par Dominique Delawarde
Avant propos: Toute l'évolution des données chiffrées étudiées et publiées depuis 6 mois semblent montrer aujourd'hui que la Covid 19 marque le pas à l'échelle de la planète, voire entame ou continue son reflux dans certaines parties du monde (Asie de l'Est, Europe, Afrique, Océanie et même Amérique.
Si le nombre de cas est toujours élevé, voire en hausse importante en Europe, un très grand nombre de nouveaux patients dépistés sont des porteurs sains ou des cas bénins, ce que le «Conseil Scientifique» de notre gouvernance ne peut ignorer. Le nombre de cas sérieux est en réduction, dans le monde en général et en Europe en particulier. Le nombre de décès qui en découle est, lui aussi, en réduction, y compris en Europe.
On peut donc s'étonner des déclarations alarmantes des politiques et des reportages anxiogènes de certains médias ainsi que des mesures toujours plus contraignantes qui sont prises pour «museler» les citoyens avant la rentrée de Septembre. S'agit-il de mesures visant à sauvegarder la santé des français ou s'agit-il de mesures visant à contrôler la population pour éviter toute agitation sociale en Septembre? A chacun de répondre à cette intéressante question après s'être informé de la réalité de la situation.
Pour aider le lecteur à se faire son idée, une première interview sur la chaîne CNEWS du professeur Toussaint, directeur de l'IRMES, Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie, est parfaitement claire, pédagogique et percutante. Il est d'ailleurs étonnant que Cnews ait accepté de diffuser une telle émission (25′). Il n'est pas surprenant, en revanche, qu'on puisse avoir des difficultés à retrouver le lien en navigant sur le net.....
Une deuxième interview, elle aussi limpide et instructive, d'un professeur connu de l'IHU de Marseille par la journaliste Laurence Ferrari sur la chaîne CNEWS, vient compléter celle du professeur Toussaint sur le point de situation de l'épidémie. A noter, dans ces deux interviews, la performance très honorable des présentateurs qui, pour une fois, ne coupent pas leurs interlocuteurs et ne font pas les questions et les réponses pour tenter d'imposer leur avis personnel. Ces deux interviews sont excellentes. Elles ne font pas dans le Bourdin, dans le BFMTV ou dans les grosses manipulations auxquelles les téléspectateurs sont trop souvent «soumis».
Enfin, pour ceux qui préfèrent la lecture, l'article de Gérard Maudrux, publié dans le quotidien du médecin, mérite le détour. Outre le contenu de l'article lui même, les commentaires et débats qui suivent l'article, montrent que le corps médical réfléchit, échange des avis, des informations et n'est pas prêt à croire sur parole, le doigt sur la couture du pantalon, les déclarations des hommes politiques et d'un «Conseil Scientifique» de bien triste réputation....
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Point de situation du Samedi 22 août 0h00 GMT
Depuis le début de l'épidémie:
214 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 23 108 415 cas déclarés (+ 1 772 713 en 1 sem).
802 600 décès (+ 40 173 en 1 semaine) ; 15 700 385 guérisons (+ 1 574 700 en 1 sem) ;
6 605 430 patients en cours de traitement (+ 157 840 en 1 sem.), dont 61 828 en état critique (- 2 727en 1 sem.)
A noter que: 6 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l'épidémie à ce jour.
11 pays ou territoires qui ont été affectés ne le sont plus. 17 autres qui avaient éradiqué l'épidémie, à un moment ou à un autre, sont « retombés dedans »....
L'évolution des pertes déclarées de la semaine écoulée se résume en un tableau:
A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible en Océanie et en Afrique, à quel point elle se stabilise en Europe et aux États-Unis, à quel point elle flambe toujours en Amérique latine et se détériore encore en Asie de l'Ouest (Inde et pays voisins).
34 pays ont déclaré plus de 2 000 décès depuis le début de l'épidémie: dans l'ordre des pertes:(USA, Brésil, Mexique, Inde, Royaume Uni, Italie, France, Espagne, Pérou, Iran, Russie, Colombie, Afrique du Sud, Chili, Belgique, Allemagne, Canada, Argentine, Indonésie, Irak, Équateur, Pakistan, Pays Bas, Turquie, Suède, Égypte, Chine, Bolivie, Bangladesh, Arabie Saoudite, Roumanie, Philippines, Guatemala,
Sur les 802 600 décès de l'épidémie enregistrés dans le monde, 763 026 l'ont été dans ces 34 pays (95%).
A l'échelle de la planète, la « pandémie » commence à faiblir. Les nombres de décès (40 173 en une semaine) et des cas critiques (61 828) sont en baisse sensible, ce dernier indicateur pour la 3ème semaine consécutive) Avec 1,77 million de nouveaux cas/semaine déclarés, le rythme de contamination reste stable et à un niveau élevé dans le monde.
