paris lui remettra le titre de citoyenne d'honneur, attribué par la ville en 2014.
Sur RTL, elle a exprimé sa «profonde gratitude à l'égard du Canada qui m'a donné une place pour séjourner» et a salué «le rôle de l'Union européenne depuis 10 ans qui a œuvré nuit et jour pour ma libération». «L'Union européenne est en train d'étudier dans quel pays il serait le plus souhaitable que j'aille ensuite», a-t-elle complété dans La Croix.
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