par François Meylan
MADRID - Le format des négociations adopté en Arabie saoudite pour obtenir un cessez-le-feu ne concerne que les États-Unis et la Fédération de Russie, dans un premier temps. L'intégration de la délégation de Kiev ne se fera que dans un deuxième temps. De ce que certains appellent les «réunions techniques». Pour l'instant, le régime de Kiev qui est tiraillé par les intérêts particuliers des oligarques qui ont financé Zelensky ; par les révélations de détournement de fonds, par les mouvements ukro-nazis et par les gesticulations de Zelensky qui n'est plus président - peine à être un interlocuteur crédible.
Quant à l'Occident et en particulier l'UE - avec des pays comme la France, l'Allemagne (responsables de l'échec des accords de Minsk) et l'Angleterre - est hors-jeu. La Commission européenne qui aurait pu éviter la guerre au lieu de l'alimenter fait plus que jamais partie du problème et non de la solution.
Autre constat criant est la perte du monopole de la puissance pour l'Occident et le total discrédit qui frappe des lieux tels que la Suisse, Helsinki, Vienne, Évian et tant d'autres, dans la constellation des grands sommets en faveur de la paix.