La circulation du virus est repartie à la hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal: (près de 185 000 nouveaux cas en 1 semaine), toujours plus de 1,3 million de patients en cours de traitement (si l'on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: UK, Espagne, Suède et Pays Bas); 5 198 cas critiques (+1 en 1 sem) pour 2 320 décès (- 163 en 1 sem). Le virus continue de se répandre en Asie de l'Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran) et en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Les caps des 25 millions de cas et des 840 000 décès devraient être franchis la semaine prochaine.
Au cours de la semaine écoulée, et pour la quatrième semaine consécutive, les USA ont déclaré plus de décès que tous les autres pays. L'Amérique latine reste pourtant toujours l'épicentre de l'épidémie et enregistre plus de deux fois les pertes de l'Amérique septentrionale (USA+Canada). Sur les 40 173 décès de la semaine écoulée, 17 411 sont latino-américains 7 721 sont US ou Canadiens et 2 320 sont européens. La situation se détériore toujours plus en Asie de l'Ouest. Les pays de la région compte désormais près du tiers des nouveaux cas de la planète (81 000 nouveaux cas/jour).
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d'hier restent ceux des USA, du Brésil, du Mexique et de l'Inde. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 63,5% des nouveaux cas, 64,8% des nouveaux décès et 60,8% des cas critiques de la planète.
L'Océanie, l'Afrique et l'Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de moins de 20% alors qu'elles regroupent 77% de la population. L'Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent plus de 80% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l'Europe et de l'Amérique Septentrionale baissent, peu à peu. Les parts de l'Amérique latine, de l'Afrique et de l'Asie (de l'Ouest) s'accroissent.
Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie 2020, il convient de rappeler qu'il y a déjà eu, depuis le début de l'année 2020, 90 millions de naissances, 27 millions d'avortements et 38 millions de décès dans le monde dont:
- 9 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires
- 6,8 millions de décès liés à la malnutrition.
- 5,3 millions de décès liés au cancer,
- 3,2 millions de décès liés au tabagisme,
- 1,6 million de décès liés à l'alcool,
- 1,1 million de décès du Sida,
- 1 million de décès du diabète
- 1 million de décès de la tuberculose
- 865 000 décès d'accident de la circulation,
- 802 000 décès Covid-19
- 686 000 suicides
- 630 000 décès de malaria.
Ces données sont des estimations tirées des statistiques annuelles de l'OMS et rapportées à la période considérée (7,75 mois). On pourrait y rajouter les décès liés aux maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès directs et indirects liés aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones Proche et Moyen- Orientales ou en Amérique Latine.
S'agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains..... Les exemples du Royaume Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l'Espagne qui a fait de même en Juin dernier sont là pour le prouver. Certains pays en développement n'ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D'autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d'autres surestiment fortement ce nombre en attribuant à la seule Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont «le grand âge»). Plusieurs de ces pathologies, autres que la Covid ont souvent été la cause première du décès.
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Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés:
1 - L'Asie :
La Chine continue de bien se porter. Avec 131 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 491 patients encore sous traitement dont 20 cas sérieux, et 0 nouveau décès, elle reste en bien meilleure situation qu'un continent européen, pourtant deux fois moins peuplé, qui a largement déconfiné mais qui déclare encore près de 185 000 nouveaux cas la semaine dernière(en hausse très sensible), plus de 1,3 million de patients sous traitement (en hausse) dont encore 5 198 cas critiques (+1) et qui enregistre 2 318 décès en 1 semaine (- 165 par rapport à la semaine précédente).
La Chine va toujours mieux que la Belgique, pays avec lequel nous avons ré-ouvert nos frontières sans la moindre inquiétude, et qui compte pourtant 30 fois plus de nouveaux cas (3 987), 4 fois plus de cas critiques (82) et beaucoup plus de nouveaux décès que la Chine (qui n'en a pas) au cours de la semaine écoulée.
C'est l'Asie de l'Ouest (Inde, Iran et pays voisins) qui enregistrent l'essentiel des pertes en Asie. A noter que l'Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d'Israël).
Tableau présentant la situation et les pertes des dix pays d'Asie ayant dépassé les 1 500 décès.
2 - L'Amérique septentrionale :
Les USA ont encore déclaré hier, à eux seuls, 20% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré près de 22,3% de la totalité des pertes de l'épidémie (Chine 0,58%) Le nombre des décès hebdomadaires s'inscrit en légère hausse à 7 677. Le nombre de patients en cours de traitement approche les 2,5 millions et continue d'augmenter (+ 60 000 en 1 semaine). Celui des cas critiques à près de 16 800 est en baisse de 400. Les USA ne sont donc toujours pas au bout de leurs pertes.
