12/11/2025 reseauinternational.net  4min #296001

De nouvelles preuves remettent en question le discours «bénin et transitoire» sur la myocardite associée au vaccin à Arnm

par Patrice Gibertie

 academic.oup.com/eurheartj/article/46/Supplément_1/ehaf784.2583/8310712

Dernière minute : De nouvelles preuves remettent en question le discours «bénin et transitoire» sur la myocardite associée au vaccin à ARNmUne étude publiée le 5 novembre 2025 dans l'European Heart Journal apporte des données probantes à long terme sur des patients ayant développé une myocardite après une vaccination contre la COVID-19 par vaccin à ARNm. Ces travaux contredisent directement les affirmations répétées des autorités sanitaires et des partisans de la vaccination selon lesquelles ces cas sont toujours «bénins», «spontanément résolutifs» et sans risque à long terme. Au contraire, ils révèlent une dysfonction cardiaque persistante, notamment au niveau du ventricule gauche, plus de deux ans après la vaccination, ainsi que des symptômes persistants chez une proportion significative de patients.

Principales conclusions de l'étude

Cette étude de suivi prospective a porté sur 16 patients (âge moyen : 44 ans, 50% de femmes) parmi les 46 patients ayant initialement reçu un diagnostic de myocardite associée à la vaccination. La durée médiane du suivi était de 2,4 ans (intervalle interquartile : 2,3-2,7) après leur hospitalisation initiale. Voici les résultats :

• Altération de la fonction ventriculaire gauche (VG) :

  • Seulement 69% des patients (11 sur 16) avaient une fraction d'éjection du ventricule gauche (FEVG) ≥ 50% lors du suivi (moyenne : 50,1% ± 8,9%), contre 88% à l'admission.
  • La déformation longitudinale globale moyenne (GLS), une mesure sensible de la fonction systolique, était de −12% (±3,2%), bien en dessous de la plage normale de −18% à −20%. Ceci indique des contractions cardiaques plus faibles et un dysfonctionnement systolique infraclinique.

Fonction ventriculaire droite (VD) préservée :

  • Tous les patients ont montré une fonction ventriculaire droite normale (TAPSE moyen : 2,3 ± 0,6 cm), soulignant la spécificité du problème au côté gauche du cœur.

Persistance des symptômes malgré la récupération biochimique :

  • Les marqueurs inflammatoires (par exemple, la troponine I et la CRP) et le NT-proBNP se sont normalisés chez tous les patients.
  • Cependant, un tiers (33%) a continué à présenter des symptômes :

▪︎ 31% ont signalé une fatigue persistante (échelle d'évaluation de la fatigue moyenne : 26 ± 9).
▪︎ 31% ont présenté des palpitations.
▪︎ 25% ont ressenti des douleurs thoraciques pendant l'effort.

  • Aucune congestion pulmonaire n'a été observée (nombre moyen de lignes B à l'échographie pulmonaire : 1 ± 2).

Autres observations :

  • L'indice de masse du VG était normal dans 81% des cas (médiane : 111,7 g/m²).
  • La fonction diastolique a été préservée dans 88% des cas selon les critères de l'American Society of Echocardiography.
  • Aucun problème valvulaire ni anomalie persistante à l'ECG.

Les auteurs concluent : «Nos résultats indiquent que plus de deux ans après une hospitalisation pour myocardite associée au vaccin contre la COVID-19, les patients présentent une altération de la fonction ventriculaire gauche, mais une fonction ventriculaire droite préservée». Ils soulignent la nécessité d'une surveillance cardiaque à long terme et d'une prise en charge optimisée, car ces observations suggèrent des risques sous-estimés.

Pourquoi c'est important maintenant

Cette étude intervient dans un contexte de débats persistants sur la sécurité des vaccins à ARNm, notamment avec la poursuite des campagnes de rappel. Les assurances données par le passé - par exemple par les CDC et l'EMA - selon lesquelles les risques de myocardite sont «rares et bénins» avec une guérison complète en quelques semaines, reposaient sur des données à court terme (souvent inférieures à 6 mois). Ce suivi de plus de deux ans révèle une lacune : si la plupart des patients ne présentent pas d'insuffisance cardiaque aiguë, une atteinte ventriculaire gauche infraclinique pourrait accroître les risques à long terme d'arythmies, d'insuffisance cardiaque ou de diminution de la qualité de vie. La persistance des symptômes dans un tiers des cas est particulièrement préoccupante chez les personnes jeunes et actives (la cohorte étudiée ici étant majoritairement composée d'adultes en âge de travailler).

source :  Patrice Gibertie

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