Xavier Azalbert, France-Soir
Avec ses réserves de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel, Gaza Marine semble aiguise les appétits.
Marc Israel Sellem / Pool / AFP
EDITO - Qui peut valablement nier que le gisement de gaz gigantesque en Méditerranée, au large de la Palestine, est au centre de la guerre qui fait rage actuellement entre Israël et le Hamas ?
Petit rappel des faits.
Voilà quelle était la situation, quelques semaines avant les tueries du 7 octobre 2023, suivie des représailles de Tsahal (toujours en cours), elles aussi suivies de ripostes du Hamas, un tout qui fait qu'effectivement, aujourd'hui, on peut parler de "guerre" s'agissant de ce conflit au Moyen-Orient, qui dure depuis 75 ans.
Gaza Marine, c'est le nom qui a été donné à ce gisement qui fut découvert en 1999 dans les eaux territoriales palestiniennes. Il contiendrait plus de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
L'exploitation de Gaza Marine pourrait représenter un revenu annuel compris entre 700 et 800 millions de dollars, d'après le site Middle East Eye.
Sept mois avant que le conflit au Moyen-Orient n'ait été relancé, Israël et l'Autorité palestinienne avaient repris leurs discussions sur l'exploitation de Gaza Marine. Et l'Égypte avait proposé de jouer un rôle pivot.
En outre, l'exploitation de Gaza Marine est un sujet intégré dans des pourparlers plus larges, politiques et sécuritaires, entre les deux parties. Des négociations reprises sous la pression des États-Unis, lors de deux sommets régionaux, en février, à Aqaba (Jordanie), et en mars, à Charm el-Cheikh (Égypte).
Visiblement, ces pourparlers n'ont pas abouti.
L'évacuation des Palestiniens de la bande de Gaza serait bel et bien l'objectif d'Israël pour régler définitivement "la question palestinienne" dans sa globalité, tant en ce qui concerne la mainmise totale (politique et militaire) de l'Etat hébreu sur les territoires occupés, qu'une exploitation de Gaza Marine qui dès lors lui reviendrait. Alors qu'au regard du droit maritime et du droit international, Gaza Marine se trouvant dans les eaux territoriales palestiniennes, son exploitation revient à l'Autorité palestinienne. Encore doit-on conférer à l'Autorité Palestinienne la qualité d'État... qu'Israël refuse de reconnaître, on ne se demande bien pourquoi...
L'État hébreu est dirigé par Benjamin Netanyahou, un Premier ministre qui, par l'entremise d'un conflit au Moyen-Orient, perfidement entretenu depuis qu'il est au pouvoir, pourrait entraîner l'humanité dans une troisième guerre mondiale.
Au profit et au détriment de qui ? Toujours les mêmes.
Au profit des industriels mondialistes et de la haute finance et au détriment des peuples du monde, principalement les Juifs : éternels boucliers et boucs émissaires. Les adorateurs du "porteur de lumière" qui, paradoxalement, sévissent dans l'ombre.
Vivent les Juifs, Chrétiens, Athées et Musulmans qui œuvrent pour la paix au Moyen-Orient ! Et bravo à ceux qui, au soutien de la paix partout dans le monde, se rallient autour de ce slogan : "Juifs, Chrétiens, Athées et Musulmans : tous unis pour la paix !"
Ce que j'avais décrit dans une tribune pour la paix, la justice et la liberté des peuples qui se terminait par ces mots : "Avec un seul choix possible en ligne de mire, qui doit s'imposer à tout individu et à tout corps constitué : se trouver du côté du peuple, non à côté de ceux qui veulent le dominer et l'exploiter. C'est notre devoir."