Le Canada, lui, semble presque sorti d'affaire avec 42 décès pour toute la semaine écoulée. Son taux de mortalité depuis le début de l'épidémie est moitié moindre que celui des USA et sa situation ne cesse de s'améliorer. Le nombre de cas critique déclaré n'est que de 62.
3 - L'Amérique latine :
Avec près de 254 000 décès déclarées l'Amérique latine est, de loin, la partie du monde la plus affectée par l'épidémie pour le nombre total de victimes et la deuxième pour le taux de mortalité par million d'habitants).
La situation du Brésil ne s'améliore toujours pas. Tous les indicateurs restent au rouge. Les nombres des nouveaux cas (3 ème au monde derrière l'Inde et les USA et avec 12,7% des nouveaux cas de la planète) et le nombre des cas critiques (3ème derrière les USA et l'Inde à 8 318) restent élevés. Le nombre de décès quotidien est repassé derrière celui des USA depuis un mois. Le Brésil est toujours dans le dur de l'épidémie. Des nombres de décès supérieurs à 1 000/jour devraient encore être la norme dans les jours qui viennent.
Au Mexique, le nombre de décès hebdomadaire a été de 3 813. Il est en baisse. Ce pays est toujours dans le dur de l'épidémie mais a passé le pic. Avec le Brésil, les USA et l'Inde, il devrait encore enregistrer près de 60% des décès de la planète dans les jours qui viennent.
En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans dix états qui déclarent 98 % des décès «latinos» et plus de 1 600 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d'Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l'épidémie.
3 - L'Afrique :
Seule l'Afrique du Sud y est en situation préoccupante avec un nombre de nouveaux cas et de décès en croissance. Avec l'Égypte, l'Algérie, le Nigeria, le Maroc et le Soudan, elle regroupe près de 80 % des décès africains.
4 - L'Europe.
En dépit des déclarations alarmistes des politiques et des médias mainstream de certains pays de l'UE, force est de constater que, si la circulation du virus reste élevée et augmente, le nombre de décès déclarés en une semaine baisse et le nombre de cas sérieux n'augmente pas et reste inférieur à 5 200 pour tout le continent dont presque la moitié en Russie. La létalité du virus a donc considérablement baissé en Europe.
La situation réelle du Royaume Uni en déconfinement «semble» en très nette amélioration. Ainsi, le nombre des cas critiques ne «serait» plus que de 76 (4,5 fois moins que celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires est tombé «brutalement» ? à un niveau très faible de 47 décès déclarés cette semaine). Le bilan total des pertes est et restera, de loin, le plus élevé d'Europe et devrait excéder les 45 000 décès en fin d'épidémie. Une rectification à la baisse de 5 303 décès est intervenue le 12 août.
La situation de l'Italie se détériore: légère augmentation des cas critiques (+13 en 1 semaine), mais hausse sensible des nouveaux cas (+ 4 256) et des patients sous traitement (+2 429). Le nombre des décès est multiplié par 4 par rapport à la semaine dernière. (193 en une semaine).
La situation de la France peut être qualifiée de stable même si son nombre hebdomadaire de nouveaux cas est en hausse sensible (+ 22 189). Son nombre de cas critiques est en très légère hausse (+ 9 en une semaine à 379,); 97 décès sur la semaine (+15 par rapport à la semaine dernière). Son taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 467 décès par million d'habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 103. Pour le nombre des décès la France est et restera à la troisième place européenne derrière le Royaume Uni et l'Italie et devant l'Espagne.
Pour la «létalité» Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France reste «championne du monde» avec un taux de 13 % en baisse progressive compte tenu des campagnes de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (NB: létalité Covid mondiale: 3,47%, et européenne: 6,18%).
Il est vrai que, mis à part quelques exceptions locales (Marseille et Garche notamment), la France a trop peu testé pendant trop longtemps, pris en charge trop tard de trop nombreux patients et trop compté sur le Doliprane et la «guérison spontanée» pour pouvoir espérer sauver un maximum de vies.
Les résultats des recherches annoncées en début d'épidémie sont toujours attendus alors que celle ci touche à sa fin. Parce qu'elle teste enfin plus qu'avant, la France découvre toujours plus de nouveaux cas (+ 22 200 en 1 semaine,). Cela lui permet d'acquérir une meilleure connaissance de la circulation du virus, d'appliquer des mesures d'isolement ciblées des cas et des foyers détectés, et de les traiter au plus tôt.
9,2% des français ont été testés, pour la majorité d'entre eux lors du déconfinement. Les Allemands ont testé 12,2% de leur population, les Italiens 13%, les Canadiens, 13,2%, les Portugais 18,6%, les Américains 22,5%, les Russes 23,2%, les Danois 36,3% en appliquant les tests en début d'épidémie. Grâce au bel effort consenti depuis 2 mois, la France est remontée des profondeurs à la 56ème place mondiale pour le nombre de tests par million d'habitants. Il y a donc «du mieux»...., même si ce résultat ne peut être qualifié de bon.
La France reste, après la Russie, le pays d'Europe qui déclare le plus de patients sous traitement (119 000). Ce nombre est en augmentation sensible (+ 21 000 en 1 semaine). Mais les cas traités sont bénins dans leur grande majorité.
La France est aussi à la traîne en matière de guérisons (36,2% des cas confirmés). Elle fait moins bien que le Sénégal qui a guéri 64,3% de ses patients, que le Maroc qui en a guéri 69,4%, que la Russie qui en a guéri 80,4% (à noter que ces 3 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l'IHU de Marseille). La France a moins guéri que l'Italie qui a guéri 79,7% de ses cas confirmés, que l'Autriche 85,9%, que l'Iran et la Suisse qui ont guéri 86,2%, que l'Allemagne qui a déjà renvoyé 88,3% de ses patients chez eux, que la Turquie qui en a guéri 92,1%,..etc. Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd'hui de 68%, alors même qu'une majorité de pays sont entrés bien après nous dans l'épidémie....... le taux européen est de 59,3%: il devrait être bien meilleur à ce stade de l'épidémie..... La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas....
La situation de l'Espagne se détériore. Elle déclare 221 décès en une semaine (le double de la semaine dernière) et se replace en 2ème position pour les pertes en Europe (derrière la Russie). Le nombre des nouveaux cas augmente fortement (+ 49 000 en 1 sem) mais celui des cas critiques baisse de 76 cas pour s'établir à 541.
La situation de l'Allemagne ne s'améliore plus et la létalité de l'épidémie s'y est stabilisée: davantage de nouveaux cas que de guérisons. Le nombre de patients sous traitement augmente de 25%. Le nombre des cas critiques augmente très légèrement (+ 12 en une semaine). Le nombre des décès reste très faible (39 en 1 sem). L'Allemagne a sept fois moins de patients en cours de traitement que la France pour un nombre de cas confirmés équivalent.
Avec un taux de mortalité de 860 décès par million d'habitant, la Belgique ne restera peut être pas le leader de cet indicateur (hors micro-états). Le Pérou est, en effet, en passe de la rattraper. Le nombre de nouveaux cas est encore élevé pour un pays de 11 millions d'habitants (+ 3 987 en 1 semaine, nombre en très légère baisse par rapport à celui de la semaine dernière). Le nombre de patients sous traitement continue d'augmenter (52 071 aujourd'hui soit 3 700 de plus en une semaine). Il est, lui aussi, élevé au regard de la population. Le taux de guérison belge est le plus faible au monde (22,6 % seulement des cas déclarés à ce jour). La Belgique reste donc encore le foyer le plus actif de l'épidémie en Europe de l'Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.
En Russie, plus de 23% des habitants ont été testés, ce qui représente le premier taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d'habitants, d'où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (4 870 cas hier). Avec moins de 170 000 patients sous traitement, la Russie se place en 4 ème position derrière les USA, le Brésil, l'Inde. Mais ce nombre diminue rapidement car le nombre de guérisons excède désormais très largement celui des nouveaux cas.
Le nombre des décès quotidiens est en baisse. Le taux de mortalité russe par million d'habitants a atteint les 111. Il est encore près de 4,5 fois inférieur à celui de la France. Parce qu'elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu'elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l'IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri 80,4% de ses cas confirmés soit plus de 761 000 patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui n'a guéri que 36,2% de ses cas confirmés soit 84 600 patients.
La Russie a donc plutôt bien géré la crise sanitaire Covid. Elle vient d'ailleurs de débuter la production de masse d'un vaccin après avoir franchi les étapes de sa validation au niveau national. Une vingtaine de pays dont le Brésil, le Mexique et l'Inde s'en sont déjà portés acquéreur. Les russes devraient commencer les vaccinations, sur volontariat, dès septembre.
Ci après, le témoignage d'un ancien Saint Cyrien et officier de parachutiste français, résidant aujourd'hui en Russie sur la gestion de la crise Covid dans ce pays (mais pas que....).
5 - L'Océanie:
L'épidémie s'en retire lentement. Ce continent reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d'habitants, il a déclaré, à ce jour, 26 695 cas dont 20 306 ont déjà été guéris. Il reste 5 890 cas «actifs» dont 58 seulement en état sérieux ou critique. Le continent océanien a déclaré 98 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 12 par million d'habitants (France 467).
Les taux de mortalité par million d'habitants des 34 pays ayant dépassé les 2 000 décès, dans le tableau ci dessous, donne une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.
Un tableau présente ci après les bilans des 34 pays ayant déclaré plus de 2 000 décès (95% des pertes).
Tableau de données concernant l'Europe (et l'UE) face à l'épidémie
Rappel: taux de mortalité Covid mondial: 103 décès / Millions d'h (et européen 274 décès/M d'h)